Le risque majeur : le changement climatique (dernier rapport du GIEC) Augmentation de la température corrélée à l’augmentation de la concentration en Gaz.

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Transcription de la présentation:

Le risque majeur : le changement climatique (dernier rapport du GIEC) Augmentation de la température corrélée à l’augmentation de la concentration en Gaz à Effet de Serre (GES) : 0,5 °les 50 dernières années, 1,4 à 5,8 °C pour le siècle à venir (100 fois plus rapide que les variations connues jusqu’alors) Contributions à l’effet de serre : CO2 (60 %), CH4 (20 %) L’émission annuelle de GES par l’homme représente env. 1% de sa quantité déjà présente… la moitié de cette émission disparaît dans les « puits de carbone » (forêts et océans) Effets du réchauffement : + 1° C : disparition des écosystèmes coralliens + 2° C : élévation de 50 cm du niveau des océans (dilatation de la mer) Au-delà : disparition des îles du Pacifique, bouleversement des écosystèmes inondations au Bangladesh, affaiblissement du Gulf Stream,

Corrélation CO2 / Température

Scénarios de limitation des GES Pour stabiliser le réchauffement à +2 °C, il faudrait que la concentration de CO2 ne dépasse pas 450 ppm. Cela suppose de revenir au niveau d’émission de GES de 1990 ou de diviser par 2 les emissions de GES d’ici 2050 Le principal risque est lié à la croissance économique des PVD : aujourd’hui, les émissions actuelles sont de 0,4 teC/an pour un Indien, 1,8 pour un Français, 2,2 pour un Allemand, 3 pour un Russe, 5,5 pour un Américain

Changement climatique : contre-vérités et controverses… La terre a connu par le passé des variations de la température de 5°C en quelques décennies, du niveau de la mer de 150 m (+ 1 m / siècle à la fin de la glaciation) … mais la température actuelle correspond à son maximum historique. La biodiversité et les milieux naturels sont bien plus affectés encore par les pollutions locales que par le réchauffement Le catastrophisme excessif des écologistes néglige les capacités d’innovation, d’adaptation des sociétés humaines … l’optimisme des technologues néglige les irréversibilités techniques et les effets de système

Le Protocole de Kyoto ( ) Engagements nationaux sur une réduction des émissions de gaz à effets de serre (pays de l’annexe 1 du protocole : pays développés ou émergeants) : Taux moyen pour les pays industrialisés : - 5,2 % pour 2005 / émissions de 1990 (-10 % / 1999) Taux moyen pour l’Europe : - 8 % (mutualisation des engagements : - 21 % pour l’Allemagne à + 25 % pour la Grèce) Les Etats organisent dans leur pays les modalités de réduction (en France : accords volontaires et quota négociables) Coût estimé de Kyoto : en l’absence d’innovation technologique, perte cumulée de PIB en 2012 de 1,33 % pour les USA, de 0,81 % pour l’Europe. Mais effet mineur sur le réchauffement : -0,06 °C

Dispositifs de flexibilité prévus par le protocole Joint Implementation : acquisition de permis d’émission par un pays de l’annexe 1. par le financement de projets de réduction des émissions (énergies renouvelables, efficacité énergétique) dans un autre pays de l’annexe 1. Clean Developpment Mecanism : acquisition de permis d’émission par un pays de l’annexe 1. par le financement de projets dans un pays en voie de développement : -Proposition de projets par des entreprises ou des ONG -Validation par l’Etat du pays concerné -Evaluation par un organisme mandaté -Acquisition de permis par le pays de l’annexe 1. qui a soutenu le projet -Une entreprise qui finance un projet dans le cadre de ce mécanisme permet à son pays d’acquérir des crédits d’émission dont elle peut bénéficier dans le pays.

