L’objectif de ce module est de faire en sorte que les participants à l’atelier ou au cours comprennent leurs responsabilités et leurs droits fondamentaux en vertu de la Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail.
Pourquoi la sécurité au travail est-elle si importante ? Les nouveaux arrivants au Manitoba sont plus susceptibles que les travailleurs nés au Canada d’occuper un poste où il existe de nombreux risques en matière de sécurité et d’hygiène au travail. Les nouveaux immigrants peuvent être plus susceptibles de se blesser au travail et moins susceptibles de recevoir une indemnisation après s’être blessés. Les nouveaux arrivants font face à des obstacles d’accès à l’information sur la sécurité et l’hygiène du travail de même que sur les systèmes d’indemnisation des travailleurs. Les nouveaux arrivants au Manitoba ne trouvent pas toujours le travail qu’ils espéraient trouver dès le début, si bien qu’ils finissent par accepter des « emplois de survie » qui ne relèvent pas de leur domaine. Selon des études, les nouveaux immigrants au Canada sont plus susceptibles de faire un travail manuel, pour lequel le risque de blessures est plus grand. C’est pourquoi il est important de se familiariser avec la sécurité et l’hygiène du travail. Au Canada, les employeurs prennent la sécurité très au sérieux. Peut-être en était-il de même dans votre pays d’origine ou peut-être que ce n’était pas le cas. Premier exercice Posez les questions suivantes aux participants : Avez-vous déjà entendu l’expression « sécurité et hygiène du travail » ? Que savez-vous à ce sujet ? Dans vos anciens emplois, au Canada ou ailleurs, comment avez-vous appris à travailler en sécurité (ou à ne pas travailler en sécurité) ? Dans votre pays d’origine, votre employeur préconisait-il la sécurité au travail ? L’accent était-il mis sur la sécurité et l’hygiène du travail ?
Nommez des risques qui se présentent souvent en matière de sécurité et d’hygiène du travail. Voici certains des risques courants en milieu de travail : des planchers mouillés ou glissants; de la graisse chaude dans la cuisine; des produits chimiques en laboratoire; des perceuses à colonne et d’autres appareils; des postes de travail (installation des écrans d’ordinateur, des chaises, des pupitres); des échelles. Deuxième exercice Les risques varient en fonction de chaque genre de travail. Demandez aux participants de trouver des choses susceptibles de les rendre malades ou de les blesser au travail. Exemples possibles : des couteaux ou des outils pour couper (dans les restaurants ou les usines de fabrication) → coupures, perte de membres ou de doigts; des planchers mouillés ou des débris sur les planchers → chutes ou dérapages; des températures extrêmes (chaudes ou froides) → muscles endoloris, fatigue; des produits chimiques, dont certains produits de nettoyage → maladie résultant du contact avec la peau ou de l’inhalation d’émanations; les quarts de travail → fatigue, difficulté à dormir; les mouvements répétitifs → de la douleur dans différentes parties du corps, comme le dos, le cou, les épaules, les bras, les poignets; des endroits malpropres (comme les aires de restauration, les toilettes) → maladie résultant de virus ou de bactéries; de la machinerie ou des appareils → des coupures, des lacérations, la perte de membres, la mort. Autres risques en matière de sécurité et santé : travailler rapidement → le taux de blessures est plus élevé lorsque les travailleurs doivent travailler vite; être fatigué (parce que la personne occupe deux emplois ou fait des quarts de travail) → les incidents sont plus susceptibles de se produire lorsque les travailleurs sont fatigués.
La Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail (Loi SHT) Au Manitoba, la loi qui protège les gens au travail s’appelle la Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail (Loi SHT). La Loi SHT rend les milieux de travail plus sécuritaires et confère aux travailleurs des droits fondamentaux pour qu’ils évoluent dans des milieux de travail sécuritaires. La Loi SHT donne aux travailleurs et aux employeurs des droits et des devoirs ou obligations. Au Manitoba, la loi qui protège les gens au travail s’appelle la Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail (Loi SHT). La Loi SHT rend les milieux de travail plus sécuritaires et confère aux travailleurs des droits fondamentaux pour qu’ils évoluent dans des milieux de travail sécuritaires. La Loi SHT donne aux travailleurs et aux employeurs des DROITS et des DEVOIRS (ou obligations). La création d’un milieu de travail sécuritaire, c’est l’affaire de tous. La Loi SHT couvre TOUS les lieux de travail, sauf ceux qui relèvent du gouvernement fédéral (comme les bureaux de poste, les aéroports, les établissements bancaires). Ces milieux de travail sont protégés par des lois différentes. La Division de la sécurité et de l’hygiène du travail du Manitoba est responsable de la mise en application de la Loi SHT. Elle a le droit d’inspecter les milieux de travail et d’ordonner aux employeurs de faire des changements en cas de problèmes dénotés dans les milieux de travail.
