Difficultés et troubles des apprentissages

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Transcription de la présentation:

Difficultés et troubles des apprentissages chez l’enfant à partir de 5 ans

Des simples difficultés aux troubles constitués Isolés et fonctionnels : retards simples (lecture, par exemple) Isolés et structurels : troubles spécifiques : origine supposée développementale Langage écrit : dyslexie/dysorthographie Compétences arithmétiques et habiletés numériques : dyscalculie Aptitudes de planification, pré programmation des gestes complexes : dyspraxies, dysgraphie. 2

Des simples difficultés aux troubles constitués Associés ou secondaires à : Carences multiples (socioculturelles, éducatives, affectives) Dysfonctionnements ou évènements familiaux ou scolaires Déficience intellectuelle Déficits sensoriels Troubles instrumentaux Troubles psychiques Maladie somatique. 3

Des simples difficultés aux troubles constitués Dans tous les cas, ils sont fréquemment sources de souffrance psychologique, d’anxiété, de fatigue, voire de dépression ….et du désinvestissement progressif de l’enfant pour les tâches lui demandant un effort particulier. 4

Connaître Repérer Examiner Documenter Suivre, accompagner Le rôle du médecin Connaître Repérer Examiner Documenter Suivre, accompagner 5

Le rôle du médecin Connaître les étapes normales de l’acquisition : du langage écrit : lecture et orthographe des compétences numériques et logiques des praxies  … parties intégrantes de l’évaluation du développement global de l’enfant et particulièrement des bilans de santé au cours de la 6e année et de la 8e année Des repères figurent à ce titre dans le carnet de santé 6

Le rôle du médecin Repérer les difficultés dans les apprentissages scolaires signalées par la famille ou l’école   Des signes d’appel très variés : troubles fonctionnels fatigue troubles de l’humeur troubles du comportement somatisation (céphalées, douleurs abdominales…) 7

Documenter et orienter Le rôle du médecin Examiner entretien avec l’enfant et ses parents examen clinique passation de tests de dépistage Documenter et orienter  prescrire des investigations complémentaires informer l’enfant et les parents Suivre, accompagner  8

Les étapes normales : quelques repères Acquisition du langage écrit 9

Les étapes normales : quelques repères Acquisition des compétences logicomathématiques 10

Les étapes normales : quelques repères Acquisition des praxies 11

Attention aux exigences excessives de certains parents. Repérer les signes d’appel « Difficultés scolaires » repérées par les parents ou l’école Difficultés électives (lecture, écriture, orthographe, calcul) ou globales : résultats insuffisants ou dégradation Retard scolaire : décalage entre les acquisitions et les apprentissages attendus, compte tenu de l’âge et du niveau scolaire. Fléchissement scolaire : difficultés apparaissant secondairement. Attention aux exigences excessives de certains parents. 12

Troubles du comportement, troubles affectifs, troubles fonctionnels : Repérer les signes d’appel Troubles du comportement, troubles affectifs, troubles fonctionnels : peuvent à la fois exprimer et masquer les troubles des apprentissages.  Le médecin devra y être d’autant plus attentif que cet enfant a déjà connu des difficultés en maternelle : troubles de l’adaptation, troubles du langage. 13

Devant des symptômes d’inadaptation scolaire, Repérer les signes d’appel Devant des symptômes d’inadaptation scolaire, il s’agit pour le médecin d’approcher un diagnostic le plus précis possible et d’éviter d’authentifier soit la prétendue « paresse » de l’enfant, soit la dite « incompétence » des parents ou de l’enseignant. 14

Examiner Entretien avec l’enfant et ses parents Recueil d’informations sur : La scolarité Le contexte socio-familial Les antécédents familiaux Les antécédents personnels Approche psychologique 15 15

Examiner Entretien avec l’enfant et ses parents La scolarité (enfant, parents, instituteur, cahiers, bilans, bulletins) Classe actuelle Cursus scolaire (absentéisme) Redoublement Suivis antérieurs Points forts, points faibles Relations avec les enfants, l’enseignant 16

Examiner Entretien avec l’enfant et ses parents Le contexte socio-familial Age, profession, niveau socio-culturel des parents Bilinguisme Situation matrimoniale des parents Fratrie : âge, niveau scolaire, difficultés scolaires, entente Ambiance familiale : entente des parents, conflits, séparations Événements de vie : deuils, maladies, autres Mesures d’assistance éducative, mesures judiciaires Style éducatif : limites posées, niveau d’exigence scolaire, investissement par les parents de l’école et du travail en général, réactions des parents face aux difficultés de l’enfant (enfant encouragé ou dévalorisé), leurs hypothèses quant à l’origine des difficultés 17 17

