Le Québec, principal foyer francophone en Amérique Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi Dr. G. Kuitche Dispi. Unisi 2015 Module A: variation diatopique de la langue française
À cette époque, la situation de la langue française était extrêmement menacée. Partout à Montréal et même en banlieue ( là où la population francophone variait entre 90% et 100%) les magasins affichaient uniquement en anglais. En ville, la langue de travail était l’anglais, même les communications écrites avec toutes les compagnies se faisaient en anglais. Le problème de cette situation était que 85% de la population de l’île de Montréal était francophone. Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi 20152
le français est la langue officielle du Québec. Cette charte assure la protection et la promotion du français et garantit : - le droit à l’enseignement en anglais pour la minorité anglophone d'origine canadienne; - reconnait aux anglophones le droit de recevoir des services de santé dans leur langue maternelle; - reconnait également aux Amérindiens et aux Inuits le droit de maintenir et de développer leur langue et leur culture d’origine. Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi 20153
Le Québec est une société francophone et la majorité de la population parle le français à la maison (seulement 10 % y parle l’anglais). Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi 20154
Les Québécois se font parfois dire qu’ils ont un accent. N’oubliez pas qu’au Québec, c’est vous qui avez peut-être un accent pour les Québécois!! Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi L E TUTOIEMENT Le tutoiement est utilisé très fréquemment par les Québécois et dans de nombreux contextes, alors qu’il semble inapproprié ou beaucoup moins utilisé dans d’autres pays francophones. L’emploi du tutoiement avec un ton amical, au Québec, est tout à fait poli et permet d’avoir une relation plus directe et plus rapide. Certaines personnes peuvent s’adresser à un étranger (même un client) en utilisant le « tu »;
Synonyme de « juron ». font partie intégrante du lexique du français québécois parlé plusieurs de ces jurons font référence à la profanation d'hosties, de tabernacles et de calices utilisés comme interjections pour souligner l'intensité d'une émotion, généralement la colère ou la stupéfaction Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi 20156
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Quand on pose une question directe, la particule « –tu » est souvent employée dans le langage familier. Le « -tu » prend alors la fonction d’un adverbe interrogatif ou exclamatif. Exemple : C’est-tu loin, ça? Ça vous tente-tu vraiment d’y aller? Ça va-tu? Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi 20158
C’est-tu loin, ça ? J’ai-tu l’air fatigué ? Y’en a-tu d’autres ? Ça vous tente-tu vraiment d’y aller ? Faut-tu être cave pas à peu près ! C’est-tu pas possible, ce qui arrive là ! Tu vas-tu bien ? Ça va-tu ? Vous allez-tu y goûter finalement Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi 20159
(dérivé de puis ) remplace systématiquement le « et » Ex: 1- J'm'en vais à Montréal avec Martin pis Julie. 2- On est allé faire un tour pis boire un verre. 3- Pis, ça a-tu été aujourd'hui à ton job? Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
l'utilisation du là ponctue très souvent la fin de phrase ou s'ajoute après un mot, voire les deux à la fois. De plus, le là peut parfois être doublé dans le langage populaire. Ex: J'l'adore cette place-là, moé. Moi là, ton char, là, j'l'aurais pas acheté Elle est bien cute cette fille-là C'est quoi ça là Heille! Là-là! Arrête Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
La féminisation des noms de métiers, de professions et de fonctions est un mouvement qui s’est répandu dans l’ensemble des pays francophones. Mais c’est au Québec qu’existe la plus riche expertise et diversité en matière de féminisation linguistique Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
Au Québec, on dit « Bonjour! » en arrivant mais aussi en quittant un lieu ou une personne Les trois repas de la journée se disent dans l’ordre : « déjeuner », « diner » et « souper ». Après un remerciement, on vous dira « Bienvenue! » et non « De rien! » ou « Il n’y a pas de quoi! » Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
Formes lexicales anciennes disparues ou en voie de disparition dans le français moderne, mais encore utilisée au Québec et dans certaines régions de la francophonie. Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi archaïsmesÉquivalents français Menterie (n. f)mensonge Couverte (n. f)couverture dispendieuxcher Barrer la porteFermer la porte (a clé) De haute heuretard
Québec: « îlot de francophones noyés dans un océan d’anglophones ». Un anglicisme est un mot, une expression; une construction qu’on emprunte à la langue anglaise Emprunts directs: football; shampoing (ou shampoo) Calques et faux amis Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
Sauver de l’argentépargner Make-upmaquillage Aller en grèveFaire la grève Faire une applicationFaire une demande d’emploi Maller une lettrePoster une lettre Canceller un rendez-vousAnnuler un rendez-vous Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
Ils consistent à ajouter un sens nouveau à un mot français sous l’influence de l’anglais; ce sont des mots qui ont l’air français mais qui sont en réalité du sens anglais. Ex: J’ai fait une application à un poste de téléphoniste Au lieu de J’ai fait une demande à un poste de téléphoniste Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
Mots et expressions traduits littéralement Ex: être gradué (to be graduated) Prendre sa chance (take a chance): essayer, risquer Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
Les stratégies que le Québec a adopté consistent à: - Franciser les mots anglais ex scratch = scratcher (1 er groupe) - - remise en usage de mots moins usuels ou tombés en désuétude - Ex: parking = stationnement - shopping = magasinage - pressing = pressage - - création de néologismes français - Ex: « restovite » pour « fastfood » - « stylisme » pour « design » - Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
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Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi Verbes faire et aller
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Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi Chum = petit ami
Le nombre record d'immigrants allophones fait diminuer le poids linguistique des francophones. Le français subit un recul historique au Québec, et important dans l'ensemble du Canada. En 1971, 26 % de la population canadienne parlait surtout le français à la maison, contre seulement 21 % en 2006 (selon Les chiffres du Recensement 2006 publiés par Statistique Canada). Le recensement de 2011 confirme que le déclin du français se poursuit. Le nombre de Québécois ayant le français comme langue maternelle est aussi en baisse, passant de 80,1 pour cent en 2006 pour cent à 79,7 pour cent en Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi
La réponse principale vient de la présence de plus en plus importante des personnes nées à l'extérieur du pays. Jamais depuis les années 20 le pays n'a compté autant de citoyens nés à l'étranger. Le recensement indique que le cinquième de la population canadienne (6,3 millions) est aujourd'hui constitué de personnes nées à l'extérieur Par ailleurs, le recul s’exlique par un faible taux de fécondité et une transmission incomplète de la langue maternelle française des parents aux enfants, Kuitche, Francese I - Dispi-Unisi