INFECTIONS NOSOCOMIALES Dr. C. DELMAS – sept. 2010.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Les isolements Version initiale : C. Gavard. Mise à jour (version 3) : C. Euvrard-Tasset, S. Vallet (déc 2007)
Advertisements

Entérobactéries Jean-Michel Scheftel 2010.
Risques infectieux liés à l’environnement et aux déchets de soins
Les toxi-infections alimentaires
Synthèse des signalements des infections nosocomiales en maternité
ISOLEMENT SEPTIQUE : Quand, Qui et Pourquoi ?
Infections nosocomiales : notions de base
Généralités en hygiène
PRECAUTIONS COMPLEMENTAIRES
Les maladies nosocomiales Les maladies BMR
Hygiène des mains Isabelle Garrigues Cadre supérieur de santé
Antibiothérapie des infections utérines
PREVENTION DES INFECTIONS NOSOCOMIALES EN REANIMATION
Les Pneumopathies Nosocomiales
Matthieu Eveillard UHLIN Hôpital Louis Mourier
L’Infection nosocomiale
Généralités sur les Interactions Hôte-microorganisme
Staphylococcus aureus soit STAPHYLOCOQUE DORE
LHospitalisation A Domicile Dr Sara BALAGNY Hospitalisation A Domicile HOPIDOM CHRU LILLE.
Procédure Isolement septique
Les infections nosocomiales
Pratiques exemplaires pour le nettoyage de l’environnement
ED 393 Epidémiologie et sciences de l’information biomédicale
Maitrise du risque infectieux
Techniques d’isolement
FLORE INTESTINALE.
L’infection.
Docteur Catherine Chapuis
Dr. ALINE HAJJ Sous la direction de Pr. Dolla KARAM SARKIS
Chapitre 6 Infection et Immunité des Bactéries
Correspondants en Hygiène Hospitalière Clinique Ste Clotilde
Docteur Catherine Chapuis
Prévention des infections urinaires sur sonde en pédiatrie
Docteur Catherine Chapuis
1er geste de prévention des infections associées aux soins (IAS)
INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS CHEZ L’IMMUNODEPRIME
ENTRETIEN DES ECHOGRAPHES Gels d’échographie
Pseudomonas aeruginosa : Histoire d’Eau
Modes de transmission des microorganismes
Programme national et Infections nosocomiales
Comprendre.
Comprendre.
LES INFECTIONS A STAPHYLOCOQUES
Qu’est-ce que ces microorganismes ont en commun?
ISOLEMENT DU MALADE IA/IP/SF Dr Fardane Mme El Khantach
Mécanismes de transmission des infections et mesures de prévention
TD de remobilisation des connaissances de l’UE 2.10 semestre 1
COMMENSALISME ET INFECTION.
Promotion de l’Hygiène des Mains et Infections Associées aux Soins
Qu’est-ce que ces microorganismes ont en commun?
E pidémiologie des IN formation des référents Dr Lugagne Delpon CHD Dr C.Mourlan FELIN.
Les précautions complémentaires. Précautions contact En complément des précautions standard, certaines infections ou suspicions d'infection et le portage.
HYGIENE DES MAINS Pr D. BENSAAD.
Facteurs de risque des IN Liés au patient  Immunodépression, ages extrêmes Liés à l ’hospitalisation  Dispositifs invasifs  Actes invasifs Liés au mode.
Acinetobacter baumanii résistant à l’imipenem
Docteur Catherine Chapuis
Les relations hôte-bactérie
Infections à Staphylocoques
Aide-mémoire de Bactériologie
Ecosystèmes Bactériens
Gestion du risque environnemental
Microbiote humain (Les microflores normales)
LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX
Score de NNIS : Une estimation du risque infectieux post-opératoire
Prévention des Infections Nosocomiales
S.J.R.T. H.C.R. 7/27/2015 Maladie Infectieuse Diaporama du Dr. Jacqueline GRANDO. Cours de Bactériologie Faculté de Médecine de Fès Dr. Sylvestre Tigaud.
Les infections associées aux soins et l’hygiène des mains
Infections nosocomiales
E pidémiologie des IN formation des référents 2010 Dr Lugagne Delpon CHR nord Dr Mourlan Arlin Felin.
Modes de transmission des microorganismes
Transcription de la présentation:

INFECTIONS NOSOCOMIALES Dr. C. DELMAS – sept. 2010

2 Définition Le terme dinfection nosocomiale ou hospitalière est appliqué à toute infection qui survient chez un malade hospitalisé (48 heures après ladmission) qui nétait ni manifeste ni en incubation lors de lentrée ôà lhpital, mais qui peut se manifester après la sortie du patient (30 jours pour une infection du site opératoire – 1 an pour la mise en place de matériel prothétique).

3 Autres critères à prendre en compte Développement des soins en milieu extra- hospitalier – donc infection nosocomiale si : Traitement IV à domicile, soins de plaies à domicile Hémodialyse ou chimiothérapie IV dans les 30 jours précédents Hospitalisation de plus de 48 heures dans les 30 jours précédents Résidant dans un service de soins longue durée ou HAD (Hospitalisation à Domicile)

4 Textes officiels CLIN – Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales – décret n° du 6 mai 1988 Structure de dialogue, de proposition. Lieu délaboration dune politique concertée dhygiène de qualité CCLIN – au niveau régional (Centre de Coordination et de Lutte contre les Infections Nosocomiales) Mission de soutien, dorientation de laction des établissements en collaboration avec les services de létat : DRASS, DDASS

