UNE SOLIDARITE AUJOURD'HUI ATTAQUEE Défendre la Retraite UNE SOLIDARITE AUJOURD'HUI ATTAQUEE 1. Crise des retraites, crise systémique La crise des retraites plonge dans la crise systémique du capitalisme. Avec la course à « l'argent pour l'argent », les énormes potentiels de productivité des technologies informationnelles sont gâchés et tendent à détruire l'emploi, ce qui augmente le chômage et tire vers le bas la masse salariale, d'où l'insuffisance croissante des débouchés, tandis que le « cash » ainsi réalisé par les groupes va de plus en plus à la spéculation. Le recours massif au crédit et à l'endettement a permis, cependant, des années durant, de maintenir une demande apparente dans les pays développés... jusqu'à l'éclatement de la crise financière de 2008-2009. Les aides publiques colossales alors accordées aux banques, sans changement des critères du crédit, ont servi, en Europe particulièrement, à relancer la spéculation et non l'emploi et la croissance réelle. D'où l'ampleur inédite du surendettement public des États de la zone euro, au-delà de la Grèce, et donc de la crise de l'euro lui-même. L'attaque contre les retraites est inscrite en contrepartie du dispositif de 750 milliards d'euros décidé par l'Union européenne pour assurer le remboursement des créanciers : il s'agit de diminuer la part, dans les richesses produites, des prélèvements publics et sociaux (impôts+cotisations) nécessaires au financement des dépenses sociales (retraites, santé…) afin de laisser s'envoler la part des prélèvements financiers (intérêts+dividendes). Cela pèsera sur l'activité et relancera la spéculation. Au contraire, une autre création monétaire de la BCE et un fonds européen de développement social peuvent favoriser le progrès social dans l’UE, dont de bonnes retraites. 2. Démographie : un impact réel mais non fatal Si l’accroissement de la part des 60 ans et plus dans la population totale est une réalité, il faut sortir du fatalisme des projections démographiques. Selon le COR, elle devrait passer de 20 % à 32 % en 2050 (+ 50 %) et on passerait à 1,2 cotisant en 2050 par retraité, pour 1,8 en 2005. Mais contrairement aux hypothèses démographiques catastrophistes antérieures, on assiste à une remontée de l’indice de fécondité : de 1,65 en 1974 à 2,09 enfants par femme d’âge fécond en 2010, soit pratiquement le taux de renouvellement des générations : 2,1. Ainsi le déclin annoncé de la population active a été retardé. De même, on peut estimer l'augmentation du besoin de financement lié à la démographie à 150 % de 1949 à 2009. Mais les richesses produites ont, sur cette période, cru de 645 % en volume, soit une croissance de 400 % par personne d'âge actif. Une politique familiale moderne pourrait contribuer à créer la force de travail et donc les cotisants de demain, permettant de garantir le financement des retraites. Ceci impliquerait aussi de relever le nombre d’actifs cotisants en faisant reculer les exclusions sociales et en relevant le taux d’emploi des femmes, ce qui nécessiterait un service public de la petite enfance pour assurer les formules de garde des enfants. Sans oublier un possible recours à l’immigration, mais dans de tout autres conditions. Répondre aux besoins liés à la démographie. L’accroissement de l’espérance de vie est un fait positif. Politique familiale moderne, formation, salaires et emploi sont au coeur du financement des retraites. 3. Salaires et emploi, base des cotisations Les cotisations sociales sont calculées sur la base des salaires versés dans chaque entreprise. Mais elles sont prélevées sur la valeur ajoutée, c’est une part de la VA, hors salaires et donc prélevée sur les profits (valeur ajoutée = salaires+profits). Ce système permet d'utiliser une partie des profits des entreprises et des richesses créées par les salariés pour financer, de façon mutualisée, un revenu pour chaque salarié retraité tout le long de sa vie hors activités professionnelles, hors subordination vis-à-vis d'un employeur, en solidarisant les salariés et les retraités. Ainsi, les entreprises sont incitées à gagner en productivité autrement qu'en faisant pression sur les salaires et l'emploi et au contraire en participant au développement des prestations retraite. Celles-ci permettent de remplacer les salariés âgés et de renouveler la force de travail. La proposition, défendue par le PS, tendant à introduire la valeur ajoutée dans la base de calcul des cotisations patronales rendrait ces dernières dépendantes aussi des profits. La base VA serait beaucoup moins fiable que la base salaire, beaucoup plus fraudable. De même, la proposition tendant à remplacer le financement actuel des retraites par l'impôt, comme a commencé de le faire la CSG, le coupe du lien décisif à l'entreprise. C'est aussi ce but que visent les exonérations de cotisations sociales patronales, dénommées « charges patronales » pour mieux faire croire qu'elles étouffent les entreprises. Alors que ce sont les charges financières du crédit et des dividendes qui sont écrasantes. En 2008, elles s’élevaient à 359 milliards d'euros soit 36,2 % de la valeur ajoutée des sociétés non financières contre 15,2 % seulement pour les cotisations sociales (151 milliards). 4. Inégalités hommes-femmes. Retraite au titre des droits directs : femmes : 746 €, hommes: 1 550 €. Avec les pensions de réversion : femmes : 1 020 €,hommes 1 636 €. Deux raisons : · Des carrières plus courtes : hommes 42,25 ans de cotisation, femmes 29,75 ans. · Pour pouvoir obtenir une pension plus importante, les femmes liquident leur retraite plus tard: 61,3 ans contre 59,2 ans pour les hommes ! A ne pas confondre avec l’âge de cessation d’activité. Environ 2/3 des salariés ne sont plus en activité à 60 ans. Mais 32 % des hommes passent par une situation de préretraite contre 21 % des femmes. Par contre, 18 % de ces dernières sont au chômage contre 13 % des hommes. Salaires plus faibles et basses retraites. Un cumul des inégalités : A) Salaires à temps complet inférieurs de 20 %. B) Temps partiel souvent imposé : 30 % pour les femmes contre 5 % pour les hommes. Résultat : pour une carrière complète, pension de 1 027 € pour les femmes, 1 603 € pour les hommes. Les mesures Balladur-Fillon ont particulièrement pénalisé la retraite des femmes qui a déjà perdu 20 % avec, particulièrement, le système de décote (5 % de pénalisation par année manquante). Les réformes programmées vont pénaliser encore davantage les femmes, 40 % d’entre elles connaissent les basses retraites. Inégalités d’espérance de vie en bonne santé entre ouvriers et cadres supérieurs. Espérance de vie à 35 ans : cadres 47 ans dont 34 sans incapacité, ouvriers 41 ans dont 24 sans incapacité. L’écart d’espérance de vie est de 6 ans, l’écart pour l’espérance de vie sans incapacité est de 10 ans entre ouvriers et cadres supérieurs. Causes : pénibilité du travail. Cet écart justifie pleinement la prise en compte de la pénibilité pour le départ anticipé. Le Medef doit être responsabilisé pour son financement. 