Eric SONZOGNI. Cluses 2007 Le redoublement Permet-il de résoudre les difficultés rencontrées au cours de la scolarité obligatoire ? Christian GREFFE IEN Annecy sud 2008
Les sources… Rapports du Haut Conseil de l’Education Résultats concordants des évaluations internationales PIRLS (jusqu’au début du CM2)et PISA (jusqu’en 3 ème ) Reprise du rapport de la DEP n°70 décembre 2004 (Education &formation) « Le redoublement au cours de la scolarité obligatoire : nouvelles analyses, mêmes constats »
Une pratique en diminution mais qui reste ancrée profondément dans le système éducatif français Quelques chiffres clé 40% des élèves quittent le CM2 avec des lacunes soit / Parmi eux: 25% ont des acquis fragiles ce qui va limiter leur cursus au collège. 15% ne maîtrisent pas les connaissances de base ce qui rend leur parcours au collège impossible ainsi que leur accès à une formation qualifiante. (L’objectif est de ramener ce taux à 5% en 5ans). NB: parmi les 60% restant, 90% vont en 3 ème de collège sans redoubler et font des études supérieures. Taux de retard à l’entrée au collège : –50 % en 1960 dont 20% avec plus de deux années de retard –37,3 % en 1980 –19,5 % en 2000 dont 1% avec plus de deux années de retard Principales raisons : - la politique des cycles est un trompe l’œil (la plupart des familles n’ont d’ailleurs pas conscience de leur existence). - la liaison GS CP n’est pas assez poussée. - il y a trop d’écart entre les textes officiels et les pratiques à la maternelle.. Quelques pistes: - Avoir des contenus par cycles. - Procéder à des évaluations plusieurs fois par an. - Mettre en place un soutien efficace fondé sur les besoins individuels. - Redéfinir les missions de l’école maternelle qui joue un rôle déterminant. - Accentuer la formation initiale des PE pour l’école maternelle.
Le redoublement est-il une seconde chance pour les élèves ? Contrairement à une idée reçue très répandue chez les parents et les enseignants, le redoublement n’est pas une seconde chance. Il est généralement nuisible au point de vue : Des progrès cognitifs De la motivation à l’égard de l’école De l’estime de soi…de l’ambition De l’orientation
Le redoublement est-il efficace du point de vue des progrès de l’élève ? Un élève faible qui passe « de justesse » obtient des meilleurs résultats q’un élève qui a redoublé. Les garçons jeunes sont systématiquement pénalisés. Ce sont les catégories socio professionnels défavorisées qui sont les plus représentées. Ce constat signifie pour l’élève la « perte » d’une année.
Et le poids sur le système éducatif français ? Le redoublement pèse : Au niveau des évaluations internationales –Les pays qui pratiquent la promotion automatique arrivent en tête (la dispersion de leurs résultats n’est pas plus élevée qu’ailleurs) –Les pays qui pratiquent le redoublement affichent des résultats moyens plus faibles (la dispersion de leurs résultats est très importante)
En conclusion… Le redoublement à l’identique est à proscrire Faire redoubler, même avec un projet personnalisé doit rester une mesure exceptionnelle, de dernier recours, qui peut éventuellement se justifier dans des cas exceptionnels (maladie, handicap...) On rend plutôt service à un élève faible en ne le faisant pas redoubler. Un objectif fixé nationalement: Avoir moins de 10% d’élèves redoublants d’ici 2010.