Guide d’accompagnement pour la sécurité en escalade Les Équipements de Protection Individuelle(EPI)
Enjeux de ce guide d’accompagnement sur les EPI Apporter des repères utiles concernant l’achat des différents EPI, La gestion au quotidien des EPI pour tous les professeurs d’EPS qui enseignent l’escalade. Une précision Les informations relatives au suivi approfondi des EPI ne sont pas contenues dans ce guide d’accompagnement car elles feront l’objet d’une formation qualifiante spécifique des contrôleurs gestionnaires EPI dès la rentrée de septembre 2018.
Les EPI : définitions et repères institutionnels "Un équipement de protection individuelle (EPI) est un dispositif ou moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé principalement au travail " (Code du Travail, article R.233-83-3) Le Décret n° 2004-249 du 19/03/2004 modifie le Code du Travail et permet la mise à disposition des EPI contre les chutes dans le cadre d’activités sportives et de loisirs. Le matériel utilisé pour assurer la pratique de l’escalade en toute sécurité est un EPI. La Norme NF S72-701 (mise à jour en avril 2008) aide à l'application des dispositions du décret 2004-249 et indique comment effectuer le contrôle et le suivi des EPI que nous mettons à disposition des élèves dans les règles de l'art. La Circulaire ministérielle n° 2017-75 du 19/04/2017 souligne l'obligation de mettre en œuvre la norme NF S72-701 au sein de nos établissements : " les équipements de protection individuelle (EPI) sont contrôlés selon le décret n° 2004 -249 du 19 mars 2004 et la norme NF S72-701 visuellement et tactilement (corde, dégaines, baudrier, système d'assurage) au travers de contrôles de routines périodiques. Un contrôle complet une fois par an est obligatoire. Un registre de gestion des EPI est tenu à jour. »
La gestion des EPI : quels repères ? Des questions à se poser sur la gestion du matériel S’assurer de l’existence du registre EPI (papier ou numérique ou en ligne). Renseigner le chef d’établissement sur la présence de ce registre EPI. Connaitre et dialoguer avec le contrôleur gestionnaire EPI. S’assurer de l’existence d’une main courante ou d’un cahier de liaison (sur le lieu de pratique), afin d’y consigner toutes les remarques concernant le matériel et la structure (ce peut être 2 cahiers distincts). Renseigner ces documents supports après usage, si un fait particulier s’est produit ou en cas de doute sur le matériel pour une gestion responsable et collective des EPI (une aide précieuse pour le contrôleur gestionnaire EPI). Nous préconisons de ne pas autoriser l’usage du matériel personnel des élèves (souvent baudrier), car vous ne connaissez pas son historique (l’EPI n’a pas été soumis à la gestion du contrôleur). Et ce matériel représente un élément de la chaîne d’assurage qui engage aussi la sécurité du partenaire de cordée. Partage des EPI avec un autre EPLE ou avec un club qui utilise la même SAE : la loi ne l’interdit pas mais nous préconisons vivement de posséder votre propre matériel d’escalade afin d’avoir une parfaite connaissance de son historique et de ses conditions d’utilisation.
Le contrôle de routine des EPI Tous les utilisateurs sont concernés (élèves et enseignants(es). Il a lieu avant et après chaque utilisation. Il s’agit d’une vérification simplifiée du matériel. Ce contrôle est à la fois visuel et tactile (fonctionnel) de l’EPI. En cas de doute (visuel, tactile ou fonctionnel) sur un EPI ou après un évènement exceptionnel*, l’EPI est mis en retrait dans une zone clairement identifiée. Un contrôle complémentaire établira, une remise en service ou une action de maintenance ou une mise au rebut. * Exemple d’événement exceptionnel : chute ou choc important, utilisation ou stockage à température extrême, contact avec un agent chimique, modification de l’EPI, utilisation non conforme à la notice… C’est une gestion de la sécurité en bon père de famille.
Repères pour le contrôle de routine des EPI Eléments à observer Sur tous les produits, pas de tâches suspectes qui pourraient provenir d’agents chimiques. Harnais : sangles porteuses et ponts d’encordement (les organes de sécurité) Casque : calotte et sangles, dysfonctionnement du système de réglage, fermeture de la jugulaire Corde, cordelette, longe manufacturées : âme non apparente, âme et gaine solidaires aux extrémités + coutures (sur les longes) Connecteur : ouverture et fermeture complètes et fonctionnelles, absence de corrosion Dégaine : les 2 connecteurs et la sangle (absence de coupures ou de brûlures) Frein : zone d’usure, fonctionnalité
Le Stockage La notice précise les modalités de stockage. De manière générale, le lieu doit être aéré, tempéré, à l’abri des UV et éloigné de toute substance chimique. Réfléchir à un rangement optimal, afin de faciliter le comptage, l’aération, la mise sous clef… Un espace identifié et inaccessible aux élèves, doit permettre de stocker le matériel qui nécessite un contrôle complémentaire = zone de retrait Illustration