5. Aggraver ce qui a échoué : NON Les 3 réformes Balladur (1993), Fillon (2003) et le rendez-vous de 2008 ont imposé : En 1993 : · 40 années de cotisation au lieu de 37,5 années pour une retraite à taux plein. · Passage des 10 aux 25 meilleures années pour le calcul de la pension aboutissant à la baisse automatique des pensions. · Indexation des retraites sur les prix et non plus sur les salaires, conduisant à une perte de pouvoir d’achat de la retraite. En 2003 : · Alignement de la durée de cotisation des fonctionnaires pour une retraite à taux plein, et nouvel allongement pour tous les régimes jusqu’à 41 ans en 2012, voire 42 en 2020. · Réduction des pensions. · Asphyxie du financement de la retraite par répartition. · Incitation au recours à la capitalisation. En 2008 : · Alignement des régimes spéciaux (SNCF, EDF-GDF, RATP) sur le régime général. · Durée de cotisation portée à 41 ans de cotisations pour tous en 2012 Toutes ces mesures convergentes visant la régression des pensions et à l’allongement de la durée de cotisations ont dégradé l’« équilibre financier ». Maintenant on veut aller beaucoup plus loin : repousser l’âge de la retraite, accroître la durée de cotisation, réduire le niveau des pensions. L’idée, archirabâchée, d’un partage des efforts avec un prélèvement sur les plus fortunés est un leurre visant à faire avaler la couleuvre de l’augmentation des annuités. Le débat sur un vrai financement pour garantir la répartition est interdit, afin de monter les régimes par capitalisation. Face au sacrifice des jeunes, grandes victimes du projet de Sardonyx, la solidarité entre les générations et l’action doivent se renforcer. 6. La capitalisation coulera la répartition La répartition, système de solidarité intergénérations et interprofessions, se fonde sur le versement immédiat des cotisations des actifs employés pour financer les retraites. Ces prestations soutiennent la demande, l’emploi, la croissance réelle, incitent les entreprises à investir. Elles permettent de rajeunir la force de travail, et contribuent au progrès de la productivité. La capitalisation est un gâchis car les fonds, capitalisés à partir de l’épargne individuelle, vont à la finance et la spéculation. Elle nécessite des réserves financières considérables (trois fois plus que pour la répartition), donc des prélèvements plus lourds pour des prestations réduites. Ces fonds épargnés sont autant de cotisations en moins pour le système de répartition. La capitalisation est un risque car ces fonds dépendent de la rentabilité des marchés financiers et sont soumis à leurs aléas. Le krach boursier de 2008 a fait baisser le montant des actifs des Fonds de retraite de 5 400 milliards de dollars, et le montant des pensions de 23 % dans les pays où domine ce système de retraite. A l’opposé de la répartition on cotise sans aucune garantie sur le montant de la retraite. Certains ont ainsi tout perdu avec la faillite de leur fonds. La capitalisation n’est pas un complément à la répartition,mais une arme pour la détruire. 7. Un service public et commun des personnes âgées En France l’espérance de vie passe à 81 ans en 2010 et les plus de 60 ans représentent 22,6 % de la population. Ce progrès est considéré par les tenants de la domination des marchés comme une charge. Au contraire, il permettrait d’avancer vers une autre civilisation, avec un service public de sécurisation et de promotion des personnes âgées. Sécurisation de tous les moments de la vie et promotion des activités créatrices des seniors, des retraités et des dépendants. La question des seniors et de leur faible taux d’emploi se rattache à la sécurisation des parcours professionnels. Le service public pourrait organiser des suivis contre l’usure et la pénibilité, des formations et des mobilités professionnelles, encadrer de bons mitemps. Les retraités. La promotion de leurs conditions de vie et de leurs activités sociales concernerait le niveau des pensions dès 60 ans. Déjà s’amorce un renversement de portée révolutionnaire : à l’opposé de leur mise à l'écart de la vie sociale, une disponibilité bien plus grande des retraités que dans la période de travail pour des relations sociales choisies et créatrices. Le 4e âge et les dépendants. Il s’agit de la poursuite de relations sociales et culturelles, au lieu de la réduction aux traitements médicaux et de soins physiques. Pour le soutien des maisons de retraite, très inégales, les budgets publics doivent augmenter. Les services aux personnes âgées à domicile devraient surmonter leurs graves insuffisances. 8. Attaques contre les retraites dans la fonction publique Au nom des déficits sont imposés aux fonctionnaires : salaires bloqués, suppressions d’emplois, RGPP (révision générale des politiques publiques),non remplacement d’un fonctionnaire qui part à la retraite sur 2, casse de la fonction publique. Au nom de l’alignement sur le privé, la loi Fillon 2003 a entraîné : recul de l’âge de départ à la retraite, baisse du taux de remplacement des pensions. Les réformes programmées : (accroissement de la durée de cotisation, de la période de référence, report de l’âge de la retraite), sans résoudre les problèmes de financement, frappent durement les fonctionnaires . Or leurs pensions sont, pour des salaires d’actifs comparables,du même ordre de grandeur que celles versées par le régime général. Les droits familiaux liés à la maternité sont remis en cause et pénalisent encore plus les femmes. Les prétentions gouvernementales 2010 seraient fatales pour le code des pensions. C’est pourquoi le PCF propose : · La prise en compte de la pénibilité et des carrières longues ; · Le maintien de l’âge légal à 60 ans avec les garanties pour une retraite à taux plein et des 6 derniers mois comme Le retour aux 37,5 annuités pour tous, y compris les fonctionnaires pour le calcul d’une pension complète avec 75 % du salaire minimum, la revalorisation des basses retraites ; · L’augmentation des salaires, la reconnaissance des qualifications et des créations d’emplois qui permettront le renouvellement générationnel et faciliteront l’équilibre des comptes et caisses ; · L’intégration des primes, dans le calcul de la retraite, et leur assujettissement complet aux cotisations ; · La prise en compte des années de formation pour la durée de cotisations. 9. Réforme du financement : les propositions du PCF · Faire cotiser les revenus financiers des entreprises et des banques au même taux que la cotisation sociale patronale assise sur les salaires. · Principe des cotisations sociales. Celles-ci doivent rester fonction des salaires versés dans chaque entreprise. Mais le taux des cotisations patronales serait modulé selon le rapport « salaires / valeur ajoutée ». Cela responsabiliserait socialement les entreprises en les incitant à augmenter la part des salaires dans la valeur ajoutée (politique salariale, emplois, qualifications) ; à gagner en productivité en baissant d'autres coûts dans l'entreprise que les coûts salariaux : les coûts en capital ; à ne pas céder aux sirènes de la croissance financière des capitaux (OPA, placements financiers, spéculations, exportations de capitaux…). L’objectif de ces deux propositions serait d’augmenter fortement les recettes de cotisations sociales avec un effet de ciseaux positif. Dans un premier temps, la « taxation » des revenus financiers rapporterait beaucoup (22 milliards d'euros pour les retraites), puis, dissuadant progressivement les entreprises d'en rechercher, son rendement tendrait à diminuer. Simultanément, la modulation de la cotisation patronale rapporterait de plus en plus, au-delà de ce que rapporterait aujourd'hui la « taxation » des revenus financiers, en enclenchant une autre logique de la croissance et de la gestion des entreprises, centrée sur le développement des emplois, des salaires et prestations sociales. On mettrait fin aux exonérations de cotisations patronales (30 milliards d'euros), le montant de l’argent public gâché pour les compenser pourrait être alloué à un Fonds national pour développer l’emploi et la formation, base des cotisations sociales. Ce Fonds impulserait un nouveau crédit pour l'investissement, à taux d'intérêt d’autant plus abaissé que les entreprises font de l’emploi. Cela devrait favoriser la base emploi et salaire de la retraite par répartition. Au-delà de la valeur ajoutée normale des entreprises, il convient d’ajouter des cotisations retraite sur leurs profits financiers.
