Socle et mathématiques
Ce que dit le B.O.
Les compétences ‘en mathématiques’ Rechercher et organiser l’information. Calculer, mesurer, appliquer des consignes. Engager une démarche, un raisonnement, argumenter, démontrer. Communiquer à l’aide d’un langage mathématique adapté. Il s’agit ici d’une déclinaison possible pour les mathématiques.
Pour cela : Ouvrir les questions. Favoriser et valoriser les écrits intermédiaires. Rechercher des travaux interdisciplinaires permettant de faire sens. Valoriser l’oral. Éviter la recherche de micro-compétences. Chaque thème est détaillée ensuite.
C’est-à-dire : Ouvrir les questions : Ne pas enfermer les élèves dans une pratique attendue. Les laisser envisager des pistes incorrectes ou qui n’aboutissent pas. Les accompagner dans leurs démarches. Renvoyer à la classe l’ensemble des approches envisagées par les élèves. Cela a d’ailleurs des conséquences sur le dernier point : « éviter la recherche de micro compétences ».
C’est-à-dire : Favoriser et valoriser les écrits intermédiaires : Travaux à la maison, évalués mais non nécessairement notés Utilisation des TICE : espace de partage, copie numérique, forum. Séparer ce qui fait sens de la rédaction. Un document finalisé concernant entre autres ces écrits intermédiaires est disponible sur le site académique, dans l’approche liée aux ENT (http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/81356214/0/fiche___pagelibre/&RH=1160078342046&RF=1258581302020)
C’est-à-dire : Rechercher des travaux interdisciplinaires permettant de faire sens : Des liens sont évidents avec les disciplines scientifiques. Ne pas négliger les autres disciplines : par exemple le même document peut être abordé sous des angles différents. Partir régulièrement d’articles de presse, de documents du quotidien. Par exemple, un travail sur la publicité peut être très intéressant en lien avec le français ou les arts plastiques… Un travail sur la logique peut être mis à profit en liaison avec l’anglais pour les ‘petits mots’ : à côté, au-dessus, au-dessous, devant, derrière, plus grand que, plus petit que … Les liens avec les sciences physiques ou la SVT sont plus évidents : en particulier dès qu’on utilise « en fonction de ».
C’est-à-dire : Valoriser l’oral : L’évaluation des mathématiques est essentiellement basée sur l’écrit, négligeant ainsi toutes les compétences à l’oral. Il y a là un manque évident ! C’est aussi valoriser les échanges élève-élève et élève-professeur Il y a là une piste essentielle à travailler.
C’est-à-dire : Éviter la recherche de micro-compétences : Celles-ci obligent à enfermer les élèves dans une réponse formatée ou une démarche attendue. C’est un risque et même un travers à éviter absolument. Comme le dit Michel Perreaudeau dans « Les stratégies de l’apprentissage (Armand Colin 2006) : « Une croyance pédagogique, encore bien ancrée, s’appuie sur l’idée qu’il est nécessaire de proposer à un élève en difficulté des savoirs simplifiés, de façon répétitive et découpées en petites unités, supposés plus faciles à acquérir. La réalité montre que ce n’est pas aussi simple. Dans certains cas, la répétition permet de construire des repères utiles, mais, très souvent, enfermer l’élève en difficulté dans des comportements de ce type, autour de situations identiques et dépouillés de tout obstacle, peut le rapprocher d’une réussite temporaire mais l’éloigner d’une compréhension réelle. » Michel Perreaudeau est docteur en sciences de l’éducation.