Pratiques exemplaires pour le nettoyage de l’environnement Module 6 – Outils de vérification Bienvenue au module 6 – Outils de vérification. Il s’agit du sixième module du programme de formation conçu pour appuyer les Pratiques exemplaires en matière de nettoyage de l’environnement en vue de la prévention et de la lutte contre les infections dans tous les établissements de soins de santé, publiées par le Comité consultatif provincial des maladies infectieuses. On encourage tous les établissements de soins de santé à assurer la mise en œuvre des pratiques exemplaires en vue d’améliorer la qualité des soins. Mon nom est (insérer le nom et le titre de fonction) et je ferai la présentation de ce module.
Objectifs d’apprentissage Expliquer la raison d’être et le but de la vérification. Décrire le processus de vérification. Appliquez les outils présentés dans un contexte pratique. Voici les objectifs d’apprentissage de ce module: Lire les objectifs dans la diapositive
La vérification : pourquoi? Le nettoyage est une partie essentielle des mesures visant à réduire les infections associées aux soins de santé. L’apparence de propreté n’est pas une assurance de propreté. Des mesures objectives peuvent servir d’indicateurs de qualité. Si on ne peut pas le mesurer, on ne peut pas l’améliorer. (Carling) Les résultats de la vérification seront communiqués. Pourquoi faisons-nous des vérifications? Pensez un peu à ce que les vérifications peuvent nous apprendre. Savez-vous quels genres de vérifications sont menées dans votre établissement? Certains d’entre vous ont peut-être déjà vu des personnes qui faisaient la vérification de l’hygiène des mains. Ce genre de vérification se fait fréquemment dans plusieurs hôpitaux ou établissements de soins de longue durée. Les vérifications de l’hygiène des mains nous indiquent si nous réussissons bien à protéger le personnel et les patients/résidents en nous lavant les mains quand nous devrions le faire. Les vérifications environnementales sont importantes aussi pour nous aider à protéger le personnel et les patients/clients/résidents. Nous savons que le nettoyage est une partie essentielle des efforts en vue de réduire le nombre d’infections associées aux soins de santé. Nous savons aussi qu’il est impossible de voir les germes à l’œil nu, donc même si notre environnement semble être propre, il pourrait quand même y avoir des germes qui pourraient menacer nos patients/résidents. Il ne suffit pas de simplement regarder quelque chose pour savoir si c’est propre. Comme l’a dit le Dr Phillip Carling, un expert américain du contrôle des infections et du nettoyage environnemental, « si on ne peut pas le mesurer, on ne peut pas l’améliorer ». Nous avons besoin de mesurer objectivement notre rendement. Après tout, si on ne peut pas mesurer quelque chose, comment pourrons-nous l’améliorer? Lorsqu’on mène une vérification, c’est très important que tout le monde sache ce qu’on est en train de vérifier et que tous obtiennent les résultats de la vérification.
La vérification : pourquoi? Son processus est transparent. Elle souligne les domaines où le rendement est bon – elle reconnaît le travail bien fait. Elle signale les domaines où des améliorations sont possibles. Elle signale des déficiences de l’édifice / de l’équipement. Elle favorise l’uniformité du rendement (entre membres du personnel, entre sections de l’établissement). La vérification devrait être un processus transparent, pas un processus secret. C’est une occasion de souligner les choses qui sont bien faites. Qu’est-ce que ces choses réussies peuvent nous apprendre? La vérification nous montre aussi où nous pouvons améliorer les choses et elle nous permet de reconnaître des problèmes qui nous empêchent d’atteindre les normes. On peut aussi reconnaître des déficiences de l’édifice ou de l’équipement, de manière à nous permettre de nous occuper de facteurs de sécurité et d’autres problèmes. En identifiant ces facteurs, la vérification pourrait prévenir un incident ou une blessure critique. La vérification aide aussi à assurer l’uniformité des pratiques menées par différentes personnes et en différentes parties de l’établissement.
