LIMPORTANCE DU RESQUILLAGE DANS LE TRAVAIL DÉQUIPE. UNE EXPÉRIENCE SUR LES PLANTEURS DARBRES EN COLOMBIE-BRITANNIQUE Par Maryse Champagne Dirigée par:

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Le modèle de croissance de Solow Justine Bouyssou – Julien Levesque
Advertisements

Introduction. CHAPITRE 3- LA MICROECONOMIE ET L’ANALYSE DU FONCTIONNEMENT D’UNE ECONOMIE DE MARCHE.
ECONOMIE INTERNATIONALE Cécile COUHARDE
LA REMUNERATION PLAN DU COURS Introduction
Lucie Lovy Thibault Sterckeman, Guillaume Echevarria
Growing, Growing, Gone: Cascades, Diffusion, and Turning Points in the Product Life Cycle Peter N. Golder Gerard J. Tellis Présenté par Audrey Hamel &
La « nouvelle économie internationale » selon Krugman
Politique économique et rôle des anticipations
Le modèle OG-DG De IS-LM à la demande globale
L’OFFRE GLOBALE ET L’ÉQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE
L’offre de la firme en concurrence
L’offre de la firme en concurrence
Récifs artificiels dans un cadre bioeconomique spatial
Secrétariat général à l'immigration et à l'intégration
Chapitre 1 Consommation, Epargne, Investissement,
Phelps, un exemple de néo keynésianisme
Le principe du multiplicateur
La formation continue au service de lindividu et de la société Professeur Yves Flückiger Département déconomie politique et Observatoire Universitaire.
Cadrage sur la performance dans le secteur public et les enjeux des incitations La réalité sur les incitations monétaires dans les pays pauvres Questions.
TERMES DE REFERENCE DE LETUDE DE FAISABILITE DE LOFFENSIVE REGIONALE RIZ EN AFRIQUE DE LOUEST.
Le Multiplicateur d’investissement de J.M. Keynes
Travail du médecin généraliste en montagne. Etude et analyse du temps des actes de traumatologie, et des facteurs influençant ce paramètre dans 11 stations.
Plan de la séance 11 (première partie)
La politique monétaire
Laccompagnement des jeunes diplômés: evidence basée sur une expérience randomisée B. Crépon, E. Duflo, M. Gurgand, R. Rathelot and P. Zamora Abdul Latif.
2. Théorie de la consommation (demande) (suite)
Production de modèles algébriques
07/22/09 1.
introduction à la sociologie cours 4
Chapitre 5 : Concurrence Imparfaite et Commerce International.
Le climat ?.
ULB - 26 novembre 2008 Limpôt en Belgique: une introduction Christian VALENDUC Conseiller général, Service dEtudes SPF Finances, UCL et FUCAM.
1 Economie Générale Classe Virtuelle du mardi 14 octobre 2008 Octobre 2008 Correction du Devoir Le salaire est-il lennemi de lemploi ? Fabien Moizeau.
La corrélation et la régression
Universté de la Manouba
Chez Sico - Longueuil c’est le Taylorisme qui domine:
Cours schématique: Semaine #7
Économie Managériale La production et les coûts en courte période © Ecole des HEC 2001.
Séminaire dÉconomie du Travail (M.Sc.) 1ere Partie – Économie du Personnel Eduardo Fajnzylber.
D.L. Nash, G.W. Rogers, J.B. Cooper, G.L. Hargrove, and J.F. Keown
TC Économie du développement - IHED
07/22/09 1.
Régression linéaire multiple : hypothèses & interprétation
La politique de Rémunération
Théorie des incitations. En général, les membres d’un groupe ont des intérêts divergents. Comment faire en sorte qu’une autre personne se comporte selon.
Aménagement écosystémique et économie, où en sommes-nous réellement ? Le 27 novembre 2014 Présenté par Mélissa Lainesse.
Marielle MONTEILS ESIEA
Les déterminants de l’utilisation des mesures d’aménagement et de réduction du temps de travail au Canada Par Elmustapha Najem (UQO) et Diane-Gabrielle.
Cours schématique: Semaine #4
La Q qui minimise les CTM est appelée Capacité efficace
Adam Smith.
5. Le modèle IS – LM - BP  Construction à partir du modèle IS – LM avec prise en compte de l’ouverture des économies et des relations économiques internationales.
Le paradigme de l’économie industrielle. Introduction Structure, comportement et performance Déterminants et mesures de la concentration.
Activité (ratios de rotation)
1 Taille et niveau de production de l ’entreprise et structure des coûts 1. Nature et justification de l ’entreprise 2. Technologie et coûts à court terme.
La mobilisation du personnel
Normes internationales en gestion environnementale
Chapitre 4 : L’épargne.
A - Le travail considéré comme une marchandise Temps de travail L’entreprise augmente son offre tant que le coût marginal du.
La politique monétaire
Modèle linéaire Relation entre une variable expliquée Y (par exemple le salaire), et p variables explicatives X j, j = 1, …, p (par exemple, p = 5, X 1.
La politique monétaire de la BCE La BCE peut-elle relancer la croissance économique ? Pauline Agorreta et Stessy Martin 1ES1, Lycée Grand Air, Arcachon.
La politique de Rémunération
Chapitre 7 : équilibre du producteur
Structure de capital FSA Université Laval Novembre 2013.
29 èmes journées du développement ATM 2013 Economie informelle et développement : emploi, financement et régulations dans un contexte de crises Aline Désirée.
Préparation du chapitre 2 - SOLUTIONS Choix de consommation et de production À remettre pour mardi 23 février à 13h au plus tard au bureau du Prof. Alain.
Pierre-Luc Vigneault Guillaume Laberge Roxanne Trépanier.
1 Théorie de la finance Gestion de portefeuille Moyenne-variance Master Sciences de Gestion – Semestre II - Université Mohammed V Faculté des Sciences.
Transcription de la présentation:

