MODIFICATIONS et INTERRUPTIONS Patrice MASSIP. Modifications et interruptions Le traitement de la maladie dûe au VIH n’a cessé d’évoluer Grâce à la découverte.

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Transcription de la présentation:

MODIFICATIONS et INTERRUPTIONS Patrice MASSIP

Modifications et interruptions Le traitement de la maladie dûe au VIH n’a cessé d’évoluer Grâce à la découverte de nouveaux produits À cause des avancées médico-scientifiques.

Nous avons d’abord traité les SIDA avérés avec les monothérapies disponibles (essai Concorde) Puis nous avons, avec les bithérapies d’inhibiteurs nucléosidiques, ralenti l’évolution de la maladie (essai Delta) 1996, avec le début des trithérapies, enfin nous avons un traitement efficace

Depuis 1996 Nous avons appris : Le Boost pour les IP La toxicité mitochondriale des NUC La lithiase rénale à l’Indinavir La diarrhée sous IP La toxicité hépatique de la Névirapine

Depuis 1996 L’allergie parfois grave mais gérable à l’Abacavir, à la Névirapine Les lipodystrophies, hyper/atrophies Les syndromes métaboliques Les tubulopathies au Ténofovir L’ictère à l’Atazanavir L’éruption à l’Amprénavir

En 1998 Nous avons cru à la possible éradication du virus grâce à un traitement précoce et puissant

En 1999 La charge virale devait guider l’indication du traitement selon certains travaux

En 2002 L’état clinique et le taux de CD4 deviennent les indicateurs essentiels

Pendant longtemps, on a pensé qu’un traitement entrepris ne pouvait pas être arrêté

On sait aujourd’hui Qu’un traitement commencé « trop tôt » peut être interrompu (essai Salto) Qu’il vaut mieux arrêter un traitement très mal suivi que de le poursuivre Que les arrêts de traitement brefs chez des patients en succès sont peut-être sans danger (essai Window en cours)

On sait aujourd’hui Qu’un arrêt de traitement de 3 mois permet la ré-émergence d’un virus sauvage majoritaire chez un patient muté, en échec thérapeutique (60 %) Mais le bénéfice clinique et immunologique de cet arrêt n’a pas été retrouvé et cette pratique est dangereuse chez les patients évolués (CD4 < 200 ) malgré les résultats de l’essai Gigahart.

Patients VIH et médecins VIH manquent de certitude ; chacun doit s’adapter Le médecin doit adapter le traitement au patient Le patient doit s’adapter au traitement prescrit par le médecin. La thérapeutique doit s’adapter aux nouvelles données validées.

Synthèse Connaissance, compétence, essais. Confiance Franchise Transparence

Quelles modifications ? Mise en route du traitement

Quelles modifications ? Trithérapie conventionnelle 2 NUC + IP en succès vers un traitement plus facile ? Quels arguments?

Quelles modifications ? Profil : patient lipodystrophique en difficulté avec sa morphologie

Quelles modifications ? Patient non observant et en échec Modéré : 3000 à copies Sévère : plus de copies

Quelles modifications ? Patient observant en échec Modéré Sévère

Quelles modifications ? Patient dyslipidémique  diabète

Quelles modifications ? Patient qui veut arrêter son traitement

Quelles modifications ? Modifications du traitement selon génotype

Quelles modifications ? Dosage du médicament Échec, toxicité ou non observance