Etude sur la violence des patients envers les professionnels au Centre hospitalier départemental Georges Daumezon.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
La place accordée à l’expression des salariés sur leur travail et leurs conditions de travail dans l’entreprise Résultats sondage exclusif CSA/ANACT.
Advertisements

L’Éducation Thérapeutique en Diabétologie
Julie Canazzi – Christine Gutierrez Assistantes sociales
OBJECTIFS CBU Enjeu financier majeur (AP-HM : ≈ 14 M€ de perte/an) 1 2
Intérêt de la coordination
Les Européens et la Crise IV 07 Octobre Méthodologie.
Pays des Vallons de Vilaine
1 Ce que vous faites Le référentiel dactivités et de compétences du / de la Représentant(e) des Usagers du système de santé _________________________________________________.
PROMOTION DE LA BIENTRAITANCE en FRANCHE -COMTE
Le stress des professionnels de la santé et du social en France
Quel système dinformation national pour la psychiatrie ? 4 avril 2008.
Orientations en attente pour les patients hospitalisés à l’AP-HP (Enquête un jour donné) Des solutions innovantes Journée thématique FHF AP-HP 26.
Unité Mobile de Géronto Psychiatrique Intervention en EHPAD Docteur Sigwald Le boisquillon 95230/la cerisaie
Mission d’Expertise et d’Appui aux Hôpitaux (M.E.A.H.)
Un programme éducatif à l’échelle d’une association de dialyse
Journée détude régionale du 23 mai Lévaluation interne des établissements et services sociaux et médico-sociaux : Où en sommes-nous ? 1 Résultats.
AXES OBJECTIFS MESURES
AMELIORER UN PARCOUR DE SOINS: Parcours de FPP à la sortie précoce
La méthodologie………………………………………………………….. p3 Les résultats
DYNAMIQUE DE TERRITOIRES Mardi 1er Octobre h30 MAISON DE LEMPLOI ET DE LA FORMATION DU SUD OUEST DE L OISE Pôle de Chambly Lune de nos missions est.
Coordonner la prise en charge des personnes âgées fragiles
1 Guide de lenseignant-concepteur Vincent Riff 27 mai 2003.
DPC et APP en 2014 : les nouveaux fondamentaux pratiques
Lieu : Don Du Souffle Besançon, 20h
1 Conduite du changement LA CONDUITE DU CHANGEMENT.
LA DEMARCHE D ’EVALUATION DE LA QUALITE DANS LE SECTEUR MEDICO SOCIAL
Démarche qualité dans le secteur Médico-social
Case Management à L’Unité de Crise du CHU Brugmann
Les chutes des personnes âgées: du diagnostic
Année universitaire Réalisé par: Dr. Aymen Ayari Cours Réseaux étendus LATRI 3 1.
État des lieux départemental de la consommation des neuroleptiques
LE GUIDE DE REDACTION DU PLAN BLEU
Collège des directeurs de soins de la région Alsace 27 novembre 2012
Les fondements constitutionnels
Quelques Indicateurs sexués de santé au travail dans le secteur sanitaire et social Effectifs du secteur : 3,2 millions de salariés en France métropolitaine.
1 Choix d’une méthode de programmation participative pour l’élaboration du Plan régional de santé publique dans le Nord - Pas-de-Calais E. VERITE, C. LAHOUTE,
Démarche d’évaluation interne en EHPAD Retour d’expérience
1/65 微距摄影 美丽的微距摄影 Encore une belle leçon de Macrophotographies venant du Soleil Levant Louis.
L’équipe éducative.
La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance
La compétence……c’est Un savoir agir validé, dans une situation
Conférence de presse du 21 août 2014 Perspectives démographiques à horizon 2040 Le Valais et ses régions Maurice Tornay Chef du Département des finances.
Biologie générale 5ème année
L’éducation thérapeutique du patient dans le projet d’établissement
Méthodologie d’élaboration du CLS
Le mentorat : Etude sur le mentorat infirmier au sein du département de psychiatrie Année 2006 A.Folliet, P. Croquette, P. Michel M. Vaucher Journée qualité.
Annexe Résultats provinciaux comparés à la moyenne canadienne
Présentation de l’outil
LES JEUNES BOURGUIGNONS ET LEURS STRATÉGIES D’INFORMATION LES JEUNES BOURGUIGNONS ET LEURS STRATÉGIES D’INFORMATION.
Revue de mortalité morbidité (RMM)
1 L’évaluation de l’Entente entre le MCC et les CRC 19 mai 2005 Colloque SQEP Les résultats générés par la performance organisationnelle.
EQUIPE MOBILE CHRONIQUE INUK
Information en cas de dommages liés aux soins
Michaël CRIBAILLET (chargé de projets)
Les maires et la réforme des hôpitaux Juin 2008 pour.
LA NOUVELLE GOUVERNANCE
Évolution des bases de données nationales en psychiatrie : SAE, Rapports d’activité,... DREES 6èmes rencontres de l’information médicale en psychiatrie.
Le réseau Bretagne Nord-Est
Ministère de santé IFCS-Agadir Préfecture d’Agadir Ida Outanane  
EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS DE PLUS DE 80 ANS DANS UN SERVICE D’ACCUEIL URGENCES (S.A.U). Catherine CORNILLON ¹, Christine PRADERE ¹,
Jeudi 10 Décembre 2009 Audit sur la pratique de l’entretien professionnel et d’une démarche plus globale de GPEC.
Guide départemental de Haute-Saône Vous venez de subir des violences de votre conjoint ou de votre compagnon C’est une infraction pénale ● vous vous rendez.
1 Définition, selon le décret du 6 septembre 1990 ("organisation et fonctionnement des écoles"), article21(ArticleD321-16du code de l'Education): " Art.
ACCOMPAGNER LA FIN DE VIE A DOMICILE OU EN EHPAD
La prise en charge de la vulnérabilité des femmes victimes de violences au sein du réseau d’accueil: quelles ressources et approches? Quelles collaborations.
3 février 2006SGGRP / LUNDBECK1 Bonnes pratiques soignantes en EHPAD Articulations avec le Secteur Libéral.
Les Equipes Mobiles de Soins Palliatifs
Maltraitance envers les aînés Séance thématique Le 16 décembre 2008.
LA VISITE A DOMICILE /LE SOUTIEN IDE EN PSY ADULTE
ETP-ACT L’éducation thérapeutique du patient en grande précarité et travail social : quelles réalités? Farida MOUDA Chargée de projets IREPS HN.
Transcription de la présentation:

Etude sur la violence des patients envers les professionnels au Centre hospitalier départemental Georges Daumezon

Sommaire Le CHD en quelques lignes L’Etude sur la violence Constats de départ Mise en place de l’étude Les données essentielles du rapport Perspectives Le dispositif gestion des évènements indésirables Analyse des causes Exemple d’un EIG de violence Méthode ALARM

Le CHD en quelques lignes une population de 540 000 habitants 7 secteurs de psychiatrie générale, 2 de psychiatrie infanto-juvénile (- de 16 ans) Des pôles cliniques offrant des prises en charge diversifiées Un travail en équipe pluridisciplinaire

Le CHD en quelques lignes 202 lits hospitalisation temps complet 194 places File active globale adulte: 11 212 File active globale infanto–juvénile: 2 120 Environ 13 000 patients suivis dans une année dont ± 2200 en HTC (75 % en HL, 25 % en soins sous contrainte) 1041 agents dont 711 soignants et médico-techniques 60 ETP médicaux

Alternative à l’hospitalisation Unité Hospitalisation Temps Complet Crise Insertion/Projet de vie Hôpital de Jour Soins de jour à temps partiel Thérapie de groupes Médiations thérapeutiques en lien avec l’HTC et l’ambulatoire Centre Médico Psychologique Soins de proximité Accueil, orientation Coordination Consultations Alternative à l’hospitalisation Objectif : réinsérer, évaluer l’autonomie du patient dans les actes de la vie courante . Elaborer et mettre en œuvre le projet de soins Appartements thérapeutiques Appartements d’insertion Accueil familial thérapeuthique

Etude sur la violence au CHD

Constats de départ En 2011, une enquête rétrospective approfondie des situations de violence rencontrées au cours du 1er semestre 2011 réalisée par un interne du DIM Constat une sous déclaration des actes de violence Beaucoup d’événements ne font pas l’objet d’une FEI : dès lors qu’ils ont été correctement gérés par les soignants et n’ont pas eu de conséquence grave. lorsque les violences sont récurrentes et proviennent d’un même patient, considéré comme durablement difficile.

Constats de départ Facteurs déclenchant ou causes prévalentes : l’alcool et les drogues illicites, les frustrations induites par le rappel du cadre thérapeutique ou règle de fonctionnement des UF les éléments liés à l’organisation des soins en terme d’effectifs et de disponibilité des professionnels

Autres constats faits par le CHSCT Constats de départ Autres constats faits par le CHSCT Fausses idées reçues = freins à la déclaration « Ça ne sert à rien de déclarer les situations de violence  : pas de changement » « La violence c’est inhérent à la fonction de soignants » « C’est à la victime de faire la déclaration ». « Qu’est-ce que je risque si je fais la déclaration à la place de la victime ? » « Les victimes de violence ne déclarent pas car elles ont un sentiment de culpabilité, d’échec » « Le cadre « fait barrage » à la déclaration parce qu’il souhaite que les dysfonctionnements soient réglés en interne. »

