ETHIQUE, MORALE ET DEONTOLOGIE

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Transcription de la présentation:

ETHIQUE, MORALE ET DEONTOLOGIE Module LEDROT ETHIQUE, MORALE ET DEONTOLOGIE

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES Définir et différencier les concepts de morale, déontologie et éthique Repérer les étapes historiques qui ont conduit à la formation du comité consultatif national d’éthique, à l’élaboration des textes législatifs concernant la bioéthique.

Introduction Quelques questions: Comment faire entendre son désaccord lors d’une situation d’acharnement thérapeutique ? Comment respecter la décision d’une personne qui apprenant sa séropositivité décide de ne pas en avertir son conjoint ?

Introduction Quelques questions: Quelle position adopter face à un protocole d’expérimentation médicale qui manifestement n’apporte pas d’amélioration au patient ? Comment aider une personne demandant l’euthanasie ? Et comment se positionner face à une prescription de produit destinés à abréger les jours du patient?

Introduction Tout semble annoncer aujourd’hui un retour de l’éthique : volonté de moralisation de la vie publique et politique (antimondialistes), éthique des affaires (commerce équitable), bioéthique, etc. « Tout se passe comme si les années actuelles étaient celles du renouveau éthique (Jacqueline Russ) »

Introduction L’éthique devient peu à peu comme le mot à ne pas oublier dans une interview ou dans un discours (social, politique, humanitaire,etc…). Même les publicités y font parfois référence : « l ’éthique du garagiste, du supermarché »

I Définitions Éthique et morale : Définir les termes de morale et éthique représente un défi les dictionnaires utilisent parfois l’un pour définir l’autre : Le dictionnaire le Robert définit l’éthique comme la science de la morale.

I Définitions Éthique et morale : Les mots morale et éthique désignaient originellement la même chose : en latin (mores)et en grec(ethos) – à la fois les mœurs elles même, les codes destinés à régir les conduites humaines, les injonctions à s’y conformer, et la réflexion philosophique.

I Définitions Éthique et morale : Dans un premier temps, les termes sont donc strictement synonymes.

I Définitions Éthique et morale : L’usage de la langue française a retenu la racine latine puisque tous les traités français de philosophie parlent de Morale.

I Définitions Éthique et morale :

I Définitions Éthique et morale :

Définitions Éthique et morale : Ainsi est né médiatiquement le terme d’éthique, créant un nouveau concept à l’usage des entreprises, de l’Etat, des professions, des médias ou de la recherche scientifique.

Définitions Éthique et morale : Ethique : questionnement rapporté à une personne vivant une situation à moment précis, à une question singulière liée à un conflit de valeur.

Définitions Éthique et morale : La solution a un problème éthique n'est jamais écrite : l'éthique est toujours ailleurs et le questionnement qu'elle entraîne suppose souvent la transgression de la morale ou de la loi

Différences entre éthique et morale La morale est : absolue collective impérative

Différences entre éthique et morale L ’éthique est : relative singulière interrogative

Différences entre éthique et morale L’éthique ne pose pas la question du Bien et du Mal qui est celle de la Morale. La visée de l’éthique n’est pas le Bien, puisque justement la réflexion éthique s’engage, par définition, quand on ne sait plus ce qu’il est bien de faire, quand on a perdu les repères.

Éthique et déontologie DEONTOLOGIE : “ Ensemble des devoirs qu’impose à des professionnels l'exercice de leur métier ” .

Éthique et déontologie Le décret du 29 juillet 2004 n'est pas fait pour répondre à une situation précise, pointue. il donne de la clarté au questionnement, l'alimente et lui donne une base supplémentaire.

Éthique et déontologie Il enrichit le questionnement puisqu'un choix éthique ne peut s'opérer qu'après avoir épuisé les secours d'aide à la décision. (textes de loi). L’un des intérêts de ce texte est bien , comme on l’a vu , d’ éclairer le questionnement en matière d’éthique, de servir de guide à nos actions et à nos choix.

II les valeurs Nos valeurs nous sont propres. Elles sont construites par la connaissance, l’expérience, l’éducation, la religion et la culture. Morale et éthique sont liées aux valeurs. On peut distinguer les valeurs morales et les valeurs non morales :

II les valeurs Les valeurs morales (ex : la probité,l) relèvent des principes. Ces qualités sont l’expression d’une pratique relative au savoir-être. Elles s’intéressent aux intentions sans se soucier du résultat, fut-il bénéfique. Elles sont liées à la conscience individuelle

II les valeurs Les valeurs non morales (ex : la propreté, la compétence, l’efficacité, la rigueur) s’intéressent aux finalités, avec pour but la réalisation du bien général. On peut les appeler téléologiques.

