et polyarthrite rhumatoïde Cœur et polyarthrite rhumatoïde Dr France LECOQ D’ANDRÉ Mme Sophie MARCHAL Pr Jacques MOREL 1
Quelle est votre catégorie professionnelle ? Cœur et polyarthrite rhumatoïde. 18 Quelle est votre catégorie professionnelle ? (taper le chiffre correspondant) 1 - Médecin rhumatologue hospitalier 2 - Médecin rhumatologue libéral 3 - Médecin rhumatologue de pratique mixte 4 - Infirmière 5 - Cadre infirmier 6 - Autre ATELIER A
Quelle est votre catégorie professionnelle ? Cœur et polyarthrite rhumatoïde. Quelle est votre catégorie professionnelle ? 1 - Médecin rhumatologue hospitalier 28% 2 - Médecin rhumatologue libéral 11% 3 - Médecin rhumatologue de pratique mixte 0% 4 - Infirmière 44% 5 - Cadre infirmier 11% 6 - Autre 6% ATELIER A
Cas clinique M.Arthur R, 50 ans, enseignant PR évoluant depuis 10 ans, DAS 28=6,2 (NAG=10); HAQ : 1,25 malgré l’association methotrexate, anti-TNF (2ème) Fume depuis l’âge de 18 ans 10 cigarettes/j mais a arrêté depuis 6 mois après que son frère de 58 ans ait fait un IDM VS= 66mm et CRP=60mg/l FR= 530 UI, anti-CCP>250 UI. Vous avez introduit du methotrexate, du tocilizumab et de la prednisone 10 mg/j avec un DAS28=2,3. Le bilan lipique que vous lui avez prescrit est le suivant : Cholestérol total=3g/l; LDL=2,5 g/l; HDL=0,5g/l; TG normaux. Il est inquiet par les “étoiles” en regard des valeurs de son bilan lipidique. 4
Risque cardiovasculaire et PR Ce n’est pas votre problème car sa PR est contrôlée Le risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 2 dans la PR Le risque d’évènement cardiovasculaire augmente avec l’ancienneté de la PR Le risque cardiovasculaire est comparable à celui du diabète de type II Le sur-risque CV lié à la PR précède la survenue de la maladie La présence d’anti-CCP est associée à un sur-risque de cardiopathie ischémique 5
PR et morbidité coronarienne Nurse Health Study (Boston) 114 342 femmes (30-55 ans) 1976-1996 PR : 527 patientes RR IDM : 2,00 (1,23-3,29) RR AVC : 1,48 (0,7-3,12) PR évoluant depuis 10 ans RR IDM : 3,10 (1,64-5,87) Le risque cardiovasculaire est augmenté dans la polyarthrite rhumatoïde. Il s’agit d’une cohorte prospective de 115000 femmes, suivies de 1976 à 1996. Au cours du suivi, 537 patientes ont développé une polyarthrite rhumatoïde. Leur risque de faire un infarctus du myocarde est multiplié par deux par rapport à celui de patientes n’ayant pas développé une polyarthrite rhumatoïde. Les patientes qui ont une polyarthrite évoluant depuis plus de 10 ans ont un risque d’infarctus du myocarde multiplié par trois. Solomon DH. Circulation 2003;107:1303-7 4
Quel est le risque cardiovasculaire de la PR vs diabète? Étude hollandaise comparant 3 populations : Cohorte CARRE : 294 PR avec glycémie normale ont eu un suivi cardio- vasculaire sur 3 ans. Comparaison avec 294 témoins appariés de la cohorte HOORN (étude sur le risque métabolique) et 194 patients atteints de diabète de type 2. Évaluation du risque d’événements cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, AVC, décès d’origine cardio-vasculaire, artériopathie périphérique) Van Halm V P et al., Ann Rheum Dis 2009;68;1395-1400 7
Quel est le risque cardiovasculaire de la PR vs diabète? OR ajusté* (IC95) p Témoins non diabétiques Diabète de type 2 PR sans diabète 1,0 2,01 (0,9-4,5) 2,70 (1,24-5,86) 0,09 0,012 *Ajusté sur l’âge, le sexe, la tension artérielle, le taux de cholestérol, le tabagisme, l’utilisation d’antihypertenseurs, de statines ou d’aspirine, créatinine, tour de taille Le risque cardio-vasculaire observé au cours de la PR est au moins comparable à celui lié au diabète de type 2 (diabète de la maturité). Van Halm V P et al. Ann Rheum Dis 2009;68; 1395-1400 8
