ETUDE D’IMPACT DES CHAMGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES RESSOURCES EN EAU AU BASSIN VERSANT DE L’OUERGHA (Rif-Maroc) Présenté par: Siham BOUKRIM boukrim84@gmail.com
PLAN Introduction générale Objectif Caractérisation de la zone d’étude Etude du changement climatique Impact des changements climatiques sur les ressources en eau Conclusion générale
Introduction générale La problématique des changements climatiques à l’échelle mondiale et au Maroc en particulier est devenue un enjeu majeur avec de fortes implications environnementales, sociétales et économiques. L’inquiétude générale que suscitent ce fléau, hormis les incertitudes qui persistent concernant leur ampleur et leur vitesse, provient des événements extrêmes qui les accompagnent, d’une part, et que leurs impacts risquent de dépasser nos moyens d’adaptation, d’autre part. Cela implique une adaptation de nos sociétés à leurs conséquences par des politiques d’ajustement mettant en œuvre des stratégies d’atténuation et surtout d’adaptation dans les secteurs socio-économiques sensibles au climat : agriculture, ressources hydriques, énergie, santé et tourisme.
Objectif Mettre en évidence, qualifier et de quantifier les changements climatiques et leurs impacts sur les ressources en eau dans le bassin versant de l’Ouergha. Appréhender son comportement vis-à-vis des changements climatiques, c’est déjà connaitre le devenir d’environ 1/3 des eaux mobilisées du Maroc.
PREMIERE PARTIE Caractérisation de la zone d’étude
Cadre géographique du bassin versant de l’Ouergha
Géologie
Caractéristiques physiques du bassin versant Forme: - Kc≈ 1,6 suivant une direction EW. - 70% de sa superficie est situé au N. Orientation: La disposition du bassin (70% est orientée vers le S).
Réseau hydrographique S’écoule du NE vers SW sur 1486,5 Km. L’oued Ouergha est l’affluent principal de l’oued Sebou, ses principaux affluents sont : S’ra, Amzaz, Aoulay et Aoudour. L’Ouergha renferme 4 barrages: Asfalou, Bouhouda, Sahla et Wahda.
Le couvert végétal Une surface importante du bassin versant de l’Ouergha est couverte du matorral et des forêts, constitués essentiellement de chênes. Pourtant, la forêt dense (Chêne vert, Chêne-liège, Chêne tauzin, Chêne zeen et Cèdre) n’existe dans le bassin que sur les sommets rifains.
Contexte climatique du bassin versant de l’Ouergha L’Ouergha est soumis à un climat de type méditerranéen où se succèdent une saison sèche estivale et une saison pluvieuse hivernale. Ce contexte climatique favorable a permis le développement d’un couvert végétal plus riche et diversifié avec du matorral et des forêts, constitués essentiellement de chênes. L’Ouergha reçoit les pluies amenées par la succession des fronts liés aux perturbations atlantiques ralenties par les reliefs. La moyenne annuelle de température au bassin de l’Ouergha est de 19°C.
DEUXIEME PARTIE Etude du changement climatique
PARAMETRES CLIMATIQUES Tanmoy≈19°C, Décembre, Janvier et Février sont les plus froids (T°< 15°C). Aux mois estivaux atteint 28°C. La pluviométrie: importante en Novembre, Décembre et Janvier. Les hivers sont rigoureux de forte pluviosité (45%) alors que les étés sont secs (1%).
l’humidité moyenne annuelle enregistrée à l’Ouergha est de l’ordre de 71,71% permettant de le classifier comme une zone humide ; elle prend son maximum en hiver. L’évaporation : ses valeurs maximales du Juin au Septembre, alors qu’il atteint à Décembre et Janvier les valeurs les plus faibles.
le bassin est sub-humide. INDICES CLIMATIQUES L’indice d’aridité de Martonne(1942): I = P/ T+10 I=31 le bassin est sub-humide. L’indice pluviométrique de Moral (1964): Im= P / (T2-10T+200) Im = 1,87 le bassin est humide.
Indice de pluviométrie Carte des indices de pluviométrie à l’Ouergha
MISE EN EVIDENCE DU CHANGEMENT Changement thermique Le bassin de l’Ouergha a connu un réchauffement thermique, confirmé par la tendance positive de cette évolution estimée en moyenne de 0,15°C/an.
Changement pluviométrique La tendance obsérvée de la pluviométrie du bassin de l’Ouergha (1957/58-2007/08)
Nombre des jours pluvieux
2- Evolution de l’écart à la moyenne des pluies annuelles - 1ére période de forte pluviosité avec dominance des années humides (1957/58 -1981/82); - 2 éme période de faible pluviosité avec dominance des années sèches à partir de 1982/83.
Quantification du Déficit pluviométrique La moyenne arithmétique Les isohyètes Les polygones de Theissen Déficit pluviométrique ≈ 4 mm/an La lame d’eau tombée
Sécheresse météorologique : Dominance des années sèches durant la deuxième période contrairement à la première.
Troisième partie Impact des changements climatiques sur les ressources en eau
Mise en évidence du déficit hydrologique Les débits jaugés au niveau des stations de l’Ouergha ont été diminué en traçant des déficits hydrologiques considérables oscillant entre 40,8% et 49,5%.
Mise en évidence de la sècheresse hydrologique
Lame d’eau écoulée et déficit d’écoulement de la période sèche La lame d’eau écoulée : Ec = Volume annuel écoulé à travers la station / surface du bassin Déficit d’écoulement : Déficit d’écoulement = P moy – Ec moy = 368,27 mm = 15,35 m3 / ans Le coefficient de ruissellement : Coef r. = quantité de pluie ruisselée / la quantité de pluie tombée = 49,43%
Exemple des crues de l’Ouergha L’Ouergha est une rivière redoutable par la violence, l’importance et la soudaineté des crues qui provoquent des inondations catastrophiques à l’aval, dans la plaine du Rharb. Parallèlement, il se caractérise par la rapidité de la décrue. Le débit de pointe très important et le temps de base très élevé de l’ordre de dizaine de jours.
Conclusion générale L’étude du changement climatique est indispensable pour la conception, la gestion et le contrôle des ressources en eau surtout avec l’intensification de leurs pénuries au fil du temps d’une manière inquiétante. Le bassin versant de l’Ouergha, régularisant presque le 1/3 des ressources hydriques du Maroc occupe l’essentiel du versant Sud atlantique de l’arc rifain et s’étend sur la majeure partie de la montagne rifaine. Sa situation géographique favorisent la pénétration de la douceur et de l’humidité et des masses d’air de l’atlantique lui permis d’être la région la plus pluvieuse au Maroc. L’étude du changement thermique montre un réchauffement de 0,15°C/an; Le changement pluviométrique a décelé une nette régression avec la distinction entre deux périodes différentes : 1956/57-1982/83 humide et pluvieuse; et 1982/83-2007/08 sèche et moins pluvieuse. La lame d’eau tombée au cours de la période sèche a pour moyenne : 728,27 mm, et donc un déficit pluviométrique calculé comparativement à la période humide est de 3,74 mm/an. Les fluctuations du niveau d’eau( les crues) provoquent des atteintes économiques et naturelles, à titre d’exemple l’érosion, l’affaissement et la fissuration des murs des constructions limitrophes .
Merci de votre attention