Economie d’Entreprise USJ, FSE, L2 Economie d’Entreprise Séquence 8: Descente à l’intérieur de la boite noire: l’organisation comme lieu de jeux de pouvoirs: -Applications de la Théorie des jeux, de la Théorie des conventions et Analyse Sociologique des Organisations Dr Thierry LEVY-TADJINE , HDR Professeur à l’Université St Joseph (FSE). Membre du Laboratoire ICI - Université de Bretagne Occidentale. thierry.levy@univ-st-etienne.fr thierry.levy@usj.edu.lb
The Cooperative Game-Theory of the Firm (AOKI, 1984) -Prolongement de la Théorie behavioriste et de la Théorie de l’agence -Formalisations de la Théorie des jeux. M. AOKI, 1984 montre comment malgré leurs intérêts différents, salariés, actionnaires et le manager (Arbitre du jeu) sont engagés dans un jeu coopératif = « un jeu ou les joueurs peuvent conclure un accord contraignant sur le résultat qui sera choisi, afin d’exploiter la possibilité d’intérêts communs » (AOKI, 1984, p. 61)
L’entreprise dans la théorie des conventions -Convention, du latin Conventio, convenir. -Pierre Yves GOMEZ (1996)- »Le gouvernement d’entreprise » à la suite de BOLTANSKI et THEVENOT (1987, 1991), Les Economies de la Grandeur. L’entreprise = convention d’effort = Dispositif cognitif collectif (Olivier FAVEREAU,1989 et texte de Pascal UGHETTO
L’entreprise et la théorie des conventions -BOLTANSKI et THEVENOT (1987, 1991). Plusieurs logiques (ou cités): -Marchande (référence à Adam Smith; prix; couts…) -Industrielle (référence à Saint-Simon; standards tech.) -Domestique (référence à « Maison fondée en.. »;réputation) -Civique (intérêt général; bien commun); -du renom (opinion majoritaire…); -divine (théologie; valeurs morales) -verte (respect de l’environnement et du Dév. Durable) rajoutée ensuite (Thévenot et al., 1995) … peuvent fonder le compromis. L’entreprise= espace de compromis entre conventions.
L’entreprise et la théorie des conventions -Enjeu: la possibilité d’introduire les éléments culturels au sein de la Théorie des organisations. Suivant les pays, les « conventions d’effort » pourront différer. Cf par exemple travaux de M. AOKI, 1986: La A-Firm vs la J-Firm. Suivant les entreprises, les « conventions d’effort » pourront différer. Cf GOMEZ. GOMEZ P.Y., Qualité et théorie des conventions, Economica
Conventions d’effort et conventions de qualification: l’entreprise en lutte sur deux fronts (GOMEZ, 1994)
L’analyse Sociologique des Organisations -Michel CROZIER et Erhardt FRIEDBERG (1977)- « L’acteur et le système ». -Approche relevant de l’Individualisme Méthodologique: Dans l’organisation, chaque acteur possède ses propres objectifs et sa « stratégie » personnelle (carrière;…) -Conséquences: Il faut donc toujours associer l’acteur au changement organisationnel et identifier les tensions et les cohérences entre stratégies individuelles et « système » organisationnel..
L’analyse Sociologique des Organisations -Michel CROZIER et Erhardt FRIEDBERG (1977)- « L’acteur et le système ». Trois concepts clés (lieux d’exercices des strategies individuelles…): -Le système d’Action Concret -Le Pouvoir -La Zone d’incertitude
L’analyse Sociologique des Organisations -Michel CROZIER et Erhardt FRIEDBERG (1977)- « L’acteur et le système ». -Le système d’Action Concret (l’organisation informelle qui diffère de l’organigramme formel et sur la base de laquelle s’effectuent les ajustements…) Pour Crozier et Friedberg, chaque membre de l’organisation a un ensemble de taches a accomplir mais aussi un rôle a jouer… Le chauffeur-livreur a pour tache la livraison mais son rôle est aussi de représenter l’entreprise face au client.
L’analyse Sociologique des Organisations -Michel CROZIER et Erhardt FRIEDBERG (1977)- « L’acteur et le système ». -Le système d’Action Concret -Un exemple: Pour se faire bien voir, l’OS assure lui-même les petits réglages de sa machine. Le régleur laisse faire car les petits réglages l’ennuient… -En situation conflictuelle: l’OS s’en tient a son rôle formel; le technicien ne veut pas effectuer les petits réglages… C’est a la Hiérarchie d’arbitrer…
L’analyse Sociologique des Organisations -Michel CROZIER et Erhardt FRIEDBERG (1977)- « L’acteur et le système ». -Le Pouvoir -Comment définiriez vous le pouvoir ?
L’analyse Sociologique des Organisations -Michel CROZIER et Erhardt FRIEDBERG (1977)- « L’acteur et le système ». -Le Pouvoir -A a du pouvoir sur B s’il peut lui faire faire quelque chose que B n’aurait pas fait sans l’initiative de A.
L’analyse Sociologique des Organisations -Michel CROZIER et Erhardt FRIEDBERG (1977)- « L’acteur et le système ». -La Zone d’incertitude « Le pouvoir d’un individu est fonction de l’importance de la zone d’incertitude qu’il sera capable de contrôler face a ses partenaires.» (FRIEDBERG, 1988, p. 36).