5 Causes des infections nosocomiales – facteurs influençants Elargissement des catégories dâge des hospitalisés (prématurés, malades âgés) Techniques thérapeutiques et diagnostiques plus complexes, plus aggressives (greffe de moelle…) Malades avec pathologies à risque (immuno- suppression profonde) Augmentation du nombre de personnes soccupant dun même malade Mobilité des malades dun service à lautre

6 Causes des infections nosocomiales – facteurs influençants La séquence de transmission prend en compte : Lagent contaminant, sa quantité Son réservoir, son support Voie de transmission Porte dentrée chez lhôte La sensibilité de lhôte Les IN compliquent 5 à 19 % des admissions dans les hôpitaux généraux (augmentation de lhospitalisation)

7 Source des infections Patient Flores commensales originales (porteur sain) Flore remaniée Patient infecté Environnement Eau, air, surfaces, environnement de malades, instruments médicaux, nourriture Personnel médical Infecté, colonisé, peut participer à la chaîne de transmission

8 Zone de portage Peau, muqueuse Surfaces : sols, murs, poignées de portes, fenêtres, téléphones, robinets, lits… Matériel médico-chirurgical Textiles, chaussures Air, nourriture…

9 Transmission Manuportée Aéroportée

10 Voies de pénétration Voie parentérale Voie IM-SC Voie muqueuse (aspiration trachéale) Voie intra-rachidienne Sonde urinaire

11 Nombre de micro-organismes associés à la surface de la peau et des muqueuses supérieur à Nouveau-né : stérile Implantation des micro-organismes sur la peau et les muqueuses Adhésion des bactéries aux cellules épithéliales Facteurs influençant la flore endogène : Alimentation Cycle menstruel Grossesse Diabète Alcoolisme Antibiotiques Les flores commensales de lhomme

12 Rôle de la flore commensale Effet barrière Contribution nutritionnelle Composition de la flore commensale Flore cutanée Flore des voies respiratoires Flore digestive Flore des voies génitales Portage sain Les flores commensales de lhomme

13 Flores commensales Streptocoques, Staphylocoques, Neisseria 10 4 – 10 5 /ml 0 Flore des voies respiratoires Nasopharynx Trachée-bronches Staphylocoques, microcoques, anaérobies, corynébactéries 10 2 – 10 5 /cm 2 Flore cutanée Espèces principalesAbondanceFlore

14 Flores commensales Streptocoques Streptocoques, actinomycètes Anaérobies (Bacteroides, bacilles à Gram positif non sporulés, clostridium), entérobactéries, streptocoques, staphylocoques 10 5 – 10 6 /ml 10 9 – /g – 10 4 /ml 10 7 – 10 8 /ml /g Flore des voies digestives Flore buccale Plaque dentaire Estomac Duodéno-jéjunum Intestin grêle Côlon Espèces principalesAbondanceFlore

15 Flores commensales Staphylocoques, microcoques, corynébactéries Lactobacilles, anaérobies (bacilles à Gram positif non sporulés, Bacteroides, Peptococcus) 10 3 /ml 10 9 /ml Flore des voies génitales Urètre Vagin Espèces principalesAbondanceFlore

16 Flore cutanée Flore résidente Espèces implantées de façon prolongée voire permanente sur la peau Principalement bactéries à Gram+ Flore transitoire Bref séjour cutané Viennent de lenvironnement, du TD Bactéries à Gram- Lavage des mains agit sur les flores (voir moyens de lutte contre les IN)

17 Flore buccale Flore dominante Anaérobies strictes ou facultatives Complications extra-buccales Endocardites Infections suppurées profondes Tractus digestif Arbre respiratoire Génito-urinaire

18 Flore digestive Peut varier dun individu à lautre en fonction de lalimentation Varie en fonction de lâge (méconium est stérile, puberté, personnes âgées…) Lieu privilégié pour la sélection de bactéries multirésistantes (recherche de porteurs dentérobactéries BLSE en service de réanimation)

19 Flore vaginale En relation avec les différents états physiologiques hormonaux : Naissance Puberté Ménopause Cycle menstruel grossesse Variations non physiologiques Contraceptifs (diaphragme, stérilet, spermicides, douches vaginales Tampons - TSS

20 Porteur sain Maillon essentiel dans la chaîne continue de lépidémiologie des maladies transmissibles. On devient porteur : À la suite dune maladie infectieuse classique À la suite dune infection du même type mais inapparente Par lintermédiaire dun autre porteur On peut être porteur de façon éphémère ou plus durable Les animaux sont aussi des réservoirs de germes La bactérie nest pas pathogène pour le porteur.

21 Exemples de portage Salmonella typhii Salmonelles mineures Méningocoque Strepto A Strepto B Staphylococcus aureus

22 Flore hospitalière Tout entrant à lhôpital est porteur de ses propres flores composées de bactéries commensales et parfois pathogènes (soit portage, soit infection) Changement en recevant lapport de lenvironnement hospitalier (flore dun service) Changement de sa flore du à la pression de sélection antibiotique Lui-même enrichit de ses propres germes pathogènes lécosystème hospitalier La flore microbienne de cet écosystème est constituée despèces diverses, où dominent des espèces relativement stables dans le milieu extérieur. Elles sont très résistantes à de nombreux antibiotiques.

23 Chaîne épidémiologique Flore hospitalière auto-infection exo-infection Malade n° 1 hétéro-infection Malade n° 2 xéno-infection Personnel médical Environnement Malades Eau – air – aliments Matériel non stérile Flore originale Pression thérapeutique et prophylactique Flore remaniée Entrants contagieux Visiteurs contagieux Personnel contagieux

24 Chaîne épidémiologique