1/Introduction : La marche permet le déplacement et de réaliser les activités simples et complexes de la vie quotidienne, en particuliers les activités à caractère social. Ainsi les conséquences des troubles de la marche sont graves chez la personne âgée, car ses capacité de compensation sont souvent défectueuses : chutes avec leurs complications, pertes d’autonomie et restriction des activités avec ses multiples conséquences psychosociales.
2/Epidémiologie : 2 millions de sujets âgés de plus de 65 ans chutent par an Un sujet de plus de 80 ans sur 2 chute dans l’année Le risque de décès est multiplié par 4 pour les chuteurs 30% des motifs d’hospitalisation du sujet âgé Chutes très fréquentes en hébergement collectif en hôpital gériatrique 12000 décès par an en France 6 à 8 % des chutes sont responsables de fractures 1 % de fractures du col fémoral 40% des institutionnalisations sont secondaires à une chute.
Lieu Domicile 52 % Intérieur 31 % Extérieur 21 % En dehors du domicile 48 % Rue 12 % Lieu public (intérieur) 9 % Lieu public (extérieur) 21 % Autres
Direction des chutes En avant 48 % En arrière 21 % Sur le côté 26 % Ne sait pas 4 %
Point d’impact La main 26 % Le bassin 22 % La tête 14 % Les genoux 12 % Les bras 11 % Autres 15 %
Les conséquences sont graves : fractures décès sédentarité, isolement, dépression aggravation de l’incontinence institutionnalisation syndrome d’immobilisation
Après la chute :(cercle vicieux) lésions de l’appareil locomoteur. une peur de la chute entraînant une réduction de l’activité. une fonte musculaire et une raideur articulaire, elle-même facteur de risque de chute.
3/Mécanisme des chutes Chutes par malaise. Chutes spontanées. Chutes mécaniques
3/Mécanisme des chutes 1/Chutes par malaise : avec ou sans perte de connaissance 1. troubles du rythme. 2. HTO (hypotension orthostatique). 3. AVC (accident vasculaire cérébral). 4. hypoglycémie.
3/Mécanisme des chutes 2/Chutes spontanées : surviennent sans malaises sans obstacle mécanique. PRK (parkinson). Hémiplégie. Pied pathologique. Anomalies de chaussage. Pb articulaire. Troubles visuels. Surdosage des médicaments.
3/Mécanisme des chutes 3/Chutes mécaniques: Survenant chez une personne non fragilisée… En glissant ou heurtant un obstacle. (Ces facteurs environnementaux concernent le cadre de vie).
Chute souvent latérale (risque pour la hanche) en raison de la réduction de la vitesse de déplacement du mécanisme des transferts « lit-fauteuil ». Diminution du mécanisme d’amortissement des chutes. Mauvaise dissipation de l’énergie cinétique diminution du capiton graisseux et de la masse musculaire.
Conséquences immédiate Aucune 42 % Contusions ou abrasions 46 % Fractures 6 % col du fémur : 1 % Ne sait pas 6 % Soins d’urgence nécessaires 24 % Conséquences psychologiques a peur de chuter 35 % considère que la chute a changé sa vie 16 %
Point d’impact La main 26 % Le bassin 22 % La tête 14 % Les genoux 12 % Les bras 11 % Autres 15 %
4/Facteurs de risque intrinsèque et extrinsèque :
FDR extrinsèques: Ø Longueur et ampleur des vêtements. Ø Mauvais chaussage. Ø Tapis et autres obstacles. Ø Eclairage insuffisant. Ø Surfaces glissantes. Ø Ameublement inapproprié. Ø FDR lies à l’activité: -activité habituelle (marche, changement de position). -5% au cours d’activité risquées (échelle, sport ). -10% escaliers (descente++).
FDR intrinsèques: Peuvent être regroupés en pathologies chroniques ou aigus selon plusieurs facteurs de risque s’additionnent augmentant le risque de chute.
FDR intrinsèques: Causes chroniques: Ø Peur de chuter. Ø Pathologie neurologiques (PRK (parkinson), hydrocéphalie, hémiplégie) Ø Troubles de la vision. Ø Troubles vestibulaires Ø Ø Troubles proprioceptifs (neuropathie périphérique, arthrose..) Ø Atteinte du squelette des muscles et des articulations. Ø Confusion et troubles cognitifs. Ø Utilisation d’une aide à la marche (canne, déambulateur,…)
FDR intrinsèques: Pathologie aigue : Ø Pneumopathie. Ø Décompensation cardiaque. Ø HTO (hypotension orthostatique) . Ø Hypovolémie. Ø déshydratation. Ø Dénutrition. Ø Insuffisance veineuse.
5/Prévention globale des chutes de PA : Identification et traitement des pathologies responsable du malaise. Traiter les maladies responsables des troubles de la marche sans oublier de traiter la douleur. Etre vigilant sur l’iatro-pathogénie Chaussage correct. Traiter le problème podologique. Hygiène de vie et marche régulière. Rééducation fonctionnelle d’entretien aussitôt après chute sans lésion traumatique. (Apprendre au patient à se relever seul en se mettant sur le ventre puis à 4 pattes, prendre appui sur une structure stable et se relever en gardant le genou au sol avant). Aménager l’environnement (éliminer les obstacles et installer les barres d’appui). .
6/CONCLUSION: La chute est un événement grave chez la PA même si son retentissement immédiat est négligeable. Ø C’est le témoin de pathologie sous-jacentes ou polymédication dangereuse. Ø Le retentissement à moyen et long terme peut être important par le risque de nouvelles chutes, de troubles psychologiques, d’altération de la qualité de vie de désocialisation et d’institutionnalisation...