Défendre la Retraite « Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’ abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus l’anti chambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie » Extrait du discours d’Ambroise Croizat à l’ assemblée en décembre 1945, au lendemain de sa nomination comme ministre du travail et de la sécurité sociale
Défendre la Retraite De 1945 à 1993 En 1945 : retraite à 60 ans, avec un taux de remplacement de 20 %... Puis à 65 ans avec un taux de 40 %, 15 années nécessaires pour le droit, calculée sur les 10 dernières années En 1973 : taux porté à 50 %, calcul sur les 10 meilleures années En 1982 : ouverture du droit à la retraite à 60 ans
Défendre la Retraite 1993 En plein été, sans concertation avec les partenaires sociaux, le gouvernement BALLADUR réforme le régime des retraites par décret (sans discussion) : La durée de cotisation passe de 37,5 à 40 ans. Le salaire moyen pour le calcul du versement s'effectue sur 25 ans et non sur 10 ans. Enfin fini l'indexation sur les salaires. Conséquences de cette réforme : Baisse de 17 % des retraites entre 1993 et 2008
Défendre la Retraite Entre 1993 et 2008 l'indexation sur les prix substituée à l'indexation sur le salaire moyen s'est traduit par 17 % de moins pour les retraites.
Défendre la Retraite 1994 La loi MADELIN organise : Conséquences : Des fonds de pension pour les commerçants et artisans. Ces fonds sont défiscalisés. Des programmes d'assurance retraite et de plan d'Epargne retraite, bénéficiant d'avantages fiscaux, sont proposés par les Assurances et les Banques. Conséquences : Par ces moyens, banques et assurances ne paient pas à la collectivité les taxes et cotisations. Les riches profitent des avantages, tandis que les fonctionnaires et assimilés sont traités de “privilégiés“ en préparation des mesures à venir.
Défendre la Retraite 1995 Le gouvernement JUPPÉ tente de remettre en cause les retraites des Fonctionnaires et des cheminots, au nom d'une " égalité avec ceux du privé ". Echec devant l'unité syndicale, le soutien des salariés du privé et la paralysie des transports. Conséquences : Démission du gouvernement et échec de la droite aux législatives de 1997.
Défendre la Retraite 1997 La gauche " plurielle " revient au pouvoir, avec le gouvernement JOSPIN. Aspect positif : création en 1999 d'un Fonds de réserves des Retraites financé par les fonds publics et par des prélèvements sur la circulation financière. Aspect négatif : Il ne remet pas en causes les mesures du gouvernement BALLADUR. Il signe les accords européens de Barcelone (2002). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) est un fonds d'investissement français instauré en 1999 par la loi de financement de la sécurité sociale pour assurer avec une dose de capitalisation la pérennité du système français de retraite par répartition. C'est un fonds d'investissement, parfois considéré comme un fonds souverain1. Il dépend de la Caisse des dépôts. À l'origine, le fonds de réserve devait être abondé du montant des privatisations, de la vente de la quatrième licence UMTS et par le produit d'une taxe sur les transactions boursières. À ce jour seul ce dernier élément constitue une rentrée permanente du fonds. Toutefois, son montant est notoirement insuffisant pour atteindre l'objectif fixé au départ. L'intention initiale est de porter progressivement ces fonds à 150 milliards d'ici 2020 mais il ne dispose actuellement que de 33 milliards d'euros, pour plusieurs raisons : Le fonds n'a plus été abondé depuis 2002 par les privatisations et la vente du Crédit lyonnais, les recettes de privatisation ayant depuis été affectées principalement au désendettement de l'État. Les autres recettes attendues ont été nulles ou plus faibles que prévues (Excédent de la caisse vieillesse, qui s'est tari en 2004 et qui s'est finalement transformé en déficit ou vente d'une 4e licence UMTS jamais bouclée)1. Les hypothèses originelles étaient beaucoup trop optimistes, comme le taux de chômage estimé à 4,5 % en 2020. Fin 2001, il manquait déjà environ 2,5 milliards €2. Le fonds a dégagé une performance annuelle de moyenne de 9,9 % depuis sa création1. En octobre 2007, il investissait principalement dans des actions (60 % de son portefeuille), obligations (30 %), plus des actifs de diversification comme des matières premières ou des fonds investis en Private equity3,4. Le fonds ne gère cependant pas directement les fonds mais confie des mandats à des entreprises financières au terme d'appels d'offre, conformément à la loi du 17 juillet 20015. Entre janvier et juin 2008, il a perdu 10 % de sa valeur (3,4 milliards de moins-value6). Depuis juin 2007, il a investi 195 millions d'euros chez Lehman Brothers (qui a fait faillite le 15 septembre 2008), sur un fond à part6. Les fonds placés sont, en principe, récupérables, sauf en cas de fraude de la part de Lehman Brothers6. Conseil Européen de Barcelone (15/03/2002) D'ici 2010, augmenter progressivement, d'environ 5 ans, l'âge moyen effectif de cessation d'activité professionnelle (58 ans en 2002) Développement d‘un marché de l'emploi plus flexible.
