La chronique du paparazzo 24 septembre 2019 Episode n° 171 La chronique du paparazzo

Rando alpine… … chez la Madone

puis celle de la Vésubie, jusqu’à Saint-Martin. Le voyage en bus est le même que pour notre sortie de juin au Boréon, excepté la fin du trajet. On remonte d’abord la basse vallée du Var, puis celle de la Vésubie, jusqu’à Saint-Martin.

Partis aux aurores de Menton pour un trajet de 2 heures 15, nous voyons émerger le soleil au-dessus des sombres gorges de la Vésubie.

C’est d’abord un parcours encaissé qui passe à Saint-Jean-la-Rivière, Mais plus loin, la vallée s’élargit et les cités apparaissent en pleine lumière. Lantosque Belvédère et s’évase après Lantosque vers de plus vastes horizons, aux abords de La Colmiane. Roquebillière Saint-Martin

A Saint-Martin, où le Boréon se jette dans la Vésubie, il ne reste qu’à remonter ce torrent sur 11 kilomètres pour aboutir à la Madone de Fenestre.

Moi, j’ai réussi l’examen de code. Je marche bien à droite. Ici, le paysage prend des aspects de haute montagne tandis que la route se rétrécit, ce qui est gênant quand on rencontre des laitières en goguette. Moi, j’ai réussi l’examen de code. Je marche bien à droite. Mais d’autres ruminantes sont mal éduquées et retardent le troisième bus.

Enfin, on débarque en bas du sanctuaire, les autres groupes se dirigeant vers l’est en direction des lacs de Prals.

Le 3 B monte donc à la Madone par la route, pour continuer plein nord jusqu’au lac de Fenestre, situé à 2260 mètres d’altitude, d’où un dénivelé de 440 mètres pour environ 8 kilomètres de marche. Supplément Tour du lac Pique-nique au lac ▼ Re-tour ▼ Pause banane ▲ Aller ▲ Arrivée Supplément fromagerie Départ

Passé le sanctuaire, on s’élève rapidement au dessus du vallon, dominant la vacherie où les amateurs viendront cet après-midi faire leurs emplettes. La montée est raide, mais le sentier pierreux est de grande qualité et soigneusement entretenu.

A la première pause, notre guide Jeanine chausse ses lunettes de star pour lutter contre la réverbération, mais plus tard dans la journée, il faudra un peu se couvrir, comme l’a fait Christian, notre dévoué serre-file.

Le décor grandiose est très minéral Le décor grandiose est très minéral. C’est le paradis des marmottes, averties du danger d’une troupe bruyante par les sifflets de leur agent de sécurité. Nous n’en verrons pas, contrairement aux autres groupes. Photo Marcel

A l’ouest, voici quelques sommets qui s’approchent des 3000. Peu à peu, on s’approche de la grande barrière du Mercantour, qui nous sépare du Piémont. Cime est de Fenestre (2686 m) Cime Saint-Robert (2919 m) Col de Fenêtre (2474 m) Pas Saint-Robert (2648 m) A l’ouest, voici quelques sommets qui s’approchent des 3000.

Cime du Gelas nord (3143 m) Cime du Gelas sud (3138 m) Balcon du Gelas (3085 m) Tous sont dominés par le Gelas, perché à 2,5 kilomètres de nous. Avec ses 3143 mètres, c’est le point culminant du département, mais pas de la chaîne. Cet honneur revient à la Cima Argentera (3297 m), située en Italie, à 9 kilomètres d’ici.

A l’est, la crête frontière se poursuit avec des altitudes voisines, en direction de la Vallée des Merveilles. Mont Clapier (3045 m) Roche Risso (2954 m) Cime de la Malédie (3079 m) Cime Lusière (2907 m) Cime Cabret (2938 m) Pas de Pagari (2798 m)

On traverse un gué, presque à sec,

avec une bien maigre cascade.

Photo Gabrielle Elle ne vaut pas celles du Niagara, vues hier par 46 bonnets rouges du RPM.

Nous nous sentons bien petits, dans ce cadre impressionnant, quelque peu écrasés par une nature belle mais hostile.

Jeanine ! Peux-tu monter au Gelas nous acheter des glaces ? Aussi, la pause repas est-elle la bienvenue au lac, à 2260 mètres, même si la sieste n’est possible que pour les fakirs. Par ailleurs, on aimerait bien un petit rafraîchissement. Jeanine ! Peux-tu monter au Gelas nous acheter des glaces ?

L’eau transparente contribue à notre sérénité, mais ça manque de vie aquatique. On aurait mieux fait d’aller à la pêche au gros sur le Saint-Laurent avec nos amis du RPM.

Face à nous, le Gelas se montre capricieux, jouant volontiers les intermittents du spectacle.

