La répression 371 prisonniers en prisonniers en prisonniers / eq à personnes en condamnés à mort 12 pendus 8 exilés aux Bermudes 58 exilés en Australie Environ 2000 aux États-Unis 6 villages dévastés (Acadie, StBenoît, StEustache, Napierville, StDenis, StCharles) La plus grosse opération policière de l’histoire du Canada…
5 déc 1837 – Loi martiale dans le district de Montréal 10 fév 1838 – Suspension de la constitution du Bas-Canada et nomination de Lord Durham 27 mars 1838 – Abolition de l’Acte constitutionnel au Bas-Canada et création d’un Conseil spécial 4 nov 1838 – Nouvelle proclamation de la loi martiale. 27 nov 1838 – Institution d’une cour martiale afin de juger 108 accusés. 11 fév 1839 – Dépôt du Rapport Durham 1. Assimilation des Canadiens-Français 2. Accession progressive au Colonial Self-Government. 14 fév 1839 – Le Conseil spécial vote l’Acte d’Union 23 juillet 1840 – Sanction de l’Acte d’Union par l’Angleterre. Mars 1841 – Levée progressive de la loi martiale Oct 1841 – Premières élections législatives du Canada Uni. Session du premier parlement de l’Union à Kingston La répression
La tranquillité de chacune des provinces de l’Amérique du Nord, à cause des conflits entre l’Exécutif et les représentants du peuple, était sujette aux discordes continuelles. Les Constitutions de ces colonies, le caractère officiel et la position des rivaux, l’objet avoué de leurs querelles, les principes soutenus de part et d’autre, tout cela était si semblable que je dus adopter l’opinion commune que la querelle généralisée était la conséquence de quelque défaut identique de ces provinces. Je la regardai comme une de ces querelles auxquelles nous ont habitués l’histoire de l’Europe et la connaissance des hommes : une querelle entre un peuple qui demande un accroissement des privilèges populaires d’un côté, de l’autre, un Exécutif qui défend les prérogatives qu’il estime nécessaires au maintien de l’ordre. […] Par suite des circonstances spéciales où je me trouvai, j’ai pu faire un examen assez juste pour me convaincre qu’il y avait eu dans la Constitution de la province, dans l’équilibre des pouvoirs politiques, dans l’esprit et dans la pratique administrative de chaque service du Gouvernement, des défauts très suffisants pour expliquer en grande partie la mauvaise administration et le mécontentement. Mais aussi j’ai été convaincu qu’il existait une cause beaucoup plus profonde et plus radicale des dissensions particulières et désastreuses dans la province – une cause qui surgissait du fond des institutions politiques à la surface de l’ordre social –, une cause que ne pourraient corriger ni des réformes constitutionnelles ni des lois qui ne changeraient en rien les éléments de la société. Cette cause, il faut la faire disparaître avant d’attendre le succès de toute autre tentative capable de porter remède aux maux de la malheureuse province. Je m’attendais à trouver un conflit entre un gouvernement et un peuple ; je trouvai deux nations en guerre au sein d’un même État ; je trouvai en lutte, non des principes, mais des races. Je m’en aperçus : il serait vain de vouloir améliorer les lois et les institutions avant que d’avoir réussi à exterminer la haine mortelle qui maintenant divise les habitants du Bas-Canada en deux groupes hostiles : Français et Anglais. Marcel-Pierre Hamel, Le rapport de Durham, Québec, Éditions de Québec, 1945, p. 68.
