Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière LA GESTION DE LONG TERME D UN ASSUREUR VIE FACE A LA VOLATILITE DES MARCHES 1
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière SOMMAIRE 1- LES OBJECTIFS DE LA GESTION FINANCIERE D UN ASSUREUR VIE 2 - LES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 3 - LES ORIENTATIONS DE L ALLOCATION STRATEGIQUE DES ACTIFS 4 - LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 5 - LES OUTILS DE LA GESTION ACTIF/PASSIF 6 - L ALLOCATION STRATEGIQUE DES FONDS PROPRES 2
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 1- LES OBJECTIFS DE LA GESTION FINANCIERE D UN ASSUREUR VIE Faire face aux engagements pris vis à vis des assurés Délivrer un rendement financier optimum pour les assurés et les actionnaires Maîtriser le risque sur les fonds propres 3
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 2 - LES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DE LA VALEUR DES ACTIONS : -Provisionnement de la PDD et de la PRE -Dégradation de la couverture de la marge de solvabilité RISQUES LIES A LA BAISSE DES TAUX D INTERET -Rendement des actifs insuffisant pour faire face aux engagements en termes de taux minimum garantis RISQUES LIES A LA HAUSSE DES TAUX D INTERET - Rendement insuffisant des portefeuilles dactifs par rapport aux conditions de marché -Sorties anticipées des contrats obligeant l assureur à vendre des obligations en moins values -Dégradation de la couverture de la marge de solvabilité 4
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 3 - LES ORIENTATIONS DE L ALLOCATION STRATEGIQUE DES ACTIFS Une structure d actifs adaptée aux engagements pris vis à vis des assurés. Un poids prépondérant des obligations en raison : - des garanties données sur le capital - des garanties de revenu minimum Une diversification vers les actions (et l immobilier) pour améliorer le rendement de moyen-long terme des actifs Une part significative d immobilier et d obligations indexées dans les actifs adossés à des engagements de très long terme (retraite et rentes) dans une perspective de protection contre l inflation 5
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 4.1 Gestion des risques liés à la volatilité des marchés actions Les caractéristiques de l investissement en actions - un rendement global (dividendes + valorisation) supérieur sur une longue période à celui des obligations - ……..au prix d une volatilité qui peut conduire à constater des moins values L exposition actions fait peser un risque sur les fonds propres de l assureur qui supportent en dernier ressort les moins values La volatilité des marchés actions peut conduire à des replis très importants lors des crises boursières……... 6
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4.1 Gestion des risques liés à la volatilité des marchés actions (suite) Les phases de la baisse de l indice Dow Jones depuis 1945 Mai 46 - Juin % Sept Fév % Déc Juin % Avril 81 - Août % Sept.66 - Oct % Août 87 - Oct % Déc Mai % Juillet 90 - Oct % Janv Déc % Janv.00 (à ce jour) - 36% - Depuis 1945, les périodes sans repli significatif de la Bourse n ont jamais excédé 5 à 10 ans. - Ces replis se sont situés entre 20 et 45%, et en moyenne autour de 30% 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 7
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 4.1 Gestion des risques liés à la volatilité des marchés actions (suite) L ampleur des replis constatés lors des crises boursières, peut conduire à des niveaux de moins values de même ordre de grandeur que les fonds propres. Exemple théorique : part actions = 13% des actifs repli de la Bourse = - 30% moins value ~ 4% fonds propres réglementaires = 4% 8
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 4.1 Gestion des risques liés à la volatilité des marchés actions (suite) Sur la base de ce constat, et dans le souci de préserver ses fonds propres, la politique retenue par CNP Assurances a consisté : - à augmenter la part actions de façon progressive de 1992 à 1998 jusquà 12% des actifs, - puis à la stabiliser à ce niveau compatible avec la gestion des risques actif/passif. Le rythme de l augmentation de la part des actions dans le bilan a été déterminé en fonction de la protection fournie par l accumulation des plus values latentes A titre d illustration, disposer d un matelas de plus values de l ordre de 50% de la valeur de bilan, permet de résister à une baisse de 30% du cours des actions. 9