Constats de départ

Mise en place de l’étude sur la violence 2013 : A l’initiative du CHSCT, mise en place d’une étude au sein de l’établissement sur les situations de violence Groupe pilote issu du CHSCT composé d’un représentant médical, de la direction du personnel et du projet social, la direction de la qualité, la direction des soins, la médecine du travail et les représentants du personnel siégeant au CHSCT

Missions du groupe pilote Mise en place de l’étude sur la violence Missions du groupe pilote Recueillir les éléments relatifs aux situations de violence Analyser ces éléments Emettre des propositions et recommandations

Objectifs de la démarche Mise en place de l’étude sur la violence Objectifs de la démarche Disposer d’une vision précise et fiable des situations de violence de façon à identifier des axes de prévention et d’amélioration de la prise en charge de ces situations.

Mise en place des outils Mise en place de l’étude sur la violence Mise en place des outils Elaboration d’une fiche de signalement spécifique « situation de violence des patients ou proches envers le personnel» Réalisation d’un questionnaire d’analyse des situations de violence Diffusion d’une charte d’incitation de signalement des évènements indésirables ou risques Communication large sur cette démarche : Rencontre de l’ensemble des services de soin

Mise en place de l’étude sur la violence Fonctionnement FEI Violence  Entretien avec la cadre, le médecin et les personnes victimes ou témoins de la situation pour affiner le recueil et analyser la situation Outil : questionnaire d’analyse  Rédaction du rapport d’entretien par les « enquêteurs »  Validation par le chef de pôle et l’équipe  30 rapports d’entretien ont fait l’objet d’une analyse par le groupe violence . Le rapport d’analyse a été validé par le CHSCT

Mise en place de l’étude sur la violence Questionnaire d’analyse L’agresseur (grade, ancienneté dans la psychiatrie, ancienneté dans le service, formation violence, lien avec le patient) La victime (sexe, situation familiale/professionnelle, statut, patient connu, pathologie, mode d’hospitalisation, motif, durée d’hospitalisation, programme de soin) Avant le passage à l’acte (situation du patient dans le service, comportement précurseur, les antécédents, bonne compliance au TTT) Passage à l’acte (nature de l’agression, localisation, date, catégorisation de l’agression, intervention) Apres l’acte (plan de soutien victime, suite donnée pour le patient, sentiment a posteriori pour la victime et pour le patient)

Groupe de prévention des situations de violence Modalités de l’étude 30 premières FEI Entre le 25 mai 2013 et le 27 août 2013 19 Services: DDPS, bureau des entrées, guichet unique, CAPA, NERVAL, CMP (Saint Marc, Chanzy), hôpitaux de jour (Emile Zola, Chateauneuf), HTC (Van Gogh, Chaslin, Morel, Moreau de Tours, Seglas, Féré, Mézie, Morel, USA, UHSA) 81 professionnels rencontrés: AAH, adjoint administratif, adjoint des cadres, aide-soignant, ASH, cadre de santé, cadre supérieur de santé, directeur adjoint, éducateur spécialisé, infirmier, interne, praticien hospitalier 10/06/2014 Groupe de prévention des situations de violence

Les données essentielles du rapport

Les personnes concernées par cette étude 31 auteurs d’agression 49 victimes

Les auteurs d’agression 74,2% patients hospitalisés 12,9% sont des familles 9,7% sont des patients non hospitalisés 3,2% résident au CAPA (EHPAD) 48,4% sont des hommes entre 15 et 55 ans 58,1% agression verbale 25,8% agressions verbale et physique

Parmi les patients hospitalisés « agresseurs » 74% avec antécédents de violence (type agression  38,9%) 84,6% connus par le service déclarant Évolution des troubles: 46,2% : non stabilisée, 23,1% : aigue, Compliance au traitement: difficile: 30,7% Résultats IPAQSS 2013 - CME du 9 septembre 2014

Parmi les patients hospitalisés « agresseurs » Notion d’antécédents de consommation de toxiques: 61,5%, cannabis : 37,9%, autres drogues dures: 24% (héroïne, cocaïne, crack, extasy)  alcool : 17,2%. Patients atteints de troubles psychiatriques avec une problématique de consommation de toxiques. Difficulté de faire respecter le contrat de soins ou les consignes pour ces patients et interrogation sur CAT Dans certaines situations, les soignants identifient le patient comme trafiquant lui-même. Résultats IPAQSS 2013 - CME du 9 septembre 2014

Parmi les patients hospitalisés « agresseurs » 66,7%: réaction agressive suite à une frustration ou un rappel du cadre  suite à une consigne donnée au patient (liberté d’aller et venir, règlement intérieur du service , accès au téléphone…) Signes précurseurs: 80,6%