Examiner Entretien avec l’enfant et ses parents Les antécédents familiaux Difficultés scolaires, difficultés de langage ou d’apprentissage, souvenir gardé de l’école Déficience mentale, troubles psychiatriques, maladies… 18 18

Examiner Entretien avec l’enfant et ses parents Antécédents personnels Grossesse, accouchement Antécédents néonataux Adoption ou autre situation particulière Développement psychomoteur : station assise, debout, propreté sphinctérienne, langage… Maladies, hospitalisations, placements 19 19

Examiner Entretien avec l’enfant et ses parents Approche psychologique Confiance en soi Anxiété Humeur Agressivité Instabilité Relations avec les autres, relations avec l’école Les « théories » de l’enfant par rapport à ses difficultés, son attente par rapport à la consultation Inhibition Attention Appétit Sommeil Loisirs 20 20

Examen de l’enfant en présence des parents, puis, si possible, l’enfant seul Examen cognitif Langage oral : compréhension, expression Lecture : lettres, syllabes, mots, niveau de lecture (syllabique, sous-courante, courante, compréhension) Écriture et orthographe (quelques lignes de dictée) Calcul : numération, opérations, raisonnement Dessin : figures géométriques, bonhomme, famille, dessin libre 21 21

Examen de l’enfant en présence des parents, puis, si possible, l’enfant seul Examen neurologique Il est le plus souvent normal : en cas de doute, rechercher les signes neurologiques mineurs (Réelle valeur à partir de l’âge de 6 ans) Position assise Attitude générale (posture et activité motrice spontanée excessive) Manœuvre du serment Mouvements parasites et syncinésies Motricité fine, diadococinésie Position debout Posture et activité motrice spontanée Manœuvre du serment et syncinésies Coordination et motricité fine (diadococinésie et poursuite digitale) Marche (le long d’une ligne, sur les talons, la pointe des pieds, saut à cloche-pied) Motricité oculaire, motricité faciale (recherche de dyspraxies oro-bucco-faciales) Schéma corporel (étude du schéma corporel) 22 22

Examen de l’enfant en présence des parents, puis, si possible, l’enfant seul Examen somatique Examen somatique complet Courbe staturo-pondérale Recherche d’anomalies morphologiques mineures Schéma corporel, orientation dans l’espace et le temps, habileté (lacer les chaussures, boutonner les boutons, marcher à cloche-pied) Examen sensoriel : audition, vision 23 23

Examen de l’enfant en présence des parents, puis, si possible, l’enfant seul Durant l’entretien, en fonction de l’âge et de la personnalité, l’enfant joue, dessine, répond aux questions, intervient spontanément ou non dans le discours des parents, ce qui permet déjà d’évaluer son niveau de compréhension, de langage, sa gestualité, son graphisme, son comportement… Pendant qu’il se déshabille, il est bon de le mettre en confiance en abordant ses centres d’intérêt, ses jeux, ses loisirs… 24 24

Causes et conséquences psychologiques des difficultés d’apprentissage Des causes : troubles affectifs,conflits intrapsychiques peuvent empêcher un enfant d’utiliser au mieux ses possibilités intellectuelles et entraver l’acquisition et la fixation des connaissances. Des conséquences : toute difficulté scolaire, quelles qu’en soient les causes, a un retentissement psychologique sur l’enfant, sa famille et leurs interactions. … un véritable cercle vicieux : il est alors difficile de démêler ce qui est à l’origine des difficultés et ce qui en est la conséquence. 25 25

Les tests utilisables en pratique médicale de ville 26 26

Les tests utilisables en pratique médicale de ville BSEDS Bilan de Santé Évaluation du Développement pour la Scolarité (version 3) Auteurs : M. Zorman et al. Âges concernés : 5-6 ans Conçu pour enseignants, psychologues scolaires, médecins scolaires S’appuie sur des connaissances cliniques et scientifiques. Très centré sur le langage oral et les compétences sous-jacentes à l’apprentissage du langage écrit Commentaires : - Les différentes épreuves sont validées indépendamment les unes des autres pour analyser diverses composantes du langage et pour orienter la prise en charge de l’enfant. - Nécessite une formation préalable et est un peu long de passation. Test gratuit : www.cognisciences.com 27

