1 BP : 234 Université Gaston BERGER, Saint Louis SENEGAL, Tel : (+221) Fax: (+221) Site web: UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS GROUPE D’ETUDES ET DE RECHERCHES GENRE ET SOCIETES (GESTES) « PARTICIPATION PAYSANNE A LA CONCEPTION DE POLITIQUES PUBLIQUES FONCIERES » Par Dr ALPHA BA Saint-Louis, le 28 Avril 2014
INTRODUCTION La conception des politiques publiques a longtemps été l’apanage des décideurs politiques et des techniciens au niveau central La verticalité des processus d’élaboration des politiques publiques a souvent favorisé le décalage entre les documents de politiques publiques et leurs destinataires Initiation de plusieurs approches ou méthodes, toutes qualifiées de participatives pour une meilleure inclusion des populations locales et l’appropriation des politiques publiques par les destinataires. Elaboration avec l’équipe GREEN du CIRAD de protocoles pour accompagner les paysans et pasteurs sénégalais à proposer des pistes pour l’élaboration de politiques publiques foncières et de gestion des ressources
UNE MÉTHODE DE SIMULATION PARTICIPATIVE Une méthode participative combinant jeux de rôles et plateaux de simulation testée depuis 5 ans au Sénégal La méthode permet aux paysans de tester entre eux en jouant leurs idées pour un développement durable Jeux conçu avec 4 plateaux avec 10 joueurs, "auteurs" de chaque plateau Chaque plateau représentant une partie virtuelle du territoire national
PROCESSUS D’ELABORATION Première étape: Les paysans découvrent les règles du jeux testent leurs idées sur des plateaux
Deuxième étape: Transfert des idées paysannes dans un modèle informatique pour tester leurs efficacités et efficiences
La plateforme est soumise aux décideurs nationaux sous une version informatisée du jeux leur permettant d’analyser les propositions paysannes et d’y insérer leurs propres propositions La version informatisée qui permet d’introduire des données scientifiques est ensuite directement utilisée avec les paysans Les paysans analysent à leur tour les propositions des décideurs et affinent les leurs en fonction de différents facteurs.
Une approche en cours d’appropriation par la société civile Après 5 ans d’expérimentation, le jeu est utilisé par des organisations comme le CRAFS pour développer un dialogue constructif avec l’Etat sur le devenir des exploitations agricoles familiales Utilisation des résultats des différents ateliers pour alimenter les débats en cours sur la réforme foncière Initiation à la base de cadres et d’idées pour l’élaboration de textes sur la gouvernance foncière au Sénégal.
Quels intérêts pour les communautés à la base? Le jeux permet aux populations locales de fournir par une approche de test leurs réponses précises aux questions suivantes: Quels gardes fous pour empêcher un système d’appropriation inéquitable du foncier? Peut on préserver des ressources en utilisation commune dans un système d’appropriation individualisé et comment? Comment contrôler l’installation d’investisseurs privés et/ou étrangers pour préserver les ressources nécessaires aux activités paysannes? Comment mieux contrôler les mouvements saisonniers d’hommes et de troupeaux sans fragiliser les activités rentables qu’ils permettent? Quelle forme d’appropriation foncière adaptée à une intensification progressive de l’agriculture et de l’élevage?
Quels intérêts pour le Sénégal? Création d’une dynamique de réflexion au niveau local et national sur une question d’intérêt mutuel partagé Mobilisation collective de qualité orientée vers des propositions durables de sorties de crise concrètes, et non vers des oppositions Opportunité pour les organisations faitières de renouveler et enrichir leurs liens avec les acteurs à la base et de disposer d’arguments partagés pour des contrepropositions constructives au niveau national Meilleure structuration des positions de la société civile à la fois plus constructives et efficaces
Quels intérêts pour la science? Approche basée sur une hiérarchie inhabituelle entre les différents savoirs (les connaissances proviennent des représentations de la propre réalité des paysans) Assise épistémologique particulière de la démarche qui permet aux acteurs de valoriser les connaissances « oubliées » et non le recours à des discours élaborés ailleurs Hypothèse de la démarche: La valorisation des savoirs endogènes peut permettre de proposer des formes originales de régulations de l’accès et la gestion des ressources naturelles dans un contexte d’incertitude climatique
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