Un peu à gauche, à 2477 mètres, c’est le Col frontière de Fenestre, où nous étions montés en 2011. Photos 2011

Côté français, un superbe panorama s’offrait à nous. Mont Ponset ( 2828 m) Côté français, un superbe panorama s’offrait à nous. Mont Neiglier ( 2786 m) Cime de la Valette de Prals ( 2375 m) Photo 2011 Tête de la lave ( 2375 m) Mont Caval ( 2379 m) égayé par notre paisible lac.

ce que faisait parfaitement notre sentinelle. Par contre, côté italien, la vallée plus étroite du Gesso limitait l’horizon, permettant ainsi de mieux surveiller l’ennemi, Cime du Lombard ( 2842 m) Punta Gelas Fenestrelle ( 2760 m) Punta Ciamberline ( 2791 m) Photos 2011 ce que faisait parfaitement notre sentinelle.

ces Guelfes ou ces Gibelins qui envahissent les rives du lac. Mais aujourd’hui, à l’heure de la pause syndicale du garde, rien ne peut arrêter les hordes ultramontaines, ces Guelfes ou ces Gibelins qui envahissent les rives du lac.

Mont Ponset ( 2828 m) Craignant que ces barbares pillent la fromagerie avant nous, Jeanine ordonne immédiatement le repli,

ce qui fait bien l’affaire du peloton de garde, qui retrouve enfin sa tranquillité.

Heureusement, nous sommes les premiers à la vacherie, Photo Marcel moins dangereuse que les champignons multicolores du 3 A. après avoir trouvé une coulemelle de belle taille,

A l’arrivée au refuge, Jeanine et Christian félicitent chaudement les nouvelles venues, pour leur première randonnée bien réussie. Bernadette Jackie Brigitte Marie-Hélène

la Madone d’Utelle, au-dessus de Saint-Jean-La-Rivière (1174 m), Dans la région, il y a 4 sanctuaires : Notre-Dame des Fontaines, située à La Brigue (870 m), la Madone d’Utelle, au-dessus de Saint-Jean-La-Rivière (1174 m), la Madone de Fenestre, sur la commune de Saint-Martin-Vésubie (1904 m), et Sant’Anna di Vinadio, sanctuaire le plus élevé d’Europe (2035 m), situé en Italie près d’Isola 2000.

Mais d’où vient le curieux nom de celui qu’on visite aujourd’hui ? Le premier édifice (Notre-Dame de Grâce) date de 887. Détruit par les Sarrazins, il fut reconstruit au XIIIe siècle suite à l’apparition de la Vierge, sur le rocher situé derrière la chapelle et nommé après « Cayre de la Madone ».

Voici le trou dans le rocher où serait apparue Marie, lequel a pris alors le nom de « fenestre ». Cayre de la Madone (2532 m) Cayre Barel (2625 m) Uniquement accessible aux alpinistes, cette anfractuosité n’est pas repérable depuis le sanctuaire. FENESTRE se prononce comme le mot actuel FENÊTRE. La lettre S placée après une voyelle a disparu au XVIe siècle par l’usage de l’accent circonflexe, mais il arrive que de vieux noms de lieux soient restés inchangés (par exemple isle au lieu de île).

Aujourd’hui 24 septembre, la Madone est absente Aujourd’hui 24 septembre, la Madone est absente. Elle a pris ses quartiers d’hiver à l’église de Saint-Martin-Vésubie il y a deux jours.

Aujourd’hui 24 septembre, la Madone est absente Aujourd’hui 24 septembre, la Madone est absente. Elle a pris ses quartiers d’hiver à l’église de Saint-Martin-Vésubie il y a deux jours. Mais nous avions pu la voir à sa place lors de notre passage du 28 juin 2011.

Alors, jusqu’à son retour en juin 2020, les pèlerins se recueillent devant une copie de la statue, dont l’original en cèdre du Liban daterait du XIVe siècle.

Autrefois, ils ne pouvaient pas faire à pied l’aller et retour dans la journée, d’où la construction de structures d’accueil. Elles sont maintenant toutes fermées, excepté le refuge, indispensable pour héberger les alpinistes, et pour nos randonneurs, heureux de conclure leur journée par un bon moment de convivialité.

obligeant ces pauvres malheureux à bivouaquer dans un refuge minable. OUF ! Pour nous, tout est bien qui finit bien. Nous n’avons pas été obligés de dormir à la belle étoile pas suite d’un problème de bus. Par contre, pour ceux qui étaient partis randonner à 6150 km de Menton, c’est l’avion qui a fait défaut, obligeant ces pauvres malheureux à bivouaquer dans un refuge minable. Rien de cela ne serait arrivé si les cars Collucini avaient accepté de financer l’Airbus A 350 qui nous attendait le 6 juin 2016 sur le Tarmac de Toulouse.

Et 4 jours avant, en Principauté … ou encore les installer au frais dans les hôtels vides de la Madone. Pas malins, ces monégasques. Ils auraient dû les héberger au casino ...

Sauf indication contraire, les photos sont de l’auteur Septembre 2019 Sauf indication contraire, les photos sont de l’auteur Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)