Concurrence, firmes, innovations et politiques Sylvain Zini
Plan Les formes du marché Les politiques de concurrence Le rôle des entrepreneurs et des firmes
LES TYPES DE MARCHÉ
Le marché Définition – Le lieu de rencontre – La structure juridique et institutionnelle – La quantité d’acteurs – Le type de stratégies
Le modèle idéal (néoclassique) : la CPP Concurrence pure et parfaite : – rationalité – Transparence (information) – homogénéité (pas de différenciation, substitution, choix) – mobilité – atomicité (multitude d’acteurs),
Un critique des principes de CPP Rationalité – Absence de souveraineté du consommateur (Galbraith) – Importance des normes sociales dans la définition des comportements économiques (Veblen) Transparence (information) – Asymétrie d’information (Stiglitz, Akerlof) Mobilité – Faible mobilité – Mobilité différenciée (modèles à facteurs spécifiques)
Critique de la CPP (2) homogénéité – Différenciation du produit – Choix technologique – Concurrence monopolistique (Chamberlin, Robinson) atomicité (multitude d’acteurs), – Concurrence imparfaite
Les types de marchés Nombre de Consommateurs Producteurs 1QuelquesBeaucoup 1Monopole bilatéral Monopole contrariéMonopole QuelquesMonopsone contrarié Oligopole bilatéralOligopole BeaucoupMonopsoneOligopsoneConcurrence parfaite
Le monopole Une firme offre à une multitude d’acheteurs. Elle peut jouer sur les prix. Elle connaît la demande. Fixe les prix et les quantités de manière à maximiser les profits. Capacité de discriminer par catégories d’acheteurs.
La concurrence monopolistique Pas concurrence pure et parfaite ni situation de monopole. Importance de la différenciation du produit. La concurrence ne se fait pas par les prix mais par la différenciation du produit, d’où l’importance du marketing (gaspillage).
L’oligopole Quelques firmes dominent le marché. C’est le cas de la plupart des industries aujourd’hui. Chaque entreprise peut agir stratégiquement, notamment sur les prix et sur les stratégies des firmes concurrentes. Les entreprises doivent prendre en considération les stratégies des autres. Intérêt d’une coordination oligopolistique Il y a concurrence et coopération entre les entreprises.
Monopole contestable Liberté d’entrée et de sortie : situation où toutes les entreprises sont libres d’offrir leurs produits et de quitter le marché sans coûts irrécupérables. Absence de barrières à l’entrée et à la sortie. Prix proches de l’équilibre concurrentiel. Hypothèse : les concurrents potentiels et menaces d’entrée forcent les firmes établies à établir les prix au niveau du prix concurrentiel. La concurrence pure et parfaite n’est qu’un cas de marchés contestables.
LES POLITIQUES DE CONCURRENCE
Politique de concurrence Une politique de concurrence vise à contrer les pratiques anticoncurrentielles. Elle interdit, de façon générale – Les ententes – Les positions dominantes – La concentration
Joseph Bain - École de Harvard barrières à l’entrée pouvoir monopolistique Constat : intervenir à un niveau de concentration = seuil de sensibilité Indicateurs de concentration : application de la loi (démantèlement, blocage des fusions….) Élargissement de l’action antitrust
École de Chicago Le monopole est le résultat de l’adaptation plus efficient de l’entreprise aux conditions du marché (Sélection naturelle) Agir contre le résultat (structure) d’une conduite plus efficiente revient à punir les plus efficaces. La firmes remplace le marché pour réduire les coûts de transactions Agir réduit la compétitivité les entreprises
LES ENTREPRENEURS ET LES FIRMES
L’entrepreneur et les cycles : Schumpeter Entrepreneur = innovation Monopole = pouvoir de marché = profits Commande, euphorie, immitation = emballement des marchés Limite des débouchés = crise Élimination des moins productifs, dépression Destruction créatrice Retour à une logique d’innovation…
La firme, une organisation comme alternative au marché Coase, Williamson – Une alternative marché (= contrat) – Vs organisation (firme = commandement) – Résultat des imperfections (information, transaction, opportunisme) – Intégration d’activité = internalisation – Vs externalisation
La firme, un réseau de connaissance Nelson et Winter, Cyert et March, Simon, Penrose – Une sphère d’accumulation de connaissance et de savoir faire – Une sphère de partage des savoirs – Un objet de formation de routines dérivant en fonction des changements