Des Expériences Educatives Novatrices pour léducation des Jeunes Ruraux au Burkina Faso ADDIS-ABEBA (ETHIOPIE), 7-9 SEPTEMBRE 2005.

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Transcription de la présentation:

Des Expériences Educatives Novatrices pour léducation des Jeunes Ruraux au Burkina Faso ADDIS-ABEBA (ETHIOPIE), 7-9 SEPTEMBRE 2005

I. INTRODUCTION Le système éducatif du Burkina Faso est marqué par la faiblesse quantitative et la qualitative de loffre et la forte demande éducatives. Ces problèmes sont plus prononcés en zones rurales et au niveau des filles et des femmes. Parmi les facteurs explicatifs de cette situation on peut citer: - Labsence des langues maternelles dans lenseignement - Les pesanteurs socio-culturelles et ancestrales - Linsuffisance de loffre éducative en zone rurale - La faiblesse de loffre de service dencadrement de la petite enfance - La pauvreté des ménages. - etc..

I. INTRODUCTION (SUITE) Pour faire face à ces multiples défis, le Gouvernement en partenariat avec lUNICEF a choisi de recourir aux Ecoles Satellites (ES), aux BI-SONGO (centre communautaire pour développement intégré de la petite enfance), et aux Centres dEducation de Base Non Formelle (CEBNF).

II. INNOVATIONS EDUCATIVES POUR LA PROMOTION DE LEDUCATION 2.1 Espace dEntraide Communautaire pour lEnfance : BI-SONGO Avant 1997 quasi-inexistence de structures pré-scolaires en zone rurale Le BI-SONGO est un centre communautaire pour la prise en charge intégrée de la petite enfance (3 – 6 ans), en milieu rural ou péri-urbain. Il offre aux enfants des services intégrés en santé/nutrition, eau/hygiène/ assainissement, éveil psychomoteur, cognitif et affectif. La création et le fonctionnement du BI-SONGO sappuient fortement sur la participation communautaire. Lencadrement dans le BI-SONGO est assuré par « les petites mamans » ou « les petits papas. »

II. INNOVATIONS EDUCATIVES POUR LA PROMOTION DE LEDUCATION (SUITE) 2.2. Ecoles Satellites (ES) Lécole satellite est une école à 3 classes implantée dans un village éloigné de plus de 3km dune école classique Lenseignement dans les ES dure 3 ans. La scolarité se poursuit dans lécole classique la plus proche. Lenseignement est donné en langues locales et en français par des enseignants formés en conséquence. La communauté villageoise participe à la construction et au fonctionnement de lécole par lintermédiaire du COGES et de lAME. Difficultés de transfert des élèves vers les écoles classiques et de la qualité et de la pertinence de lenseignement dans les ES; conséquence positive : évolution des ES vers les Ecoles bilingues de Proximité.

II. INNOVATIONS EDUCATIVES POUR LA PROMOTION DE LEDUCATION (SUITE) 2.3 Les Centres dEducation de Base Non Formelle (CEBNF) Le Gouvernement, avec lappui notamment de lUNICEF, a mis en place les CEBNF dans les zones rurales ou péri- urbaines pour léducation des jeunes de 9 à 15 ans non scolarisés. La formation dure 4 ans et se fait en langues locales et consiste en une alphabétisation et une formation aux métiers avec laide des artisans locaux. La communauté villageoise participe à la construction et au fonctionnement du CEBNF par lintermédiaire du COGES et de lAME.

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION 3.1. Accès, maintien et achèvement Ces écoles et centres favorisent laccès, le maintien et lachèvement de la scolarisation: Ils réduisent les distances que les élèves sont amenés à parcourir quotidiennement. De nombreuses mesures et activités sont réalisées pour laccélération de léducation des filles: - Sécurité des filles du fait de la proximité de lécole; - Exigence de la parité filles/garçons dans le recrutement; - Activités de sensibilisation par les AME et autres canaux de communication (théâtre, causerie-débats, etc.); - Libération des filles pour la scolarisation grâce à lexistence des Bisongo; - Soutien scolaire aux filles.

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Les BI-SONGO, les ES et les CEBNF ont contribué à améliorer laccès à léducation en zone rurale; En , 33 BI-SONGO fonctionnels et un total de 2418 enfants inscrits dont 1269 filles (52,48% des effectifs); Progression des effectifs des BI-SONGO entre 2002 et 2004 Proportions des filles plus importante que celles des garçons, (voir Graphique N°1)

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Graphique N°1: Evolution des effectifs des enfants des BI- SONGO

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Les effectifs des élèves dans les ES ont régulièrement augmenté depuis le début du projet; Cependant les effectifs des filles dans les ES sont inférieurs à ceux des garçons (voir graphique N°2).

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Graphique N°2: Evolution des effectifs des élèves des ES

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Problème de maintien des filles: effectif élevé en 1ère année, mais diminue avec lélévation du niveau de scolarisation. Raisons: travaux domestiques, mariage précoce, etc. (voir graphique N°3)

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Graphique N°3: Evolution du % des filles et des garçons dans les ES

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Forte progression des effectifs des apprenants dans les CEBNF. Mais problème de maintien des filles pour les mêmes raisons que dans les ES.

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.1. Accès, maintien et achèvement (suite) Graphique N°: Evolution des effectifs des apprenants des CEBNF

III. LIMPACT DES BI-SONGO, ES ET CEBNF SUR LE RENFORCEMENT DE LEDUCATION (SUITE) 3.2 Qualité et pertinence Création dune symbiose culturelle entre lécole et les communautés du fait de lusage des langues locales et de la prise en compte des valeurs socio-culturelles du milieu. La participation communautaire permet une appropriation effective par les communautés et une pérennisation de ces structures malgré lampleur de la pauvreté Des études réalisées sur ces écoles et centres ont conclu aux excellents résultats au niveau des acquisitions des élèves et apprenants.

IV. CONCLUSION Les défis : passer à léchelle afin de satisfaire la forte demande éducative; le passage à léchelle doit préserver et renforcer les avantages comparatifs de ces innovations éducatives au triple plan de laccessibilité géographique et financière, de lancrage socio-culturel (utilisation des langues locales, etc.) et de la qualité de léducation; mobiliser davantage de ressources et de partenaires pour soutenir le passage à léchelle de ces innovations.