Les devoirs en milieu de travail en vertu de la Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail Les devoirs de l’employeur et du superviseur Votre employeur ou votre superviseur doit : vous donner l’information, la formation et la supervision nécessaires pour protéger votre sécurité et votre santé au travail; vous informer des dangers ou des risques présents dans votre milieu de travail, et prendre toutes les précautions nécessaires pour vous protéger; veiller à ce que des méthodes de travail sécuritaires soient employées et à ce que la machinerie et l’équipement de protection individuelle soient utilisés correctement; s’assurer que l’équipement de sécurité est en bon état; collaborer avec les comités et les délégués responsables de la sécurité et de la santé, et travailler avec eux. Les employeurs doivent protéger les travailleurs. C’est la loi ! Les employeurs, les superviseurs et les travailleurs ont tous des devoirs en vertu de la Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail. Votre employeur ou votre superviseur doit : vous donner l’information, la formation et la supervision nécessaires pour protéger votre sécurité et votre santé au travail; vous informer des dangers ou des risques présents dans votre milieu de travail, et prendre toutes les précautions nécessaires pour vous protéger; veiller à ce que des méthodes de travail sécuritaires soient employées et à ce que la machinerie et l’équipement de protection individuelle soient utilisés correctement; s’assurer que l’équipement de sécurité est en bon état; collaborer avec les comités et les délégués responsables de la sécurité et de la santé, et travailler avec eux. Les employeurs doivent protéger les travailleurs. C’est la loi.
Les devoirs en milieu de travail en vertu de la Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail Les devoirs du travailleur En tant que travailleur, vous devez : vous servir de l’équipement de sécurité que votre employeur vous demande d’utiliser; traiter l’équipement de sécurité avec soin et respect; communiquer à votre employeur l’existence d’équipement en mauvais état de fonctionnement ou de problèmes de sécurité; veiller à ne pas utiliser d’équipement ou de machinerie susceptible de vous blesser ou de blesser un autre travailleur; agir de manière responsable en milieu de travail; signaler les violations à la Loi SHT à votre employeur; dire à votre superviseur ou à votre employeur si vous n’avez pas compris la formation en matière de sécurité en milieu de travail. En tant que travailleur ou employé, vous avez également des devoirs en milieu de travail en vertu de la Loi sur la sécurité et l’hygiène du travail. En tant que travailleur, vous devez : vous servir de l’équipement de sécurité que votre employeur vous demande d’utiliser. Il incombe à votre employeur de vous fournir de l’équipement adéquat, mais c’est à vous qu’il revient d’utiliser cet équipement correctement. Si vous ne savez pas comment employer l’équipement correctement, vous devez le demander à un superviseur ou à un collègue de travail; traiter l’équipement de sécurité avec soin et respect; vous devez vous efforcer de garder votre équipement en bon état; informer votre employeur de l’existence d’équipement en mauvais état de fonctionnement ou de problèmes de sécurité. Il vous incombe de communiquer à votre employeur les risques que vous apercevez en matière de sécurité ou de lui faire part de l’équipement qui n’est pas en bon état de fonctionnement; à ne pas utiliser d’équipement ou de machinerie susceptible de vous blesser ou de blesser un autre travailleur. Même s’il revient à votre employeur de s’assurer que l’équipement de sécurité et la machinerie sont en bon état de fonctionnement, vous avez également le devoir de protéger votre propre sécurité et celle des personnes avec lesquelles vous travaillez en ne vous servant pas d’équipement qui vous semble défectueux; agir de manière responsable en milieu de travail. Cela veut dire d’éviter les chamailleries ou les bousculades, les mauvais tours ou tout autre comportement vous mettant à risque ou mettant les autres travailleurs à risque; signaler les violations à la Loi SHT à votre employeur; dire à votre superviseur ou à votre employeur si vous n’avez pas compris la formation en matière de sécurité en milieu de travail. Vous devez aussi savoir utiliser l’équipement de protection individuelle (comme les appareils respiratoires, les masques, les gants, etc.) qui est mis à votre disposition.
