Les jeunes et le travail (Séance 7) Définition de la jeunesse. Des changements importants. Les jeunes et la précarité. Quelques chiffres. Baby boomers vs générations X et Internet. Contraintes d’insertion. L’emploi standard comme référence. De nouvelles références. Le travail au « centre de la vie. Le travail comme « instrument ». Vivre autrement. Le travail comme source de plaisir. Vidéo: Avoir 20 ans (durée: 30 minutes)
Définition de la jeunesse Pour le Conseil permanent de la jeunesse, les jeunes ce sont les 15-29 ans. De 15 à 29 ans, les personnes s’engagent dans un continuum qui, au départ, est caractérisé par un large état de dépendance, qui se transforme progressivement ou brusquement pour aboutir à une plus ou moins grande autonomie.
Définition de la jeunesse (suite) La jeunesse est cette période la vie qui s’étend de la fin de l’adolescence à la vie autonome, où sont assumées la plupart des responsabilités qui caractérisent la vie adulte: autonomie financière, autonomie relative à l’habitation, formation du couple et de la famille (Madeleine Gauthier, page 245).
Des changements importants Ces dimensions du passage à la vie adulte ne coïncident plus nécessairement aujourd’hui. Les raisons sont liées à l’allongement de la période des études, la lenteur de l’insertion professionnelle, une activité sexuelle plus précoce, les fluctuations de la vie de couple, une période de séjour plus longue chez les parents (avec des va-et-vient).
Les jeunes et la précarité Au Québec, les jeunes ont à vivre de la précarité. De 1990 à 1995, le taux de personnes pauvres s’est accru et ce sont les jeunes qui ont connu la plus forte croissance de la pauvreté. Ils vivent également une plus grande vulnérabilité sur le marché du travail et un poids démographique qui diminue.
Quelques chiffres En 1999, la population des 15-29 ans au Québec était de 1 461 885, soit 20% de la population totale (22,6% en 1991). Le taux de chômage des jeunes de 15 à 29 ans était, pour la même année, de 12,7% (22% chez les 15-19 ans) et le taux d’emploi à temps partiel se situait à 30%. Il y avait également 25% des jeunes de ce groupe d’âge vivant sous le seuil de faible revenu (19% en 1990).
Baby boomers vs générations X et Internet Si le jeunes éprouvent aujourd’hui des difficultés d’insertion, c’est entre autres parce que leurs aînés y occupent beaucoup de place (« baby boomers » vs générations X et Internet).
Contraintes d’insertion Si le taux de chômage constitue le principal indicateur des difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail, il n’est pas le seul. Tout dépend de la catégorie sociale concernée. Les emplois dits « standards » ne sont plus courants comme dans la période qui a suivi la deuxième guerre mondiale.
L’emploi standard comme référence L’emploi standard est un emploi régulier, à temps plein, généralement protégé par une convention collective de travail. Ce type d’emploi est actuellement en décroissance rapide. Une nouvelle conception des conditions et des relations de travail s’est répandue On parle maintenant de flexibilité d’emploi: contrats à durée déterminée, travail occasionnel, travail à la pige, etc.
De nouvelles références Quelques distinctions quant à la valeur accordée au travail sont importantes à relever: Le travail peut être considéré comme « au centre de la vie ». Il peut aussi être considéré comme un « instrument ». La réalité actuelle du marché du travail peut entraîner d’autres jeunes à le « vivre autrement ».
Le travail au centre de la vie Lorsque le travail est « au centre de la vie », c’est qu’il procure généralement une grande satisfaction ou une identité, une appartenance par rapport au groupe avec lequel on travaille. Le travail est, ici, la possibilité de se recréer une famille, de se faire des amis, de se sentir bien.
Le travail comme instrument Si le travail n’est pas ou n’est plus au centre de la vie, il devient alors un « instrument ». Il devient une obligation, une contrainte et la seule satisfaction se trouve en dehors du travail où on tente de se réaliser. Les raisons peuvent être nombreuses et complexes: impossibilité de progresser, changements dans les relations de travail. Il n’y a plus guère de choix possible, sinon d’endurer ou de démissionner.
Vivre autrement Certains jeunes préfèrent « vivre autrement ». Il y a la manière destructive: violence (seul ou en « gang »), drogue, itinérance, etc. Il y a la manière constructive: entrepreneurship (basé sur des valeurs liées à la protection de l’environnement par exemple), travail autonome, etc.
Le travail comme source de plaisir Le travail peut éventuellement reprendre sa place au « centre de la vie » ou, à tout le moins, redevenir source de plaisir. Les conditions sont liées entre autres à un besoin d’autonomie, à celui de prouver sa valeur, de se sentir utile et désiré.