II les valeurs Les soignants , comme les autres, agissent conformément à leurs valeurs personnelles et professionnelles. Cela les conduit à exprimer leurs propres valeurs avec parfois l’émergence de conflits de valeurs

II les valeurs Le principe du raisonnement éthique appliqué aux soins infirmiers consistera à rechercher un compromis, le meilleur ou le moins mauvais possible, entre les valeurs des parties en présence(soignants, soignés, familles).

II les valeurs Les conflits de valeurs, si fréquemment rencontrés en situation professionnelle obligent les IDE à mieux les discerner avant de prendre une décision éthique.

II les valeurs Le fait de débattre sur des valeurs permet de dépersonnaliser le débat et de prendre du recul. La discussion est orientée sur une hiérarchie de valeurs et non plus sur des individus(quelque soient leurs fonction dans l’équipe)

III Le comité national consultatif d’éthique Le code de Nuremberg (1947), relatif à l’expérimentation sur l’homme, va servir de référence en la matière( en effet, les atrocités commises par les médecins nazis ont donné lieu à une prise de conscience sur le pouvoir médical et ses dérives possibles)

III Le comité national consultatif d’éthique Les progrès médicaux peuvent avoir des incidences pas toujours bénéfiques .Dans le domaine de la procréation par exemple la reproduction de l'être humain à l'identique, le clonage, n'est pas sans risque 

III Le comité national consultatif d’éthique Premier temps : Une démarche pour pallier à la stérilité des couples en permettant de constituer la vie en laboratoire Second temps ,l'embryon peut constituer à cette occasion un objet de recherche appliquée troisième temps , utilisation d'embryon dans le seul et unique but de constituer un objet de recherche pure.

III Le comité national consultatif d’éthique Adoption des lois de bioéthique du 29 juillet 1994 (Loi n° 94-654 du 29 juillet 1994, relative au don et à l'utilisation des éléments et produits du corps humain, à l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal ) création du comité national consultatif d’éthique (CCNE)

III Le comité national consultatif d’éthique Sa mission est de "donner des avis sur les problèmes éthiques soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé et de publier des recommandations sur ce sujet. Il n’a pas de pouvoir décisionnel.

III Le comité national consultatif d’éthique Le Comité consultatif national d'éthique se compose du Président, nommé par le Président de la République, du Président d'honneur et de 39 membres : 5 personnalités appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles 19 personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence et de leur intérêt pour les problèmes d'éthique - 15 personnalités appartenant au secteur de la recherche.

IV La prise de décision éthique Quand se pose la difficile, la périlleuse question “que faire ?”, l’attitude de l’esquive est souvent rencontrée. C’est malheureusement un manque de courage en regard de nos responsabilités.

IV La prise de décision éthique L’esquive, consiste à laisser les choses décider à notre place, ce qui équivaut à la décision de ne pas décider. On s’en remet à la pièce de monnaie — pile, ou face ? —, plus souvent à l’opinion commune .On finit par choisir la solution qui mécontentera le plus petit nombre possible de nos amis, ou collègues

IV La prise de décision éthique A la longue, l’acceptation tacite du consensus mou conduit à l’anesthésie du sens de l’éthique,et parfois à la perte du sens du soin. A plus long terme, à la démotivation pour ce métier.

.V- Ethique et lois les lois ne font pas référence à l’éthique, d’ou cet écart entre légalité et moralité Les questions de légalité jouent un grand rôle dans l’examen des problèmes et dilemmes éthiques ( ex : l’euthanasie). faut-il légiférer ?

.V-a Ethique et lois Si une loi existe, le role du juge est de dire si l’accusé l’a enfreinte ou non. S’il n’y a pas de loi , le juge examine la situation au vu des arguments des uns et des autres mais sa marge de manœuvre est bien plus grande.

VI-conclusion Kant dit : “ Agis de telle sorte que tu traite l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en tant que fin et jamais en tant que moyen ”

VI-conclusion L’éthique est animée par des valeurs, celles du respect, de la réciprocité, de la sollicitude pour autrui, la capacité à se mettre à la place de l’autre. C’est l’altruisme intégré comme idéal.

VI-conclusion L’éthique est le moyen de se protéger contre la perte du sens , contre la tendance à se conduire comme des robots ou pire, comme des bourreaux.

bibliographie A la recherche de l’éthique, PAYCHENG.O, SZERMAN.S, éditions heures de France, Paris, 1997, 348p L’éthique dans les soins, PAYCHENG.O, SZERMAN.S, éditions heures de France, Paris, 1998, 188p L’éthique et les soignants, BESANCENEY J-CL , éditions Lamarre , 1996, 170 p www.espace-ethique.org