Placés dans de telles circonstances, ils ne firent aucun autre progrès que la largesse de la terre leur prodigua ; ils demeurèrent sous les mêmes institutions le même peuple ignare, apathique et rétrograde. Le long des rives du Saint-Laurent et de ses tributaires, ils ont défriché deux ou trois bandes de terre ; ils les ont cultivées d'après les plus mauvaises méthodes de petite culture. Ils ont érigé une suite ininterrompue de villages qui donne au pays des seigneurs l'apparence d'une rue sans fin. Outre les villes, qui étaient les sièges du Gouvernement, on n'en fonda pas d'autres. A la maison, la famille de l'habitant fabriquait, elle le fait encore, les étoffes grossières du pays. Une partie minime de la population tirait sa subsistance de l'industrie à peine visible de la province. Je n'entretiens aucun doute sur le caractère national qui doit être donné au Bas-Canada ; ce doit être celui de l'Empire britannique, celui de la majorité de la population de l'Amérique britannique, celui de la race supérieure qui doit à une époque prochaine dominer sur tout le continent de l'Amérique du Nord. Sans opérer le changement ni trop vite ni trop rudement pour ne pas froisser les esprits et ne pas sacrifier le bien-être de la génération actuelle, la fin première et ferme du Gouvernement britannique doit à l'avenir consister à établir dans la province une population de lois et de langue anglaises, et de n'en confier le gouvernement qu'à une Assemblée décidément anglaise.
« C'est pour les tirer de leur infériorité que je veux donner aux Canadiens notre caractère anglais. » « Je le désire pour l'avantage des jeunes instruits que la différence du langage et des usages sépare du vaste Empire auquel elles appartiennent. » « Je désire plus encore l'assimilation pour l'avantage des classes inférieures. S'ils essaient d'améliorer leur condition, en rayonnant aux alentours, ces gens se trouveront nécessairement de plus en plus mêlés à une population anglaise ; s'ils préfèrent demeurer sur place, la plupart devront servir d'hommes de peine aux industriels anglais. » Que propose vraiment le Rapport Durham ?
Si l'on estime exactement la population du Haut-Canada à âmes, les Anglais du Bas-Canada à et les Français à , l'union des deux provinces ne donnerait pas seulement une majorité nettement anglaise, mais une majorité accrue annuellement par une immigration anglaise ; et je ne doute guère que les Français, une fois placés en minorité par suite du cours naturel des événements abandonneraient leurs vaines espérances de nationalité. Je ne veux pas dire qu'ils perdraient sur-le-champ leur animosité ou qu'ils renonceraient subitement à l'espoir d'atteindre leurs fins par la violence. Mais l'expérience des deux unions des îles britanniques peut nous enseigner avec quelle efficacité les bras puissants d'une Assemblée populaire peut forcer l'obéissance d'une population hostile. Le succès effacerait graduellement l'animosité et porterait graduellement les Canadiens français à accepter leur nouveau statut politique.
J'admet que le régime que je propose placerait de fait la politique intérieure de la colonie dans les mais des colons eux-mêmes (...) La forme de gouvernement, la réglementation des relations extérieures et du commerce avec la mère patrie, les autres colonies britanniques et les nations étrangères, la concession des terres publiques, voilà les seuls points que la mère patrie a besoin de contrôler. (Hamel, 1948: 144)
1.Union du Haut et du Bas-Canada 2.Assimiliation des Canadiens- Français 3.Accorder la responsabilité ministérielle
CONSEIL LÉGISLATIF ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en L’UnionGOUVERNEUR CONSEIL EXÉCUTIF 42 députés Canada-Ouest (Ontario) ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres
L’Union c’est… Un nombre égal de députés pour le Canada- Ouest et le Canada-Est, même si le Québec est 30% plus peuplé. La fusion des dettes, même si l’Ontario est 17 fois plus endettée. L’élimination du français au gouvernement même si la moitié de la population est francophone. L’Union c’est surtout la mise en minorité définitive des Canadiens français
Denis-Benjamin Viger ( ) Les Vigeristes Boycotter ce mauvais gouvernement Assurer la survie contre l’assimilation. Double majorité : s’allier à quiconque nous permet de survivre. Étienne Parent ( ) les défaitistes Reconnaître les conclusions de Durham. Abandonner la politique et se relever aux plans économique et social par l’éducation. Que faire ?
