Présentation élaborée par: Boubtane Chaker Khanchouch Sarra Éduquer à la citoyenneté, à la religion et aux valeurs dans la postmodernité Présentation élaborée par: Boubtane Chaker Khanchouch Sarra Article écrit par Fernad Ouellet Professeur de la faculté de théologie de l'Université de Sherbrooke[10] et spécialiste des religions des Indes, F. Ouellet est considéré par plusieurs comme le père du cours d'ECR[11] et a été le coordonnateur des travaux du comité : Groupe de travail sur la place de la religion à l'école[12]. Étude n o 1 Gouvernement du Québec MEQ 1999. 1ère Mastère de recherche en Management des organisations
Plan Introduction Les enjeux fondamentaux de l’éducation à la citoyenneté L’éducation à la religion les nouveaux défis pour l’éducation à la citoyenneté l’apprentissage de l’égalité citoyenne Conclusion Dans un premier temps, je montrerai comment cet enjeu s’insère dans la crise du politique dans la postmodernité. Dans une deuxième partie, je tenterai, en m’appuyant sur des développements québécois récents, qu’une éducation à la citoyenneté consciente de cet enjeu ne peut éviter la question de l’éducation à la religion. Dans une troisième section, je présenterai le modèle «pédagogique» d’éducation à la citoyenneté qui apparaît à Galichet comme le seul capable de faire face au «scandale des inégalités» dans une société «défective» postmoderne. La dernière partie montrera comment la philosophie pour enfants peut apporter une contribution importante à la mise en oeuvre d’un tel modèle d’éducation à la citoyenneté.
Introduction Dans la plupart des sociétés démocratiques, l’éducation à la citoyenneté est maintenant considérée comme l’une des missions importantes du système d’éducation. On confie à l’école la responsabilité de préparer des citoyens capables de participer activement et d’une manière critique à la construction d’une société ouverte.
Définition de concept clé Citoyenneté Notion complexe Identité nationale Appartenance sociale, culturelle,… Régime de droit égalitaire Participation politique et civique L’idée de citoyenneté est un projet moderne.C’est l’émancipation des individus par rapport aux hiérarchies traditionnelles de droit divin et la prise en charge autonome de leur destin collectif qui était au coeur de ce projet (Gauchet 1998 : Schnapper, 2000). Etymologie : de citoyen qui vient du latin civis, celui qui a droit de cité, citoyen. La citoyenneté est l'état ou la qualité de citoyen. Elle permet à un individu d'être reconnu comme membre d'unesociété, d'une cité dans l'Antiquité, ou d'un Etat aujourd'hui, et de participer à la vie politique. http://www.toupie.org/Dictionnaire/Citoyennete.htm La citoyenneté est le statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen. La citoyenneté donne accès à l'ensemble des droits politiques, tout en créant des devoirs, permettant de participer à la vie civique d'une société ou d'une communauté politique, par opposition au fait d'être simple résident. En général la citoyenneté est liée au droit de vote. Dans une société démocratique, la citoyenneté est également l'une des composantes du lien social, notamment par l'égalité des droits qui lui est associée. La notion de citoyenneté trouve son origine dans le cadre de la cité ou "polis" de la Grèce antique, fondée sur l'égalité de ceux qui ont le statut de citoyens. Contrairement aux métèques ou aux esclaves, les citoyens participaient aux débats dans l'agora et aux décisions (lois, guerres, justice, administration) et pouvaient posséder la terre. En France, le principe de citoyenneté a été instauré par la Révolution française après le renversement de l'Ancien Régime dans lequel les français n'étaient que des sujets de la Couronne, n'ayant aucun pouvoir sur les lois auxquelles ils étaient soumis.
Les enjeux fondamentaux de l’éducation à la citoyenneté Difficultés de maintenir un climat propice à l’apprentissage scolaire devant la montée des incivilités à l’école dans certains milieux défavorisés (Costa Lascoux, 2000) Pluralisme culturelle Inquiétudes devant les transformations profondes de la société et sentiment de crise La crise de légitimité des valeurs dans les sociétés Le «scandale des inégalités »
La crise de légitimité des valeurs dans la postmodernité La pratique de la citoyenneté a été progressivement dissoute dans un double processus, celui de la politisation de l’économique et celui de l’économicisation du politique. L’Etat s’est trouvé aspiré de plus par les lobbies économiques des entreprises, d’une part, et des syndicats d’autre part Rôle de l’État : simple médiateur. « l’individu n’existe socialement et «politiquement» que moyennant son appartenance et sa participation aux organisations qui se sont substituées à lui et à l’État dans la personne même du sujet social» (Bischoff, 1999, p. 420). La voix du citoyen a de moins en moins d’importance.