Scénario : Les devoirs du travailleur Reena travaille à une usine de transformation des aliments. Dans le cadre de ses fonctions, elle doit utiliser la machine de conditionnement de la chaîne d’embouteillage d’huile à friture. En raison de la disposition de l’embouteilleuse, Reena doit travailler dangereusement près cette de machine. Il arrive donc que la manche du couvre-tout de Reena reste coincée dans une pièce de machinerie en mouvement. Pour que son bras ne passe pas dans la machine, elle est obligée de déchirer sa manche. Reena a entendu dire qu’au Manitoba, la loi donne aux employés le droit et le devoir de dénoncer les conditions de tâches non sécuritaires. Reena informe donc son superviseur de la situation sur le champ et lui montre son couvre-tout déchiré. Plus tard, l’entreprise installe des écrans de sécurité sur la machine, puis conçoit un outil visant précisément à éliminer le risque présent à la chaîne de conditionnement. Ainsi, le travail de Reena est beaucoup plus sécuritaire. En tant que travailleur, vous avez le devoir de collaborer avec votre employeur pour rendre votre milieu de travail plus sécuritaire.
Vos droits en vertu de la Loi SHT La Loi SHT confère aux travailleurs quatre droits visant à aider à protéger leur sécurité et leur santé en milieu de travail : Le droit d’être au courant des risques en matière de sécurité et de santé au travail. Votre employeur doit vous informer de tous les risques connus qui sont présents en milieu de travail. Cela peut se rapporter au genre de travail que vous effectuez ou encore, au matériel ou aux produits chimiques présents en milieu de travail et qui sont susceptibles de vous blesser ou de vous rendre malade. La Loi SHT confère aux travailleurs quatre droits visant à aider à protéger leur sécurité et leur santé en milieu de travail. Le premier droit est le droit d’être au courant des risques en matière de sécurité et de santé au travail. Votre employeur doit vous informer de tous les risques connus qui sont présents en milieu de travail. Cela peut se rapporter au genre de travail que vous effectuez ou encore, au matériel ou aux produits chimiques présents en milieu de travail et qui sont susceptibles de vous blesser ou de vous rendre malade.
Vos droits en vertu de la Loi SHT 2. Le droit de jouer un rôle afin de conserver un milieu de travail sécuritaire et hygiénique Vous avez le droit de rendre votre milieu de travail plus sécuritaire en faisant part de vos idées ou en formulant vos plaintes en matière de sécurité et d’hygiène à votre employeur ou à votre délégué ou comité de la sécurité et de la santé des travailleurs. Au Manitoba, tous les milieux de travail qui emploient plus de dix personnes (mais moins de 20) doivent avoir un délégué à la sécurité et à la santé des travailleurs. Les milieux de travail qui comptent 20 employés ou plus doivent être dotés d’un comité mixte de la sécurité et de la santé qui comprend des délégués des travailleurs. Déterminez chez votre employeur qui est votre délégué à la sécurité et à la santé des travailleurs ou qui sont les membres de votre comité. Les membres du comité mixte de la sécurité et de la santé et les délégués à la sécurité et à la santé des travailleurs jouent un rôle important au sein du milieu de travail. Ils aident à cerner les risques, inspectent le lieu de travail et font des recommandations écrites à l’employeur dans le but d’améliorer la sécurité et santé des travailleurs. Le deuxième droit est le droit de jouer un rôle afin de conserver un milieu de travail sécuritaire et hygiénique. Vous avez le droit de rendre votre milieu de travail plus sécuritaire en faisant part de vos idées ou en formulant vos plaintes en matière de conditions de travail non sécuritaires à votre employeur ou à votre délégué ou comité à la sécurité et à la santé des travailleurs. Au Manitoba, tous les milieux de travail qui emploient plus de dix personnes (mais moins de 20 personnes) doivent avoir un délégué à la sécurité et à la santé des travailleurs. Chaque milieu de travail qui emploie 20 personnes ou plus doit être doté d’un comité mixte de la sécurité et de la santé composé de délégués de l’employeur et des travailleurs. Les délégués des travailleurs sont des travailleurs choisis par leurs collègues de travail. Au moins la moitié des membres du comité mixte de la sécurité et de la santé doivent être des délégués des travailleurs. Déterminez chez votre employeur qui est votre délégué à la sécurité et à la santé des travailleurs ou qui sont les membres de votre comité. Les membres du comité mixte de la sécurité et de la santé et les délégués à la sécurité et à la santé des travailleurs jouent un rôle important au sein du milieu de travail. Ils aident à cerner les risques, inspectent le lieu de travail et font des recommandations écrites à l’employeur dans le but d’améliorer la sécurité et santé des travailleurs.
