La violence = inacceptable. L’école est un lieu sécuritaire où tout le monde peut apprendre et réaliser son potentiel. La violence = inacceptable. Présenté par Simon Bérubé, agent de réadaptation en psychoéducation aux services éducatifs /CSDD
Questionnaire: Quel genre de témoins suis-je ?
Objectifs de l’atelier Définir les différentes formes de violence et l’intimidation. Enseigner aux élèves, qui sont victimes ou témoins, les gestes à poser pour se protéger ou réagir en cas d’agression; Réfléchir sur son rôle devant une scène d’intimidation. Susciter la réflexion et la discussion quant aux actions classes que nous pouvons faire pour que tout le monde puisse être bien à l’école.
Distinguons… Conflit Violence Intimidation
Définition de la violence (loi 56, 2012) Toute manifestation de force, de forme verbale, écrite, physique, psychologique ou sexuelle, exercée intentionnellement contre une personne, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, de la léser, de la blesser ou de l’opprimer en s’attaquant à son intégrité ou à son bien-être psychologique ou physique, à ses droits ou à ses biens.
Définition de la violence (MELS, 2009) Verbale ou Écrite Injures, menace propos terrorisants qui empêchent d’agir, qui paralysent Physique coup de poing, coup de pied, cracher sur quelqu’un agression armée (frappé quelqu’un avec un bâton) Psychologique ignorer volontairement la présence de l’autre refuser volontairement de communiquer avec l’autre Sexuelle attouchement traiter quelqu’un de «fif». Directe agression par laquelle l’auteur porte directement atteinte à la victime. Verbale ou Écrite faire circuler des rumeurs malveillantes révéler des secrets à l’insu de l’autre Physique détérioration volontaire des biens d’autrui à l’insu de l’autre vol Psychologique faire circuler des rumeurs malveillantes sur l’autre endommager le sentiment d’acceptation et d’inclusion dans le groupe Sexuelle diffusion de matériel à connotation sexuelle Indirecte agression par laquelle l’auteur influence l’entourage, brime les relations et le sentiment d’appartenance sociale de la victime sans être impliqué directement.
Définition de l’intimidation (loi 56, 2012) Tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, et de léser, blesser, opprimer ou ostraciser.
Définition de l’intimidation (loi 56, 2012) LA VIOLENCE À L’ÉCOLE : ça vaut le coup d’agir ensemble! Définition de l’intimidation (loi 56, 2012) Tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, et de léser, blesser, opprimer ou ostraciser.
L’intimidation : une agression et non un conflit Quelques critères pouvant déterminer s’il est question ou non d’intimidation une inégalité du pouvoir comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non des sentiments de détresse de la part de l’élève qui subit de l’intimidation la répétition des gestes d’intimidation sur une certaine période (MELS, 2009)
Un élève est donc intimidé quand: -Un ou plusieurs élèves cherchent par exprès (ou non) à lui faire du mal, à lui faire de la peine, à lui faire peur, à le rabaisser ou à l’exclure du groupe; - Celui ou ceux qui intimident ont un avantage sur celui qui est intimidé (par exemple, il est plus grand, plus populaire, ils sont plus nombreux); - Il est difficile pour l’élève qui se fait intimider de se défendre. Il a peur, se sent triste et isolé; - Ces situations se répètent souvent.
L’INTIMIDATION… CE N’EST PAS = Une taquinerie = Une blague pour faire rire = Une simple chicane ou un conflit entre deux personnes de même force = Un événement unique
Vidéo Zéro Rejet
Pourquoi les enfants intimident les autres ? . pour obtenir du pouvoir; . pour obtenir la popularité, de l’attention ou des objets; . pour reproduire les problèmes vécus à la maison; . pour imiter d’autres personnes qu’ils admirent.
LES RÔLES IMPLIQUÉS Réflexion et l’auto-évaluation : quel est mon rôle devant une scène d’intimidation ?
Quel genre de témoin suis‐je? Après avoir constaté sous quelle colonne vous avez cumulé le plus de réponses « oui », votre profil de témoin doit ressembler aux descriptifs ci‐dessous : La colonne A correspond au type de témoin passif, c’est‐à‐dire que devant des situations où une personne se fait intimider ou malmener, vous n’intervenez pas pour lui venir en aide. Il se peut que la situation vous dérange mais pour des raisons que seul vous connaissez, vous ne lui venez pas en aide. La colonne B correspond soit au type de témoin indifférent ou même au complice, c’est‐à‐dire que devant de telles scènes votre comportement contribue à aggraver la situation, à encourager l’agresseur et à rendre la situation encore plus pénible pour la personne qui est victime. Il se peut que vous ne soyez pas conscient de ce que peut vivre la personne dans une telle situation ni de l’impact de votre comportement sur les conséquences encourues par la victime. La colonne C correspond au type de témoin efficace, c’est–à‐dire que lorsque vous vous trouvez devant une situation où une personne est malmenée, vous comprenez que la situation qu’elle vit lui est très pénible et vous n’avez pas peur de lui venir en aide. Vous êtes sans doute une personne qui a la capacité de se mettre à la place des autres et votre grande capacité empathique vous incite souvent à offrir de l’aide autour de vous.