Défendre la Retraite 2002 retour de la droite avec le gouvernement RAFFARIN. 2003 F. FILLON, ministre des Affaires Sociales, réussit à briser l'unité syndicale. Par un accord sur l'engagement de débattre de la question de la " pénibilité au travail " pour permettre à des salariés de partir avant 60 ans à la Retraite, il obtient : 40 ans de cotisations pour tous les salariés, à partir de 2008 (y compris les fonctionnaires) ; 41 ans, à partir de 2012. En fait, le débat sur la pénibilité n'aura jamais lieu et le Fonds de Réserve des retraites n'est plus alimenté.
Défendre la Retraite 2005 La victoire du NON au TCE (Traité Constitution Européenne) entraîne le report des mesures de la droite et du patronat concernant les retraites. 2006 Le gouvernement VILLEPIN s'attaque aux jeunes et tente de les mettre au pas, avec le " Contrat Premier Emploi " (emploi au rabais et remise en cause de droit et libertés). Echec devant la mobilisation des jeunes, des organisations politiques et syndicales.
Défendre la Retraite 2007 ÉLECTION DE N. SARKOZY ACTIVENT LA SUPPRESSION DU DISPOSITIF DE RETRAITE PAR SOLIDARITÉ. 2007 ÉLECTION DE N. SARKOZY LA DROITE ET LE PATRONAT
PROGRAMME DE SARKOZY (2007) Défendre la Retraite PROGRAMME DE SARKOZY (2007) LES BONNES QUESTIONS «...de préserver notre protection sociale, par une politique de justice... qui protège les plus faibles sans fragiliser ceux qui créent les richesses » Les prélèvements patronaux resteront-ils toujours bloqués ? C‘est le cas depuis 20 ans. Les Exonerations patronales se poursuivront-elles ? OUI, 32 milliards d‘€ par an !. «...de préparer notre pays à la prise en charge de la dépendance … et en confortant la réforme juste et responsable » Comment ? PAR LA POURSUITE DES MESURES ANTI-SOCIALES
ARGUMENTAIRE DE LA DROITE Défendre la Retraite ARGUMENTAIRE DE LA DROITE NOS RÉPONSES Puisque nous vivons plus vieux il est normal de travailler plus longtemps. Si l‘espérance de vie a progressé de 15 ans depuis 1950, elle s'est toujours accompagné d'une baisse de la durée du travail. C'est le progrès de la productivité (richesse produite) qui permet le progrès social (financement des retraites, réduction temps travail). Enfin, l'espérance de vie n'est pas la même pour tous (7 ans d'écart entre ouvriers et cadres). L‘espérance de vie en bonne santé en France est en moyenne de 68 ans pour les hommes et 70 ans pour les femmes. Cette espérance de vie en bonne santé est ramené à 62 ans pour les ouvriers et employés.
Défendre la Retraite ARGUMENTAIRE DE LA DROITE NOS RÉPONSES Pour assurer le financement des retraites, il faut travailler plus longtemps, puisque nous vivons plus vieux. Le financement des retraites dépend avant tout de l'emploi et des salaires. Sans politique de création d'emploi, sans résorption du chômage, nous ne pouvons financer les retraites… Travailler plus longtemps, c‘est repousser l‘âge légal, c‘est favoriser le chômage des jeunes. Actuellement, deux salariés sur trois n'ont pas le nombre suffisant de trimestres pour bénéficier de la retraite, en raison des périodes de plus en plus importantes de chômage.
Défendre la Retraite ARGUMENTAIRE DE LA DROITE NOS RÉPONSES Pour assurer le financement des retraites, il faut travailler plus longtemps, puisque nous vivons plus vieux. Le gouvernement nous impose plus qu‘une réforme des retraites mais un projet de société, où vouloir vivre c‘est déjà être un peu coupable ! Pourquoi ne pas prendre le temps de vivre ? Ou vivre c‘est aussi contribuer… Il manque dans le débat l‘apport social et économique des retraités; engagements associatifs, humanitaires, aides aux enfants et petits enfants, tourisme , voyages, consommation, etc…Le retraité n‘est pas une charge, il produit aussi des richesses, d‘autant plus qu‘il est jeune et en bonne santé !!!
Défendre la Retraite ARGUMENTAIRE DE LA DROITE NOS RÉPONSES Le déficit est tellement important C'est la politique d'exonérations fiscales et d'avantages divers accordés au patronat, aux Banques et Assurances qui ont provoqué les déficits. C'est l'absence de versement au Fond de Réserve des Retraites, qui aggrave le déficit des caisses. C'est la précarité et la diminution des emplois qui privent les caisses de retraite de ressources.
ARGUMENTAIRE DE LA DROITE Défendre la Retraite ARGUMENTAIRE DE LA DROITE NOS RÉPONSES Il faut accorder à ceux qui ont les richesses, des avantages, pour qu'ils ne quittent pas le pays et investissent pour créer l'emploi. Cela aidera ceux qui sont installés à l'étranger de revenir, et de créer de l'emploi. Trois ans plus tard, le “bouclier fiscal” n'a rien rapporté et coûte très cher... En 2008, 821 contribuables soumis à l‘impôt sur la fortune ont quitté la France. Ils n‘étaient que 719 en 2007. Le bouclier fiscal n‘empêche donc pas l‘évasion fiscale.
Défendre la Retraite ARGUMENTAIRE DE LA DROITE NOS RÉPONSES Les charges sociales sont trop lourdes, les impôts aussi… Faux: les prélèvements obligatoires ont baissé de 2,3% entre 2006 et 2009. C‘est 44 Milliards d‘€ / an ! 2001 / 2005, Les résultats opérationnels des sociétés non financières ont progressé de 30 Mds, l‘impot sur les bénéfices…. - 6 Mds € ! dividendes aux actionnaires + 25 Mds€ La baisse de TVA pour les restaurateurs est édifiente. Ils empochent 3 milliards € , ne créent aucun emploi, ne baissent pas les prix ! 83 Md€ distribués aux actionnaires en 2008 soit 8 milliards de plus qu’en 2007 au moment où le déficit du régime général était de 5,8 milliards.