Vos droits en vertu de la Loi SHT 3. Le droit de refuser de faire des tâches non sécuritaires D’après la loi, vous pouvez refuser de faire votre travail si vous avez raison de croire que vous risquez de vous blesser ou de blesser un autre travailleur. Ce refus ne donne pas le droit à votre patron de vous congédier. Pour que la Loi SHT vous protège, vous devez refuser de faire le travail en procédant d’une certaine manière. Le troisième droit, c’est le droit de refuser de faire des tâches non sécuritaires. D’après la loi, vous pouvez refuser de faire votre travail si vous avez raison de croire que vous risquez de vous blesser ou de blesser un autre travailleur. Cela comprend des situations pour lesquelles vous croyez que l’équipement ou les machines dont vous devez vous servir ne sont pas sécuritaires ou sont employés d’une manière susceptible de vous blesser ou de blesser quelqu’un d’autre, ou encore, des situations où les conditions matérielles du milieu de travail présentent un danger. Ce refus ne donne pas le droit à votre patron de vous congédier. Pour que la Loi SHT vous protège, vous devez refuser de faire le travail en procédant d’une certaine manière. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez vous reporter au site Web SAUF Manitoba : http://safemanitoba.com/bulletin-193.
Vos droits en vertu de la Loi SHT 4. Le droit à une protection Si vous essayez de vous protéger ou de protéger un autre travailleur contre des conditions de travail non sécuritaires, vous ne pouvez pas faire l’objet de mesures disciplinaires ou de discrimination en autant que vous ayez l’impression d’agir dans le meilleur intérêt de la sécurité et de la santé. Le quatrième droit est le droit à une protection. Cela signifie que si vous essayez de vous protéger ou de protéger un autre travailleur contre des conditions de travail non sécuritaires, vous ne pouvez pas faire l’objet de mesures disciplinaires ou de discrimination en autant que vous ayez l’impression d’agir dans le meilleur intérêt de la sécurité et de la santé.
Refuser de faire des tâches non sécuritaires au nom de la loi Parfois, les travailleurs craignent de perdre leur emploi s’ils refusent de faire des tâches non sécuritaires. Pour que la Loi SHT vous protège, vous devez refuser de faire le travail en procédant d’une certaine manière. Si vous refusez de faire le travail de la manière qui suit, votre employeur ne peut pas vous punir sans enfreindre la loi. Étape 1 – Signalez la situation dangereuse : Signalez immédiatement la situation à votre employeur, à votre superviseur ou à tout autre responsable du milieu de travail, en donnant les raisons de votre refus d’effectuer le travail. Si la situation est résolue de manière satisfaisante, vous pouvez retourner au travail. Si l’employeur ne corrige pas la situation dangereuse, vous devez passer à l’étape 2. Parfois, les travailleurs craignent de perdre leur emploi s’ils refusent de faire des tâches non sécuritaires. Pour que la Loi sur la santé et la sécurité au travail vous protège, vous devez refuser de faire le travail en procédant d’une certaine manière. Si vous refusez de faire le travail de la manière qui suit, votre employeur ne peut pas vous punir. Étape 1 – Signalez la situation dangereuse Signalez immédiatement la situation à votre employeur, à votre superviseur ou à tout autre responsable du milieu de travail, en donnant les raisons de votre refus d’effectuer le travail. Si la situation est résolue de manière satisfaisante, vous pouvez retourner au travail. Si l’employeur ne corrige pas la situation dangereuse, vous devez passer à l’étape 2.
