Nouvelles du ciel Farfadets rouges au-dessus de Kununurra Crédit & Copyright : Ben Broady
Ces filaments rouges dans le ciel sont une forme rare de foudre dont la nature a été confirmée il y a seulement 30 ans : les farfadets * rouges. Des recherches récentes ont montré qu'après un puissant coup de foudre positif des nuages au sol, les farfadets rouges peuvent se présenter sous la forme de boules d' air ionisé de 100 mètres descendant d'environ 80 km à 10% de la vitesse de la lumière et rapidement suivies par un groupe de boules ionisées zébrant le ciel vers le haut. Cette image, prise il y a un peu plus d'une semaine à Kununurra, Australie occidentale, a capturé des farfadets rouges lors de la prise de la séquence accélérée d'un orage lointain. Sur cette photo, des arbres verts occupent le premier plan, des montagnes sombres sont visibles à l'horizon, des nuages d'orage menaçants planent au loin, tandis que des farfadets rouges apparaissent devant des étoiles très éloignées. Les farfadets rouges ne durent qu'une fraction de seconde et peuvent être aperçus lorsque l'on observe des orages puissants de côté. * Le farfadet ou parfois le fadet ou follet (ou esprit follet) est une petite créature légendaire du folklore français, souvent espiègle. Le farfadet est présent dans le folklore de la Vendée et du Poitou où il est localement dénommé fradet. Il est aussi présent dans la mythologie occitane et notamment en Provence sous la forme de petit lutins appelés fadets.
Une nouvelle superterre découverte à seulement 8 années-lumière Le télescope de 1,93 m de l’observatoire de Haute-Provence est devenu particulièrement célèbre, en 1995, lorsque Michel Mayor et Didier Queloz ont fait avec lui, et grâce au spectrographe Élodie, la découverte de la première exoplanète en orbite autour d'une étoile sur la fameuse séquence principale : 51 Pegasi b (on connaissait déjà une exoplanète en orbite autour du pulsar PSR B1257+12). C'est l'utilisation de la méthode des vitesses radiales qui a permis ce succès qui, sans nul doute, a fait entrer l'OHP dans l'histoire de l'Humanité. Figure montrant les variations périodiques de vitesses de Gl411, indiquant la présence d'une planète en orbite autour de l'étoile.
Aujourd'hui il apporte toujours ses contributions à la chasse aux exoplanètes et ce d'autant plus qu'il a été doté d'un spectrographe encore plus puissant en 2006 : Sophie. Nous en avons une nouvelle preuve avec l'annonce de la découverte par une équipe internationale d'astronomes de la troisième exoplanète la plus proche de notre Système solaire. C'est une superterre située à environ 8 années-lumière du Système solaire en orbite autour d'une naine rouge dans la constellation de la Grande Ourse, portant le numéro 411 dans le fameux catalogue Gliese-Jahreiss. Ce catalogue, du nom des astronomes Wilhelm Gliese et Hartmut Jahreiss, tente de lister toutes les étoiles situées à moins de 25 parsecs du Soleil, c'est-à-dire à moins de 80 années-lumière environ.
Le télescope de 1,93m de l'Observatoire de Haute-Provence (04), sur lequel est monté le spectrographe SOPHIE qui a permis la découverte de l'exoplanète Gl411b. ©CNRS/OHP
Gl 411b. Sa masse est estimée à environ trois fois celle de la Terre et elle boucle son orbite en environ 13 jours à seulement 0,08 UA, ce qui dans le Système solaire la placerait à une distance cinq fois plus proche de son étoile que Mercure ne l'est de notre Soleil. Mais comme Gl 411 est une naine rouge dont la température de surface est plus froide (3.300 °C, contre 5.500 °C pour le Soleil), Gl 411b ne reçoit que 3,5 fois plus d'énergie que la Terre n'en reçoit du Soleil. Cela reste considérable de sorte qu'elle n'est pas dans la zone d'habitabilité et si elle possède une atmosphère, ce qui reste à démontrer, Gl 411b doit plutôt ressembler au monde infernal qu'est Vénus.