Types de vérifications Observation directe Évaluation visuelle Observation du rendement Observation indirecte Sondage de la satisfaction des patients/résidents Mesures de la propreté Cultures environnementales ATP-métrie par bioluminescence Marquage environnemental Il existe divers types de vérifications. L’observation directe peut consister en une évaluation visuelle, comme une inspection après le nettoyage ou une observation directe d’un membre du personnel en pleine tâche de nettoyage. Un exemple d’observation indirecte, c’est un sondage de la satisfaction des patients/résidents. En d’autres mots, vous demandez à ces personnes de jouer le rôle d’observateur et de vous dire ce qu’elles voient en matière de propreté. L’observation directe et indirecte répondent à la question : « Est-ce que ça semble être propre? » D’autres mesures de la propreté, comme les cultures environnementales, l’ATP et les marqueurs environnementaux, mesurent le résidu de biocontamination, c’est-à-dire les germes qui peuvent subsister après le nettoyage. Ce genre de vérification répond à la question : « Les germes sont-ils encore présents? »
Ça ne saute pas aux yeux… L’inspection visuelle vous apprendra beaucoup de choses, mais en voyant qu’une chose semble être propre, on ne peut pas conclure qu’elle n’est pas contaminée de germes potentiellement infectieux, comme C. difficile ou les ERV. 6 6
Ça ne saute pas aux yeux… Les germes qui ne sont pas visibles à l’œil nu et les méthodes qui vont plus loin que l’inspection visuelle seraient nécessaires pour déterminer la présence de ces germes. 7 7
Point de contrôle de l’apprentissage Passons à la diapositive suivante, où vous pourrez vérifier les apprentissages que vous venez de faire.
Point de contrôle de l’apprentissage Lesquelles des affirmations suivantes sont des justifications de la vérification? Le nettoyage est une partie essentielle des mesures visant à réduire les infections associées aux soins de santé. La vérification souligne le bon rendement. L’apparence de propreté n’est pas une assurance de propreté. Les résultats de la vérification sont communiqués au personnel. a, c, d a, b, c b, c, d Toutes ces réponses. (Lire la diapositive.)
Réponse du contrôle de l’apprentissage La bonne réponse est 4 – Toutes ces réponses. Chacune de ces affirmations est une justification importante de la vérification. La bonne réponse est 4. Toutes ces réponses sont de bonnes raisons de mener une vérification. Nous savons que notre environnement joue un rôle important pour la réduction des infections dans nos établissements. Nous savons aussi que la propreté constatée visuellement n’indique pas que les germes sont disparus. La vérification permet au personnel d’obtenir de la rétroaction sur leur rendement et ce qu’ils réussissent à bien faire.
Rôles dans le processus de vérification Auto-évaluation Membre du personnel des services environnementaux Superviseur Conseiller pour améliorer les pratiques Vérification de troisième niveau – santé publique Le processus de vérification comprend une variété de rôles. À titre de membre du personnel, vous pouvez utiliser une vérification pour mener une auto-évaluation. Il s’agirait de vérifier si vous avez tenu compte de tous les éléments indiqués sur une liste de contrôle et si vous avez bien suivi un processus. Dans certains établissements, on peut faire participer d’autres membres des SE à la vérification de certains secteurs ou permettre à un membre du personnel des SE de vérifier sa propre pratique. C’est souvent le superviseur qui est responsable de la vérification du travail accompli dans l’établissement. Les vérifications fournissent une occasion de donner des conseils pour améliorer la pratique des membres du personnel. De plus, la vérification peut faire partie du processus d’orientation qui enseigne les procédures à de nouveaux membres du personnel. Une vérification de troisième niveau, comme le service de santé publique, peut fournir de l’aide, notamment si on assiste à une éclosion.
Rôles dans le processus de vérification Visites informelles conjointes Personnel des services environnementaux (SE) Les SE + le service de prévention et de contrôle des infections Autres combinaisons (p. ex. du personnel clinique) Vérification de la propreté hôtelière vs la propreté hospitalière – attentes différentes L’idéal lorsqu’on mène une vérification, c’est de faire participer au processus tant les gestionnaires que le personnel. De plus, les vérificateurs peuvent être recrutés dans des départements autres que les services environnementaux (p. ex., la prévention et le contrôle des infections, la santé au travail, les gestionnaires des services cliniques). On aurait ainsi l’occasion de s’assurer que les attentes sont claires. Dans les hôpitaux ou les établissements de soins de longue durée, c’est important aussi de faire la vérification des endroits où il faut assurer la « propreté hospitalière » ainsi que la « propreté hôtelière ». Les attentes sont différentes dans ces deux secteurs et les vérificateurs doivent bien le comprendre.
