Guillaume Martin Marie-Angélina Magne Magali Willaume Impacts d’une augmentation de l’agrobiodiversité sur l’autonomie fourragère, les coûts d’alimentation et les émissions de gaz à effet de serre en élevage bovin laitier Guillaume Martin Marie-Angélina Magne Magali Willaume
De plus en plus de certitudes GIEC, 2014
Quelles solutions? 2 grandes voies complémentaires Atténuer le changement climatique, principalement réduire les émissions de gaz à effet de serre Adapter les systèmes agricoles (filières, pratiques agricoles, etc.) au changement et à la variabilité du climat
Plus d’agrobiodiversité pour moins de vulnérabilité et plus de résilience Agrobiodiversité Compensations accrues pour assurer les fonctions du système en dépit des aléas par ex: herbe-maïs
Agrobiodiversité - Vulnérabilité/Résilience Hyp: la diversité réduit la vulnérabilité / accroît la résilience des systèmes d’élevage face à la variabilité climatique interannuelle Etude par simulation à l’échelle de la ferme (Rami Fourrager®) 4 élevages laitiers sur une diagonale nord-ouest – sud-est Une succession de 4 années climatiques: Année 1: Favorable Année 2: Sécheresse en été Année 3: Sécheresse au printemps Année 4: Favorable Martin, G., Magne, M.A., 2014. Agricultural diversity to increase adaptive capacity and reduce vulnerability of livestock systems against weather variability – A farm-scale simulation study. Agriculture, Ecosystems & Environment 199, 301-311.
3 adaptations de l’agrobiodiversité testées seules et en combinaison variété Vision fonctionnelle de l’agrobiodiversité Diversité = équilibre F1: diversification du ratio surface pâturée / fauchée selon les périodes Modification de la fonction selon la saison équilibre F2: diversification de l’assolement Substitution d’une partie des céréales ou des prairies par des méteils, des légumineuses, des prairies multi-espèces ou de l’ensilage de maïs variété, équilibre, disparité F3: diversification des périodes de vêlage Automne hiver ou printemps pour une partie (30-40%) du troupeau variété, équilibre, disparité disparité Combien d’éléments, combien de chaque, quelle différence entre chaque
Impact sur l’autonomie fourragère Année 1: Favorable Année 2: Sécheresse en été Année 3: Sécheresse au printemps Année 4: Favorable Impact positif d’une augmentation de l’agrobiodiversité dans tous les cas par rapport à la situation actuelle (baseline) Impact maximal obtenu par la combinaison des 3 facteurs: F1xF2xF3 Résilience / Vulnérabilité significativement améliorée
Impact sur le coût alimentaire Année 1: Favorable Année 2: Sécheresse en été Année 3: Sécheresse au printemps Année 4: Favorable Sans impact négatif sur le coût alimentaire Pourtant, hyp. de coût constant des fourrages alors que les prix augmentent en année défavorable
Quelles conséquences sur l’atténuation des émissions de GES? Enquêtes dans 19 élevages de l’Aveyron, focus sur 4 élevages ayant mis en œuvre certaines des adaptations simulées Evaluation des émissions de GES (CH4, N20, CO2) à l’aide de facteurs d’émissions (Dia’Terre, GES’tim, Carbon Calculator) Elevage A Elevage B Elevage C Elevage D F1 toute l’année (arrêt du pâturage) printemps et été printemps F2 maïs et raygrass italien prairies multi-espèces intro. de cultures intermédiaires fourragères triticale et une partie du maïs méteil et prairies multi-espèces F3 vêlages étalés automne Autre aire paillée logettes augmentation cheptel soja -> colza diminution cheptel génisses
Trajectoires d’émissions de GES Diminution des émissions par L de lait dans tous les cas Diminution des émissions par ha de SAU avec augmentation de la part de prairies Elevage A Elevage B Elevage C Elevage D F1 *F3 * logement * cheptel * colza F1*F2
Emissions totales Ferme B F1*F2 * logement * cheptel * colza Emissions totales Ferme B +49% -24% -43% Et un stockage de carbone dans les sols multiplié par 2
Emissions totales Ferme D F1*F2 * cheptel * colza Emissions totales Ferme D -10% -58% -53%
Conclusion sur la résilience des élevages L’agrobiodiversité Des leviers facilement mobilisables pour des impacts potentiellement (attention à la mise en oeuvre!) significatifs sur la résilience des élevages sur l’atténuation des émissions de GES Sans compter les impacts positifs sur les sols, le contrôle biologique des ravageurs, etc. (Frison et al., 2011; Mijatovic et al., 2012) Résultats à confirmer et seuils de diversité nécessaire à définir par des enquêtes/suivis d’exploitations à grande échelle (en cours) Incertitudes à préciser, facteurs d’émission en particulier
Merci pour votre attention et pour concevoir des systèmes plus résilients www.rami-fourrager.fr