Le SpaceShipTwo de Virgin Galactic a volé aux frontières de l'espace, à 90 km d'altitude Décollage de l'avion porteur Eve de Virgin Galactic (WhiteKnightTwo), avec accroché sous son aile le SpaceShipTwo pour son cinquième vol motorisé et le deuxième au-delà des 80 kilomètres d'altitude. © Virgin Galactic
L'avion suborbital a atteint sa vitesse et son altitude les plus élevées à ce jour. Il a réalisé son apogée à 295.007 pieds (89,9 km) et volé jusqu'à Mach 3,04. L'équipage a eu droit à plusieurs minutes d'apesanteur avant d'entamer le retour sur la terre ferme. Pour la première fois, l'avion embarquait trois personnes. Aux côtés des deux pilotes se trouvait une passagère : Beth Moses, instructrice en chef des futurs clients-astronautes de Virgin Galactic. Auparavant, elle a travaillé à l'entraînement des astronautes de la Nasa. Le SpaceShipTwo embarquait aussi des charges utiles de recherche dans le cadre du programme Flight Opportunities de la Nasa. Pour le prochain vol, qui devrait être le dernier vol d'essai avant l'entrée en service commercial du SpaceShipTwo, tous s'attendent à ce que l'avion franchisse la ligne de Kármán. Nommée en l'honneur de l'ingénieur et physicien hongrois naturalisé américain, Theodore von Karman, (1881-1963), la ligne de Karman définie la frontière entre l'atmosphère terrestre et l'espace. Elle se trouve à une altitude de 100 km au-dessus du niveau des mers de la Terre, non pas que l'atmosphère se termine là mais bien parce qu'un vol d'avion n'est plus vraiment possible au-dessus de cette altitude. En effet, comme von Karman l'a montré le premier, à partir de cette altitude, la portance aérodynamique nécessaire au vol d'un avion nécessite que celui-ci atteigne précisément la vitesse qui le mettrait en orbite. La définition de la ligne de Karman a été acceptée par la Fédération aéronautique internationale (FAI ).
Pour rappel, il existe au moins trois frontières de l'espace, dont deux ont été fixées arbitrairement. À ceux qui s'étonnent pourquoi il n'y a pas une seule frontière, il faut savoir que l'atmosphère terrestre ne disparaît tout simplement pas. Elle devient de plus en plus fine et s'étend bien au-delà de la Lune ! Parmi les frontières couramment admises, on citera les deux fixées arbitrairement. Celle à 80 kilomètres d'altitude, reconnue par la Nasa, la FAA, la NOAA et l'U.S. Air Force. Le franchissement de cette frontière permet d'obtenir les fameuses « ailes », un insigne américain décerné aux astronautes. La seconde a été reconnue par la Fédération aéronautique internationale qui l'a fixe à 100 kilomètres d'altitude. Le centre de contrôle de la Nasa a également sa propre définition de frontière de l'espace. Il la fixe à 122 km d'altitude car c'est à « ce point que la traînée atmosphérique commence à se remarquer ».
Mars Weather MARS InSight Mission
Débarqué le dernier sur la Planète rouge, l'atterrisseur InSight est une station robotisée chargée d'épier les moindres petits « tremblements de Mars » et d'étudier son activité interne. Aussi, afin surtout d'éviter de confondre les mesures avec des perturbations occasionnées en surface par les aléas de la météo, l'atterrisseur est-il doté d'une panoplie d'instruments sensibles aux vents, à la pression atmosphérique, aux températures et même au champ magnétique. Évidemment, cela ouvre grand aux Terriens une fenêtre sur la météorologie martienne. Tous les jours, la Nasa partage les données recueillies par ce qui est désormais la station météo la plus précise à ce jour installée sur Mars.
Pour mémoire Pat. Terrestre : 101 325 Pa
InSight a enregistré le bruit du vent qui souffle sur Mars