Louis-Hippolyte LaFontaine ( ) les Réformistes Coopérer avec le régime d’Union S’unir aux réformistes ontariens Obtenir la responsabilité ministérielle et ouvrir le gouvernement aux Canadiens français Que faire ? Louis-Antoine Dessaulles ( ) les Rouges Dénoncer l’Union coûte que coûte Papineau demeure notre chef L’idéal républicain prime sur tout Union aux États-Unis
Louis-Hippolyte Ménard, dit La Fontaine né à Boucherville le 4 octobre 1807 Troisième fils d’Antoine Ménard, dit La Fontaine, menuisier, et de Marie-Josephte Fontaine, dit Bienvenue Des origines modestes
Cours classique au collège de Montréal. Surdoué; doté d’une mémoire prodigieuse, surnommé la « grosse tête » Avocat à 22 ans. Devient vite l’un des plus réputés ($) Député de Terrebonne à 23 ans, réélu en 1834 Ardent patriote, parmi les Radicaux Fidèle de Papineau Des aptitudes supérieures
le 9 juillet 1831 il épouse Adèle Berthelot ( ) fille adoptive d’Amable Berthelot d’Artigny, riche avocat et député de Québec. Veuf depuis 1853, LaFontaine épouse ensuite Julie- Élizabeth-Geneviève Morrison. Naîtront deux fils qui mourront en bas âge. LaFontaine n’aura aucun descendant. Mariage très tendre, empreint d’un grand respect mutuel. Papineau lui confie d’importantes responsabilités. Se hisse rapidement dans l’échelle sociale
1837 : le point tournant Pendant que les patriotes se battent ou sont mis en prison, il se réfugie… en Angleterre Décidément contre le recours aux armes, il noue des alliances avec les modérés Brièvement arrêté à son retour, il est consterné en apprenant que l’Union a été proclamée…
42 députés Canada-Ouest (Ontario) ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres Anciens patriotes Tories Mtlais Tories ontariens Réformistes ontariens GOUVERNEUR CONSEIL EXÉCUTIF
42 députés Canada-Ouest (Ontario) ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres Anciens patriotes Tories Mtlais Tories ontariens Réformistes ontariens
42 députés Canada-Ouest (Ontario) ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres Anciens patriotes Tories Mtlais Tories ontariens Réformistes ontariens Le plan des Rouges (Dessaulles, Dorion, Papineau)
42 députés Canada-Ouest (Ontario) ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres Anciens patriotes Tories Mtlais Tories ontariens Réformistes ontariens Le plan des Vigéristes (DB Viger, AB Papineau, J. Neilson) Principe de la double majorité ?? ?
42 députés Canada-Ouest (Ontario) ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres Anciens patriotes Tories Mtlais Tories ontariens Réformistes ontariens Le plan des Réformistes (LaFontaine, Morin, Hinks, Baldwin)
GOUVERNEUR CONSEIL EXÉCUTIF MINISTRESRESPONSABLES
CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en Les 92 Résolutions la solution PapineauGOUVERNEUR CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie Pour la sanction royale
ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en 1837 GOUVERNEUR CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie Pour la sanction royale Le seul moyen possible de donner à ce corps le poids et la respectabilité qu'il devrait avoir, est d'y introduire le principe d'élection. Résolution 17, JALBC (1834), vol. 1, 122
ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en 1837 GOUVERNEUR CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie The making the Legislative Council elective might convert that body into an additional engine of hostility against the Executive Government; but could never supersede the necessity for the concession of the principe contented for. Baldwin to Glelelg, uil 13, 1836, Appendix to The Journals of the House o f Assembly of Upper Canada from the 8 th day of November, 1836 to the 4 th day of March 1837
CONSEIL LÉGISLATIF 15 conseillers nommés à vie ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE 88 députés en La solution Baldwin-LaFontaine La responsabilité ministérielleGOUVERNEUR CONSEIL EXÉCUTIF 9 conseillers amovibles ÉLECTEURS Homme de 21 ans tenant feu et lieu, propriétaire de biens pour 40 shillings ou payant un loyer de 10 livres Choisis parmi les députés Ministres responsables
1.Laisse intactes les institutions, y compris le conseil législatif ou sénat 2.Le gouverneur doit appeler le chef de la majorité en Chambre à former un gouvernement, à nommer les ministres et les fonctionnaires 3.Les ministres sont responsables devant la Chambre et doivent démissionner s’ils n’ont plus sa confiance Inconvénients : Très faibles pouvoirs laissés aux électeurs Immenses pouvoirs au premier ministre La responsabilité ministérielle pour les NULS…
1.Oubliez le rêve d’un État français 2.Allions-nous aux réformistes de l’Ontario 3.Désignons nos ministres responsables devant la Chambre 4.Accèderons au gouvernement et assurons notre survie nationale ! Le pari de LaFontaine Adresse aux électeurs de Terrebonne (oct. 1840)
La terrible élection de 1841… Scrutin de 3 semaines; 16 morts. Réformistes et tories engagent des bullies LaFontaine battu dans Terrebonne sans une seule voix. Baldwin lui offre son siège de Toronto LaFontaine lui offre à son tour un siège à…. Rimouski… Début du rêve canadien ?...