Survie sans événements cardio-vasculaires Quel est le risque cardiovasculaire de la PR vs diabète? Survie sans événements cardio-vasculaires 1 2 3 85 90 95 100 Témoins non diabétiques (réf.) PR : HR 2,2 (p = 0,002) Diabète : HR 2,0 (p = 0,02) Patients (%) La PR est un facteur de risque cardio-vasculaire au même titre que le diabète Van Halm V P et al., Ann Rheum Dis 2009;68;1395-1400 9
Cardiopathie ischémique PR et risque cardiovasculaire Étude dans la population générale de 2 cohortes (EIRA) : 2 025 PR incidentes (18 à 70 ans) recrutées entre 1996 et 2005 versus 2 760 témoins Recueil des antécédents cardio-vasculaires au début de la PR Cas/ témoins OR brut (IC95%) OR ajusté* (IC95%) Cardiopathie ischémique Tous patients 46/60 1,1 (0,7 - 1,6) 1,1 (0,7 - 1,7) ACPA + 23/60 0,9 (0,6 - 1,5) 1,0 (0,6 - 1,7) ACPA - 1,2 (0,7 - 2,1) 0,9 (0,6 - 1,6) Infarctus du myocarde 25/35 1,0 (0,6 - 1,6) 1,0 (0,6 - 1,8) 16/35 1,2 (0,6 - 2,1) 1,1 (0,6 - 2,2) 9/35 0,9 (0,4 - 2,0) 1,0 (0,5 - 2,3) * Ajusté sur l’âge, le sexe, l’IMC, le tabagisme et le diabète Le sur-risque cardiovasculaire observé au cours de la PR ne précède pas l’installation de la maladie. ACR 2008 - D’après Gunnarsson (690) 10
Anti-CCP et athérome PR : 937 patients Suivi : 1988-2003 Anti-CCP positifs : 672 (71,7%) patients Suivi : 1988-2003 Anti-CCP et facteurs de risque traditionnels : absence d’association Anti-CCP associés avec Cardiopathie ischémique (6,5% vs 2,5%) Augmentation de la VS Présence de facteurs rhumatoïdes Traitements par MTX, anti-TNF, corticoides Après ajustement OR, cardiopathie ischémique : 2,58 (1,17-5,65) Lopez-longo Arthritis Rheum 2009;61:419-24 11
Premier évènement cardiovasculaire IDM, angor, AVC, artériopathie Manifestations extra-articulaires et risque cardiovasculaire Etude de 1964 à 2002 Risque de survenue d’un premier évènement CV 84 PR sévère avec manifestations extra- articulaires Péricardite, pleurésie, felty, neuropathie, sclérite,glomérulonéphrite, vascularite 184 PR contrôles Absence de manifestations extra articulaires et de nodules Risque de 1er accident coronarien Ajusté âge, sexe, tabac 3,16 (1,58-6,33) Ajusté âge, sexe, tabac, FR, érosion 3,25 (1,59-6,64) Premier évènement cardiovasculaire IDM, angor, AVC, artériopathie Turesson C Ann Rheum Dis 2007;66:70-75 12
Facteur rhumatoïde et mortalité NOAR : 1098 patients ayant un rhumatisme inflammatoire débutant Inclusion : 1990-1994 ; Suivi : 2004 ; 224 décès Mortalité globale Mortalité CV Suivi 5 ans FR positifs FR négatifs 1,39 (0,96-1,95) 0,79 (0,57-1,07) 1,93 (1,08-3,19) 0,90 (0,51-1,46) Suivi 10 ans Début < 55 ans Début > 55 ans 1,28 (0,98-1,64) 2,51 (O,64-,63) 1,06 (1,01-1,66) 0,83 (0,67-1,01) 2,00 (1,37-2,80) 5,58 (2,34-11,50) 1,75 (1,19-2,48) 0,82 (0,56-1,15) L'étude de la cohorte de Norfolk montre une augmentation de la mortalité globale et une augmentation de la mortalité cardiovasculaire. Cette augmentation de la mortalité cardiovasculaire est observée dès les 5 premières années de suivi et est toujours retrouvée avec un suivi de 10 ans. La mortalité cardiovasculaire est plus élevée chez les patients dont la polyarthrite a débuté avant l’âge de 55 ans 13 NAZ SM Arthritis Rheum, 2008;58:985
Recommandations EULAR La PR, comme le diabète, est une pathologie à haut risque cardiovasculaire Ce fait s’applique également à la SA et au Rh Pso La gestion du risque cardiovasculaire nécessite un contrôle adéquat de la PR L’évaluation du risque cardiovasculaire est nécessaire au cours des RI Tous les ans et lors des modifications du traitement de fond L’analyse du profil de risque doit suivre les recommandations nationales Dans les scores de risque, un facteur multiplicatif de 1,5 doit être utilisé quand la PR a 2 des 3 critères suivants : Evolue depuis plus de 10 ans Est positive pour le FR ou les anti-CCP est associée à des manifestations extra-articulaires Peters, ARD on line 14
