BRONCHITE CHRONIQUE .
Définition de la bronchite chronique affection caractérisée par une toux permanente ou intermittente liée à une augmentation de la sécrétion bronchique indépendante de toute maladie broncho pulmonaire. Toux depuis plus de deux ans pendant au moins trois mois par an. Définition de la bronchite chronique SIMPLE atteinte inflammatoire limitée aux gros troncs bronchiques sans obstruction des petites voies aériennes distales.
LA BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE .
DEFINITION .
La maladie se définit par une diminution non complètement réversible des débits expiratoires . Cette diminution des débits est généralement progressive et liée à une inflammation des voies aériennes secondaire à des particules ou gaz nocifs. La B.P.C.O. se manifeste souvent par une bronchite chronique qui évolue vers l ’aggravation
CAUSES DE LA B.P.C.O. .
Le tabac est dans 90 % des cas la cause principale de la maladie. 20 à 30 % des sujets fumant plus de 20 cigarettes par jour auront une B.P.C.O. Parmi les autres causes, on retrouve les expositions professionnelles à des polluants tels que gaz toxiques, solvants, produits de la mine,poussières de silice.
LES DIFFERENTS STADES DE LA B.P.C.O.
Bronchite chronique simple (stade I) toux matinale expectorations muqueuses pas de dyspnée N.F.S. normale gaz du sang normaux R.X. pulmonaire normale
Bronchite chronique muco-purulente (stade II) idem stade I avec: l’expectoration muco-purulente
Bronchite chronique obstructive et dyspnéante (stade III) présence de tous les signes stade I et stade II s ’accompagnant de : dyspnée d ’effort une trame bronchique épaissie visible à la RX poumons une hypoxémie (gaz du sang) une polyglobulie (NFS, l ’hormone EPO stimulée par l ’hypoxémie entraîne une augmentation de la fabrication des globules rouges)
Insuffisance respiratoire chronique (stade IV) présence de tous les signes précédents s ’accompagnant de dyspnée au repos cyanose fréquence respiratoire supérieure à 20 m / mN hypoxémie avec hypercapnie (gaz du sang)
EVOLUTION DE LA MALADIE .
Cette évolution va dépendre de l ’arrêt ou non du tabagisme, et du stade de développement de la maladie au moment du diagnostic. Le malade peut espérer une stabilisation si, il stoppe l ’intoxication tabagique alors que l ’obstruction des bronches est très modérée. Il est menacé par l ’évolution de la maladie qui devient grave et invalidante avec un risque d ’insuffisance respiratoire chronique si, il continue de fumer. Ace stade, un essoufflement marqué est présent, accompagné dans les cas les plus graves de signes de défaillance cardiaque avec apparition d ’œdème des membres inférieurs.
LA PREVENTION .
Le tabagisme l ’aide à l ’arrêt du tabagisme doit être fortement conseillé à tous les patients atteints de B.P.C.O.
Les vaccinations la vaccination anti grippale est recommandée chaque année la vaccination contre le pneumocoque tous les 3 à 5 ans est recommandée bien que son efficacité n ’est pas démontrée dans les B.P.C.O.
La pollution atmosphérique informer le patient qu ’il doit éviter de s ’exposer lors des pics de forte pollution atmosphérique
Les risques professionnels informé les patients que de très nombreux contaminants professionnels peuvent être associés à un syndrome ventilatoire obstructif et majorés les effets du tabac. Poussières de bois, de charbon, de métal …. dont les risques peuvent être limités en améliorant la ventilation des locaux et par le port de masque.
L ’OBSERVANCE DES PRESCRIPTIONS MEDICALES .
Le suivi médical pour traiter systématiquement tous les foyers d ’infections (pulmonaires, dentaires, sinus ….) consultations médicales régulières deux fois par an. consultation dentaires une fois par an consultation ORL une fois par an
Traitements médicamenteux Ils sont peu efficaces mais aident au confort de vie du patient. Ils ont pour but d ’améliorer la fonction respiratoire et de favoriser les expectorations.
LES BRONCHO DILATATEURS Ils sont administrés en spray ou sous forme d’aérosols et impliquent d ’éduquer le patient à l ’utilisation du dispositif choisi et de vérifier régulièrement leurs bonnes utilisations ainsi que les effets secondaires.
LES ANTI INFLAMMATOIRES sous forme de spray à inhalés régulièrement car c ’est la continuité qui permet l ’efficacité du traitement.
LES MUCOMODIFICATEURS (fluidifiants bronchiques) prescrits en tant que traitement de confort, mais leur utilisation doit être surveillée car elle peut entraîner une augmentation du volume des expectorations et accroître un encombrement bronchique.
LES ANTIBIOTIQUES ils sont donnés en cas de surinfection bronchique. Le patient dispose d ’une ordonnance précisant les modalités du traitement qu ’il devra prendre en fonction de l ’aspect, de la quantité des crachats, de la température.
LES ANTITUSSIFS ils sont contre indiqués car ils favorisent l ’encombrement bronchique en empêchant l ’expectoration.
LES SEDATIFS dépresseurs respiratoire, ils doivent s ’accompagner d ’une surveillance clinique et gazométrique rapprochées, surtout les premiers jours du traitement ( les patients atteints de BPCO souffrent fréquemment de troubles du sommeil, de dépression ou d ’anxiété)
LA REHABILITATION RESPIRATOIRE .
Elle a pour objectif de limiter la morbidité et la mortalité liées à la maladie et d ’en limiter les conséquences fonctionnelles et psychologiques.
REENTRAINEMENT A L ’EFFORT la pratique du vélo, de la marche pendant 45 mN 3 fois par semaine améliore la dyspnée à l ’effort des patients.
DRAINAGE BRONCHIQUE le drainage bronchique consiste à évacuer les sécrétions bronchiques en excès. Il est l ’élément essentiel de la rééducation respiratoire.
EXERCICES VENTILATOIRES les exercices ventilatoires cherchent à modifier le style respiratoire spontané des patients par un entraînement répété. les techniques associent une technique essentiellement diaphragmatique, une diminution de la fréquence respiratoire et une augmentation du volume courant (expiration lente et prolongé). La ventilation diaphragmatique tente de corriger la ventilation rapide et à petit volume courant.
OXYGENOTHERAPIE au stade d ’insuffisance respiratoire, l ’oxygénothérapie devient indispensable.
La dénutrition est fréquente chez les patients atteint de BPCO. Une suplémentation calorique peut entraîner une amélioration de l ’état nutritionnel, de la performance des muscles respiratoires, de la tolérance à l ’effort et de l ’état immunitaire, mais ces effets ne sont vraiment efficaces que si l ’apport calorique total augmente au moins de 30% Le maintient d ’une bonne hydratation demeure indispensable Contrairement une surcharge pondérale est aussi à éviter afin de ne pas fatiguer le système cardio respiratoire
FIN