« La main utile » Plaidoyer pour l’usage des prothèses myoélectriques La main d’Ambroise Paré, Musée d’histoire de la Médecine Cl. Hamonet, MPR, D. Boulongne, O. Benmoktar, A. Kponton, MPR, Les prothésistes des établissements Jacques Vernier, Mr. J.Delsart et son équipe, les ergothérapeutes des Services de MPR des CHU Henri Mondor et Bichat-Claude Bernard.
Ambroise Paré, chirurgien de deux rois de France, fondateur de la chirurgie
Main articulée illustrée dans le livre septième de chirurgie d’Ambroise Paré, 1564
Robotique & motorisation des mains prothétiques Une aventure humaine et technologique 1969 : Réalisation avec la Compagnie des compteurs d’une première orthèse myoélectrique « myoélec », pour un médecin tétraplégique hospitalisé à Garches (Service du Pr. A.Grossiord), 1971 : Mise en place d’un projet robotique du membre supérieur avec le soutien de la DGRST et applications de la prothèse myoélectrique à Henri Mondor. 1974 : mise en œuvre du programme Spartacus en lien avec l’INRIA (Jack Guittet). 1980 : implantation à l’Université Paris 12 du labo Spartacus et réalisation de télémanipulateurs pour tétraplégiques.
La main de Mondor : orthèse myoélectrique 1970
Institut de recherche en Génie biomédical Université Paris 12, visite du Pr. Funakubo Université Paris 12 Val-de-Marne Institut de recherche universitaire (IRU) en Génie biomédical. Accueil du Professeur Funakubo de Tokio
Le robot Spartacus en action à Garches
Monsieur Delsart prothésiste avec des personnes appareillées Monsieur Delsart appareilleur au moment de son départ en retraite aux établissements Vernier et une personne amputée et appareillée à la main droite
Méthodologie I Tout se fait en ambulatoire. L’équipe : médecin hospitalier de MPR, prothésiste, ergothérapeute, assistante sociale. Le dispositif de contrôle du signal myo-électrique : biofeedback ou jeu sur écran. Des prothèses Oto Bock avec possibilité de contrôler deux mouvements avec un seul muscle et de disposer de deux moteurs (prise et pro supination) si besoin.
Méthodologie II réalisation pratique Trois temps : 1- Evaluation clinique et myologique, explications, prescription dans le service MPR, utilisation d’une grille spécifique pour les Caisses d’assurance maladie. 2- Réalisation de la prothèse aux Etablissements Vernier. 3- Consultation évaluation médicale et ergothérapique de la main appareillée, conseils et réadaptation.
Trois Cas cliniques 1- Banal : Femme de 43 ans, responsable des ressources humaines, amputée de l’avant-bras gauche veut deux prothèses pour ne pas arrêter son travail. Appareillée d’emblée. 2- Surprenant : Femme appareillée à 63 ans pour agénésie de l’avant-bras droit, utilisation très performante au quotidien d’une prothèse et d’une « pince-crochet », « c’est ma main ». 3- Décevant : Femme de 58 ans, s’endort au volant en conduisant ses petits enfants qui sont blessés, amputation du bras G. : échec de l’appareillage myoélectrique.
Une Visite en Touraine… Illustration Une Personne avec une agénésie unilatérale, retraitée active : appareillage myoélectrique à 63 ans. Une Visite en Touraine…
Utilisation de la pince crochet
Le casse noix
Décortiquer
Verrouillage
La main utile
Violences en Afrique : double amputation traumatique Deux prothèses myoélectriques. A droite : pince et pronosupination A gauche : pince seulement Utilisation du matin au soir sauf pour une situation : mettre la clé dans la serrure ce qui nécessite de retirer les prothèses et d’utiliser le faire avec les moignons.
Incursion chez Bourneville Dispositifs de rééducation de la préhension utilisés à Bicêtre et à la Fondation Vallée
Rééducation de la préhension en Ergothérapie en MPR à Henri Mondor
Utilisation du matériel de Bourneville (Musée d’Histoire de la médecine)
Utilisation du matériel de Bourneville (Musée d’Histoire de la médecine)
Utilisation du matériel de Bourneville (Musée d’Histoire de la médecine)
Un siècle après Bourneville…A Créteil
Un siècle après Bourneville…A Créteil
Commentaires Le poids n’est pas, en général, un obstacle à l’utilisation. Le bruit peut aider au contrôle mais est souvent considéré comme gênant. La sensibilité de substitution. Le contrôle du regard n’est toujours nécessaire, une perception de la position, du mouvement, de la forme et de la consistance de l’objet tenu est obtenue de façon exceptionnelle par certains amputés. Comment le cerveau commande-t-il la prothèse myoélectrique en cas d’agénésie? L’appareillage myoélectrique au dessus du coude reste aléatoire.
Coude myoélectrique de la société française Tech innovation à EVRY, 2004
Conclusions La prothèse myoélectrique est aujourd’hui un moyen de compensation fiable, efficace et d’adaptation simple pour un médecin rééducateur. Elle doit être proposée, en première intention chez toute personne amputée de l’avant bras ou au carpe, y compris dans les amputations bilatérales. Elle s’accompagne, le plus souvent d’une réinsertion au travail. Elle doit être opposée à toute velléité de greffe de mains.
Une altération corporelle visible et signifiante Amicale marocaine des handicapés