Sélectionnez la ou les bonnes propositions Cœur et polyarthrite rhumatoïde. 21 Sélectionnez la ou les bonnes propositions 1 - Ce n’est pas votre problème car sa PR est contrôlée 2 - Le risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 2 dans la PR 3 - Le risque d’évènement cardiovasculaire augmente avec l’ancienneté de la PR 4 - Le risque cardiovasculaire est comparable à celui du diabète de type II 5 - Le sur-risque CV lié à la PR précède la survenue de la maladie 6 - La présence d’anti-CCP est associée à un sur-risque de cardiopathie ischémique ATELIER A
Sélectionnez la ou les bonnes propositions Cœur et polyarthrite rhumatoïde. Sélectionnez la ou les bonnes propositions 1 - Ce n’est pas votre problème car sa PR est contrôlée 10% 2 - Le risque d’infarctus du myocarde est multiplié par 2 dans la PR 76% 3 - Le risque d’évènement cardiovasculaire augmente avec l’ancienneté de la PR 67% 4 - Le risque cardiovasculaire est comparable à celui du diabète de type II 57% 5 - Le sur-risque CV lié à la PR précède la survenue de la maladie 14% 6 - La présence d’anti-CCP est associée à un sur-risque de cardiopathie ischémique 52% ATELIER A
Cas clinique Vous revoyez votre patient trois mois plus tard avec un contrôle du bilan lipidique : Cholestérol total = 2,8 g/l; LDL=2,0 g/l; HDL=0,6g/l. Il est toujours en rémission de sa PR, les corticoïdes ont été diminués à 4mg/j. La TA est mesurée à 160/ 85. 17
Risque cardiovasculaire et PR La TA doit être mesurée en condition de vie quotidienne avant de conclure à une HTA et être considérée parmi les FDR cardiovaculaires Le nombre de facteurs de risque CV est >2 si l’HTA est confirmée L’objectif est d’atteindre un taux de LDL< 1g/l L’objectif est d’atteindre un taux de LDL< 1,3 g/l Un traitement hypolipéminant par statine est à proposer La levure de riz rouge est une alternative pour les patients intolérants ou refusant les statines 18
Evaluation des co-morbidités chez les patients souffrant de rhumatismes inflammatoires chroniques Évaluer le nombre de facteurs de risque cardiovasculaire FACTEURS DE RISQUE compter +1 Age homme de 50 ans ou plus femme de 60 ans ou plus Antécédents familiaux de maladie coronaire précoce Infarctus du myocarde ou mort subite avant l’âge de 55 ans chez le père ou chez un parent de premier degré de sexe masculin Infarctus du myocarde ou mort subite avant l’âge de 65 ans chez la mère ou chez un parent de premier degré de sexe féminin Tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans Hypertension artérielle permanente traitée ou non Diabète de type 2 traité ou non HDL-cholestérol <0,4 g/L (mmol/L) Polyarthrite rhumatoïde (facteur de risque additionnel selon recommandations françaises FACTEURS PROTECTEURS HDL cholestérol > 0,60 g/L (1,5 mmol/L Déduire - 1 Nombre de facteurs de risque CV total 19
Patient à haut risque CV : Evaluation des co-morbidités chez les patients souffrant de rhumatismes inflammatoires chroniques Seuil d’intervention thérapeutique : LDC-c Facteurs de risque LDL cholestérol g/l mmol/l < 2,2 5,7 1 < 1,9 4,9 2 < 1,6 4,1 > 2 < 1,3 3,4 Patient à haut risque CV : ATDC de maladie CV Diabète à haut risque Risque CV à 10 ans > 20 % < 1 2,6 20
alternative aux statines Le riz rouge : alternative aux statines Etude monocentrique randomisée : Anti-CC Riz rouge 600 mg x 2/j vs placebo associé à un programme nutritionnel, exercices physiques Evaluation à 12 et 24 semaines du LDL et CT 21 Becker DJ et al., Ann Intern Med 2009;150;830-839
