Historique des prothèses totales de poignet

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Transcription de la présentation:

Historique des prothèses totales de poignet M. Limousin, G. Robert, C. Chantelot, C. Fontaine Service de chirurgie de la main et du membre supérieur, orthopédie B CHU de Lille, France Monsieur le président, mes chers collègues,

RECOMMANDATIONS Cette présentation est la proprété exclusive du service de chirurgie de la main du CHRU de Lille. Toute reproduction, même partielle, est interdite et expose le contrevenant à des poursuites. Certaines photographies peuvent choquer les personnes sensibles.

« Préhistoire » de l’arthroplastie La première « arthroplastie » Ambroise Paré (France – 1536)  Résection articulaire du coude C’est Ambroise Paré qui en France au 16ème siècle réalisa la première arthroplastie chez l’homme. Il s’agissait d’une résection articulaire de coude. Les expérience se poursuivirent dans tous les pays d’europe

« Préhistoire » de l’arthroplastie Les arthroplasties du poignet 1763 résection totale (Beyer – Allemagne) 1779 résection partielle (Orred – Angleterre) 1874 résection totale sous périostée sans interposition et mobilisation (Von Langenbeck - Allemagne) Sur autes les articulations. Concernant le poignet, Beyer en Allemagne réalisait la première arthroplastie de poignet sans interposition par résection large de toute l’articulation. Orred en angleterre obtenait un résultat plus satisfaisant sur le plan fonctionnel en réalisant une arthroplaties partielle et c’est 100 ans plus tard que von langenbeck eu l’idée d’intereposer des tissus mous et de mobiliser l’articulation.

« Préhistoire » de l’arthroplastie La première arthroplastie prothétique du poignet 1890 Themistocles Gluck, Berlin – Allemagne  prothèse totale de poignet en ivoire (défense de narval) Gluck était un élève de Von Langenbeck et Virchow. Il devint professeur de chirurgie à l’âge de 30 ans. Après la fin d’exercice de Von Labgenbeck, Gluck fut renié par Von Bergmann et disparu des universités d’europe. Il fit son retour à Berlin en 1890. Après avoir réalisé de multiples expérimentations animales, essayant divers matériaux tel l’aluminium, le bois, le verre, le métal et l’ivoire.Il réalisa dans un premier cas une arthroplastie totale de genou et peu de temps après Il conçu et posa la première prothèse de totale de poignet, après avoir observé que l’ivoire était le plus ajustable et le moins phlogogène. Il s’agissait d’un poignet détruit par la tuberculose chez un homme de 19ans. Il s’agissait semble t il d’une prothèse « sphère et cupule » avec des queues introduites dans le radius et l’ulna proximalement et dans les métacarpiens distalement.Il n’existe pas de document représentant cette prothèse. Par ailleurs Gluck fut le premier à sceller des implants.

Prothèse de Swanson 1967 Concept : « Spacer » non cimenté Séries : Abandon par la plupart des auteurs Taux de fracture ou faillite à 5 ans : 22 à 74% Travaux expérimentaux de swanson en 1962, propose sa prothèse de IP en 1966 puis de poignet un an plus tard. Prothèse sur le même concept de GSB Wrist - Gshwend et Scheier en 1969. De nombreux auteur ont publié sur les résultas à long terme des espaceurs de swanson du fait de l’apparition progressive d’un collapsus de la hauteur carpienne et de fractures d’implant. L’apparition du silicone haute performance en 1974 et des grommets en titane en 1982 pour certain a permis de diminuer le problème et dans une publication de 1997, l’équipe iltalienne de rossello continue de penser qu’il existe des indications pour ce type d’implant, car c’est une intervention simple, reproductible, aux résultats prévisibles préservant relativement le stock osseux en cas de reprise.

