Claire Favre IFAS Roanne Le développement de l’enfant Développement cognitif Développement psychoaffectif Claire Favre IFAS Roanne
introduction Changement au cours du dvp: Niveaux de représentation Procédures et stratégies Capacités cognitives Automatisation Méthodes d’études du nourrisson: La préférence visuelle L’habituation La méthode de l’événement impossible Les indices physiologiques Le conditionnement
Le développement physique et moteur Le dvp prénatal Le stade pré-embryonnaire (0-10 jours) Le stade embryonnaire (10 jours- 8 semaines) Le stade fœtal (9 semaines- naissance) Le dvp moteur Les réflexes Les lois de progression
Le développement perceptif Capacités perceptives du nourrisson Audition Perception du langage Vision La préférence visuelle Les objets La profondeur La constance perceptive L’intégration perceptive
La théorie de Piaget Les différents stades : Sensorimoteur : de 0 à 2 ans Préopératoire : de 2 à 7ans. Opératoire concret : de 7 à 11-12 ans Opératoire formel : de 11-12 ans à 16 ans
Les stades piagétiens Le stade sensori-moteur (0-2 ans) Les exercices réflexes (0-1 mois) Les réactions circulaires primaires (1-4 mois ½) Les réactions circulaires secondaires (4 mois 1/2 – 8/9 mois) La coordination des schèmes secondaires et leur application aux situations nouvelles (8/9 mois – 11/12 mois) Les réactions circulaires tertiaires (11/12 mois – 18 mois) Apparition de la représentation (18 mois – 2 ans)
Les stade piagétiens Le stade pré-opératoire (2 – 7ans) Notion d’égocentrisme: L’animisme / le finalisme / l’artificialisme/ le réalisme Le stade des opérations concrètes (7 – 11/12 ans) Opérations concrètes simples ( 8-10 ans) logico-mathématique, classes, relations numériques Opérations concrètes complexes (10- 12 ans) spatio-temporelles Le stade des opérations formelles (11/12 ans-16 ans)
Le développement psycho-affectif Définitions Freud (1905): Trois essais sur la théorie de la sexualité Sexualité infantile: tout ce qui procure une jouissance locale, basée sur l’excitation d’un organe Zone érogène: Toute région cutanéo-muqueuse susceptible d’être le siège d’une excitation de type sexuel
Le dvp psycho-affectif La naissance: développement inachevé: état de dépendance vers construction d’un sujet différencié d’autrui et sexué dépendance symbiotique à la mère vers autonomisation.
Le dvp psycho-affectif La psychanalyse subdivise le développement affectif de l’enfant en 5 grands stades : le stade oral (0-1 ans) le stade anal (1-3 ans) le stade phallique (3-6 ans) la période de latence (6-12 ans) le stade génital (adolescence)
Le dvp psycho-affectif Le stade oral (0-1an) Pulsion orale Satisfaction de la pulsion par activités de nourrissage. Objet de la pulsion: le sein maternel (organe et activité maternante) Zone érogène: organes impliqués dans activité alimentaire (bouche estomac) Organes des sens. Ingurgitation (sens propre et figuré) Fin du stade: sevrage.
Le dvp psycho-affectif Le stade anal (1-3 ans) Stade oral = remplissage Stade anal = le devenir de ce qui a été incorporé. Dvp physiologique: contrôle sphinctérien 13 ans : apprentissage de la propreté Interdits parentaux Contrôle: garder vs expulser ce qui a été ingéré. Zone érogène: système excrétoire (sphincters, anus, rectum). Objet de la pulsion: boudin fécal. Impact sur l’environnement: faire plaisir ou frustrer
Le dvp psycho-affectif Le stade phallique (3-6 ans) Différence des sexes opposition phallique / châtré. Curiosité sexuelle. Angoisse de castration et complexe d’Œdipe. Objet de la pulsion n’est plus partiel mais entier et sexué (un parent). OEDIPE: Naissance du Surmoi et de l’Idéal du Moi. Structurant la société (interdit de l’inceste et du parenticide).
Le dvp psycho-affectif La période de latence (6-12 ans) Fin du complexe d’Œdipe Accalmie de la vie pulsionnelle Surmoi intériorisé intérêts pour la sexualité mis en suspens et orientation vers les autres et le monde social Mécanisme de refoulement, d’identification et de sublimation. Entrée au CP.
