Chapitre histoire : Les traites négrières et l’esclavage En quoi la traite atlantique s’inscrit-elle dans le cadre des traites négrières? Quelles sont les caractéristiques de la traite négrière et de l’esclavage pratiqués par les Européens au XVIIIème siècle?
I/ Les traites négrières, un phénomène nouveau?
Questions orales La traite des noirs est-elle un phénomène datant du XVIIIème siècle? En quoi ce siècle est-il différent des autres pour la traite? En quoi consiste le commerce triangulaire?
Résumé : La traite est un phénomène ancien en Afrique et dans le monde musulman. Mais au XVIIIème siècle, la traite atlantique connaît un grand développement dans le cadre du «commerce triangulaire ». Le XVIIIè s marque l’apogée de la traite atlantique : 80 % des 11-15 millions de Noirs déportés le sont pendant cette période.
II/ Comment s’organise la traite atlantique? Questions orales : pourquoi peut-on parler de commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique? Qu’est ce que la route de la traite orientale?
Résumé : transposition du texte au schéma : Les navires partent d’Europe chargés de marchandises (textile, bijoux, armes) qui serviront à acheter à des négriers (vendeurs d’esclaves) des esclaves africains transportés ensuite en Amérique dans les plantations de coton, de tabac ou de café. Une fois en Amérique, les marchands européens vendent leurs esclaves à des planteurs et ramènent en Europe des produits rares comme le café, le coton ou le tabac. Europe Amérique Afrique
Capture par : Kidnapping, punition de crimes, de dettes, abandon ou ventes d’enfants. Capture par des négriers noirs à 98% au profit de chefs africains puissants de la côte, vendus après longues négociations contre une multitude de marchandises: alcool, armes, tabac, tissus (« indiennes »), métaux et cauris. Marchand a Zanzibar
III/Dans quelles conditions se fait la traite pour les esclaves? Travail noté P36/37
Quelques informations sur le voyage d’Afrique en Amérique Durée : 3 mois en moyenne selon les vents L’entrepont : 83 cm de hauteur/ 40-43 cm de largeur En moyenne 350-450 captifs entassés, enferrés deux par deux et nus. Mortalité très forte: 20 à 40% (capture et transport compris) Par beau temps: les captifs montaient sur le pont supérieur pendant que l'entrepont était nettoyé . Si mauvais temps, la vie devenait atroce. Repas: légumes secs, riz, manioc, bananes achetés sur la côte. Danse sur le pont pour maintenir les esclaves en forme.
Exemples d'objets ayant servi à la traite Chaînes de cheville Fers de cale
IV/ Quelles sont les conditions de vie d’un esclave en Amérique? Gravure extraite de L’Encyclopédie, drigée par Diderot et d’Alembert, 1751-1772
Vente au poids A quoi peut-on comparer la vente des esclaves ?
Résumé : Dans une économie de plantation la majorité des eclaves est employée aux travaux agricoles. Certains sont domestiques et d’autres sont enrôlés comme soldats dans les guerres entre européens. Leurs conditions de vis sont horribles et près de 50% ne survivent pas plus d’un an.
Extraits du Code noir Le statut de l’esclave Article 2 : Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique, apostolique et romaine […]. Article 12 : Les enfants qui naîtront de mariages entre esclaves seront esclaves et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves, et non à ceux de leur mari si le mari et la femme ont des maîtres différents. ] Une obligation de nourriture Article 22 : Les maîtres seront tenus de fournir, par chacune semaine, à leurs esclaves âgés de dix ans et dessus, pour leur nourriture, deux pots et demi, mesure de Paris, de farine de manioc, ou trois cassaves pesant chacune 2 livres, ou choses équivalentes, avec 2 livres de boeuf salé, ou 3 livres de poisson, ou autres choses à proportion.Et aux enfants, depuis qu’ils sont sevrés jusqu’à l’âge de dix ans, la moitié des vivres ci-dessus. […] Article 24 : Leur défendons pareillement de se décharger de la nourriture et subsistance de leurs esclaves en leur permettant de travailler certains jours de la semaine pour leur compte particulier. Une soumission de tous les instants Article 28 : Déclarons les esclaves ne pouvoir rien avoir qui ne soit à leur maître […]. Article 31 : Les esclaves ne pourront aussi être partie, ni être en jugement ni en matière civile, tant en demandant qu’en défendant, ni être parties civiles en matière criminelle […]. La justice au service des maîtres Article 38 : L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour que son maître l’aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule. Et s’il récidive une autre fois à compter pareillement du jour de la dénonciation, aura le jarret coupé et il sera marqué d’une fleur de lys sur l’autre épaule. Et la troisième fois il sera puni de mort. […] Article 42 : Les maîtres pourront seulement, lorsqu’ils croiront que leurs esclaves l’auront mérité, les faire enchaîner et les faire battre de verges ou de cordes. Leur défendons de leur donner la torture, ni de leur faire aucune mutilation de membre, à peine de confiscation des esclaves et d’agir contre les maîtres extraordinairement. […] Article 44 : Déclarons les esclaves être des meubles, et comme tels entrer en la communauté, n’avoir point de suite par hypothèque, se partager également entre les cohéritiers.
Le marronnage était le nom donné à la fuite d'un esclave hors de la propriété de son maître en Amérique ou aux Antilles à l'époque coloniale. Le fuyard lui-même était appelé Marron ou Nègre Marron, Negmarron voire Cimarron (d'après le terme espagnol d'origine cimarron : vivant sur les cimes).
Conclusion : Ce n’est qu’en 1848 que la France abolira presque la dernière l’esclavage et la traite dans ses colonies. En 1848, Victor Schœlcher, préside la commission d’abolition de l’esclavage. Le 27 avril 1848, un décret pour l’abolition de l’esclavage est signé, il instaure une abolition immédiate et complète.