Le processus de vérification L’approche est standardisée. On utilise une liste de contrôle. Elle s’étend sur une période de temps – tous les départements sont visés par la vérification. On informe le personnel au sujet des résultats obtenus. La vérification fait partie du cycle de l’amélioration. Pour mener une vérification, il faut utiliser une approche standardisée afin d’assurer l’uniformité et l’examen de tous les secteurs de l’établissement. L’utilisation de listes de contrôle permet aussi aux membres du personnel d'évaluer leur propre pratique et de reconnaître des améliorations à apporter. Dans une période de temps donnée, tous les départements devraient faire l’objet d’une vérification. Le temps qu’il faut pour mener une vérification varie en fonction de la complexité du secteur à évaluer. Une partie essentielle de la vérification est de fournir de la rétroaction aux membres du personnel en ce qui concerne les domaines d’excellence ainsi que les domaines où des améliorations sont souhaitables. Les outils de l’évaluation devraient être objectifs et devraient reconnaître clairement que le nettoyage était efficace ou inefficace. On s’assure ainsi que tous les secteurs sont évalués par rapport aux mêmes critères.
Application des outils indiqués dans un contexte pratique Divers outils de vérification sont disponibles. L’évaluation visuelle quantifie la présence ou l’absence de poussière, de débris et de saleté. La cote est une moyenne du nombre d’articles inspectés et de ceux qui ont atteint les critères. Propreté hôtelière – 80% acceptable Propreté hospitalière – 100% acceptable Plusieurs outils différents peuvent servir à mener une vérification. Votre superviseur examinera avec vous les outils qui sont utilisés dans votre établissement. Parlons de certains de ces outils et de la façon de les utiliser. Une évaluation visuelle constate la présence de poussière, de débris ou de saleté, puis elle calcule ensuite un score moyen. Dans les secteurs de l’établissement où il faut assurer une propreté hôtelière, une cote de 80 % pour l’atteinte des critères est acceptable. Dans les secteurs où il faut assurer une propreté hospitalière, il faut atteindre la cote de 100 %.
Application des outils indiqués dans un contexte pratique Les observations de la performance se réfèrent à une liste de contrôle pour que l’examen soit objectif. Les avantages : Facile à mettre en œuvre et à entretenir Bon rapport coût-efficacité Les résultats sont significatifs Permet la participation du personnel Peut réduire les IASS avec le temps Les désavantages : Exigeant en main d’œuvre L’effet Hawthorne pourrait jouer un rôle L’observation du rendement se fait à l’aide d’une liste de contrôle. De cette façon, on peut comparer le rendement aux attentes. Les listes de contrôle sont faciles à utiliser et leur rapport coût-efficacité est bon. Elles fournissent des renseignements utiles et permettent au personnel de participer au processus de vérification. Avec le temps, l’utilisation de listes de contrôle peut être un des outils qui aident à réduire le nombre d’infections, parce que le personnel sera mieux au courant des normes applicables. Cependant, il faut consacrer beaucoup de temps à l’utilisation d’une feuille de contrôle et certains se disent inquiets qu’on ait tendance à faire le nettoyage en fonction de la liste ou à accomplir la tâche plus rigoureusement en sachant qu’on est surveillé. On appelle parfois ce phénomène « l’effet Hawthorne ».
Application des outils indiqués dans un contexte pratique Sondages de la satisfaction des patients/résidents/ clients Ils donnent une indication de la perception des services fournis. Ils ne reflètent pas les services fournis – l’évaluation est subjective. Si on fait un sondage, les réponses doivent : Être mesurées (p. ex. oui/non). Être comparées à une mesure de référence. Être administrées de façon standardisée. Les sondages de satisfaction nous apprennent ce que les gens pensent des pratiques du nettoyage. Ils n’indiquent pas que le nettoyage est efficace ou non. Plusieurs personnes perçoivent un plancher luisant comme un indicateur du fait que l’entretien de l’environnement se fait d’une manière qui protège les patients/résidents. Nous savons qu’il ne s’agit pas du meilleur des indicateurs. Lire le troisième énoncé de la diapositive.
Application des outils indiqués dans un contexte pratique Les cultures environnementales On ne les recommande pas généralement. La présence d’un microorganisme ne signifie pas qu’un patient/résident/patient est infecté. Si on s’en sert, prendre ceci en considération : Ne pas prendre des échantillons de l’air, de l’eau et des surfaces environnementales au hasard. Les faire seulement dans le cadre d’une recherche épidémiologique ou pour évaluer des conditions environnementales qui présentent un risque. Limiter l’échantillonnage à la surveillance biologique des processus de stérilisation, de l’eau et du dialysat en hémodialyse, ou à court terme pour mesurer l’impact des mesures de prévention des infections. Les cultures environnementales ne sont généralement pas recommandées comme une méthode de vérification. Si on s’en sert à cette fin, on devrait le faire seulement à titre d’élément d’une recherche visant à déterminer si l’environnement contribue à l’occurrence d’infections. L’exception serait dans des secteurs comme le retraitement, où nous surveillons les stérilisateurs, ou la dialyse, où c’est important de surveiller l’eau et les dialysats qui servent à traiter les résidents/patients.