Le dvp psycho-affectif La stade génital (adolescence): Sexualité génitale réactualisation des problématiques antérieures Deuil des imagos parentales Acceptation du décalage entre Moi et Idéal du Moi
Synthèse stades freudiens
La théorie de l’attachement Lien affectif d’une personne à une autre, d’un animal avec un congénère. Pour J. BOWBLY : C’est un besoin primaire de l’homme, au même titre que manger, boire, dormir ou se reproduire.
La théorie de l’attachement répertoire de comportement instinctifs qui favorisent le lien d’attachement : Pleurs comportement signal Sourire prolonge l’interaction Succion succion non nutritive La personne attaché éprouve un sentiment de sécurité et de bien-être en la présence de l’autre, qui sert de « base de sécurité » pour explorer le monde.
LIEN AFFECTIF LIEN D’ATTACHEMENT
Processus d’attachement Une fois que l’attachement s’est développé (0-6mois), on assiste à l’apparition de plusieurs phénomènes : La peur de l’étranger (début entre 8 et 16 mois): Réaction d’anxiété en présence d’une personne inconnue (aussi appelé angoisse du 8ème mois par SPITZ). La résistance à la séparation (début entre 8 et 24 mois): Ensemble de comportements manifesté par l’enfant lorsque la séparation approche (pleurs, opposition,…) Avec l’attachement, la personnalité se développe.
Processus d’attachement On distingue différents modèles d’attachement. Mary Ainsworth, « La situation étrange » (1969): huit épisodes (départ-retour) de trois minutes chacun. Réactions de l’enfant (12 mois)
Les différents modèles d’attachement
La dépression et les carences affectives chez le nourrisson développement affectif harmonieux du nourrisson bénéficier, à travers les échanges avec sa mère ou tout adulte prenant soin de lui : d’une plénitude des apports affectifs, d’une souplesse d’adaptation à ses besoins, d’une stabilité de la relation Carence affective ou carence en soins maternels = insuffisance quantitative ou qualitative d’interactions entre l’enfant et sa mère.
La dépression et les carences affectives chez le nourrisson La mère est absente : il s’agit de nourrissons qui vivent dans une institution (pouponnière, hôpital…) où ils ne trouvent pas de substitut maternel adéquat, et qui reçoivent un maternage insuffisant. Le nourrisson est séparé de façon itérative de la mère. Il va souffrir de cette discontinuité des soins (Ex : hospitalisations répétées du bébé ou de sa mère, placements répétés). Le nourrisson vit avec sa mère qui est en difficulté pour lui fournir un maternage adéquat.
La dépression et les carences affectives chez le nourrisson réponse émotionnelle déclenchée par des expériences de manque ou de perte d’un lien affectif privilégié. pertes réelles, prolongées ou définitives (décès, placements…), séparations temporaires, séparations répétées pertes fantasmatiques, à savoir le sentiment de « ne plus être aimé » sans événement dans la réalité. réponse émotionnelle = état d’impuissance, de désespoir et de résignation face à une souffrance psychique altération de « l’appétit pour la vie ». graves répercussions sur son développement global
La dépression et les carences affectives chez le nourrisson La dépression anaclitique Spitz, 1946 Dépression chez nourrissons âgés de plus de 6 mois, qui ont été privés récemment de leurs mères après six mois au moins de bonnes relations avec elles, et qui n’ont pas trouvé auprès de substituts maternels une relation satisfaisante Le premier mois, l'enfant va se mettre à pleurer sans raison, triste il se raccrochera à tout adulte de l'entourage recherchant le contact Le deuxième mois, il constate l'arrêt du développement avec notamment une perte de poids. L'enfant est toujours triste mais cherche le contact sans véhémence. Le troisième mois, il refuse le contact, couché à plat ventre, insomnie, refus de la nourriture, attrape facilement des maladies. Après trois mois le visage est figé le regard absent. Plus de pleurs, ni de sourire. Apparaissent des mouvements bizarres des doigts.
La dépression et les carences affectives chez le nourrisson L’hospitalisme Dépression anaclitique: carence affective partielle L’hospitalisme: carence affective totale Spitz a observé cette maladie dans les Hospices d'enfants abandonnés, symptômes nouveaux apparaissent (+ de 3 mois): le retard moteur, ils restaient couché sur le dos ils ne réussissaient pas à acquérir le contrôle nécessaire pour se mettre sur le ventre. Ils gisaient le visage inexpressif, coordination oculaire déficiente, l'expression souvent imbécile. Sur 91 nourrissons observés 34 étaient morts durant leur deuxième année. L'enfant a donc régressé dans son développement