Refuser de faire des tâches non sécuritaires au nom de la loi Étape 2 – Faites intervenir le comité de la sécurité et de la santé des travailleurs, le délégué à la sécurité et à l’hygiène des travailleurs ou un autre travailleur : Si l’employeur ne rectifie pas la situation dangereuse immédiatement, la personne qui reçoit le rapport du refus de travailler (ou une personne désignée par cette personne) doit inspecter le milieu de travail. Si cette inspection entraîne une résolution de la situation de manière satisfaisante, vous devez retourner au travail. Si la situation dangereuse n’est toujours pas réglée, passez à l’étape 3. Étape 3 – Communiquez avec la Division de la sécurité et de l’hygiène du travail : Une fois que l’inspection dont il est question à l’étape 2 est faite, si la condition dangereuse n’a pas été éliminée, l’une ou l’autre des personnes présentes à l’inspection peut informer la Division de la sécurité et de l’hygiène du travail de la situation (un préposé à la sécurité et à l’hygiène est présent 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour répondre aux urgences). Étape 2 – Faites intervenir le comité de la sécurité et de la santé des travailleurs, le délégué à la sécurité et à l’hygiène des travailleurs ou un autre travailleur Si l’employeur ne rectifie pas la situation dangereuse immédiatement, la personne qui reçoit le rapport du refus de travailler (ou une personne désignée par cette personne) doit inspecter le milieu de travail en présence du travailleur qui refuse de travailler et de l’une des personnes suivantes : s’il existe un comité de la sécurité et de la santé en milieu de travail, le coprésident du comité qui représente les travailleurs, ou si cela n’est pas possible, un membre du comité qui représente les travailleurs; le délégué à la sécurité et à l’hygiène des travailleurs; ou si aucun membre du comité de la sécurité ou de la santé ou délégué à la sécurité et à l’hygiène des travailleurs n’est à votre disposition, un autre travailleur, choisi par le travailleur qui a refusé de travailler. Si cette inspection entraîne une résolution de la situation de manière satisfaisante, vous devez retourner au travail. Si la situation dangereuse n’est toujours pas réglée, passez à l’étape 3. Étape 3 – Communiquez avec la Division de la sécurité et de l’hygiène du travail Une fois que l’inspection dont il est question à l’étape 2 est faite, si la condition dangereuse n’a pas été éliminée, l’une ou l’autre des personnes présentes à l’inspection peut informer la Division de la sécurité et de l’hygiène du travail de la situation. La Division accorde une grande priorité à l’avis du droit de refus afin d’aboutir à une solution (un préposé à la sécurité et à l’hygiène est présent 24 heures sur 24, sept jours sur sept pour répondre aux urgences). Un agent de sécurité et d’hygiène fera enquête sur la question sans tarder et décidera si la situation ou la tâche que le travailleur a refusé d’exécuter est dangereuse pour la sécurité ou la santé du travailleur, de tout autre travailleur ou de toute autre personne faisant partie du milieu de travail. Si l’agent détermine que la situation ou la tâche que le travailleur a refusé d’exécuter est dangereuse pour la sécurité ou l’hygiène du travailleur, de tout autre travailleur ou de toute autre personne du milieu de travail, il fournira un rapport écrit faisant état de ses conclusions au travailleur qui refuse de travailler, à chaque coprésident du comité ou au délégué, et à l’employeur. Il rendra aussi des ordres d’amélioration ou des ordres d’arrêt du travail à l’employeur, au besoin, afin que celui-ci corrige la situation dangereuse. Si l’agent détermine que le travail faisant l’objet du refus n’est pas dangereux, il avisera l’employeur et le travailleur qui refuse de travailler de cette décision, et informera le travailleur qu’il n’a plus le droit de refuser d’exécuter le travail.