Premières victimes: les femmes et les jeunes En 2009, 21% des femmes ont liquidé leur pension à 65 ans, contre 12,9% des hommes. En 2004, 44% des femmes avaient validé une carrière complète , 86% des hommes. La génération née en 1950 validait 11,2 ans de travail à l’ âge de 30 ans. Au même âge, la génération 1974 n’en valide que 7,7 ! Pour 42 annuités elle travaillera jusqu’à ….64,3 ans ! Espérant valider 30 annuités de30 à 60 ans !
N'EST-IL PAS TEMPS DE PROPOSER D'AUTRES SOLUTIONS ?! Défendre la Retraite N'EST-IL PAS TEMPS DE PROPOSER D'AUTRES SOLUTIONS ?! En 2050, si ces ressources n'augmentent pas et si nous refusons que la grande majorité des salariés se retrouvent dans la misère, le besoin de financement de nos retraites par répartition s'élèvera à 200 milliards d'euros (constants) par an. 200 milliards d'euros par an, dans un pays dont le PIB aura doublé, cela représente 6 points de PIB. Entre 1960 et 2000, la part du PIB consacrée au financement des retraites par répartition avait augmenté de 8 points, pourquoi serait-il impossible de l'augmenter de 6 % entre 2010 et 2050 ? Encore faut-il préciser comment ces 6 % pourraient être mobilisés. La priorité des priorités est d'en finir avec le chômage de masse. Mais cela ne serait pas suffisant pour financer nos retraites en 2050. Il serait donc, ensuite, nécessaire d'élargir l'assiette des cotisations retraites en s'attaquant aux « niches sociales » c'est-à-dire aux revenus salariaux qui ne subissent aucun prélèvement ou un prélèvement forfaitaire de 4 % au titre de l'ensemble des cotisations sociales. Le manque à gagner lié aux dispositifs d'association des salariés aux résultats de l'entreprise est évalué entre 6 et 8,3 milliards d'euros en 209 et, donc, au double en 2050 si ces revenus évoluent à la même vitesse que le PIB. Il faudrait, enfin, augmenter le taux des cotisations retraites. Sarkozy, le 25 janvier affirmait qu'il fallait « tout mettre sur la table ». Il promettait d'examiner toutes les pistes. Curieusement, toutefois, il n'a évoqué que « la perspective d'un allongement de la durée de cotisation » et jamais d'une hausse des cotisations retraites. Pourtant, dans son dernier rapport, le COR constate que « l'effet positif d'une hausse du taux de cotisation sur le solde du régime est immédiat et durable ». Dans son rapport de 2001, le COR estimait que, même avec un taux de chômage ramené à 4,5 % de la population active, il faudrait encore augmenter de 15 points le taux de cotisation retraite pour équilibrer nos régimes de retraites en 2040 et revenir à un taux de remplacement de l'ordre de 75 % du salaire (comme avant 1993). 15 point d'augmentation en 40 ans (de 2000 à 2040 ou de 2010 à 2050), cela représente une augmentation d'environ 0,37 point par an. A raison de 0,25 point pour les cotisations patronales et de 0,12 points pour les cotisations salariales, cette augmentation est, bien évidemment, préférable à la généralisation de la pauvreté chez les retraités que nous promet l'allongement continuel de la durée de cotisation. Cette option a, pourtant, d'emblée été exclue du débat public. Pour les salariés, l'augmentation de leurs cotisations serait compensée en partie par les sommes qui n'iraient plus financer l'épargne retraite et le retour à un taux de remplacement de 75 % du salaire net permettrait de réduire le recours à la solidarité familiale au profit des personnes âgées. Quant au patronat, s'il trouvait trop élevé l'augmentation de ses cotisations retraites, il pourrait toujours commencer par renoncer à financer les « retraites chapeaux » de ses dirigeants et alléger d'autant les sommes qu'il consacre au financement des retraites. Veolia Environnement aurait pu, ainsi, économiser les 30,2 milliards d'euros provisionné (et il s'agit des provisions d'une seule année) pour financer les « retraites chapeaux » de son Comité exécutif, dont 13,1 millions d'euros pour la seule « retraite chapeau » de son PDG, Henri Proglio. « Retraite chapeau » qui devait permettre à ce Monsieur, pourtant assez loin de la misère, de bénéficier d'une retraite supplémentaire de 700 millions d'euros par an. La compétitivité des entreprises de notre pays serait-elle remise en cause par cette augmentation progressive du taux des cotisations retraites ? Non si l'on remplaçait la « modération salariale » par la « modération financière » et si le montant des dividendes versés aux actionnaires diminuaient de façon à compenser l'augmentation des cotisations sociales. C'est tout à fait réalisable. Le montant des dividendes versés aux actionnaires a augmenté de 5,2 point de PIB depuis 1982, au détriment des salaires. Ces dividendes sont improductifs et ne servent qu'à alimenter la spéculation financière dont on a pu constater les redoutables effets. Une baisse des dividendes versés aux actionnaires n'affecterait pas l'investissement productif et permettrait de ne pas augmenter le prix des produits ou des services facturés par l'entreprise, malgré l'augmentation du taux des cotisations retraites. La compétitivité des entreprises ne serait donc pas affectée.
