Les conditions du travail aérobie Paul BERTHON Castres Olympique Les conditions du travail aérobie appliqué au Rugby 1
Interrogations préliminaires
Est-il réellement utile de travailler les qualités aérobie ?
Quand faudrait il travailler dans le secteur aérobie ?
Quelle liaison effectuer avec le développement des autres qualités physiques ?
Comment développer les qualités aérobies ?
Quel type d’évaluation effectuer et pourquoi ?
1 Constat
Analyse des temps de jeu 4
(soit un rapport de 1/5 à 1/2,5 du temps total) - Un temps effectif de jeu d’une durée moyenne de 26 minutes (de 17 à 33 minutes) (soit un rapport de 1/5 à 1/2,5 du temps total) - Des actions de jeu concernant 4 à 12 joueurs en règle générale. - 91 actions de jeu
- de 40 à 60 séquences entre 0 et 20 secondes - de 3 à 12 séquences entre 40 sec et 1 minute - de 0 à 4 séquences entre 1 et 2 minutes
- de 8 à 25 sprints sur 10 à 15 m pour les 3/4 - de 1 à 4 sprints supérieurs à 30 m pour les 3/4
- 113 placages en moyenne par match (de 42 à 185 plaquages) - de 2 à 16 plaquages par joueur - de 3 à 20 percussions par joueur - de 2 à 22 soutiens par joueur
- 26 touches en moyenne par match (de 21 à 32) - 25 mêlées en moyenne par match (de 20 à 31)
Donc le Rugby est composé d’un enchaînement répétitif d’efforts de courte durée et de haute intensité entrecoupés d ’efforts de faible intensité et de repos. La préparation doit être spécifique et ne peut pas être réduite ou assimilée à une quelconque autre activité.
2 Généralités
Rappel Notions de travail aérobie de travail d’endurance
Il s’agit au départ de différencier ce qui relève : Il s’agit au départ de différencier ce qui relève : des fibres musculaires, des systèmes énergétiques, d’une capacité physiologique générale.
Les différentes types de fibres musculaires Classiquement on différencie les fibres rapides des fibres lentes Il est admis que les fibres rapides ne sont sollicitées qu’à partir d’une intensité d ’effort élevée (80 % voir 90 % de la force maximale développée par le muscle). Avant cela, l’énergie nécessaire est principalement fournie par le système aérobie des fibres lentes.
Les différents processus énergétiques Il est admis que les différents processus énergétiques interviennent conjointement pour couvrir la demande d’un effort donné. En fonction de l’intensité de l ’effort, le pourcentage relatif des différents processus diffère. La couverture générale et le bilan final sont équilibrés par le processus aérobie.
L’adaptation physiologique générale Cette adaptation dépend de la spécificité, de la fréquence et de la régularité des stimulations, ainsi que de l’alternance optimale du cycle travail / repos. Le respect des principes fondamentaux de l’entraînement permet une augmentation progressive de la charge, une efficacité accrue ainsi qu’une récupération plus rapide et plus complète.
La capacité à la récupération Cette qualité se développe par le respect des principes énoncés antérieurement, par l ’utilisation de techniques spécifiques d ’aide à la récupération ainsi que par une capacité aérobie élevée.
L’endurance Classiquement, l’endurance est définie comme la capacité à soutenir un effort d ’une intensité donnée sur la durée la plus longue possible.
On identifie différents types d’endurance l ’endurance fondamentale l ’endurance active l ’endurance locale l ’endurance régionale l ’endurance aérobie l ’endurance anaérobie lactique ou alactique l ’endurance vitesse l ’endurance force l ’endurance émotionnelle l ’endurance psychologique etc...
Les différents types de travail physique : Local En règle générale non ou peu utilisé Régional Certains exercices de musculation par exemple Général ................................................................................. 3
3 Le travail aérobie par complémentarité ou par opposition aux autres types de travail physique
Développement des qualités physiques pour elles-mêmes Développement de la capacité fonctionnelle maximale Développement de la capacité de récupération
Les différentes qualités physiques
Liées aux processus physiologiques Puissance anaérobie alactique Capacité anaérobie alactique Puissance anaérobie lactique Capacité anaérobie lactique Puissance aérobie Capacité aérobie
Liées aux qualités musculaires et nerveuses Force Force explosive Force vitesse Force endurance Souplesse Flexibilité Laxité Vitesse Vitesse de réaction Vitesse gestuelle Vitesse cyclique
Transversales Endurance générale Capacité de Récupération Habileté Adresse Equilibre Sens proprioceptif
Vu le nombre important de qualités à développer ou à entretenir, il est impossible de travailler spécifiquement chaque secteur.
Par principe, privilégier la qualité à la quantité.
Il apparaît évident que le développement unique des qualités aérobies ne peut se faire qu’au détriment des autres qualités.
Ceci implique que le travail aérobie, s’il est fondamental, ne peut pas et ne doit pas être développé pour lui-même.
Il s ’agit donc de travailler ce secteur en complémentarité avec les autres qualités déterminantes de la performance.
4 Partie pratique 2
Rapport travail/pause pour le développement des qualités énergétiques La régénération ou retour à la normale des qualités énergétiques après un effort donné demande un certain temps. Ce temps est dépendant de deux facteurs : l’intensité de la stimulation la durée de la stimulation
Il existe un rapport inverse de la relation intensité/durée
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4 Essai de réponses
Est-il réellement utile de travailler les qualités aérobie ?
Quand faudrait il travailler dans le secteur aérobie ?
Quelle liaison effectuer avec le développement des autres qualités physiques ?
Comment développer les qualités aérobies ?
Quel type d’évaluation effectuer et pourquoi ?
5 Conclusion 8