L’Angleterre trouve LaFontaine acceptable Majoritaire en Chambre, on le laisse former un gouvernement Il nomme ses amis à des postes clés : le gouv. responsable, c’est payant ! Défait en Chambre, tout est à recommencer… 1842 Le premier gouvernement LaFontaine-Baldwin
Les gouvernements du Canada-Uni ( ) Draper - Ogden ( ) Baldwin - LaFontaine ( ) Draper - Viger ( ) Sherwood - D. B. Papineau (1847) Sherwood ( ) LaFontaine - Baldwin ( ) Hincks - Morin ( ) McNab - Morin ( ) McNab - Taché ( )
Une constante : réparer les injustices de 1837 Impose l’usage du français en Chambre Obtient l’amnistie pour les exilés, dont Papineau Ramène les exilés d’Australie Indemniser les victimes de l’armée…
1848 : il remporte son pari Le gouverneur Elgin juge qu’il faut envoyer un message positif aux Canadiens français Victoire électorale des Réformistes en 1847 Le principe de la responsabilité ministérielle reconnu Colère des tories qui se sentent trahis par l’Angleterre
L’émeute de 1849 Pas de capitale fixe : Kingston, Québec, Montréal… Les Anglophones de Montréal se sentent trahis La première loi de LaFontaine consiste à indemniser les victimes de C’est l’émeute !
Trois jours d’émeute La maison de LaFontaine est saccagée Le parlement est détruit avec toutes ses archives Montréal ne sera plus capitale Mais le gouvernement LaFontaine tient
: quelques réformes Révision du régime seigneurial Financement du chemin de fer Fondation du système d’éducation Alliance avec l’Église catholique Le cœur n’y est plus : à 44 ans il lâche tout…
OntarioQuébec RéformistesToriesTories Réformistes (Baldwin)(McNab)(Moffat) (LaFontaine) GritsConservateurs BleusRouges (Brown)(Macdonald)(Cartier)(Dorion) Libéral Conservateurs Grande Coalition 1864
Comblé d’honneurs 1851 – baronnet, admis dans la noblesse anglaise… Sir juge en chef de la Cour du banc de la reine Palmes apostoliques pontificales Reçu à la cour d’Angleterre Reçu en audience par le pape
Renfrogné et malade Très peu d’amis; froid et calculateur Tacticien logique et rationnel : l’antithèse de Papineau Très tôt pris de rhumatisme, de phlébite et d’obésité. Sans descendant pour hériter de ses titres; il meurt riche…
Libéralisme de la collaboration L-H LaFontaine Wilfrid Laurier Athanase David Pierre Trudeau Jean Chrétien Stéphane Dion Nationaliste de la conservation D-B Viger Henri Bourassa Lionel Groulx Maurice Duplessis Daniel Johnson Mario Dumont Nationalisme de la libération Les « Rouges » A-A-É Dorion Honoré Mercier Arthur Buies Jean Lesage René Levesque
Assure la direction du Canada français au pire moment de son histoire Fait triompher la démocratie au Canada Obtient d’importantes réformes sans violence POUR Opportuniste dévoré par l’ambition Renie la cause patriote au pire moment Accepte la mise en minorité du Canada français dans un pays anglophone CONTRE