Défendre la Retraite PROPOSITIONS Abroger les réformes de la droite depuis 1993 Garantir le droit au départ à 60 ans à taux plein (75% du salaire de référence) Permettre aux salariés ayant effectué des travaux pénibles de prendre leur retraite plus tôt à taux plein Garantir qu'aucune retraite ne sera inférieure au Smic Indexer l'évolution des pensions sur les salaires
Défendre la Retraite PROPOSITIONS Maintenir et améliorer les dispositions spécifiques pour les femmes Considérer que les périodes non travaillées, liées à la maternité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, aussi bien que le temps partiel imposé sont des périodes travaillées à temps plein Valider les périodes d'étude après 18 ans comme les périodes de recherche d'un premier emploi dès l'inscription au Pôle-emploi Porter la pension de réversion à 75 % sans condition d’âge
Défendre la Retraite QUELS FINANCEMENTS ? Le financement des retraites par répartition repose d'abord sur l'emploi et les salaires (5 millions de la population en inactivité : 1 million d’emplois avec un salaire mensuel à 1.600 € c’est 5,33 Md€ de cotisations supplémentaires par an pour la retraite et 3,20 Md€ d’économie chômage,…). Tous les éléments de rémunération doivent être soumis désormais à cotisations pour la retraite (intéressement, participation, primes diverses, stock-options,…). En 2009, la Cour des comptes estimait à 10 Md€ le manque à gagner pour nos caisses de protection sociale. Suppression des exonérations des cotisations patronales (32 Md€). Prise en compte de la totalité de la valeur ajoutée de l’entreprise pour le calcul de la cotisation dite « patronale », le taux applicable variant en fonction de la part des salaires dans cette valeur ajoutée. Instauration d’une cotisation sur les revenus financiers des entreprises et des banques (22 Md€). 65 milliards d’euros à dégager d’ici 2040, selon les prévisions du rapport du COR. La part des prestations vieillesse dans le PIB passerait de 12,6% en 2000 à près de 15% en 2040 alors que le premier rapport du COR l’avait estimé à 18,6%. Dans les 40 prochaines années, les besoins de ressources supplémentaires pour financer les retraites sans les dispositions des « réformes » Balladur et Fillon seraient d'un peu plus de 200 milliards, soit 6% du PIB. Sitôt les premières prévisions chiffrées du COR connues, le calcul des déficits cumulés des retraites d'ici 2050, sans recettes nouvelles, atteindrait 2 600 milliards d'euros. Ce que le rapport ne donne pas, c'est le PIB cumulé sur la même période : 120 000 milliards d'euros, il y a de quoi faire pour le financement de la protection sociale dont le gouvernement préfère organiser la vente à la découpe. Décidément, que sont devenues les belles déclarations sur la moralisation du capitalisme, ils recommencent comme avant. Avec la même cupidité, avec les mêmes « éléments de langage » mais leurs fiches d'argumentaires ont pris un sérieux coup de vieux. Prenons les fonds de pension, présentés comme la solution d'avenir, une étude de la BNP-Paribas relève qu'entre janvier 2008 et juin 2009, ils ont perdu 3 900 milliards de dollars. D’après l’Insee les salariés récoltent, aujourd’hui, 9,3 % de moins qu’en 1983 sur toutes les richesses produites en France, soit plus de 100 milliards d’euros supplémentaires redistribués chaque année aux actionnaires. Un gigantesque hold-up que le capital a arraché grâce aux restructurations, aux licenciements, à la généralisation de la flexibilité, de l’emploi précaire, du gel des salaires, de la casse des acquis sociaux, etc… Depuis plus de 20 ans, le capital gagne sur tous les fronts. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité. Assurer l'avenir des retraites peut donc apparaître comme une idée certes généreuse mais peu réaliste. Pour bien se faire entendre sur nos propositions, pour ne pas apparaître « à coté de la plaque », il faut traiter sérieusement de cette question : est-il vrai que nous ayons les moyens ? Un chiffre : si notre pays, dans les 40 prochaines années, a un taux de progression de ses richesses à un rythme de 1,7% - ce qui constitue un taux de croissance modéré, la richesse doublera. Elle passera donc de 1700 milliards d'euros à environ 3400 milliards. Sur une même période, les besoins de ressources supplémentaires pour financer les retraites sans les dispositions des « réformes » Balladur et Fillon seraient d'un peu plus de 200 milliards, soit 6% du PIB. L'argument démographique pour les mêmes raisons ne tient pas. Il est tout à fait possible de financer l'augmentation de la durée de la vie. La réforme des retraites est un choix politique, pas une nécessité démographique. Les comptes notionnels Le système des comptes notionnels est un subtil mélange de solidarité et d’équité. Son principe en effet est de cumuler les aspects de solidarité de la répartition à une meilleure équité individuelle en reliant plus directement les prestations obtenues aux cotisations que chacun a versées durant sa vie active. Plus précisément, dans un régime classique de sécurité sociale en prestations définies et en répartition, on calcule d’abord un certain niveau de prestations ( par exemple en fonction des rémunérations de la carrière) et ensuite on en calcule le coût que les actifs du moment paient. Le principe des comptes notionnels maintient le mécanisme de la répartition : ce sont bien les actifs du moment qui paient pour les retraités mais la nouveauté réside dans le mode de calcul de la pension : celle-ci est calculée à partir des cotisations réellement versées par l’individu durant sa vie active. Il s’agit donc d’un système cette fois en contributions définies. On crée un compte d’épargne virtuel dans lequel les contributions sont inscrites et fictivement capitalisées tout au long de la carrière ; une fois l’affilié arrivé à l’âge de la retraite, cette épargne virtuelle est convertie en rente de retraite selon les principes actuariels classiques d’équivalence. Ces comptes sont dits virtuels ou encore notionnels car ils ne servent que d’intermédiaire de calcul pour les prestations. Dans les faits il n’y a pas d’épargne réelle puisque le mécanisme est basé sur la répartition. On maintient ainsi la solidarité entre générations que suppose la répartition mais simultanément le système responsabilise l’individu en introduisant une équité individuelle et en reliant de manière directe les prestations reçues aux efforts réalisés pour la financer. En particulier, les décisions quant à un départ anticipé ou retardé à la retraite sont parfaitement maîtrisées. Cette problématique des départs anticipés est particulièrement aiguë en Belgique. Plutôt que de devoir comme dans nos systèmes actuels prévoir des pénalités souvent jugées arbitraires et excessives si l’individu décide de partir en préretraite, les comptes notionnels se contentent d’effectuer le calcul de conversion de l’épargne fictive à l’âge effectif de pension. En particulier, l’individu se voit récompensé naturellement s’il décide de postposer sa retraite puisqu’il y aura plus d’épargne fictive à convertir sur un plus petit nombre d’années. De même, s’il part en prépension, ses avantages seront recalculés d’une manière transparente et neutre du point de vue du coût. Le débat parfois délicat sur l’âge effectif de prise de retraite perd ainsi de son acuité : l’individu se retrouve responsabilisé par rapport à cette décision sans que la collectivité n’ait à en subir les conséquences. Plutôt que d’avoir des pénalités fortes explicites et des règles contraignantes comme aujourd’hui, le système conduit naturellement les actifs à postposer leur prise de retraite. 9. Réforme du financement : les propositions du PCF · Faire cotiser les revenus financiers des entreprises et des banques au même taux que la cotisation sociale patronale assise sur les salaires. · Principe des cotisations sociales. Celles-ci doivent rester fonction des salaires versés dans chaque entreprise. Mais le taux des cotisations patronales serait modulé selon le rapport « salaires / valeur ajoutée ». Cela responsabiliserait socialement les entreprises en les incitant à augmenter la part des salaires dans la valeur ajoutée (politique salariale, emplois, qualifications) ; à gagner en productivité en baissant d'autres coûts dans l'entreprise que les coûts salariaux : les coûts en capital ; à ne pas céder aux sirènes de la croissance financière des capitaux (OPA, placements financiers, spéculations, exportations de capitaux…). L’objectif de ces deux propositions serait d’augmenter fortement les recettes de cotisations sociales avec un effet de ciseaux positif. Dans un premier temps, la « taxation » des revenus financiers rapporterait beaucoup (22 milliards d'euros pour les retraites), puis, dissuadant progressivement les entreprises d'en rechercher, son rendement tendrait à diminuer. Simultanément, la modulation de la cotisation patronale rapporterait de plus en plus, au-delà de ce que rapporterait aujourd'hui la « taxation » des revenus financiers, en enclenchant une autre logique de la croissance et de la gestion des entreprises, centrée sur le développement des emplois, des salaires et prestations sociales. On mettrait fin aux exonérations de cotisations patronales (30 milliards d'euros), le montant de l’argent public gâché pour les compenser pourrait être alloué à un Fonds national pour développer l’emploi et la formation, base des cotisations sociales. Ce Fonds impulserait un nouveau crédit pour l'investissement, à taux d'intérêt d’autant plus abaissé que les entreprises font de l’emploi. Cela devrait favoriser la base emploi et salaire de la retraite par répartition. Au-delà de la valeur ajoutée normale des entreprises, il convient d’ajouter des cotisations retraite sur leurs profits financiers.