Les tests utilisables en pratique médicale de ville ERTLA6 Épreuve de Repérage des Troubles du Langage et des Apprentissages à 6 ans Auteurs : B. Roy et al. Âges concernés : grande section de maternelle et 1er trimestre de CP. Conçu pour les médecins Commentaires : - Facile de passation et ludique, il est d’interprétation simple - Test global d’évaluation qui ne donne pas d’indication sur l’origine précise des troubles. Test payant : www.com-medic.com 28

Les tests utilisables en pratique médicale de ville BREV Batterie Rapide d’Évaluation des fonctions cognitives Auteurs : C. Billard et al. Âges concernés : 4-9 ans Conçu pour les médecins Outil neuropsychologique, clinique, de première intention Explore: langage oral, fonctions cognitives non verbales, attention, mémoire, apprentissages scolaires Commentaires : Permet une première approche neuropsychologique des difficultés d’un enfant. Pas conçu pour un repérage systématique des enfants “tout venant” et nécessite un minimum de formation et de connaissances pour son emploi. Test payant : www.signes-ed.com 29

Les tests utilisables en pratique médicale de ville ODEDYS : Outil de Dépistage des Dyslexies Auteurs : M. Zorman et M. Jacquier-Roux Âges concernés : niveaux scolaires de CE1 à 5e Conçu pour les médecins et orthophonistes, mais après un examen médical, notamment des fonctions sensorielles Commentaires : Permet d’analyser les mécanismes de lecture Nécessite une formation du médecin testeur Test gratuit : www.cognisciences.com 30

Les tests utilisables en pratique médicale de ville Alouette définit un âge de lecture Auteurs : Lefravais (2006) Âges concernés : CE1-3e Fournit des indications de performances dans une situation de lecture à voix haute d’un texte Apporte des éléments sur la vitesse et la correction de la lecture Permet d'élaborer un âge lexique Commentaires : Principalement un outil de dépistage des difficultés en lecture (dyslexie par exemple) Test payant : www.ecpa.fr 31

Les tests utilisables en pratique médicale de ville LOBROT 3 : Lecture et compréhension de phrases : permet de juger l’accès au sens Auteur : Lobrot, M. (1980) Ages concernés : 7-12 ans Lecture silencieuse de 36 phrases lacunaires pour lesquelles l'enfant doit choisir un mot parmi 5 proposés donnant ainsi un sens à la phrase. L'enfant dispose de 5 minutes pour compléter un maximum de phrases. Au fur et à mesure de la progression dans le test, la complexité du vocabulaire et des structures syntaxiques augmente. Commentaires : Teste à la fois le décodage et la compréhension en lecture   Une des épreuves de la batterie ORLEC de Lobrot DOR-LEC Éditions ESF Paris 32 32

Dyslexie Dyslexie-dysorthographie : une association quasi constante 33 Difficultés et troubles des apprentissages chez l’enfant à partir de 5 ans Dyslexie Dyslexie-dysorthographie : une association quasi constante 33 33

Dyslexie Dyslexie-dysorthographie : une association quasi constante Définition : Trouble spécifique et durable de l’acquisition du langage écrit, persistant et suffisamment grave pour retentir sur l’intégration scolaire Le critère de gravité admis pour la lecture est un décalage de 18 mois à 2 ans entre l’âge de lecture et l’âge réel (CIM 10 : Classification Internationale des Maladies éditée par l’OMS) Dyslexie : versant « lecture » du trouble de l’acquisition du langage écrit Dysorthographie : versant « production orthographique » du trouble du langage écrit 34 34

Dyslexie Dyslexie-dysorthographie : une association quasi constante  On parle de dyslexie/dysorthographie développementale si : - l’enfant a normalement fréquenté l’école et n’a pas de carence éducative - le trouble n’est pas secondaire à une déficience sensorielle, mentale ou motrice, des lésions cérébrales, une pathologie neurologique, un trouble psychiatrique   La dyslexie peut être associée ou non à un ensemble d’insuffisances elles-mêmes associées entre elles ou non : - retard de langage - troubles du schéma corporel - troubles de la latéralisation - troubles de l’orientation temporo-spatiale 35 35