Prothèse de Meuli 1970 sans ciment PE distal 3 générations Concept : « ball and socket » sans ciment PE distal 3 générations Séries : Meuli, Cooney Taux de descellement à 5 ans : 22 à 25% Près de cent ans plus tard, c’est Hans Meuli qui conçu et réalisa la première arthroplastie totale de poignet sur un concept sphère et cupule. Cette prothèse a été bien entendu modifiée et en ai à sa troisième génération. Son concept actuel est celui d’une prothèse sans ciment. Le concept était de réaliser une prothèse simple remplaçant une articulation particulièrement complexe. Les résultats fonctionnels sont bons comme pour tous les implants que nous allons voir mais déjà se pose un problème qui reste d’actualité : le scellement, en particulier distal. En effet c’est dans 3 quart des cas ce compensant qui est à l’origine de la faillite radiologique de la PTP quelque soit l’implant.

Prothèse de Volz – AMC 1973 PE radial Concept :  semi-contrainte cimentée PE  radial Séries : Volz, Lamberta, Dennis, Menon, Ferlic Taux de descellement à 5 ans : 24% Conçue pour la PR, le dessin de cette prothèse a pour but de limiter le glissement ulnaire du carpe de la prothèse. Ainsi sa forme condylienne originale lui confère son caractère semi-contraint. Les nombreuses séries publiée font état de résultats cliniques satisfaisants avec un taux de descellement à 5 ans de l’ordre de 25%.

Prothèse Trispherical 1977 Concept  : semi-contrainte PE  radial, cimentée Séries : Ramawat, Figgie Taux de survie à 5 ans : 97% Taux de descellement à 5 ans : 10 à 20% La prothèse trispherical est peu répandue dans la littérature en dehors de la série de Figgie, publiée à plusieurs reprises. Il s’agit d’une prothèse de type semi contrainte avec une charnière dont les résultats sont intéressants mais dont peu d’auteur font état. Les implants carpiens et radial sont tout deux cimentés t si l’on en croit les résultats de Figgie et Ranawat, le taux de survie à 5 et 10 ans est remarquable.

Prothèse de Beckenbaugh – BIAX 1982 Concept :  ellipsoïde, 2 axes PE radial, tige distale courte ou longue, sans ciment, ou cimentation distale, revêtement poreux Séries : Cobb, Beckenbaugh, Linscheid, Courtman, Stanley Taux de survie à 5 ans : 83% Taux de descellement à 5 ans : 12,5 à 20% C’est avec Beckenbaugh qu’apparaît au début des années 80 un concept de prothèse anatomique à deux degrés de liberté, sur un dessin d’interface ellipsoïde. Initialement cimentée, elle fut modifiée avec l’apparition d’un revêtement poreux permettant une pose sans ciment. Maintenant, beckenbaugh préconise la tige longue initialement conçu pour les rescellements distaux car il observe une meilleur tenue, d’autant plus que le stock osseux est pauvre.

Prothèse Guépar 1983 PE radial 45% Concept :  non contrainte, cimentation proximale PE  radial Nlle prothèse en cours d’étude Séries : Alnot, Fourastier, Langlais, Condamine, Pidhorz, Lebreton Taux de descellement à 5 ans : 45% Sur un concept ressemblant à celui de beckenbaugh, alnot et le groupe guépar proposent en 1983 une PTP simple. L’originalité réside dans une fixation distale simplifiée par vis, supposée moins contrainte dans sa fixation distale. Bien que les résultats cliniques ait été bons dans l’ensemble, le scellement distale n’était pas résolu par la fixation par vis. Et le taux de descellement radiologique, malgré une absence de corrélation radioclinique était élevé.

Prothèse de Clayton–Ferlic– Volz (CFV) 1986 Concept : non contrainte, avec ou sans ciment Séries : Ferlic - orthop, 1995 Taux de descellement à 5 ans : 20 à 33% La Cfv n’a été publiée que par l’équipe l’ayant conçue. Le principe de cette prothèse était une double mobilité radiocarpienne et dans le composant distal en rotation. Cette évolution avait pour but de diminuer les contraintes distale mais les résultats radiologiques continuaient à montrer un taux de liseré et descellement important, toujours majoritairement autour de l’implant distal.