Collectif savoyard contre la casse de nos retraites 65 milliards d’euros à dégager d’ici 2040, selon les prévisions du rapport du COR. La part des prestations vieillesse dans le PIB passerait de 12,6% en 2000 à près de 15% en 2040 alors que le premier rapport du COR l’avait estimé à 18,6%. Dans les 40 prochaines années, les besoins de ressources supplémentaires pour financer les retraites sans les dispositions des « réformes » Balladur et Fillon seraient d'un peu plus de 200 milliards, soit 6% du PIB. Sitôt les premières prévisions chiffrées du COR connues, le calcul des déficits cumulés des retraites d'ici 2050, sans recettes nouvelles, atteindrait 2 600 milliards d'euros. Ce que le rapport ne donne pas, c'est le PIB cumulé sur la même période : 120 000 milliards d'euros, il y a de quoi faire pour le financement de la protection sociale dont le gouvernement préfère organiser la vente à la découpe. Décidément, que sont devenues les belles déclarations sur la moralisation du capitalisme, ils recommencent comme avant. Avec la même cupidité, avec les mêmes « éléments de langage » mais leurs fiches d'argumentaires ont pris un sérieux coup de vieux. Prenons les fonds de pension, présentés comme la solution d'avenir, une étude de la BNP-Paribas relève qu'entre janvier 2008 et juin 2009, ils ont perdu 3 900 milliards de dollars. D’après l’Insee les salariés récoltent, aujourd’hui, 9,3 % de moins qu’en 1983 sur toutes les richesses produites en France, soit plus de 100 milliards d’euros supplémentaires redistribués chaque année aux actionnaires. Un gigantesque hold-up que le capital a arraché grâce aux restructurations, aux licenciements, à la généralisation de la flexibilité, de l’emploi précaire, du gel des salaires, de la casse des acquis sociaux, etc… Depuis plus de 20 ans, le capital gagne sur tous les fronts. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité. Assurer l'avenir des retraites peut donc apparaître comme une idée certes généreuse mais peu réaliste. Pour bien se faire entendre sur nos propositions, pour ne pas apparaître « à coté de la plaque », il faut traiter sérieusement de cette question : est-il vrai que nous ayons les moyens ? Un chiffre : si notre pays, dans les 40 prochaines années, a un taux de progression de ses richesses à un rythme de 1,7% - ce qui constitue un taux de croissance modéré, la richesse doublera. Elle passera donc de 1700 milliards d'euros à environ 3400 milliards. Sur une même période, les besoins de ressources supplémentaires pour financer les retraites sans les dispositions des « réformes » Balladur et Fillon seraient d'un peu plus de 200 milliards, soit 6% du PIB. L'argument démographique pour les mêmes raisons ne tient pas. Il est tout à fait possible de financer l'augmentation de la durée de la vie. La réforme des retraites est un choix politique, pas une nécessité démographique. Les comptes notionnels Le système des comptes notionnels est un subtil mélange de solidarité et d’équité. Son principe en effet est de cumuler les aspects de solidarité de la répartition à une meilleure équité individuelle en reliant plus directement les prestations obtenues aux cotisations que chacun a versées durant sa vie active. Plus précisément, dans un régime classique de sécurité sociale en prestations définies et en répartition, on calcule d’abord un certain niveau de prestations ( par exemple en fonction des rémunérations de la carrière) et ensuite on en calcule le coût que les actifs du moment paient. Le principe des comptes notionnels maintient le mécanisme de la répartition : ce sont bien les actifs du moment qui paient pour les retraités mais la nouveauté réside dans le mode de calcul de la pension : celle-ci est calculée à partir des cotisations réellement versées par l’individu durant sa vie active. Il s’agit donc d’un système cette fois en contributions définies. On crée un compte d’épargne virtuel dans lequel les contributions sont inscrites et fictivement capitalisées tout au long de la carrière ; une fois l’affilié arrivé à l’âge de la retraite, cette épargne virtuelle est convertie en rente de retraite selon les principes actuariels classiques d’équivalence. Ces comptes sont dits virtuels ou encore notionnels car ils ne servent que d’intermédiaire de calcul pour les prestations. Dans les faits il n’y a pas d’épargne réelle puisque le mécanisme est basé sur la répartition. On maintient ainsi la solidarité entre générations que suppose la répartition mais simultanément le système responsabilise l’individu en introduisant une équité individuelle et en reliant de manière directe les prestations reçues aux efforts réalisés pour la financer. En particulier, les décisions quant à un départ anticipé ou retardé à la retraite sont parfaitement maîtrisées. Cette problématique des départs anticipés est particulièrement aiguë en Belgique. Plutôt que de devoir comme dans nos systèmes actuels prévoir des pénalités souvent jugées arbitraires et excessives si l’individu décide de partir en préretraite, les comptes notionnels se contentent d’effectuer le calcul de conversion de l’épargne fictive à l’âge effectif de pension. En particulier, l’individu se voit récompensé naturellement s’il décide de postposer sa retraite puisqu’il y aura plus d’épargne fictive à convertir sur un plus petit nombre d’années. De même, s’il part en prépension, ses avantages seront recalculés d’une manière transparente et neutre du point de vue du coût. Le débat parfois délicat sur l’âge effectif de prise de retraite perd ainsi de son acuité : l’individu se retrouve responsabilisé par rapport à cette décision sans que la collectivité n’ait à en subir les conséquences. Plutôt que d’avoir des pénalités fortes explicites et des règles contraignantes comme aujourd’hui, le système conduit naturellement les actifs à postposer leur prise de retraite. 