Dyslexie Dyslexie-dysorthographie : une association quasi constante 36 36

Dyslexie Erreurs les plus fréquentes EPIC février 2008 Dans le déchiffrage Erreurs auditivo-perceptives : confusions de sons : poule/boule faut/vaut cran/grand tard/dard craie/ clé mille/nil chant/sans Erreurs visuo-perceptives : confusions de lettres : t/f m/n p/q h/l Inversions dans les groupes de lettres : carton = craton Omission de lettres : porte = pote Ajouts de lettres : arbuste : arbruste Toutes ces erreurs entraînent une lecture lente, hésitante, saccadée, le plus souvent non intonative 37 37

Dyslexie Erreurs les plus fréquentes EPIC février 2008 Dans la compréhension Le dyslexique ne retire pas de sens, ou seulement partiellement, de ce qu’il a déchiffré; le message du texte lui échappe totalement ou partiellement Il n’aime pas lire, et rejette souvent les matières ou activités qui font appel à l’écrit 38 38

Dysorthographie EPIC - février 2008 On constate dans la production d’écrits des anomalies spécifiques à la mise en écrit (c'est-à-dire encodage) les mêmes qu’en lecture Erreurs auditivo-perceptives : confusions de sons Erreurs visuo-perceptives : confusions de lettres Inversions dans les groupes de lettres Omissions de lettres Ajouts de lettres ainsi que d’autres anomalies spécifiques à l ’encodage Segmentation erronée : il s’élance = il sé lance Fusion des mots : quarante ans = quarantan Economie de syllabes : semblable = semble Erreurs de copie Orthographe phonétique : j’aime les citrouilles = jème les sitrouie Fautes de conjugaison, de grammaire Ces erreurs entraînent également une lenteur d’exécution, des hésitations et une pauvreté des productions 39 39

Dyslexie Toute difficulté doit être prise en compte, mais tout enfant en difficulté avec la lecture n’est pas forcément dyslexique. 40 40

Dyslexie Dyslexie-dysorthographie : une association quasi constante La prise en charge doit être précoce, pour éviter à l’enfant de prendre du retard sur le plan scolaire : rééducation orthophonique + adaptations pédagogiques associées si nécessaire à un soutien psychologique 41 41

la Dyscalculie 42 42 Difficultés et troubles des apprentissages chez l’enfant à partir de 5 ans la Dyscalculie 42 42

Comment reconnaître une dyscalculie Définition : Trouble des compétences numériques et des habiletés arithmétiques comprenant aussi bien des difficultés de calcul proprement dites que des déficits dans d’autres activités numériques (manipulation des systèmes numériques, comptage, lecture et écriture de nombres) enfants d’intelligence normale sans déficits neurologiques sans difficulté psychique ni carence pédagogique 43 43

Critères de diagnostic de dyscalculie Aptitudes arithmétiques évaluées par des tests standardisés nettement en dessous du niveau attendu compte tenu de l’âge, du niveau intellectuel et d’un enseignement adapté Retentissement important sur les résultats scolaires ou dans la vie courante Difficultés non liées à un déficit sensoriel 44 44

Prévalence de la dyscalculie Prévalence comparable à celle de la de la dyslexie (2 à 6%) mais diagnostic moins souvent posé Rarement isolée mais fréquemment associée à une dyslexie ou une dyspraxie. Peut être masquée par des stratégies d’adaptation : apprentissages « par cœur » de tables 45 45

Comment reconnaître une dyscalculie ? 46 46

Dyscalculie La suspicion d’une dyscalculie est l’indication d’une prise en charge spécifique : rééducation orthophonique et/ou psychomotrice, associées à des adaptations pédagogiques Bien cerner les difficultés de l’enfant pour éviter de lui proposer des aides qui seront pour lui des entraves (exemple : activités visuo-spatiales telles que compter sur les doigts ou le tableau à double entrée si une dyspraxie est associée) 47 47

une Dyspraxie 48 48 Difficultés et troubles des apprentissages chez l’enfant à partir de 5 ans une Dyspraxie 48 48

Dyspraxie Définition : Trouble développemental de la pré programmation des gestes complexes, intentionnels et finalisés. Il se traduit par un trouble de l’acquisition de la réalisation du geste, alors qu’il n’existe ni déficit moteur ou sensitif, ni trouble majeur de la compréhension de la consigne motrice à effectuer. 49 49

