États d’agitation N. Lafay - SHUPPM - 2004
Urgence psychiatrique Spécificité par rapport à l’urgence médicale ou chirurgicale Diagnostic n’est souvent que syndromique Prise en compte de l’entourage et de la situation Symptomatologie fluctuante D’un moment à l’autre En fonction des lieux En fonction des interlocuteurs N. Lafay - SHUPPM - 2004
Agitation Urgence psychiatrique la plus fréquente Mais ce n’est qu’un symptôme Hyperactivité psychomotrice désordonnée Logorrhée Instabilité émotionnelle Cris, rires larmes N. Lafay - SHUPPM - 2004
Agitation : lieux Lieux les plus fréquents Domicile du patient Lieu social Professionnel, institution Lieu communautaire Foyers … N. Lafay - SHUPPM - 2004
Agitation évaluation rapide des critères d’urgence et de dangerosité Détermination de la conduite à tenir Maintien à domicile + traitement adapté Transfert hospitalier avec SAMU +/- Forces de l’ordre Dans un second temps : recherche étiologique N. Lafay - SHUPPM - 2004
Sur le lieu de vie du patient Se donner les moyens d’intervenir le plus rapidement possible Pour ne pas favoriser une escalade surtout lorsque l’agitation est relationnelle Prendre les informations concises et précises sur la situation Par les proches au téléphone avant l’intervention Sur place avant d’être en présence du patient Afin de ne pas décupler l’agitation du malade qui peut interpréter négativement et de façon persécutive les contacts entre les proches et le médecin N. Lafay - SHUPPM - 2004
Sur le lieu de vie du patient Éloigner l’entourage Surtout si l’agitation est relationnelle Se présenter clairement comme médecin Évaluation rapide des critères de dangerosité Opposition à toute relation Impulsivité ou absence de contrôle pulsionnel Majoration des troubles du fait de l’intervention du médecin Violence après l’éloignement des proches Fureur ou agitation clastique Intoxication associée (alcool ou drogues) Délire avec ou sans hallucinations N. Lafay - SHUPPM - 2004
Sur le lieu de vie du patient Apprécier l’utilité de tiers si agitation clastique Dangerosité potentielle SAMU Forces de l’ordre Personnes en nombre suffisant Menaces d’armes : forces de l’ordre Eloigner du patient tout objet dangereux Médicaliser la relation Examen somatique, TA, se positionner en tant que soignant N. Lafay - SHUPPM - 2004
Sur le lieu de vie du patient Etablir une relation sécurisante et dédramatisante Écoute bienveillante mais non complice Expression des problèmes générant l’angoisse du patient Au terme de cette évaluation : 3 orientations thérapeutiques N. Lafay - SHUPPM - 2004
Etiologies psychiatriques Manie Attaque de panique Délire BDA, délire paranoïaque, paranoïde Hystérie Psychopathie Agitation clastique, alcool, rixes, TS, dépression à l’emporte pièce Alcool Ivresses pathologiques, DT Toxicomanies Intoxication aiguë, manque N. Lafay - SHUPPM - 2004
Étiologies non psychiatriques Confusion mentale Démence Iatrogénie Corticoïdes Opiacés Digitaliques Antiparkisoniens anticholinergiques Antituberculeux (izoniazide) N. Lafay - SHUPPM - 2004
Étiologies Manie Mélancolie Confusion Démence Ivresse Toxicomanie HDT, Loxapac ou Tiapridal 2 Amp IM Mélancolie HDT, Nozinan ou Tercian 100 mg Confusion Perplexité, onirisme Cause organique ++ Ttt de la cause ou NLP Démence Tiapridal Ivresse Tiapridal 200 mg IM Toxicomanie Nozinan ou Tercian Délire Tercian +/- Clopixol ASP ou Solian Psychopathie Loxapac Réactionnelle BZD N. Lafay - SHUPPM - 2004
Orientations thérapeutiques (1) Traiter à domicile La relation a diminué l’agitation Le patient est accessible et exprime par ses mots sa détresse Sédation nécessaire BZD d’assimilation rapide Valium 10 mg, Xanax 1 mg, Lexomil 6 mg, Parfois BZD IM (effet placebo) : Tranxène 50, NLP IM : Loxapac 1 à 2 ampoules N. Lafay - SHUPPM - 2004
Orientations thérapeutiques (2) Orientation vers l’hôpital général Quand une étiologie somatique est évoquée (intoxication) Transport médicalisé souhaitable après sédation SAMU indispensable pour compléter la sédation et surveillance des effets pendant le transport N. Lafay - SHUPPM - 2004
Orientations thérapeutiques (3) Orientation vers un service de psychiatrie Si la clinique de l’agitation est en faveur d’une pathologie psychiatrique aiguë Bouffée délirante aiguë Épisode maniaque Épisode floride d’une schizophrénie Paranoïa N. Lafay - SHUPPM - 2004
A l’hôpital Urgences les plus préoccupantes après intervention du SAMU ou des FO Bénéfice de la distance avec le milieu de vie du patient pour limiter l’escalade de l’agitation relationnelle Mais nécessité de joindre Proches et généraliste ( ATCD du malade ) Entendre les proches à part, à distance de l’agité N. Lafay - SHUPPM - 2004
A l’hôpital Se présenter au malade, lui présenter les autres soignants Parfois contention Réevaluer les critères de dangerosité potentielle Absence de contrôle du malade Opposition à toute relation Fureur et agitation clastique Alcoolisation ou drogues N. Lafay - SHUPPM - 2004
A l’hôpital Isoler le malade (chambre adaptée) Examen médical Éliminer une cause organique Traumatisme crânien Pathologie vasculaire ou tumorale cérébrale Décompensation d’une pathologie organique Diabète, déshydratation Intoxication médicamenteuse, alcoolique ou sevrage Prise de drogue N. Lafay - SHUPPM - 2004
A l’hôpital Ne pas retarder une prise de décision médicale Les hésitations de toute l’équipe soignante majorent l’agitation du patient qui cherche à cliver Attention au diagnostic psychiatrique hâtif HSD Hémorragie méningée Coma diabétique Épilepsie temporale N. Lafay - SHUPPM - 2004
A distance de l’accès Reprendre avec le patient le souvenir de son état d’agitation Apprécier avec lui les conséquences familiales et sociales de cette agitation Mettre en place un traitement et une prise en charge adaptée à l’étiologie de la pathologie N. Lafay - SHUPPM - 2004