alternative aux statines Le riz rouge : alternative aux statines Le riz rouge diminue de 21% le taux de CT et LDLc avec une bonne tolérance musculaire Selon les dernières recommandations de la Haute Autorité de la Santé, l’objectif tensionnel sied à un patient hypertendu diabétique et l’obtention d’une pression artérielle < 130/80 mmHg. Il est à noter qu’il est souvent nécessaire d’utiliser une plurithérapie. En présence d’une microalbuminurie, il est préférable d’utiliser un IEC ou un anti-angio II en première intention. Becker DJ et al., Ann Intern Med 2009;150;830-839 22
alternative aux statines Le riz rouge : alternative aux statines Monacoline K= lovastatine Selon les dernières recommandations de la Haute Autorité de la Santé, l’objectif tensionnel sied à un patient hypertendu diabétique et l’obtention d’une pression artérielle < 130/80 mmHg. Il est à noter qu’il est souvent nécessaire d’utiliser une plurithérapie. En présence d’une microalbuminurie, il est préférable d’utiliser un IEC ou un anti-angio II en première intention. 23
Sélectionnez la ou les bonnes propositions Cœur et polyarthrite rhumatoïde. 16 Sélectionnez la ou les bonnes propositions 1 - La TA doit être mesurée en condition de vie quotidienne avant de conclure à une HTA et être considérée parmi les FDR cardiovaculaires 2 - Le nombre de facteurs de risque CV est de 5 si l’HTA est confirmée 3 - L’objectif est d’atteindre un taux de LDL< 1g/l 4 - L’objectif est d’atteindre un taux de LDL< 1,3 g/l 5 - Un traitement hypolipéminant par statine est à proposer 6 - La levure de riz rouge est une alternative pour les patients intolérants ou refusant les statines ATELIER A
Cœur et polyarthrite rhumatoïde. 1 - La TA doit être mesurée en condition de vie quotidienne avant de conclure à une HTA et être considérée parmi les FDR cardiovaculaires 94% 2 - Le nombre de facteurs de risque CV est de 5 si l’HTA est confirmée 38% 3 - L’objectif est d’atteindre un taux de LDL< 1g/l 63% 4 - L’objectif est d’atteindre un taux de LDL< 1,3 g/l 44% 5 - Un traitement hypolipéminant par statine est à proposer 88% 6 - La levure de riz rouge est une alternative pour les patients intolérants ou refusant les statines 94% ATELIER A
(IDE, Hôpital Lapeyronie, MONTPELLIER) Le rôle éducatif de l’infirmière Sophie MARCHAL (IDE, Hôpital Lapeyronie, MONTPELLIER) 26 26
Le rôle éducatif de l’infirmière L’infirmière a un rôle important à accomplir dans le domaine de la prévention . Il passe par l’éducation à la santé. Cette éducation correspond à l’acquisition d’un savoir, d’un savoir faire. 27 27
Le rôle éducatif de l’infirmière La compréhension et l’adhésion du patient sont indispensables à la réussite de celui-ci. L’infirmière est à l’écoute de ses besoins et répond à toutes les questions afin de le rassurer et le mettre en confiance. Un patient bien informé est mieux armé pour lutter contre sa maladie 28 28
Comment prévenir les risques CV chez les patients atteints de PR ? • Le patients atteint de PR est une personne fragilisé aux risques cardiovasculaires. L’infirmière a pour rôle de l’ informer et l’ éduquer. afin de lui apprendre à mieux gérer les risques. L’infirmière utilisera des outils : Simples Validés Disponibles Accessibles 29 29
Comment aider Mr Arthur R. ? Le patient doit être conscient du danger de ses propres facteurs de risques liés à : Son âge Son sexe Ses antécédents familiaux Ses conditions et hygiène de vie 30 30
Je vérifie mes connaissances sur la PR et les risques cardiovasculaires 1 – Les maladies cardio-vasculaires sont des maladies qui touchent le cœur et les vaisseaux. Vrai Faux 2 – Les maladies cardio-vasculaires regroupent plusieurs pathologies. Vrai Faux 3 – La PR est un facteur de risque cardio-vasculaire. 4 – Les traitements de la PR augmentent le risque cardio-vasculaire. 5 – J'ai beaucoup de bon cholestérol et pas d'hypertension, ma polyarthrite est équilibrée ; je n'ai pas à m'inquiéter. 6 – Les femmes ne sont pas touchées par les maladies cardio-vasculaires. 7 – J'ai peur des anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS) car j'ai déjà du cholestérol et une PR ; il serait judicieux d'arrêter de les prendre. 8 – J'ai plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaire, mon médecin me conseille de reprendre une activité physique mais je pense que des médicaments seraient plus efficaces. Vrai Faux 31 31