Prothèse de Destot 1990 PE radial Concept :  non contrainte à revêtement poreux, post-traumatique, préservation triquetrum PE  radial Séries : Levadoux et Legré Taux de descellement à 5 ans : 32% Composant distal en deux parties assemblée par une plateforme en PE, concept repris à la CFV. Cette séparation constitue un troisième axe offrant un mouvement supplémentaire, diminuant probablement les contraintes dans la pièce distale. La diinution des contraintes distales réside surtout dans la conservation du compartiment ulno-carpien. Il s’agit dans la série de levadoux et legré de patients plus jeunes et fonctionnellement plus demandeurs que dans les séries classiques constituées quasi intégralement de PR.

Prothèse anatomique physiologique – APH 1995 Concept :  prothèse contrainte sans ciment Séries : Radmer Taux de descellement à 5 ans : 82,5%(Radmer, JHS Am 2003) Plusieurs versions, avec ou sans inclinaisons frontales, non cimentée avec un revêtement poreux puis un revêtement hydroxyhapatite. Cette prothèse d’origine allemande est contrainte. Peu de série en réfèrent. Radmer publiait des résultats préliminaires encourageants en 1999mais ce même auteur rapporte récement dans le JHS des résultats catastrophiques avec à ce jour près de 100% de reprise à 5 ans.

Prothèse UNI 1988 et UNI2 1998 Concept : fixation distale triple Séries : Menon, Divelbiss Taux de descellement à 5 ans : encourageant ? Mais 13% de liserés à 2 ans Menon, J arthroplasty,1998Divelbiss JHS Am, 2002 La prothèse de poignet universelle de menon et adams reprend un concept anatomique de beckenbaugh et du groupe guépar. L’originalité de cette prothèse est l’existence d’une fixation distale triple avec une tige et deux vis dont l’orientation est réglable. Les résultats prometteurs selon les auteurs ne doivent pas faire oublier 13% de liseré à 2 ans pour la dernière évolution de la prothèse.

L’avenir… Les indications… les résultats à moyen terme Le problème du scellement distal… les résultats à long terme L’avenir sera donc dans la fixation distale des prothèses de poignet mais à ce jour le problème reste entier quelque soit le problème. Les faillites de fixations distales s’expriment peu sur le plan clinique à moyen terme et les résultats sont bons dans toutes les séries. C’est à long terme que le descellement pose le problème de la reprise et de l’altération des résultats cliniques.

L’avenir… Diminuer les contraintes: centrer la prothèse équilibre frontal et sagittal Améliorer la fixation de la prothèse Cooney, Beckenbaugh et linscheid proposaient il y a 20 ansdans le clinical d’améliorer le devenir des arthroplasties de poignet en respectant le centre de rotation du poignet. Ce centre de rotation est virtuel, biensûr, et est défini au sommet du grand os. L’équilibre tendineux et ligamentaire doit être respecté par des implants reproduisant la hauteur du carpe. Enfin la fixation de la prothèse doit être améliorée. Cooney et al, clin orthop, 1984

L’avenir… Revêtements de surface… Conservation du triquetrum… Fusion carpométacarpienne… Les progrés se situerons certainement dans l’étude des revêtements de surface et les matériaux tels que le trabécular bone. Ils se trouverons également dans le respect du stock osseux et peut être du versant ulno-carpien lorsque la detruction articulaire le permettra. Enfin, les micro mouvement carpométacarpiens des deuxième et troisièmes rayons peuvent expliquer une instabilité de la fixation distale. comme le préconisiait menon en 1998, peut être faut il envisager de fusionner ces interlignes. réalisant une simplification squelletique de la main. Cette hypothèse semble indirectement confirmée par les résultats de beckenbaugh qui utilise des tiges distales longues en première intention, obtenant un montage plus stable.