LES RÔLES IMPLIQUÉS A: La personne qui agresse D: Témoin indifférent G: La victime B: Complice actif E: Témoin passif H: L’intervenant C: Complice passif F: Témoin efficace
LES VICTIMES
La victime peut être aussi (même si elle n’a pas l’air d’une victime): Qui est la victime ? → Isolée, peu d’amis; → Difficulté à se faire des amis et manque d’habiletés pour se défendre; → caractéristiques particulières: physiques, performance, intérêts différents, pauvreté, discrimination ethnique, sociale, religieuse, etc.). La victime peut être aussi (même si elle n’a pas l’air d’une victime): → colérique, essayer de riposter ou crie lorsque malmenée; → souvent agitée, manquer de concentration. → manque d’habiletés pour se contrôler.
Que ressent-on lorsque l’on est maltraité (violence ou intimidation) ? Humiliation et sensation de déprime Souffre de maux de tête, d’indigestion. Dort mal, fait des cauchemars… Faible estime de soi, sentiment d’infériorité. Évitement et absentéisme scolaire (peur). Difficulté à se concentrer. N’a plus le même intérêt pour l’école et voit ses résultats scolaires chuter. Comportements et pensées agressives. Perd ses biens, a besoin d’argent. Augmentation du risque suicidaire.
Conseils à la victime… Cherche de l’aide, dénonce Mets les choses au clair. « Je te fais une proposition… Si tu arrêtes, on oublie tout, sinon je te dénonce. » Conseils à la victime… Cherche de l’aide, dénonce •Il est possible que tu doives utiliser plusieurs fois les quatre stratégies suivantes. Mais si la personne continue à t’intimider, si tu as trop peur pour essayer ou si elle t’a fait mal ou elle t’a menacé, tu dois dénoncer. Évite de rester seul •Éloigne-toi de l’élève qui t’importune. Trouve un autre endroit. Tiens-toi près d’amis ou près des adultes. Anticiper les situations susceptibles de se produire; Ignore-le •Reste calme. Poursuis ton activité, et concentre-toi sur ce que tu fais. Respire lentement pour contenir ta colère. Dis-toi que ce qu’il te dit ou te fait n’a aucune importance. •Face à des propos dénigrants, dis-toi intérieurement des compliments. Ne réagis pas si tu es frustré ou fâché, car les auteurs d’intimidation adorent stimuler une réaction. Fais appel à l’humour •Réponds par une remarque amusante comme si la taquinerie ne t’avait pas atteint. Ou affirme toi! (voir l’affiche)
Les auteurs 21
Le portrait des auteurs de violence. besoin de dominer et d’affirmer son pouvoir sur les autres, il se montre autoritaire; capacités limitées à gérer les conflits, à s’exprimer et à communiquer; tendance à interpréter l’information sociale de façon erronée, à attribuer des intentions hostiles aux autres et à percevoir de l’hostilité là où il n’y en a pas; fausse image d’assurance, de confiance en soi; peu soucieux des sentiments d’autrui (manque d’empathie); se mets facilement en colère; a de la difficulté à se conformer aux règles, défie l’autorité des adultes; souvent victime lui-même de traitements abusifs (parents, fratrie, amis, etc.); résiste mal à la pression exercée par ses pairs; arrive difficilement à se faire reconnaître positivement dans un domaine de compétence particulier ; 22
Les conséquences pour la personne qui agresse peuvent bénéficier d’une augmentation du statut de leader « négatif »;… Les résultats scolaires peuvent diminuer Risque de devenir des décrocheurs; Risque de développer à long terme des problèmes de santé mentale et d’adaptation sociale (toxicomanie, criminalité, violence conjugale, etc.); 23
Les témoins 85% des actes d’agression se déroulent devant témoins. Le témoin est un citoyen actif, qui fait preuve dans sa vie quotidienne d’une empathie envers ses semblables. Briser la loi du silence peut faire reculer la violence. Le témoin va chercher à intervenir, directement ou indirectement, seul ou avec d’autres, ne serait-ce qu’en appelant les secours. Il manifeste ainsi une solidarité avec la victime et donne une chance à la justice. Être témoin est une responsabilité exigeante qui s’apprend. 24
