Douleur aiguë Douleur chronique Douleur et cancer Douleur aiguë Douleur chronique Tous les droits d’auteurs sont réservés à l’Institut UPSA de la douleur. Toute modification est interdite. Toute reproduction ou utilisation est limitée aux formations des professionnels de santé. Les auteurs et les coordinateurs déclinent toute responsabilité directe ou indirecte dans l’usage pouvant être fait de cet outil.
Douleur aiguë / Douleur chronique Définition de la douleur : La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles, ou décrites en termes de telles lésions (International Association for the Study of Pain)
Douleur aiguë / Douleur chronique(3) Symptôme = signal d’alarme Aide au diagnostic : première cause de consultation chez le médecin généraliste Douleur transitoire qui cède dans le temps avec ou sans antalgique Douleur aiguë / Douleur Chronique La durée d'évolution permet de distinguer la douleur aiguë, « signal d'alarme », de la douleur chronique, « douleur maladie ». La douleur aiguë est un symptôme qui aide au diagnostic et qui généralement décroît et disparaît lorsqu'un traitement étiologique est institué. Elle doit être traitée dès lors que le signal d'alarme a été perçu : son maintien est inutile, voire néfaste, pour le patient. Lorsqu’elle est prévisible (par exemple une douleur provoquée par des gestes invasifs, ou une douleur postopératoire) elle doit être prévenue. Elle peut s'accompagner d'anxiété qui cède avec l’antalgie.
Douleur aiguë / Douleur chronique(3) Symptôme = signal d’alarme Aide au diagnostic : première cause de consultation chez le médecin généraliste Douleur transitoire qui cède dans le temps avec ou sans antalgique Douleur chronique : Syndrome = douleur maladie Persiste depuis 3 à 6 mois Nécessite souvent une prise en charge globale Douleur aiguë / Douleur Chronique Une douleur chronique est une douleur qui évolue et dure depuis 3 à 6 mois : elle envahit le langage, la vie quotidienne du patient et devient invalidante. Au stade de douleur chronique, elle représente pour le patient l'essentiel de sa maladie et peut s'accompagner de dépression conduisant à la nécessité d’une prise en charge globale.
Douleur aiguë / Douleur chronique(3) Douleurs aiguës : exemples Lombo-sciatique hyperalgique, tendinite, … Traumatisme, piqûre, brûlure, crampes abdominales, … Douleurs prévisibles : postopératoires, rééducation, soins infirmiers, … Effets indésirables de médicaments, infections, … Douleur aiguë / Douleur Chronique Les douleurs aiguës sont provoquées par des agressions telles que la brûlure, la piqûre ,un pincement. Elles persistent jusqu'à la fïn du processus de cicatrisation. Les traitements étiologiques les font en général disparaître. Cependant, cette fonction d'alarme est imparfaite; en effet les lésions cancéreuses n'induisent une douleur que lorsqu'elles ont évolué localement, et dans ce cas la destruction tissulaire est permanente, ou lorsqu'elles ont métastasé. Quand ces lésions se manifestent, le plus souvent elles ne sont plus accessibles aux thérapeutiques. De plus, lorsque la douleur se prolonge et qu'elle n'est pas rapidement traitée, elle perd sa fonction utile et devient préjudiciable, elle donne naissance à une douleur chronique.
Douleur aiguë / Douleur chronique(3) Douleurs aiguës : exemples Lombo-sciatique hyperalgique, tendinite, … Traumatisme, piqûre, brûlure, crampes abdominales, … Douleurs prévisibles : postopératoires, rééducation, soins infirmiers, … Effets indésirables de médicaments, infections, … Douleurs chroniques : exemples Arthrose, névralgie cervico-brachiale, … Cancers, Migraine, Amputation, lésions nerveuses, douleur post-zostérienne, … Douleur aiguë / Douleur Chronique La douleur chronique. La douleur chronique peut être symptomatique d'une maladie encore évolutive (cancer, pathologie rhumatismale), elle peut résulter de séquelles traumatiques ou chirurgicales (avulsion plexique, amputation de membre), ou d'une maladie guérie (par exemple, la douleur post-zostérienne). Dans tous les cas, la douleur chronique va induire différents retentissements sur le plan physique et psychologique qui peu à peu constituent un véritable syndrome douloureux chronique qui va évoluer pour son propre compte. On peut distinguer les douleurs dont on connaît la cause et les douleurs pour lesquelles les mécanismes physio-pathologiques ne sont pas encore clairement élucidés. De façon paradoxale, celles qui sont parmi les mieux appréhendées sur le plan diagnostic telles que les douleurs post-zostériennes, d'amputation ou d'avulsion plexique ne sont pas celles qui répondent à un traitement parfaitement bien codifié. Il est vrai que l'on retrouve préférentiellement dans ce groupe des lésions tenant plus de la neuropathie. Dans l'autre groupe comprenant par exemple les algies vasculaires de la face, les migraines ou les névralgies du trijumeau, les données physio-pathologiques ne sont pas encore claires, alors que les thérapeutiques apportent des réponses.