Dyspraxie Des symptômes moteurs et visuo-spatiaux Le Trouble d’Acquisition de la Coordination (TAC) correspond aux symptômes moteurs : maladresse gestuelle et motrice, secondaire aux troubles des praxies motrices, idéomotrices et idéatoires), des gnosies sensori-motrices et aux troubles de la coordination des mouvements Une des conséquences sur la scolarité est la dysgraphie Des troubles visuo-spatiaux souvent associés, parfois au premier plan alors qu’il y a peu ou pas de troubles du geste : dyspraxie visuo-spatiale ou visuo-constructive Les enfants ont des difficultés à raisonner, construire en 3 dimensions ou à dessiner Le retentissement peut être important sur l’acquisition du langage écrit 50 50

Quand suspecter une dyspraxie ? Plaintes scolaires  graphisme, en maternelle mathématiques, en primaire capacité de lecture jugée défaillante au collège (plus de la moitié des enfants dyspraxiques ont des troubles de la lecture) Activités scolaires semblant bâclées, brouillonnes : « manque de soin », souvent interprété à tort comme un manque d’attention ou de motivation Gêne à la vie courante (habillage…) 51 51

Quand suspecter une dyspraxie ? 52

Prise en charge de la dyspraxie Prise en charge précoce et coordonnée : rééducation : ergothérapie, psychomotricité, orthoptie + aménagements pédagogiques au niveau scolaire Recours aux structures spécifiques (SESSAD...) souvent nécessaire   Intelligents et intéressés par les activités intellectuelles, nombre de ces enfants pourront prétendre à une scolarité longue, diplômante, de bonne qualité, d’autant qu’ils seront peu aptes à exercer un métier manuel 53 53

Difficultés d’apprentissage chez l’enfant intellectuellement précoce Difficultés et troubles des apprentissages chez l’enfant à partir de 5 ans Difficultés d’apprentissage chez l’enfant intellectuellement précoce * (EIP) 54 54

Difficultés scolaires chez l’enfant intellectuellement précoce (EIP) Précocité intellectuelle : diagnostic différentiel à évoquer devant des difficultés scolaires ou associée à un trouble des apprentissages : tableau souvent atypique diagnostiqué avec retard   Définition de «précocité intellectuelle» couramment retenue : QI ≥130 au test du WISC IV (2,3 % d’enfants intellectuellement précoces) Prévalence identique chez les filles et les garçons. Soit un seuil à deux écarts-types de la moyenne. 55 55

Difficultés scolaires chez l’enfant intellectuellement précoce (EIP) Dyssynchronie cognitive, Inadéquation entre les processus de la pensée de l’enfant « précoce » et les stratégies d’apprentissage à l’école expliquant les difficultés, voire l’échec, plus fréquents chez ces enfants.   56 56

Difficultés scolaires chez l’enfant intellectuellement précoce (EIP) Une source possible de difficultés psychologiques Un trouble des apprentissages longtemps « masqué » par les compensations mises en place au prix d’un coût psychique élevé et au risque d’un effondrement de l’enfant n’arrivant plus à faire face aux exigences de l’école   57 57

Difficultés scolaires chez l’enfant intellectuellement précoce (EIP) Quand évoquer une précocité intellectuelle ? 58 58

Le rôle du médecin Rechercher s’il existe des troubles associés à la précocité pouvant expliquer les difficultés d’apprentissage (dyslexie, dyspraxie, déficit attentionnel, ou trouble d’ordre psychopathologique) Proposer une évaluation psychologique et un test de QI (cependant celle-ci ne sera pas remboursée en ville) Suivre l’enfant régulièrement : s’assurer que l’enfant reçoit une aide psychologique si et quand elle est nécessaire Accompagner les parents, en les aidant : à comprendre les mécanismes en jeu ; à ne pas désespérer devant une scolarité trop difficile, ou, au contraire, à ne pas avoir des attentes excessives devant l’enfant étiqueté « surdoué » 59 59

Difficultés scolaires associées à Difficultés et troubles des apprentissages chez l’enfant à partir de 5 ans Difficultés scolaires associées à un Trouble Déficitaire d’Attention/Hyperactivité ( TDA/H ) 60 60

Difficultés scolaires associées à un Trouble Déficitaire d’Attention/Hyperactivité (TDA/H) Associe 3 types de symptômes: (les troubles des apprentissages ne sont pas constants) Hyperactivité motrice avec incapacité à tenir en place Impulsivité, avec incapacité à attendre son tour et réactions impulsives aux frustrations Déficit attentionnel, avec impossibilité de focaliser et de maintenir son attention sur une activité 61 61