Violence et harcèlement au travail Tous les employés doivent pouvoir travailler sans craindre la violence ou le harcèlement, et évoluer dans un milieu sain et sécuritaire. Au Manitoba, la violence et le harcèlement au travail ne sont pas tolérés. Si vous êtes victime de violence ou de harcèlement au travail, veuillez en informer votre employeur, votre superviseur, le délégué à la sécurité et à la santé des travailleurs ou le comité mixte de la sécurité et de la santé. S’il est impossible de résoudre le problème à l’interne (au sein de votre milieu de travail), vous devez communiquer avec la Division de la sécurité et de l’hygiène du travail. Vous avez le droit de refuser de travailler si vous croyez que vous êtes en danger en raison de la violence exercée en milieu de travail. Si vous êtes en danger immédiat ou en situation d’urgence, vous devez communiquer avec la police. Tous les lieux de travail doivent être dotés de politiques contre la violence et le harcèlement. La violence en milieu de travail se définit comme la tentative ou l’action réelle de recourir à la force physique contre une personne et une déclaration ou un comportement menaçant de manière à donner à qui que ce soit raison de croire que la force physique sera employée contre la personne en question. Le harcèlement au travail peut prendre la forme d’une conduite inappropriée, de commentaires, de manifestations, d’actions ou de gestes faits par une personne en fonction de ce qui suit : la race, la croyance, la religion, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, les caractéristiques déterminées par le sexe, la situation de famille, la source du revenu, la croyance politique, l’association politique, l’activité politique, l’invalidité, la taille, le poids, l’âge, la nationalité, la descendance ou le lieu d’origine. Le harcèlement peut également prendre la forme d’« intimidation », ce qui peut comprendre une conduite grave et répétée susceptible d’avoir un effet néfaste sur le bien-être psychologique ou physique advenant que cette conduite puisse raisonnablement faire en sorte que le travailleur soit humilié ou intimidé, ne serait-ce qu’une seule fois, s’il est prouvé que la conduite a un effet néfaste et à long terme sur un travailleur. Des mesures prises par un employeur ou un superviseur, mesures considérées comme faisant partie du cours normal des activités, ne sont habituellement pas considérées comme du harcèlement au travail. C’est le cas même si ces mesures ont des conséquences désagréables pour un travailleur. Par exemple, ce qui suit ne serait normalement pas considéré comme du harcèlement au travail : des modifications à l’affectation des tâches ou des périodes de travail, les évaluations de rendement, les inspections du lieu de travail, les codes vestimentaires et les mesures disciplinaires. Tous les lieux de travail doivent être dotés de politiques contre la violence et le harcèlement. Votre employeur doit vous parler des politiques de prévention du harcèlement au travail ou vous les enseigner, ce qui comprend la marche à suivre pour déclarer les incidences de violence ou de harcèlement au travail, et la manière dont votre employeur entend faire enquête sur les incidents ou les plaintes, et s’occuper de ces incidents ou de ces plaintes.
Scénario : Le harcèlement au travail Omar travaille sur un chantier de construction. Selon lui, la plupart de ses collègues de travail sont sympathiques et agréables. Cela dit, un de ses collègues sur le chantier lui fait la vie dure. Il se moque de ses vêtements, de ce qu’il apporte dans sa boîte à lunch et de son accent. Omar craint que s’il dit quelque chose, le comportement du collègue en question risquera de s’aggraver. Par conséquent, il ne veut plus travailler avec lui. Qu’est-ce qu’Omar devrait faire ? Demandez aux participants de discuter de ce qu’Omar devrait faire dans cette situation. Une réponse se trouve à la prochaine diapositive.
Scénario : Le harcèlement au travail S’il se sent en sécurité, Omar devrait s’entretenir directement avec le collègue qui se moque de lui et lui demander d’arrêter. Si Omar se croit incapable de lui parler, ou si le collègue ne change pas d’attitude même après qu’Omar lui a parlé, Omar doit déclarer la situation de manière claire à son superviseur, en prenant soin de lui mentionner ce qui se passe depuis un certain temps et de lui dire qu’il a essayé de résoudre le problème directement avec son collègue. (C’est pourquoi il est utile de conserver les notes prises ou les dossiers tenus à ce sujet.) L’employeur ou le superviseur d’Omar doit s’être doté d’un plan pour faire face au comportement de harcèlement et aider Omar à régler le problème. Si l’employeur n’aide pas Omar, ce dernier devrait alors communiquer avec Sécurité et hygiène du travail et raconter au préposé ce que fait son collègue de travail, en prenant soin de mentionner qu’il a essayé d’obtenir de l’aide de son superviseur ou de son employeur. Omar peut bien vouloir essayer de régler le problème directement avec son collègue. Cependant, c’est à l’employeur qu’incombe la responsabilité de régler la question du harcèlement au travail. Une fois qu’Omar déclare la situation à son employeur, l’employeur doit s’être doté d’un plan pour résoudre le problème. Si Omar n’est pas satisfait de la manière dont le problème a été résolu (ou s’il n’y a pas de résolution), il devrait communiquer avec Sécurité et hygiène du travail.
