TRAUMATISMES CRANIENS

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Transcription de la présentation:

TRAUMATISMES CRANIENS JP LASSERRE

EPIDEMIOLOGIE Principale cause de mortalité et de handicap sévère avant 45 ans Cause principale: les accidents de la voie publique ( 50%) Ces accidents sont en voie de diminution 2ième cause, les chutes.

CLINIQUE Les manifestations cliniques dépendent de l’importance de l’impact et des facteurs associés: âge pathologies préexistantes autres traumatismes associés (rachis cervical, visage…)

TROIS CATEGORIES PRINCIPALES Traumatisme crânien léger : score de Glasgow > 12 Traumatisme crânien modéré : score de Glasgow = 9 à 12 Traumatisme crânien grave : score de Glasgow </= 8

TRAUMATISMES CRANIOENCEPHALIQUES GRAVES 10 % Coma d’emblée ou secondaire (Glasgow inférieur ou égal à 8) Signes radiologiques: - fractures Contusion cérébrale Hématomes : extra-dural ( urgence ++), sous-dural aigu, sous-dural chronique, intracérébral

EXEMPLE DE TCEG Plaie crânio cérébrale Contusions +/- hémorragiques Hématome : intra cérébral ? Œdème cérébral diffus HTIC Risque d’engagement volet

ETUDE EN ILLE DE FRANCE 2010 PHASE AIGUE 504 patients Délai moyen avant hospitalisation=110 mn À 48 h 12% ont eu besoin d’une chirurgie 2/3 ont une autre lésion Mortalité = 45% : 2 avec la mise d’une PIC X 3 si hypotension, mydriase pas corrélée avec la chirurgie.

MÊME ETUDE A UN AN 518 patients GOS-E Devenir EVC/ EPR Tierce personne constante Aide activités complexes Insertion Sociale +/- Pas de séquelle GOSE 4 3 2 1-2 1-1 % 1,5% 10% 50% 30% 3% 47 % de décès

SUITE ETUDE ILLE DE FRANCE Reprise du travail: Pas de corrélation avec le score de Glasgow initial Corrélation avec âge et DEX Fardeau de l’aidant: 50% sensation de fardeau corrélé avec GOSE, DEX… mais pas avec Glasgow initial

ENTRE LES DEUX : LE CRF Passage en unité d’éveil Les patients présentent des troubles de la conscience, déficits neurologiques et neuropsychologiques, troubles du comportement variés Pas de corrélation obligatoire avec le score de Glasgow initial ( TCEG d’évolution favorable*)

EVOLUTION Amélioration physique: schématiquement l’essentiel de la récupération neurologique se fait dans les 6 premiers mois Amélioration neuropsychologique: un travail réalisé à Verdaich en 1991 a permis d’objectiver une courbe de progression plus étalée dans le temps

NEUROPSYCHOLOGIE Approche RV Statistiquement: progression rapide sur 6 mois, plus progressive de 6 mois à 1 an, plus lente par la suite plafonnement vers 18 mois- 2 ans Récupération suit , moyennant d’importants décalages, les stades de développement de l’enfant 0 6 mois 1 an 1 an 1/2

COMPLICATIONS Epilepsie post-traumatique( 15-20%) Crises végétatives Infection Hydrocéphalie Troubles vasculaires Troubles neuroendocriniens ( diabète insipide) Troubles psychiques…

COMMENT S’Y RETROUVER? DIFFERENTS TABLEAUX: Ralentis, mutiques somnolents Confus Agités Euphoriques Désinhibés Affabulateurs Délirants Coléreux, violents…

L’ ABORD DU PATIENT calmement toujours se présenter présenter les autres intervenants observer, écouter apprécier la qualité du contact l’ existence d’une altération de l’humeur la présence d’une agitation, de phénomènes hallucinatoires ou délirants.

ON PEUT SE FAIRE UNE IDEE DU NIVEAU DE CONSCIENCE VERBAL NON VERBAL Opératoire formel 11 – 12 ans Comportement personnel Mots croisés, Sudoku , internet et relationnel adapté Opératoire concret 7 – 8 ans Récit organisé logique chronologique Orientation utilisation Autonomie du pilulier temporo spatiale du téléphone Préopératoire supérieur 5 ans Langage constitué Début du récit Jeux ordinateur Fauteuil roulant, électrique Couteau habillage/toilette Préopératoire inférieur 2 ans Langage de base répondre Manette TV au téléphone Fourchette aide habillage aide déshabillage Sensorimoteur 0 ans Désignation Mots/ ordres simples Cuiller, boit seul

PLACE DE L’INTELLIGENCE RELATIONNELLE Empathie : valeur ajoutée aux soins Communication: transmission des informations à l’équipe qu’il s’agisse de déviance… ou de performance !

LES PRISES EN CHARGE Médecin Infirmières aides-soignants Agents techniques kinésithérapeutes Ergothérapeutes Orthophoniste Psychomotricien Psychologue, AS

APRES L’UE EVC-EPR Centre de rééducation Retour à domicile ENCADRE médecin traitant, kinésithérapeute orthophoniste référent YMCA Colomiers, CMSO, UEROS accompagnement de la reprise professionnelle association FTC

BIBLIOGRAPHIE CAMBIER J, MASSON M, DEHEN H (2000). Traumatismes crâniens. Abrégés de Neurologie. Editions MASSON.10ième édition. pp 439-449 CAMBIER J, MASSON M, DEHEN H (2000). Vigilance et conscience. Sommeil et coma. Abrégés de Neurologie. Editions MASSON.10ième édition. pp 117-133 . LASSERRE JP, TOUSSAINT Ph, CLAMENS J, RICHAUD J, DUBOIS G, TOUSSAINT G (1991). Estimation précoce et suivi neuropsychologique de patients traumatisés crâniens graves. Annales de rééducation fonctionnelle, Vol 34, n° 4,283-302.