Les conséquences pour les témoins Se sentir obligé d’encourager la personne qui intimide Avoir peur de devenir la cible ou d’être associés à la victime, à l’auteur ou au geste d’intimidation. Certains élèves témoins d’actes de violence peuvent ressentir de la colère ou un sentiment de honte, de culpabilité ou d’impuissance; Avoir peur d’être considérés comme des délateurs; Dans certains cas, présenter, à long terme, des effets semblables à ceux observés chez la victime. 25
Comment le témoin peut-il agir? Par ta présence (involontaire) et ton action (adaptée, si possible, ne pas répondre par la violence), tu peux faire cesser la confrontation agresseur/victime pour tenter de limiter la violence, sans pour autant se prendre pour un sauveur ou un justicier. Offrir une présence alliée « je/nous ne sommes pas d’accord » « tu peux compter sur nous ». Demander calmement de cesser le compor-tement d’intimidation: « Laisse donc faire… » Lorsque les jeunes interviennent (TÉMOINS), les comportements d’agression cessent en moins de 10 SECONDES, UNE FOIS SUR DEUX. 26
INVITER LES ÉLÈVES QUI SONT TÉMOINS À INTERVENIR, À NE PAS TOLÉRER LA LOI DU SILENCE Être empathique aux élèves victimes; •Gérer ses propres émotions avant d’intervenir; •S’éloigner plutôt qu’observer; •Réaliser le poids du nombre; •Mesurer les risques : évaluer le soutien des autres témoins, évaluer le rapport de force entre lui et l’agresseur pour ne pas intervenir lorsque le risque est trop grand (agresseur plus vieux, plus grand, en groupe, etc.); •Demander calmement de cesser le comportement d’intimidation : « Laisse donc faire… »; •Offrir une présence alliée « je/nous ne sommes pas d’accord » « tu peux compter sur nous ». •Demander de l’aide pour soi et pour les autres et identifier les personnes-ressources dans leur environnement.
Si tu es témoin et tu n’intervient pas, c’est contribuer à l’intimidation… Message à l’élève intimidé : « je n’interviens pas, car tu le mérites » Message à l’élève qui agresse : « je n’interviens pas, donc tu peux continuer . Je suis d’accord avec ce que tu fais» Message aux témoins : « je suis indifférent et je ne serai pas là pour vous »
Lorsque nous sommes en groupe, pourquoi nous agissons parfois de façon contraire à ce que nous pensons être juste ? Trouvez-vous qu’il y a une contradiction entre votre opinion et vos comportements lorsqu’une personne est victime de violence ? Alors que la plupart des élèves ont une position contre l’agresseur, lorsqu’ils sont en situation de groupe ces élèves adoptent un comportement d’encouragement au problème qui va maintenir le problème dans la classe.
Dénoncer ou « Stooler ». DÉNONCER RAPPORTER C’est dire non à une situation inacceptable. C’est pour défendre un droit, une injustice. C’est pour venir en aide à soi-même, à un autre C’est pour nuire à une personne C’est pour un profit personnel contre une autre personne
Et finalement, que pouvons-nous faire contre cela ? 31
Exemple de règle: 1. Nous n’intimiderons pas d’autres élèves. 2. Nous allons tenter d’aider les élèves qui sont victimes d’intimidation. 3. Nous allons intégrer sans faute TOUS les élèves qui sont exclus.
Merci! Bonne fin de Journée!
VRAI OU FAUX? L’intimidation c’est… … est un affrontement d'idées ou de besoins, de rencontres d'éléments, de sentiments contraires qui s'opposent.
FAUX! C’est un conflit…
VRAI OU FAUX? L’intimidation tout comme la définition de la violence, se présente sous diverses formes (directes ou indirectes). □ verbale ou écrite □ physique □ aliénation sociale
VRAI!
VRAI OU FAUX? Un auteur d’intimidation a… … un risque de développer à long terme des problèmes de santé mentale et d’adaptation sociale (toxicomanie, criminalité, violence conjugale, etc.);
VRAI!
VRAI OU FAUX? L’intimidation c’est… une agression et non un conflit anodin entre individus.
VRAI!
VRAI OU FAUX? L’intimidation ce n’est… … pas nécessairement une bousculade, une bagarre, une insulte ou encore une menace isolée.
VRAI! Il peut s’agir d’actes de violence qui sont tout aussi répréhensibles par la loi.