SECTION 8 Les AVC et le changement de comportement
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Les AVC et le changement de comportement Répercussions d’un AVC sur le comportement Comportements particuliers liés aux AVC Stratégies pour traiter les problèmes comportementaux causés par un AVC
Les répercussions d’un AVC sur le comportement Les répercussions possibles dépendent de plusieurs facteurs : l’emplacement de l’AVC dans le cerveau; la gravité de l’AVC; le temps qui s’est écoulé depuis l’AVC; le comportement du patient avant l’AVC. 4
Les répercussions d’un AVC sur le comportement Certains changements comportementaux sont directement liés à : des troubles cognitifs; des troubles de la perception; de la difficulté à communiquer. Les changements ne sont pas nécessairement constants. Certains jours se passeront mieux que d’autres. 5
Point clé N’oubliez jamais que ces changements de comportement découlent de l’AVC. La personne lutte tant bien que mal contre les séquelles de l’AVC et elle a besoin de temps pour y arriver. Traitez-la comme vous voudriez vous-même être traité. Faites preuve de respect et de gentillesse. Ne perdez pas patience. 6
Les changements de personnalité Les lésions cérébrales ont plusieurs effets possibles : Elles peuvent nuire au contrôle émotionnel du patient; Elles peuvent modifier son comportement et ses relations avec les autres personnes. Voici certains des effets possibles : Le comportement du patient est différent de son véritable état émotionnel. La personne aux prises avec les séquelles d’un AVC ne se rend pas compte de l’effet de son comportement sur les gens qui l’entourent. Le patient a des sautes d’humeur extrêmes. Le patient ne s’intéresse plus à ce qui l’entoure. 7
Ce que vous êtes en mesure de faire pour aider Quel que soit le comportement dont il est question, assurez-vous d’utiliser : votre patience; votre bon sens; une approche de résolution de problèmes. 8
La labilité émotionnelle La labilité émotionnelle est un manque de maîtrise de ses émotions. Les réactions peuvent alors sembler : excessives; inappropriées compte tenu de la situation. Ce que vous êtes en mesure de faire pour aider : Demandez au patient si ce qu’il exprime reflète vraiment ce qu’il ressent. Essayez de distraire le patient. Encouragez-le à ralentir et à prendre de grandes respirations. Expliquez au patient et à sa famille que la perte de la maîtrise des émotions n’est pas rare après un AVC. 9
L’isolation sociale Certaines personnes qui ont fait un AVC s’isolent en raison de difficultés physiques et émotionnelles, notamment : La difficulté à accepter leur image de soi (leur apparence). Une mauvaise image de soi risque d’entraîner une mauvaise estime de soi (bref, le patient n’aime pas la personne qu’il est). La perte de confiance. La tristesse ou le désespoir; dans certains cas, le patient ne trouve plus de sens à la vie. L’impression d’impuissance, de ne pas pouvoir contrôler sa propre vie. 10
L’isolation sociale Ce que vous êtes en mesure de faire pour aider : L’un des aspects cruciaux de votre travail consiste à aider le patient à recommencer à participer à la vie sociale. Visez les points suivants : Intérêts Essayez de découvrir les petites choses auxquelles le patient accorde de l’importance et ce qui l’intéresse. Quelles sont les activités les plus importantes? Quelle activité est source de plaisir pour lui? Aidez le patient à reprendre ses activités préférées. Demandez à l’équipe de vous aider si nécessaire. 11
L’isolation sociale Soins personnels Activités sociales Encouragez le patient à participer à ses soins personnels. Faites-les participer à toutes les discussions et décisions portant sur les soins. Disposez les objets personnels de manière à favoriser l’autonomie du patient. Activités sociales Encouragez le patient à se rendre à des activités. Donnez au patient l’occasion de parler de sa vie et de ses souvenirs. Aidez le patient à communiquer avec les membres de son église et à participer à ses activités spirituelles. 12
La colère et l’agressivité Tout le monde se fâche de temps à autre; les personnes qui ont survécu à un AVC ne font pas exception à la règle. Certaines d’entre elles sont même physiquement agressives envers les membres de leur famille et le personnel de soutien. Cette colère peut être liée à différentes causes : l’incapacité de communiquer ou de se charger d’une tâche, ce qui frustre le patient; de la douleur du côté touché par l’AVC, ce qui le fait se sentir impuissant et le frustre. 13
La colère et l’agressivité Ce que vous êtes en mesure de faire pour aider : Chercher les causes Cherchez la raison pour laquelle le patient est fâché et trouvez des solutions. Cernez la douleur pour qu’elle puisse être traitée. 14
La colère et l’agressivité Prévenir les sautes d’humeur Découvrez les préférences du patient dans sa routine quotidienne. Suivez le patient aussi souvent que possible. Évitez de passer par le côté touché pour ne pas alarmer le patient. Expliquez ce que vous allez faire pour que le patient puisse savoir à quoi s’attendre. Renforcez le sentiment de réussite du patient en lui faisant faire des tâches faciles et moins faciles en alternance. Offrez votre aide au besoin pendant les activités qui mettent le patient en colère. 15
La colère et l’agressivité Quand le patient se met en colère Mettez fin à l’activité ou à la situation qui a excité la colère du patient. Attirez l’attention du patient sur quelque chose de positif, comme son activité préférée. 16
La léthargie (manque d’intérêt) Il arrive parfois qu’une personne qui a survécu à un AVC dans le côté droit du cerveau cesse de s’intéresser à ses loisirs ou aux activités de la vie quotidienne. Ce que vous êtes en mesure de faire pour aider : Découvrir les intérêts Faites en sorte qu’il soit facile de participer à l’activité. Faites preuve d’enthousiasme chaque fois que le patient exprime de l’intérêt envers quelque chose. Encouragez le patient à essayer de nouveau. Ne culpabilisez pas le patient et ne le forcez pas non plus. 17
Le jugement social Les changements de personnalité qui sont liés à l’AVC entraînent parfois un mauvais jugement social (le patient dit et fait des choses inappropriées compte tenu de la situation), ce qui peut causer d’autres problèmes. Les problèmes de cognition peuvent également empirer les choses. La famille et les amis des patients tirent parfois de mauvaises conclusions quand ils voient un comportement si différent de celui qu’ils connaissaient. 18
Le jugement social Ce que vous êtes en mesure de faire pour aider : Reconnaître les limites du patient Évitez les situations dans lesquelles le patient doit prendre des décisions trop difficiles compte tenu de ses capacités actuelles. Donner des conseils et des signaux Les commentaires que vous donnez au patient lui permettent de reconnaître les comportements non conformes aux règles de la bienséance. Signalez franchement au patient que son comportement ne respecte pas les convenances. Proposez des solutions de rechange. Ne critiquez pas. Renforcer les actions appropriées Adoptez un comportement positif pour renforcer les attitudes qu’il convient d’encourager. 19
En y pensant bien Quels types de changements comportementaux peuvent vivre les personnes qui survivent à un AVC? En tant que dispensateur de soins, quelles stratégies pouvez-vous employer pour les changements de comportement négatifs des patients? 20