9. Réforme du financement : les propositions du PCF · Faire cotiser les revenus financiers des entreprises et des banques au même taux que la cotisation sociale patronale assise sur les salaires. · Principe des cotisations sociales. Celles-ci doivent rester fonction des salaires versés dans chaque entreprise. Mais le taux des cotisations patronales serait modulé selon le rapport « salaires / valeur ajoutée ». Cela responsabiliserait socialement les entreprises en les incitant à augmenter la part des salaires dans la valeur ajoutée (politique salariale, emplois, qualifications) ; à gagner en productivité en baissant d'autres coûts dans l'entreprise que les coûts salariaux : les coûts en capital ; à ne pas céder aux sirènes de la croissance financière des capitaux (OPA, placements financiers, spéculations, exportations de capitaux…). L’objectif de ces deux propositions serait d’augmenter fortement les recettes de cotisations sociales avec un effet de ciseaux positif. Dans un premier temps, la « taxation » des revenus financiers rapporterait beaucoup (22 milliards d'euros pour les retraites), puis, dissuadant progressivement les entreprises d'en rechercher, son rendement tendrait à diminuer. Simultanément, la modulation de la cotisation patronale rapporterait de plus en plus, au-delà de ce que rapporterait aujourd'hui la « taxation » des revenus financiers, en enclenchant une autre logique de la croissance et de la gestion des entreprises, centrée sur le développement des emplois, des salaires et prestations sociales. On mettrait fin aux exonérations de cotisations patronales (30 milliards d'euros), le montant de l’argent public gâché pour les compenser pourrait être alloué à un Fonds national pour développer l’emploi et la formation, base des cotisations sociales. Ce Fonds impulserait un nouveau crédit pour l'investissement, à taux d'intérêt d’autant plus abaissé que les entreprises font de l’emploi. Cela devrait favoriser la base emploi et salaire de la retraite par répartition. Au-delà de la valeur ajoutée normale des entreprises, il convient d’ajouter des cotisations retraite sur leurs profits financiers.
2/ La durée de cotisation 3/ Le montant des retraites Défendre la Retraite LES TROIS PARAMÈTRES DE TOUT RÉGIME DE RETRAITES : 1/ Les cotisations 2/ La durée de cotisation 3/ Le montant des retraites
Défendre la Retraite Premier choix : ne pas augmenter les cotisations retraites ne pas diminuer le montant des retraites. Dans ce cas, il faut augmenter de 9 ans la durée de cotisation. L’augmentation de la durée des cotisations pour recevoir une retraite complète. 37,5 ans ? 40 ans ? 41 ans ? 42 ans ? Et demain encore plus si on écoute le Medef. Nous faisons remarquer que durant toute la seconde partie du XXème siècle, 37,5 ans suffisaient alors que les richesses totales produites étaient bien moindres qu’aujourd’hui. Actuellement un nombre considérable de travailleurs est sans emploi dès l’âge de 55 ans. Les jeunes de moins de 25 ans sont aussi durement touchés par le chômage (25%). La société capitaliste actuelle se prétend dans l’incapacité de donner du travail à tous. Aussi il est paradoxal de vouloir reporter l’âge de la retraite et la durée de cotisations requise, en prolongeant la durée de travail de tous alors que 2/3 des salariés âgés sont au chômage ou dans des dispositifs d’éviction du marché du travail. En fait ce qui est recherché ce n’est pas l’augmentation du temps de travail mais la réduction des droits et finalement une diminution du montant des pensions pour tous. L’amélioration du besoin de financement des retraites mis en évidence est dès lors largement surestimée. Outre l’effet restrictif sur l’embauche des jeunes, le recul de l’âge du doit au départ à la retraite fera basculer nombre de salariés âgés dans des dispositifs d’assistance : La baisse du déficit des retraites serait transférée sur l’assurance chômage ou sur le RSA. Une partie des salariés âgés se retrouverait au dessous du seuil de pauvreté. La pénibilité serait aggravée. Cette orientation ressemble à la politique du sapeur Camember qui, pour boucher un trou, en creusait un autre. Ces orientations sont inacceptables. Il faut s’attaquer à la question de la répartition des richesses. La démonstration est faite que sans une nouvelle politique de l’emploi et du travail, l’équilibre financier des retraites est impossible. Par ailleurs la nécessité de dégager des ressources nouvelles en mettant à contribution les revenus financiers est incontournable.
Défendre la Retraite Deuxième choix : ne pas augmenter les cotisations retraites ne pas allonger la durée de cotisation. Dans ce cas, le montant moyen des retraites diminuerait de 78 % du salaire net moyen à 43 % de ce même salaire net (pour un salaire net mensuel de 1 200 €, une retraite qui diminuerait de 936 à 516 €). La pension moyenne brute des quelques 15 millions de retraités français s'élevait en 2008 à 1120 euros par mois. 600 000 vivent sous le seuil de pauvreté. Quant aux plus jeunes, les difficultés immenses de la vie quotidienne, le véritable parcours du combattant auquel ils doivent faire face pour leur insertion sociale et professionnelle, peuvent rendre l'horizon 2040 bien lointain. Une société qui ne permet plus à sa jeune génération de se projeter dans l'avenir est une société profondément malade.
Défendre la Retraite Troisième choix : ne pas allonger la durée de cotisation ne pas diminuer le montant des retraites. Dans ce cas, il faut augmenter de 15 points le montant des cotisations entre 2003 et 2040. Cette troisième option n’a pas été soumise au débat public alors que c’est de loin la solution la plus acceptable par l’ensemble de la population. 15 points d’augmentation en un peu moins de 40 ans, cela représente 0,40 point d’augmentation par an. Qui pourrait prétendre qu’une augmentation de 0,25 point de la part patronale des cotisations retraites et de 0,15 point de la part salariale n’est pas préférable à un allongement de la durée de cotisation ou à une baisse du montant des retraites ?
GRANDE MANIFESTATION UNITAIRE Défendre la Retraite! - Je participe aux Manifs. - Je fais suivre les Infos CGT. - Je Signe et fais Signer les Pétitions. jeudi 23 septembre 2010 SUR VOS DEPARTEMENTS GRANDE MANIFESTATION UNITAIRE POUR GAGNER. J’y Vais…Tu Y vas…Nous y Allons..Tous Ensemble Public - Privé