Incontinence urinaire du sujet âgé en Médecine de ville SGOC - La Baule 2008 S. Ferréol - G. De Bucy- F. Yvain CHU Nantes
Quelques chiffres : Prévalence 2.5 millions de personnes en France Une femme sur 4 et un homme sur 10 Population communautaire > 70 ans : 10% > 85 ans : 25 % Population institutionnalisée 50 à 70% Population hospitalisée (> 80 ans) Court séjour : 30% Moyen séjour : 50% Fourcade R.O., Gaudin A.F., Mazetta C., Robertson C., Boyle P., Prévalence des troubles du bas appareil urinaire et de ’incontinence chez les adultes auxerrois, volet français de l’étude UrEpik, La presse Médicale : Février 2002- 31 – N°5 : 202-209, Ballanger P, Rischmann P: Incontinence urinaire de la femme. Evaluation et traitement. Chapitre 2 : Epidémiologie - coût. Prog Urol, 1995, 5, 747 – 752, Molander U., Sundh V., Steen B. Urinary incontinence an related symptoms in older men and women studied longitudinally between 70 and 97 years of age. A population study, Arch. Gerontol. Geriatr. 35 (2002) 237-244 )
Incontinence urinaire (IU): impact Conséquences physiques Troubles trophiques Chute ( urgenturie) Perte d’autonomie , facteur de risque d’institutionnalisation Conséquences psychosociales Vie sociale altérée Perte de l’estime de soi Dépression Conséquences économiques Protections : 30 à 150 euros / mois selon l’importance de l’incontinence Prise en charge des personnes âgées incontinentes : 1.5 milliards d’euros / an Evaluation et état des connaissances concernant l’incontinence urinaire de l’adulte. ANDEM, Paris, 1995. Rapport sur le theme de l’incontinence urinaire, Ministère de la Santé et des Solidarités. Haab F. Avril 2007, Université Paris VI, hopital Tenon, Paris
Objectif Dresser un état des lieux des connaissances et des pratiques face à la prise en charge des patients âgés incontinents urinaires en médecine générale Objectif secondaire : proposition de pistes d’amélioration de la prise en charge de l’IU
Matériel et Méthode
Matériel et Méthode (1) Étude Epidémiologique Descriptive Transversale Population à l’étude : Critères d’inclusion Médecins généralistes exerçant en pays de la Loire inscrits au conseil de l’ordre Critères d’exclusion Méso thérapeutes, angiologues, ostéopathes, acupuncteurs, urgentistes Échantillonnage par tirage au sort de 60 médecins généralistes
Matériel et Méthode (2) Information par courrier Contact téléphonique (RDV) Entretien semi – directif au cabinet médical sur 3 mois ( avril à juin 2007)
Matériel et Méthode (3) Recueil des données Pré test Questionnaire standardisé Age, sexe, durée d’exercice Connaissances : Mécanismes de l’IU, facteurs précipitants, médicaments influençant l’équilibre vésico-sphinctérien Pratiques : Circonstances de dépistage Recherche des facteurs précipitants Examens de première intention Avis spécialisés (gynécologie / urologie) Pré test
Résultats
Population à l’étude (n=33) 60 médecins tirés au sort 27 refus 33 médecins interrogés Moyenne d’âge : 51.6 ans [36-64] 24% de femmes ( n=8) Durée moyenne d’exercice : 23 ans [5-37]
État des lieux des connaissances (1) Différents types d’IU (n=33) : IU d’Effort 61% (n=20) Instabilité vésicale 33% (n=11) IU par regorgement 27% (n=9)
État des lieux des connaissances (2) Facteurs précipitants (n=33) Infection urinaire 55% (n=18) Médicaments 39% (n=13) diurétiques 82% morphiniques 73% Pathologies neurologiques 36% (n=12) Adénome de prostate 27% (n=9) Ménopause 24 % (n=8) Dépression 18% (n=6) Constipation 12% (n=4)
État des lieux des connaissances (3) Maniement des anticholinergiques (n=33) Précautions d’emploi : Glaucome 45% (n=15) Rétention aigue 30% (n=10) NSP 24% (n=8) Troubles des fonctions supérieures 15% (n=5) Effets indésirables Sécheresse buccale 61% (n=20) Glaucome 27% (n=9) Rétention d’urine 24% (n=8) NSP 12% (n=4)
État des lieux des pratiques (1) Le Dépistage (n=33) (toujours / souvent) Pathologies IU 61% (n=20) Bilan de chute 9% (n=3) Gêne exprimée / le patient 82% (n=27) (tjs) Gêne exprimée / l’entourage 64% (n=21) (tjs) EGS 55% (n=7) / [36% (n=12)]
État des lieux des pratiques (2) Devant une IU (n=33) (Toujours) Recherche d’une infection urinaire 76% (n=25) Réévaluation de l’ordonnance 55% (n=18) Évaluation de l’état fonctionnel 43% (n=14) Recherche d’un trouble du transit 39% (n=13) Évaluation de l’environnement 34% (n=11)
État des lieux des pratiques (3) Examens complémentaires (n=33) En 1ère intention : BU/ ECBU 76% (n=25) BUD 6% (n=2) Place du BUD dans la PEC globale 24% (n=8) Consultations spécialisées 45% (n=15)
Discussion
Discussion (1) : L’enquête Points faibles Effectif faible Chronophage Difficultés d’exploitation des données qualitatives Non exploration de toutes les dimensions de la prise en charge de l’IU (ex clinique, thérapeutiques utilisées) Points forts Meilleur taux de réponse
Discussion (2) : Les résultats Mécanismes de l’IU Facteurs précipitants Absence de démarche systématique EGS Formation « Désintérêt » Tabou : médecin / patient Motivation / Priorité / Fatalisme Efficacité des thérapeutiques à disposition chez le sujet âgé?
Conclusion
Conclusion Symptomatologie fréquente dont la prévalence augmente avec l’âge Impact physique, psychique et économique/ risque d’institutionnalisation Démarche systématisée / recherche de facteurs précipitants PEC simple peut améliorer ou faire disparaître la symptomologie Axes d’amélioration proposés Formation initiale Formation continue Formations spécifiques Brochures Développement de Consultations spécialisées Place de l’EGS en médecine générale ?