Démarche de pratique réflexive au collégial
Philosophie naturaliste: la pensée humaine comprise comme une capacité de résoudre des problèmes pratiques ( )
Pensée qui procède par hypothèses rivales, pensée confrontée à lexpérience, ce qui lui donne une valeur qui peut fonder une action cohérente. * Sans prétention de vérité. La pensée réflexive est : « une manière de penser consciente de ses causes et de ses conséquences »
Philosophe, musicien, professeur, consultant écrivain, conférencier Reconnaît la place de lIncertitude dans laction complexe, limportance de lintuition et de la créativité, limportance de ce quil appelle la réflexion-dans-laction dans le travail du professionnel.
« Cest la double dimension de la notion de pratique qui la rend précieuse : dun côté, les gestes, les conduites, les langages; de lautre, à travers les règles, ce sont les objectifs, les stratégies, les idéologies qui sont invoqués.» (Beillerot, p12.) * mise en oeuvre et du sens, conscient ou non
La conscience de soi peut générer un savoir valide. Le soi est le sujet qui réfléchit et lobjet qui est réfléchi. La réflexion est une démonstration de la conscience de soi. ( )
« La réflexion-dans-laction est cette réflexion que lon fait pendant quon agit, soit pendant le temps où sa pensée peut encore avoir un effet sur le résultat de laction. » Schön, 1983
1) Le praticien se permet à lui-même dexpérimenter la surprise, le mélange, la confusion dans une situation quil trouve incertaine ou unique. 2) Il réfléchit sur le phénomène devant lui et sur les compréhensions antérieures qui ont été implicites dans son comportement. 3) Il élabore une expérience qui à la fois génère une nouvelle compréhension du phénomène et un changement dans la situation. Schön, 1983 : 68
« Art du métier » : combinaison d art et dartisanat Compensatoire à la Rationalité technique qui prédomine dans lenseignement universitaire du XXème siècle.
zones de la pratique auxquelles ne répondent directement ou de façon évidente ni le savoir théorique, ni lexpérience.
« Réflexion-avant-laction, réflexion-pendant-laction, réflexion-sur-la-réflexion-pendant-action - affaire intellectuelle qui requiert la verbalisation et la symbolisation. » Schön, 1987
« Penser laction professionnelle au plus près, y compris dans ses composantes les moins visibles : la réflexion avant, durant et après laction, la régulation de la conduite en temps réel, lanticipation des situations ou leur analyse dans laprès-coup. » Perrenoud, 1996
« La question de la relation entre la pratique compétente et le savoir professionnel doit être tourné à lenvers. Nous devrions partir non pas en se demandant comment faire un meilleur usage du savoir issu des recherches mais plutôt en se demandant ce quon peut apprendre dun examen attentif de lhabileté artistique, cest-à-dire, la compétence par laquelle le praticien prend en mains les zones indéterminées de la pratique- que cette compétence soit en relation ou non avec la rationalité technique. » Schön, 1983
Savoir pratique personnel (pour soi) Savoir pratique transférable (individu- groupe, groupe- groupe) Savoir pratique généralisable (standardisé)
« Il existe une certaine impénétrabilité cognitive des gestes du métier. Ce qui est verbalisable ne constitue quune partie du savoir-faire expérientiel. Limplicite et le sous-entendu lemportent sur ce qui peut être dit. Dans ce savoir-insu, la non- visibilité, lindicible est bien souvent lart du métier. » Le Boterf, 1997
« En revanche, nous pensons quil est possible et opérationnel de caractériser le mode de manifestation dun savoir.» Le Boterf, 1997
« Quand un praticien tente de comprendre une situation quil perçoit comme unique, il la voit comme quelque chose déjà présent dans son répertoire. Voir cette situation comme cette autre nest pas la soumettre à une catégorie familière ou à une règle. Cest plutôt voir le non familier, la situation unique, comme étant à la fois semblable et différente de la situation familière, sans à prime abord être capable de dire ce en quoi elle est similaire ou différente. La situation familière sert de précédent, de métaphore ou dexemple pour la situation non familière. » Schön, 1983 : 138