À votre tour… Avez-vous déjà été obligé de faire quelque chose au travail que vous ne jugiez pas sécuritaire ? Auriez-vous de la difficulté à refuser de faire une tâche non sécuritaire (de dire « non » à votre employeur) ? Pourquoi, ou pourquoi pas ? Comment feriez-vous pour refuser de faire une tâche non sécuritaire ? Troisième exercice Demandez aux participants s’ils ont déjà fait quelque chose au travail qu’ils ne jugeaient pas sécuritaire. Avec tous les participants, discutez en quoi le fait de refuser de faire des tâches non sécuritaires peut faire peur ou être intimidant (par exemple, peur de vexer le patron ou les collègues, peur de perdre son emploi). Demandez aux participants de faire des jeux de rôle pour voir comment ils pourraient refuser de faire des tâches non sécuritaires. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le refus de faire des tâches non sécuritaires, veuillez lire le bulletin Sain et SAUF au travail à l’adresse : safemanitoba.com/bulletin-193-french.
Autres renseignements importants Si vous ne comprenez pas les consignes en matière de sécurité et de santé ou que vous ne comprenez pas les règles de sécurité, veuillez le dire à votre superviseur. Si vous ne pouvez les lire par vous-même, demandez à quelqu’un de les traduire pour vous. Si vous êtes nouveau, demandez à votre superviseur ou à vos collègues de travail de vous aider. Toutes les blessures infligées au travail doivent être signalées à un superviseur. Au Manitoba, déclarer les blessures, c’est la loi. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’indemnisation des travailleurs, veuillez vous reporter à la fiche des renseignements. Si vous ne comprenez pas les consignes en matière de sécurité et de santé ou que vous ne comprenez pas les règles de sécurité, veuillez le dire à votre superviseur. Si vous ne pouvez les lire par vous-même, demandez à quelqu’un de les traduire pour vous. Si vous êtes nouveau, demandez à votre superviseur ou à vos collègues de travail de vous aider. Toutes les blessures infligées au travail doivent être signalées à un superviseur. Au Manitoba, déclarer les blessures, c’est la loi. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’indemnisation des travailleurs, veuillez vous reporter à la fiche des renseignements.
Remerciements Ce document fait partie de la trousse « La Prévention est le meilleur remède » créée par une équipe de chercheurs de l’Institute for Work & Health (Kosny A., Lifshen M., Smith P., Saunders R. et Rhooms R., 2011). Il a été modifié par Sécurité et hygiène du travail et par la Commission des accidents du travail du Manitoba (la WCB). L’Institute for Work & Health est un organisme de recherche indépendant et sans but lucratif. Sa mission consiste à faire des recherches et à communiquer les résultats de ses recherches dans le but de protéger et d’améliorer la santé des travailleurs. Ses travaux sont respectés par les preneurs de décisions, les travailleurs, les employeurs, les cliniciens et les professionnels de la santé et de la sécurité. Composez le 204-957-SAFE à Winnipeg ou le 1-866-929-SAFE à l’extérieur de Winnipeg. Ce document fait partie de la trousse « La Prévention est le meilleur remède » créée par une équipe de chercheurs de l’Institute for Work & Health; il a été modifié par Sécurité et hygiène du travail et par la WCB du Manitoba. L’Institute for Work & Health est un organisme de recherche indépendant et sans but lucratif. Sa mission consiste à faire des recherches et à communiquer les résultats de ses recherches dans le but de protéger et d’améliorer la santé des travailleurs. Ses travaux sont respectés par les preneurs de décisions, les travailleurs, les employeurs, les cliniciens et les professionnels de la santé et de la sécurité. Composez le 204-957-SAFE à Winnipeg ou le 1-866-929-SAFE à l’extérieur de Winnipeg.