Schéma d’orientation – explication Le schéma vise à présenter les différents acteurs et les nombreuses interactions qui peuvent avoir lieu dès lors que l’on parle d’un mineur potentiellement victime de traite. En tant que tels les acteurs de l’aide à la jeunesse vont principalement se situer soit dans la case « société civile », soit dans la case « SAJ ». Mais ils doivent aussi avoir une représentation des interventions possibles des autres acteurs. Le schéma inclut donc différentes voies d’entrées d’une situation mais est en fait limité quant aux démarches à envisager par les acteurs de l’aide à la jeunesse. L’élément essentiel à retenir est qu’un mineur potentiellement victime de traite doit recevoir une aide spécifique et spécialisée le plus rapidement possible. Il existe pour cela des centres d’accueil spécialisés pour les victimes de traite (Surya, Pag-asa, Payoke) reconnus par les autorités fédérales et agrées par les entités fédérées. Ces centres assurent un suivi juridique, administratif, psycho-social de toute victime présumée (majeure et mineure) et l’hébergement des victimes majeures. Il existe aussi des centres spécifiquement adaptés pour l’hébergement et le suivi psycho-social des mineurs victimes de TEH (Esperanto – Communauté française; Minor N’dako – Région flamande). Les acteurs de l’aide à la jeunesse en Communauté française doivent avoir à l’esprit que face à une situation potentielle de traite il faut agir au plus vite en vue d’un placement chez Esperanto.
A cette fin plusieurs éléments clés sont à souligner dans le schéma que les acteurs de l’aide à la jeunesse devraient toujours avoir à l’esprit : Les centres d’accueil spécialisés en matière de traite (Surya, Pag-asa, Payoke) peuvent toujours être contactés 24/24 pour analyser une situation, avoir un premier avis sur les indications de traite et aider à entreprendre les premières démarches en vue de la protection du mineur ; Le placement du mineur devra se faire quoiqu’il en soit via le SAJ ou le parquet selon la situation et conformément aux règles décrétales. Il est toujours important de signaler dans les contacts que vous aurez qu’il existe des indications de traite et qu’un placement chez Esperanto est la solution à privilégier dans ce cas ; Une fois le mineur en sécurité, Esperanto et/ou les centres d’accueil spécialisés assureront le suivi avec l’autorité mandante conformément au décret mais aussi à certaines procédures de protection des victimes de traite qui existent au niveau fédéral. GARDEZ CECI A L’ESPRIT : - Aucune situation de traite ne se présente de façon claire et évidente (ou très rarement), c’est pour cela que l’avis d’un expert est toujours utile (centres spécialisés). Les victimes elles-mêmes ne vont pas parler spontanément de leur exploitation et ne le font souvent que suite à leur placement dans un lieu où elles se sentent en sécurité ; votre première analyse de la situation est donc déterminante car dans bien des cas il vous appartiendra de repérer des indices de traite pour orienter la personne vers ce lieu où elle pourra à un moment se confier. En communauté française, Esperanto est le lieu adapté pour cela ; - La traite ne concerne pas que les étrangers, toute personne peut être victime d’exploitation (belge, européen, étranger hors UE).