Comment aider Mr Arthur R. ? Le patient doit connaître les risques liés à sa maladie : Hypertension Hypercholestérolémie 32 32
L’hypertension artérielle En prévention : Mesure de la tension artérielle à chaque consultation (L’HTA est un mal silencieux) Si celle-ci est anormale, conseiller au patient de la refaire vérifier auprès de son médecin. Utilité de la mesure de la tension artérielle en condition de vie quotidienne. (elle permet de passer outre le phénomène de l’hypertension blouse blanche). 33 33
L’automesure tensionnelle L’infirmière devra savoir enseigner au patient les modalités pratiques de l’utilisation de l’automesure afin d’en assurer la qualité . Enseigner, ce n’est pas montrer, c’est faire faire, corriger les erreurs et faire faire à nouveau. J’écoute ➡ J’oublie Je vois ➡ Je me souviens Je fais ➡ J’apprends 34 34
L’automesure tensionnelle 5 points sont à connaître : Utiliser un appareil validé par l’AFSSAPS Faire la mesure en bonne position Respecter les horaires de mesure (règles des 3) Ni trop souvent, ni pas assez Restituer correctement les résultats 35 35
36 36
L’hypercholestérolémie En prévention : Dépistage : un examen sanguin sera un bon indicateur (à jeun depuis 12h, sans repas arrosé la veille). Savoir lire ses résultats afin d’éviter des inquiétudes devant les « étoiles » en regard des valeurs du bilan lipidique. Connaître « le bon et le mauvais cholestérol ». Connaître les raisons et les conséquences d’un excès de cholestérol. 37 37
L’hypercholestérolémie L’infirmière aidera le patient : En lui apportant toutes les informations nécessaires sur le cholestérol , les facteurs de risque (outil du réseau HTA du Nord-Pas de Calais) En lui rappelant les règles de base d’une alimentation équilibrée Si le patient a besoin d’un régime, il devra consulter une diététicienne ou un médecin nutritionniste. En vérifiant la bonne observance du traitement prescrit. 38 38
39 39
BIEN MANGER POUR MIEUX SE PORTER Conseils d’hygiène de vie Activités physiques adaptées : Des exercices appropriés peuvent protéger des maladies cardiovasculaires, préserver l’autonomie et maintenir le capital musculaire. L’infirmière pourra diriger le patient vers le kinésithérapeute du service pour des conseils adaptés à son état Une alimentation équilibrée : BIEN MANGER POUR MIEUX SE PORTER 40 40
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Conseils à donner à Mr Arthur R. Afin de réduire les risques cardiovasculaires liés à sa polyarthrite rhumatoïde: Il appréciera ses facteurs de risque Il connaîtra son taux de cholestérol Il surveillera sa tension Il fera régulièrement de l’exercice Il variera son alimentation 42 42
Conclusion Le patient peut acquérir des compétences : dans le cadre de séance collective d’éducation en pluridisciplinarité avec les rhumatologues, les kinésithérapeutes, les diététiciennes. lors de séances individuelles. 43 43
Évaluation standardisée du risque cardiovasculaire de la PR en consultation de rhumatologie. Une étude RHEVER (Réseau Ville et Hôpital En Rhumatologie) 44
Etat des lieux Risque cardiovasculaire : accru dans la PR. Le dépistage devrait être fait tous les ans ! (recommandations EULAR) Par le généraliste ? Par le rhumatologue ? Par l’infirmière spécialisée qui transmet l’alerte. ETUDE RHEVER ( février 2010). 45