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 4.1 Gestion des risques liés à la volatilité des marchés actions (suite) CNP Assurances Part des actions dans les placements hors UC 9% 12% 14% (1) 13,5% (1) Taux de plus values latentes sur le portefeuille actions hors UC 52% 56% 35% -3% (1) Dont 1,5% résultant des OPE de 1999 et 2000 se traduisant par une revalorisation en valeur bilan des titres détenus. Afin de conserver un matelas de plus values latentes suffisantes, CNP Assurances sest donné comme discipline de limiter le dégagement annuel des plus values actions : celles ci n ont jamais contribué au résultat au delà de 10% 10
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 4.2 Gestion des risques liés à la baisse des taux Risque = rendement insuffisant des actifs pour faire face aux engagements pris vis à vis des assurés Stratégie mise en œuvre - limitation (en niveau et durée) des engagements sur les taux minimum - adossement des engagements à un portefeuille dobligation de rendement supérieur et de maturité au moins égale - acquisition de « floors » dans les quelques situations de garanties anciennes présentant des écarts dadossement. 11
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 4.3 Gestion des risques liés à la hausse des taux Risque : - écart entre le rendement des actifs et les nouvelles conditions de marché - rachat anticipé des contrats par les assurés - nécessité pour l assureur de dégager des liquidités en vendant des obligations en moins values - amputation des fonds propres par consommation de la réserve de capitalisation Stratégie mise en œuvre : Couverture des risques de moins values obligataires par acquisition de caps 12
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 4. LES PRINCIPES DE LA GESTION DES RISQUES LIES A LA VOLATILITE DES MARCHES 4.4 La limitation des risques supportés par l assureur Développement des contrats en unités de compte (UC) pour lesquels les risques de l actif sont supportés par les assurés Gestion des contrats en euros : la revalorisation annuelle servie aux assurés doit refléter le rendement que le portefeuille d actifs peut générer de façon soutenable dans la durée 13
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 5. LES OUTILS DE LA GESTION ACTIF-PASSIF La spécificité de la gestion financière de l assurance vie Définir et piloter une allocation stratégique dactifs assurant un compromis équilibré entre : - la recherche des meilleurs rendements pour les clients et les actionnaires - la mise en risque des fonds propres Des outils de gestion « sur mesure » intégrant cette spécificité: - l impact des différentes stratégies d allocation dactifs doit être évalué dans différents scénarii dévolution de l environnement financier - l impact est évalué en termes de performances des contrats, de rentabilité pour l assureur et de risques de perte sur les fonds propres 14
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 5. LES OUTILS DE LA GESTION ACTIF-PASSIF Pour constituer un instrument pertinant de pilotage, les outils de simulation doivent prendre en compte : - les caractéristiques précises des engagements (conditions générales, dispositions contractuelles, situation fiscale des assurés…) - les règles prudentielles (provisionnement…..), comptables et fiscales réellement appliquées CNP Assurances a développé depuis le début des années 1990 un modèle de gestion actif/passif qui s est enrichi au fil du temps Afin de définir une stratégie d allocation dactif adaptée à la diversité des engagements pris via à vis des clients, le bilan de CNP Assurances est cantonné en une quarantaine de portefeuilles, chacun d eux correspondant à des familles de contrats présentant des caractéristiques homogènes 15
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 5. LES OUTILS DE LA GESTION ACTIF- PASSIF Dans un premier temps, ces outils ont servi à simuler des scénarii de stress afin : - de tester la résistance du bilan de CNP Assurances dans différentes stratégies d investissement - de définir les programmes de couverture (acquisition de caps et de floors) - de tester la soutenabilité en régime de croisière des rémunérations pouvant être servies aux assurés Plus récemment, les outils ont été adaptés pour être utilisés dans une approche stochastique qui permet de confronter : - l espérance de gain pour le client et l assureur - le risque de perte maximale pour l assureur 16
Conférence Les Echos du 20 Mars 2003 Direction Financière 6. L ALLOCATION STRATEGIQUE DES FONDS PROPRES Dans le contexte actuel de volatilité, la solvabilité des compagnies est appréciée par les marchés, non seulement en termes de couverture de la marge réglementaire, mais aussi en termes de « capital adequacy » Les approches stochastiques s appuyant sur le modèle actif/passif permettent, en complément des modèles plus classiques de « capital adequacy », de mesurer en interne les fonds propres économiques à mettre en face de chacune des grandes activités de la compagnie. 17