Difficultés scolaires associées à un Trouble Déficitaire d’Attention/Hyperactivité (TDA/H) Trouble caractérisé par : le caractère permanent (quel que soit le lieu, la situation) des symptômes leur ancienneté (par définition avant l’âge de 7 ans, en pratique bien avant l’âge de 5 ans) leur caractère invalidant retentissant sur les interrelations sociales, familiales et scolaires. 62 62

Difficultés scolaires associées à un Trouble Déficitaire d’Attention/Hyperactivité (TDA/H) Doit être différencié des multiples causes possibles d’instabilité psycho-motrice et d’hyperactivité : états de turbulence sans troubles de l’attention des enfants ayant un grand appétit de découverte états d’agitation secondaire à certains médicaments (corticoïdes, béta2-stimulants …) ou des maladies somatiques (épilepsie, endocrinopathies), des troubles anxieux, dépressifs ou de personnalité. 63 63

Difficultés scolaires associées à un Trouble Déficitaire d’Attention/Hyperactivité (TDA/H) La prise en charge doit être globale et multimodale, associant : psychologue, psychomotricien, orthophoniste (en présence d’un trouble d’acquisition du langage écrit) et aménagements pédagogiques Un traitement pharmacologique par méthylphénidate peut être prescrit selon des indications et des modalités très précises. 64 64

Documenter et orienter Quand demander ? 65 65

Documenter et orienter Quand demander ? 66 66

Contenus d’un bilan du langage écrit Anamnèse Évaluation de la perception auditive Évaluation de la perception visuelle Évaluation de la perception motrice, kinestésique Lecture Compréhension Graphisme Production du langage écrit 67

Conseils aux parents pour leurs enfants présentant des troubles du langage et/ou des apprentissages Tous les enfants présentant des troubles du langage et des apprentissages ont besoin : d'être rassurés, informés et soutenus parce que leurs difficultés retentissent sur la confiance et l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes, de temps pour réaliser les tâches, de temps pour expliquer et leur faire expliquer la réalisation des tâches, leur permettre de commenter, de calme pour pouvoir se concentrer, d'informations simples, si possible uniques et données les unes après les autres, … 68 68

Conseils aux parents pour leurs enfants présentant des troubles du langage et/ou des apprentissages Tous les enfants présentant des troubles du langage et des apprentissages ont besoin : d'aide à l'organisation parce qu'ils se perdent dans le temps et l'espace. il faut les aider dans la méthode de travail, ne pas hésiter à avoir recours à des systèmes d'organisation répétitifs, favorisant des repères visuels de couleur par exemple, les affichages, etc. de jouer et d'utiliser le jeu pour apprendre, de s'appuyer sur ce qu'ils aiment et les motivent, de favoriser l'expression orale, Pour les enfants dyspraxiques, favoriser les manipulations type pâte à modeler, graphisme et coloriage en adaptant les exigences : ces activités doivent rester un plaisir. 69 69

Une coordination nécessaire Prises en charge rééducatives : entre tous les intervenants : Parents, école, rééducateurs, psychologues Prises en charge rééducatives : Leur nature, leur pluridisciplinarité, et leur fréquence dépendront là aussi de la nature et de l’intensité du trouble. L’orthophonie est toujours impliquée lorsqu’il s’agit bien de troubles spécifiques du langage.   Parallèlement, une adaptation pédagogique est souhaitable en classe. Dans les formes sévères, une scolarisation temporairement spécialisée peut être bienvenue 70 70

La loi Handicap La loi Handicap du 11 février 2005 reconnaît, à tout enfant ou adolescent porteur d’un handicap, le droit d’être inscrit en milieu ordinaire, dans l’école la plus proche de son domicile, appelé « établissement de référence ». S’il a besoin d’un dispositif qui n’existe pas dans son établissement de référence, l’élève peut être inscrit dans une école ou un établissement scolaire autre, en milieu ordinaire ou adapté. Selon le degré de gravité du trouble et en fonction des possibilités locales, différentes modalités de scolarisation :   en milieu ordinaire avec un dispositif d’intégration individuelle, en milieu ordinaire avec un dispositif collectif d’intégration, en établissement spécialisé. 71 71

Réalisation Concept Santé