Projet RHEVER - objectifs Objectif principal : évaluer dans la PR La faisabilité en consultation de rhumatologie l’intérêt (rentabilité) du dépistage cardiovasculaire Y a-t-il un intérêt à un tel dépistage ou est-il déjà fait par le médecin traitant ? Objectifs secondaires : Se familiariser avec les outils du dépistage évaluer la fréquence des co-morbidités au sein des patients du réseau. 46
Design et inclusion Étude observationnelle multi centrique au sein du réseau 100 patients nombre minimal : chaque rhumatologue doit inclure 5 patients. Critères d’inclusion : Homme ou femme de plus de 40 ans et de moins de 80 ans. Polyarthrite rhumatoïde certaine. Évolution de la polyarthrite rhumatoïde depuis au moins 2 ans. Consentement oral. PAS de SELECTION : premier patient de la consultation / de la semaine répondant aux critères. 47
Organisation pratique A une consultation ou au téléphone, patient informé. Effectuer une prise de sang : glycémie à jeun, cholestérol total, LDL et HDL, triglycérides, VS (FR et CCP si inconnus). Une consultation spécifique ou temps supplémentaire sur une consultation prévue pour la PR. 48
Données collectées Données générales PR (une page) Facteurs de risque cardiovasculaire : y compris : Surpoids (mesure du périmètre abdominal) TA Diabète Hyperlipidémie (facteurs de risque), Calcul du risque de mortalité CV (Framingham), Temps mis et satisfaction / utilité du médecin. • CRF complet : 3 pages. 49
Annexe : Nouveau modèle de Framingham (femmes) points Risque % -2 < 1 -1 1.0 1.2 1 1.5 2 1.7 3 2.0 4 2.4 5 2.8 6 3.3 7 3.9 8 4.5 9 5.3 10 6.3 11 7.3 12 8.6 13 10.0 14 11.7 15 13.7 16 15.9 17 18.5 18 21.5 19 24.8 20 28.5 21+ >30 Etape 2 : CT Etape 3 : HDL-c Ans Points 30-34 35 - 39 2 40 - 44 4 45- 49 5 50 - 54 7 55 - 59 8 60 - 64 9 65-69 10 70-74 11 75 + 12 g/l Points <1,60 1,60 - 1,99 1 2,00 - 2,39 3 2,40 - 2,79 4 2,8 5 g/l Points <0,35 2 0,35 – 0,44 1 0,45 – 0,49 0,50 – 0,59 - 1 0,60 + - 2 Etape 1 : âge Femmes Etape 5 : Diabète Etape 4 : Tabac Etape 6 : Pression artérielle (mmHg) Systolique non traitée traitée < 120 -3 -1 120-129 2 130-139 1 3 140-149 5 150-159 4 6 160+ 7 Points NON OUI 4 Points NON OUI 3 OUI si insuline ou hypoglycémiant oral ou glycémie à jeun > 7 mmol/l (1.26 g/l) ou glycémie post-prandiale > 11 mol.l (1.98 g/l) OUI si fumeur régulier 1 cigarette/j actuel ou arrêté depuis moins d’un an D’Agostino RB et al Circulation 2008;117:743-53
Nombre de facteurs de risque CV Hypercholestérolémie : seuil d’intervention Nombre de facteurs de risque CV Seuil d’intervention LDL-cholestérol g/l mmol/l < 2,2 5,7 1 < 1,9 4,9 2 < 1,6 4,1 ≥ 2 < 1,3 3,4 “Patient à haut risque CV” : - ATCD de maladie CV - Diabète type 2 « à haut risque » - Risque CV à 10 ans > 20% < 1,0 2,6
Critères de jugement Critères de jugement principaux : Faisabilité : taux de données manquantes, temps nécessaire, satisfaction du médecin. Rentabilité du dépistage : nombre de fois où le dépistage permet de découvrir une co-morbidité ou un défaut de surveillance / dépistage, non connu auparavant. 52
Rentabilité du dépistage (sur 110 patients) Consultation utile si l’un des suivants au moins : • Découverte d’une HTA ou HTA déséquilibrée nécessitant cs, • Découverte d’un diabète, • Consultation conseillé pour risque CV élevé avec risque >20%, • Découverte d’une hypercholestérolémie / déséquilibre nécessitant cs.
Rentabilité du dépistage (sur 33 patients) Consultation utile si l’un des suivants au moins : • Découverte d’une HTA ou HTA déséquilibrée nécessitant cs, • Découverte d’un diabète, • Consultation conseillé pour risque CV élevé avec risque >20%, • Découverte d’une hypercholestérolémie / déséquilibre nécessitant cs.
Faisabilité Durée ? Médiane 15 minutes Utilité ? Médiane 7/10 Faisabilité ? Médiane 6/10 55
ETUDE RHEVER Les résultats définitifs seront présentés à la SFR en communication orale le 30 novembre 2010 à 14h35 (salle Apollinaire).