Les victimes 67,3% sont des femmes 75,5% professions paramédicales Ancienneté dans le service de 1 à 5 ans pour 44, 9%  Ancienneté en psychiatrie de : Supérieur à 10 ans pour 38,8% 1 à 5 ans pour 34,7%  55,1% absence de formation spécifique sur la violence Le dépôt de plainte n’est jamais envisagé

Suites données Plan de soutien immédiat : Accompagnement par les collègues : 65,3% Reprise avec le cadre de proximité : 42,9% Pas de reprise : 18,4% Sentiment de banalisation de la violence Plan de reprise, élaboration par le service Réunion clinique : 38,8% Lors de la relève : 20,4% Pas de reprise : 38,8% Les victimes expriment des attentes en termes de reprise

Pistes de réflexion: un processus Créant une dynamique déclinable sur 3 niveaux : Institution Pôle Equipe Avec un fil conducteur s’articulant autour du développement de la clinique et la vigilance collective dans 3 dimensions  10/06/2014 Groupe de prévention des situations de violence

Synthèse de la démarche Axe préventif : Développement théorique de la clinique et de la vigilance collective Axe gestion de crise/débriefing optimiser/harmoniser/définir une politique commune et partagée sur la gestion de la crise (post-situation de violence à chaud) Axe « analyse des pratiques» (post-crise) Echanges professionnels sur la clinique et la vigilance collective (déclinaison polaire Suivi et Evaluation Communication des résultats de l’enquête sur les FEI violence Définition de la politique de développement de la clinique et de la vigilance collective Suivi des indicateurs Mise en œuvre des actions d’amélioration 10/06/2014 Groupe de prévention des situations de violence

Analyse systémique des causes des évènements de violence

Analyse des causes Organisation GDR au CHD Evènement critique Analyse des causes systémique Utilisation d’un outil d’analyse des causes : Arbre des causes, ALARM, 5M Avec l’équipe médicale et soignante Propositions d’actions d’amélioration

Exemple d’un EIG de violence Un patient de18 ans en SDRE en permission n’a pas réintégré son unité. Jusqu’à présent, la réintégration se faisait par l’équipe et se passait bien. La mère de ce patient contacte le service car elle s’inquiète pour son fils Un IDE et une aide soignante se détachent pour aller récupérer le patient à son domicile. Ils le retrouvent au milieu d’un groupe. Ils se retrouvent vite encerclés par le groupe de personnes dont l’une d’entre elle a un fusil avec lequel elle joue en vue d’intimider les soignants. Les soignants poursuivent malgré tout la discussion avec le patient pour l’inciter à les suivre. L’aide soignante se fait alors bousculer et frapper. Les soignants s’enfuient et repartent au CHD. Après appel du cadre de garde, 5 équipes de policiers ont été mobilisées en vue d’opérer la réintégration du patient Les 2 soignants ont été choqués par cet événement. Une déclaration d’accident du travail a été réalisée. Ils n’ont pas porté plainte de peur que les individus aient connaissance de leurs coordonnées personnelles.

Méthode ALARM 1er problème identifié : Violence survenue à l’occasion de la réintégration du patient Procédure : la réintégration des patients sous contrainte pas suffisamment formalisée. Organisation : Les soignants ne connaissaient pas suffisamment la situation du patient du fait de la réorganisation du pôle Professionnels : Les soignants poursuivent la discussion avec le patient alors que la situation s’avère dangereuse Environnement : la visite à domicile s’est faite le soir et dans un quartier jugé à risque

Méthode ALARM 2ème problème identifié : Pas de rappel à la loi pour le patient et ses proches par rapport à cet évènement Procédure : Pas de procédure claire sur la possibilité d’inscrire les coordonnées de l’établissement lors d’un dépôt de plainte pour un événement de violence survenu dans le cadre de ses missions.

Méthode ALARM Plan d’actions : Actions prioritaires Formaliser les modalités de réintégrations des patients selon ses modalités d’hospitalisation et la période (ouvrable et non ouvrable). le principe = les forces de l’ordre sont systématiquement appelées pour les réintégrations de SDRE sauf exception qui doit être argumentée et appréciée par le directeur de garde le PH de garde et le cadre . Définir avec les forces de l’ordre les modalités de dépôt de plainte pour un événement de violence survenu dans le cadre des missions des professionnels. Communiquer sur ses modalités auprès des professionnels.

Conclusion Démarche réalisée avec le CHSCT, la direction des soins et la direction de la qualité Légitimité de la démarche dans les unités L’entretien réalisé par des personnes tiers au service a apporté un regard extérieur Bon accueil dans les services  du nombre de déclarations des situations de violence =  de la culture de gestion de risque

Non en s’éloignant de l’homme… Mais en tentant de s’en rapprocher… Nous avons choisi une profession avec le désir d’en diminuer progressivement le danger… Non en s’éloignant de l’homme… Mais en tentant de s’en rapprocher… Guy BAILLON

Merci de votre attention