L’équilibre entre les trois composantes essentielles de toute démocratie, le juridique, le politique et le social-historique est ainsi rompu et les droits de l’homme deviennent une idéologie qui contribue à rendre de plus en plus opaque le fonctionnement de la démocratie. Gauchet :l’avenir de la démocratie ? Il établit un lien entre la crise actuelle du politique et ce qu’il appelle la «sortie du religieux» Galichet fournit des pistes très intéressantes pour définir ce que devrait être l’éducation à la citoyenneté dans cette nouvelle situation.
L’éducation à la religion : une forme importante d’éducation à la citoyenneté en contexte postmoderne Les valeurs religieuses et morales constituent l’une des sphères où le passage de la modernité à la postmodernité a entraîné les plus grandes transformations. Une éducation qui ne préparerait pas les citoyens à faire face à ces transformations serait certainement incomplète Comment peut-elle le faire sans remettre en question le principe de la laïcité de l’institution scolaire et la neutralité de l’État à l’égard des divers groupes religieux et courants de pensée?
3) la réflexivité par rapport à ses propres convictions En juin 2005, le gouvernement québécois annonçait sa décision de remplacer l’enseignement religieux confessionnel par un programme d’éthique et de culture religieuse. Il apporte des précisions importantes sur quatre apprentissages essentiels que ce programme devrait rendre possibles: 1) le positionnement dans l’univers des convictions, 2) la connaissance et reconnaissance de l’autre 3) la réflexivité par rapport à ses propres convictions 4) le sens civique dans l’affirmation sociale de l’identité Cette décision aura des répercussions importantes sur les programmes de l’enseignement moral, qui n’avait été jusque-là qu’une solution de rechange à l’enseignement confessionnel.
Attitude défective et analphabétisme social: des défis nouveaux pour l’éducation à la citoyenneté Dans les sociétés «défectives postmodernes, les éducateurs sont ainsi confrontés à un «analphabétisme social» que l’école ne peut combattre qu’en reconstruisant le «milieu éducatif» qui n’existe plus (Galichet, 2003a, p. 15-16) Toutefois, dans le contexte contemporain, la réussite ou l’échec scolaire constituent la pierre angulaire de différenciation, donc d’inégalité sociale. Cela oblige à remettre en cause la validité de cette distinction entre l’égalité politique et les inégalités empiriques
Dans cette perspective, une éducation à la citoyenneté n’est vraiment démocratique que si elle conduit les élèves à réfléchir sur ce scandale de l’inégalité et si elle les amène à considérer le problème de l’échec scolaire comme leur propre problème et pas seulement celui des enseignants. «C’est pourquoi seule la mise en situation pédagogique des élèves vis-à-vis de leurs camarades en échec est susceptible de constituer le fondement d’une éducation à la citoyenneté en rupture avec le principe de compétition» (Galichet, 1998, p. 178).
L’apprentissage de l’égalité citoyenne : la philosophie pour enfants Perspective philosophique langagière socialisante développer chez les enfants des interrogations sur les grandes questions de la vie le débat philosophiqueun moyen de développer des compétences intellectuelles et qui entrent dans le cadre général de la capacité d’argumentation et de maîtrise de la langue. le débat philosophique une occasion d’initier l’enfant aux règles et aux exigences du débat démocratique Chacune de ces trois perspectives concerne, l’éducation à la citoyenneté, «car un citoyen éclairé et responsable doit à la fois faire preuve d’esprit critique, maîtriser l’art de la parole et être capable de participer à la vie d’un groupe fonctionnant démocratiquement» (Galichet, 2004, p. 35).
La discussion philosophique: Permet une prise de parole citoyenne Comporte une confrontation des identités qui donne lieu à une parole expressive. Implique une relation pratique de collaboration entre citoyens d’une même nation en vue d’un projet commun. Le débat philosophique apporte une contribution essentielle à l’éducation à la citoyenneté
Conclusion L’éducation à la religion et la philosophie pour enfants peuvent apporter une contribution majeure à des programmes d’éducation à la citoyenneté. Il faut espérer que les responsables des systèmes d’éducation prendront les mesures nécessaires pour que les élèves puissent bénéficier de cette contribution.
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