Exposé sur publication Dorra Maaoui – Ikram Djeridi

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Chapitre 2 : Les supports des caractères héréditaires dans la cellule
Advertisements

Jour 1: compte-rendu des méthodes
Où est né l’homme moderne?
Définition et pertinence des découpages territoriaux Christine Ruyters et Michel Laffut (IWEPS) Conseil de lEurope – Paris, 25 juillet 2008.
Muséum, école polytechnique
Chapitre 1 : Du sexe génétique au sexe phénotypique
Réalisé par Yvon Samzun
MUSEOLOGY OF THE BECOMING:
Nobodys Unpredictable Enquête réalisée par internet auprès de 602 parents ayant au moins un enfant de moins de 3 ans Juin 2009 Les parents et la lecture.
La qualit é du programme session sur les questions transversales.
Vous allez bientôt lire cette publication dans votre revue préférée (Symbioses) : Nouvelles données sur les diptères syrphides (Diptera, Syrphidae) du.
Essai de "sexage" précoce des juvéniles
D’AUTRES MECANISMES DE DIVERSIFICATION DU VIVANT
Méthodologie d’un exercice type BAC : exercice 2 partie 2 .
La Croissance cellulaire et La Reproduction
Incorporation des effets compétitifs dans les programmes d’élevage afin d’améliorer les performances et le bien-être animal Dederen Priscilla Groupe.
Les avantages et les inconvénients
Par: Michelle Morris et Grace Hoffman Period 2
Introduction à la recherche en sciences infirmière et ses fondements philosophiques Année académique : 2012.
Présenté par: Dr TAIBI Faiza
Étude nationale dimprégnation aux PCB des consommateurs de poissons deau douce Synthèse auprès du groupe de travail PCB 12 février 2013.
L’identité numérique.
l'Université de moncton, Pour le projet de recherche
CHAPITRE 14 et 16: Les mutations géniques
Apprentissage d'EFSA initiale du PAM Session 2.1. Données primaires dEFSA initiale: Informateurs clés et sélection des sites.
"Listeria et Listériose."
La diversité des morphologies végétales
Structure d’un travail écrit et démarche scientifique
Observation questions Expérience 1: Le résultat La conclusion
Laboratoire de Maria-Jesús Uriz
MOLECULAR AND MORPHOLOGICAL EVIDENCE REVEALS INTROGRESSION IN SWARMS OF THE INVASIVE TAXA FALLOPIA JAPONICA, F. SACHALINENSIS, AND F. XBOHEMICA (POLYGONACEAE)
Baï Flavien Bailly Christophe Baumgarte Audette
Les Produits de Qualité Liée à lOrigine et aux Traditions en Méditerrannée Quality Food Products Linked to Geographical Origin and Traditions in the Mediterranean.
CELLULES.
Les parties des cellules
UE 41: Invasions et transferts biologiques
Does invasion by alien plant species affect the soil seed bank? Vilà,Montserrat 1,2 * & Gimeno,Isabel 1 Vilà,Montserrat 1,2 * & Gimeno,Isabel 1 CREAF Center.
An invasive species induces rapid adaptive change in a native predator: cane toads and black snakes in Australia Ben L. Phillips and Richard Shine Proc.
Kleptoplasty in an Antarctic dinoflagellate : caught in evolutionary transition ? De Gast, Moran, Dennett, Caron 2007.
Heterotrophic plasticity and resilience in bleached corals Andréa G. Grottoli, Lisa J. Rorigues et James E. Palardy Présenté par : DJERIDI Ikram GUELMAMI.
LA CELLULE.
Master d’Océanographie
TP 4 Correspondance gène/protéine.
Identification des bactéries
Le passage de l’ARNm à la protéine Professeur Jremías González B.
Activité 4 Correspondance gène/protéine.
Problématique Comment les êtres vivants se reproduisent-ils ?
Contrôle de poids et bien-être général
Les organites d’une cellule
L’évolution et la selection naturelle
La diversité génétique et les tests d’assignation sur 7 races bovines françaises basés sur l’analyse d’ADN microsatellite.
LES GROUPES SANGUINS.
L'ADN, à l'origine de l’unité du vivant?
Chapitre 4 : Un regard sur l'évolution de l'homme
Comment le Fucus vésiculosus se reproduit-il ?
Concepts préliminaires sur les études de recherche Population: le groupe entier de personnes ou d'objets sur lequel un chercheur veut apprendre quelque.
L’analyse d’ADN et la génomique
En quoi le bois de tension de Pachira aquatica est-il différent des autres, et peut on mettre en évidence un mécanisme particulier ? Deux étudiantes :
Des expériences comparatives à répartition aléatoire (autrement dit des études expérimentales aléatoires)
L’alimentation et la santé
CELLULES.
LA MITOSE Gilles Bourbonnais Cégep de Sainte-Foy
L’évolution et la selection naturelle
La cellule et ses fonctions
L’évolution des théories du commerce international.
Mortalité des personnes hospitalisées à la suite d’un incendie, en France en 2007 Une estimation par la méthode capture-recapture Linda Lasbeur, Annabel.
Mixte 1 Rognes Al Fahel Yasmina Année scolaire 2008/2009 Philippe LA COUR Correspondant EDD IA 13.
Jeopardy Opening Robert Lee | UOIT Game Board $ 200 $ 200 $ 200 $ 200 $ 200 $ 400 $ 400 $ 400 $ 400 $ 400 $ 10 0 $ 10 0 $ 10 0 $ 10 0 $ 10 0 $ 300 $
Les vitamines – des stimulants naturels Indispensables au bon fonctionnement de notre organisme, le vitamine D mise à part, fabriquèes par notre corps.
Transcription de la présentation:

Exposé sur publication Dorra Maaoui – Ikram Djeridi The symbiotic chloroplasts in the sacoglossan Elysia clarki are from several algal species (Curtis et al, 2006) Dorra Maaoui – Ikram Djeridi

Cadre de l’étude Cette étude porte sur la détermination de la source des chloroplastes séquestrés chez une espèce de Sacoglosse : Elysia clarki. Cette espèce pratique la kleptoplastie et a la particularité de garder des chloroplastes actifs pendant 3 à 4 mois. De plus on a identifié au sein de son ADN un gène nucléaire qui code pour une protéine du chloroplaste (fucoxanthin chlorophyll-binding protein). HGT? Source inconnue

Méthode et résultats Les échantillons Espèces : Elysia clarki et divers MPOs. Provenance : baie de Floride dans la zone de Mangrove + Sunset Beach (MPOs). Les expériences et les résultats 1 Identification du gène rbcL par PCR  4 rbcL différents correspondant à : Penicillus capitatus P. lamourouxii Halimeda incrassata H. monile.

2 Observation de chloroplastes (source identifiée par PCR) sous microscope électronique  Les chloroplastes issus d’un même genre (Penicillus ou Halimeda) ont des structures indifférenciables. Les chloroplastes ont des morphologies différentes d’un genre à l’autre: pas de grains d’amidon dans les chloroplastes Penicillus sp. () Les chloroplastes, présents dans de larges cellules des tubules digestifs, ont une forme et une structure différentes de celle qu’ils avaient initialement. ()

3 Expériences sur l’alimentation (individus placés avec une seule source de nourriture parmi les 4 identifiées) Observation de tissus de nudibranches expérimentaux.  Elysia clarki ne s’est pas alimentée d’ Halimeda incrassata mais de Penicillus sp. Les chloroplastes ont été incorporés dans les cellules du diverticulum digestif et avaient une forme homogène et identique à celle des chloroplastes séquestrés chez les individus d’ Elysia clarki collectés sur terrain. ()

1µm Granule d’amidon Plastoglobules nombreux Portion de siphon de Halimeda incrassata

 Pas de grains d’amidon Plastoglobules Corps lipidiques  Pas de grains d’amidon Portion de siphon de Penicillus capitatus Tab.

300nm Membrane externe ondulée souplement associée au chloroplaste Thylacoïde en bandes empilées de 2 à 6 lamelles Gouttelettes lipidiques Chloroplaste d’Elysia clarki collectée sur terrain Tab.

Discussion Les résultats du PCR ont montré qu’ Elysia clarki se nourrissait de 4 espèces de Bryopsidophycées : Penicillus capitatus, P. lamourouxii, Halimeda incrassata, H. monile. Ce résultat est inattendu car les espèces de Sacoglosses ne renferment en général que des chloroplastes provenant d’une seule source. Les résultats microscopiques ont montré que chloroplastes sont séquestrés dans des cellules digestives et prennent une forme différente de celle qu’ils avaient à l’origine. Donc cette étude a permis de mettre au point une méthode qui permet d’abord de déterminer si les chloroplastes sont séquestrés ou pas dans les cellules, ensuite de déterminer leur origine.

Les résultats moléculaires et les expériences sur l’alimentation permettent de déduire qu’Elysia clarki se nourrit principalement de Penicillus capitatus et de P. lamourouxii en milieu naturel, où ces deux espèces sont abondantes. On a identifié des chloroplastes séquestrés d’Halimeda incrassata alors qu’Elysia clarki ne s’est pas nourri de cette espèce au laboratoire. On suppose que dans le milieu naturel Elysia clarki mange les jeunes individus d’Halimeda incrassata qui sont alors peu calcifiés et donc plus faciles à brouter.

Critiques - Discussion Les auteurs n’ont étudié que les préférences alimentaires d’adultes issus d’un même endroit. Un article publié en 2007 par Curtis et al. apporte des informations complémentaires et rend les choses plus compliquées. En effet, les préférences alimentaires d’Elysia crispata varient avec l’age des individus et semblent liées à la composition du milieu en MPOs. Ce qui explique pourquoi on trouve des chloroplastes d’espèces qui ne sont pas broutées par les adultes.

A l’heure actuelle on ne sait plus si Elysia crispata et E A l’heure actuelle on ne sait plus si Elysia crispata et E. clarki sont vraiment deux espèces différentes, les recherches sont encore en cours pour pouvoir donner une réponse. Pierce, S. K., 2007 (Oct 10) Elysia clarki and E. crispata in Florida. [Message in] Sea Slug Forum. Australian Museum, Sydney. Available from http://www.seaslugforum.net/find.cfm?id=20918