Les négociations difficiles du protocole de Kyoto Le protocole n’a pas été signé par les Etats-Unis : ils privilégient une politique de soutien à l’innovation technologique L’Australie, le Japon, et la Russie ont utilisé le refus des Etats Unis pour obtenir des niveaux d’émission très favorables La proposition par l’Union Européenne d’un plafond pour les échanges de permis (en 2000) n’a pas été prise en compte Il n’existe pas de dispositif de contrôle ou de sanction

Une explosion de l’émission des GES dans les PVD

Mise en œuvre, en Europe et en France Directive européenne 2003/87/CE : mise en place d’un système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet serre dans la communauté au 1 er janvier 1995 Plan national d’affectation des quotas d’émission de CO2 (PNAQ) : doit préciser le montant total d’émission, la répartition de ce total entre secteurs et entreprises –Une nouvelle installation doit faire une demande d’affectation nouvelle de quotas d’émission, possibilité de transférer ses droits en cas d’arrêt ou de modification substantielle des installations) : –Réduction d’environ 2,4 % (modulées en fonction des secteurs) par rapport aux émissions maximales enregistrées Possibilité d’atteindre ses objectifs fixés par quota grâce aux mécanismes de Joint Implementation ou Clean Development Mecanism Directive 2004/101 : permet d’échanger sur le marché européen les quotas d’émission obtenus dans le cadre du protocole de Kyoto

Retour d’expérience … et premières interrogations sur l’efficacité du protocole Réduction importante des émissions des sources industrielles en Europe depuis 1990 (1 785 millions de tonnes de CO2 rejetés, pour de tonnes pour les quotas d’émissions) les quotas ont été surévalués, les prix des permis négociables ont fortement diminué Conflit entre la Commission Européenne et les Etats membres sur la définition des nouveaux quotas d’émission pour : proposition de la France autour de 150 MtGES (alors qu’elle n’en a consommé que 131 MtGES) Le fonctionnement du marché international de permis d’émission (en 2008) risque de souffrir de la vente par la Russie de ses droits largement en excès au regard de ses besoins (crise économique et reconversion de l’industrie russe), mais la vente est limitée à 10 % de ses quotas. Incertitude sur le nouveau protocole, la possibilité de valoriser les gains au- delà de 2012… découragent les investissements

Variation du prix de la t de CO2

Conférence de Bali Signature d’un nouveau protocole prévue pour 2009 à Copenhage Maintien des USA dans le processus de signature… obtenu grâce à l’abandon de l’affichage d’objectifs chiffrés… - 20 % en 2020 ? Prise en compte de la « déforestation évitée » dans le calcul des GES

Solutions technologiques, changement des modes de vie ? Des stratégies industrielles paradoxales –Continuer comme avant : le poids moyen des véhicules a augmenté de 600 kg en 10 ans –Développer de nouvelles technologies au cas où : un moteur hybride divise par deux la consommation et par 5 l’émission de GES (Un moteur diesel génère 178g de CO2 / km, un moteur à essence 197 g CO2/km) –La relance du nucléaire et du gaz naturel (le gaz naturel génère 40 % de moins de GES que le charbon, 25 % de moins que le pétrole) Les bénéfices d’une réduction des énergies fossiles et d’une maîtrise de la consommation énergétique vont au delà de la réduction de l’effet de serre : sécurité énergétique, réduction des nuisances locales … La croissance européenne serait peu affectée par l’augmentation du coût de l’énergie, elle pourrait être relancée par l’innovation, ce qui lui permettrait de prendre une avance sur les USA

Stratégie de Rhodia Dès 1998, Rhodia investit sur le site de Chalampé, en Alsace pour réduire les émissions de protoxyde d'azote (NO2), dont le potentiel de réchauffement est 310 fois supérieur à celui du CO2. Fort de ce savoir faire technologique Rhodia réalise deux investissements au Brésil et en Corée sur des procédés similaires Les projets sont validés dans le cadre du « Clean Development Mecanism » du protocole de Kyoto : et permettent à Rhodia d’acquérir 11 à 13 millions de crédits d'émission par an à partir de 2007 En février 2006, Rhodia en a vendu 8 millions de crédits à terme et a annoncé qu'il toucherait 100 millions d'euros dans les deux ans sur la revente de ces crédits… Selon la banque Morgan Stanley, ces "droits de polluer" pourraient rapporter à Rhodia jusqu´à 1,6 milliard d´euros d´ici 2012 En Juin 2006, la chute de la valeur du crédit d’émission en Europe entraine avec elle celle de la valeur boursière de Rhodia (qui perd 18 %) En septembre 2006, Rhodia Energy Services et la Société Générale créent Orbeo, une Joint Venture chargée de valoriser les crédits carbones de Rhodia

Stratégie de Valourec Mannesman