LIMPORTANCE DU RESQUILLAGE DANS LE TRAVAIL DÉQUIPE. UNE EXPÉRIENCE SUR LES PLANTEURS DARBRES EN COLOMBIE-BRITANNIQUE Par Maryse Champagne Dirigée par: Bruce Shearer et Charles Bellemare CIRPÉE : Centre interuniversitaire sur le risque, les politiques économiques et l'emploi

Ordre de la présentation Revue de la littérature Pourquoi les planteurs darbres? Le modèle Les données Lexpérience La régression Discussion

Introduction Resquillage: chaque membre de léquipe a intérêt de diminuer son effort et profiter de leffort des autres. Comparer le rendement en travail individuel et en travail déquipe pour quantifier limpact du resquillage.

Revue de la littérature Bracht et al. (2008): Expérience en laboratoire Bien public et bien privé Contribution sous optimale au bien public Hamilton et al. (2003): Étude milieu naturel Changement de production: individuel puis en équipe Augmentation de la productivité, travail modifié

Pourquoi planteurs darbres Permet déliminer les caractéristiques propres au travail déquipe qui interfèrent avec le resquillage: 1- Rendement facilement mesurable; 2- Impossibilité de devenir plus efficace en équipe; 3- Nest pas multitâche, pas darbitrage; 4- Travail ni créatif, ni interactif.

Modèle théorique Hypothèses: lindividu ajuste son niveau deffort (e) selon les incitatifs monétaires. Le rendement: Y = e + s Le salaire: W = β Y Lutilité: U = W – C(e) C(e) >0, C(e)>0 et C(e) >0

Modèle théorique Max e E(U) = β e – C (e) Optimum: β (e)= C(e) Bénéfice marginal = coût marginal En équipe de deux A et B W = β (y A +y B ) Maintenant β (e) /2 2 Puisque les bénéfices sont divisés en deux, chaque personne a intérêt à diminuer leffort.

Graphiquement C(e) $ β'β' effort e* β/2 e* A

Données Expérience de terrain en Colombie-Britannique Période du 5 mai 2009 au 20 juin employés, équipe de 2 Données journalières sur le rendement et celui du coéquipier En moyenne:1458 arbres et 312,11$/jour

Lexpérience Cherche à isoler leffet du resquillage Divisée en 3 traitements: 1 er traitement: travail individuel; 2 e traitement: travail déquipe. Pour les inciter à travailler en équipe augmentation de 0,07$ par arbre; 3 e traitement: travail individuel, augmentation de 0,07$ par arbre.

Résultats sommaires Peu de différence de rendement entre le traitement 2 et le traitement 3. Attention la difficulté du terrain a varié un peu entre les traitements. Traitement 1 Individuel Traitement 2 Équipe et +0,07$/ch Traitement 3 Individuel et +0,07/ch Moyenne arbres/jo ur 1381,471658,041626,3 4

Régression Modèle à effet fixe: Log y it = α i + β X it + δ dteam it + w t +u it Variable dintérêt dteam it [ =1 si équipe,=0 autrement] X it : contient les variables: -difficulté du terrain, jour de semaine, lemployé et le taux de paiement à la pièce

Résultats Le coefficient δ mesure limpact dêtre en équipe (négatif alors resquillage) δ = -0,015 (écart type 0,123) Intervalle de confiance 95% compris entre [-0,265 et 0,235] Leffet déquipe ( δ ) demeure proche de zéro et est peu significatif. (p-value 0,904)

Discussion Causes potentielles dabsence de resquillage: -Réputation; -Surveillance possible; -Auto-sélection; -Intérêt à travailler beaucoup pour bénéficier de la prime; -Redistribution informelle possible.

Conclusion Limpact du resquillage sur le rendement en travail déquipe est nul. Ce résultat contraste avec la théorie économique et les études réalisées en laboratoire. Il aurait été intéressant davoir un groupe contrôle, des équipes plus nombreuses et des périodes de traitement plus longues.

Conclusion MERCI DE VOTRE ATTENTION