Application des outils indiqués dans un contexte pratique ATP-métrie par bioluminescence L'ATP est une substance chimique présente dans toute cellule vivante. La détection indique que la matière organique est encore présente. Il faut un équipement spécialisé. C’est une méthode quantitative. Elle peut servir à fournir une rétroaction instantanée sur la propreté des surfaces, à montrer des déficiences des protocoles de nettoyage et à démontrer des techniques au personnel. Elle peut aussi servir à évaluer de nouvelles méthodes de nettoyage (p. ex., la vapeur, les tissus en microfibres). L’ATP-métrie par bioluminescence est un outil relativement nouveau pour la vérification du nettoyage de l’environnement et il exige de l’équipement spécialisé. La détection de l’ATP est un indicateur du fait que la matière organique est encore présente dans l’environnement et que le processus de nettoyage ne l’a pas éliminée. L’ATP-métrie par bioluminescence fournit une rétroaction immédiate après le nettoyage pour qu’on puisse prendre des mesures correctives. Elle peut aussi aider à évaluer de nouvelles technologies introduites dans l’établissement en déterminant si elles sont efficaces.
Application des outils indiqués dans un contexte pratique Le marquage environnemental Il mesure la rigueur du nettoyage à l’aide d’un système de marqueurs. Il fait appel à une solution incolore à appliquer aux objets dans l’environnement avant le nettoyage, suivie de la détection des résidus du marqueur qui demeurent après le nettoyage. Il faut que les solutions soient stables dans l’environnement, qu’elles sèchent rapidement, qu’elles s’enlèvent facilement au nettoyage et qu’elles soient invisibles sous un éclairage normal. On devrait appliquer le marqueur aux surfaces souvent touchées. Peut servir à évaluer le nettoyage de base quotidiennement ou le nettoyage à la suite de l’inoccupation. Le marquage environnemental est peut-être l’outil de vérification le plus populaire. Cette technique utilise une matière de substitution (il faudra peut-être la décrire ou la définir) pour mesurer à quel point l’environnement a été nettoyé en profondeur. (Lire les énoncés 2 à 5.) Les résultats du marquage environnemental sont quantifiés en calculant un pourcentage calculé d’après le nombre d’objets marqués et le nombre d’objets nettoyés. Une autre méthode utilisée est d’établir une cote qui se fonde sur le montant de fluorescence qui reste sur les objets qui ont été marqués.
Application des outils indiqués dans un contexte pratique On doit quantifier les résultats ainsi : Calculer un pourcentage des objets marqués qui ont été nettoyés, ou Dériver une cote de nettoyage en fonction du montant de fluorescence. Le marquage environnemental est peut-être l’outil de vérification le plus populaire. Cette technique utilise une matière de substitution (il faudra peut-être la décrire ou la définir) pour mesurer à quel point l’environnement a été nettoyé en profondeur. (Lire les énoncés 2 à 5.) Les résultats du marquage environnemental sont quantifiés en calculant un pourcentage calculé d’après le nombre d’objets marqués et le nombre d’objets nettoyés. Une autre méthode utilisée est d’établir une cote qui se fonde sur le montant de fluorescence qui reste sur les objets qui ont été marqués. 20 20
Quand vous retournerez au travail, qu’est-ce que vous allez faire différemment à la lumière de ce que vous avez appris dans cette présentation? Lire la question… Dressez une liste des trois choses que vous ferez autrement. Posez la question. Faites des suggestions. On peut aussi en faire une activité en sous-groupes quand la présentation est faite à de grands groupes. Une autre option : demander aux participants d’écrire leurs idées sur papier – les recueillir et les lire au groupe. Notez bien : il s’agit d’une activité pratique importante. Assurez-vous de lui consacrer le temps qu’il faut. 21 21
Merci! Ici se termine le module 6, outils de vérification. Merci! 22
Sources d’images – Module 6 Clipart Microsoft utilisé dans les diapositives 7 & 8 Diapositives 6 & 7 sont © PHO 2013