GENRE ET CONDITIONS DE TRAVAIL LAURENCE THERY CESTP-ARACT
Quelques distinctions LE SEXE: différences biologiques entre les hommes et les femmes LE GENRE: construction sociale, représentations que se fait une société du rôle et de la place des hommes (production) et des femmes (reproduction) Et dans le monde du travail une division sexuée, en fonction de ces représentations homme: force, autorité, travail pénible physiquement, encadrement, responsabilité Femme: soin, empathie, travail minutieux (prolongement du travail domestique) Les femmes auraient donc des compétences naturelles, qui les portent à certains métiers plutôt que d’autre En arrière plan la question de la reconnaissance des compétences: puisqu’elles sont naturelles, elles ne sont pas valorisées, elles ne s’apprennent pas, cela se traduit pas une faible valorisation monaitaire et symbolique.
Des représentations qui ont la vie dure La mixité des emplois: mythe ou réalité Les métiers où sont majoritairement les femmes: 52% des femmes sont concentrées dans 12 des 86 familles professionnelles (agents d’entretien, enseignante, employées, aide à domicile, secrétaire, aide soignante…) 30% des hommes sont concentrés dans 12 familles professionnelles (EX ?) Si la mixité des emplois s’est développée depuis les années 1960, elle reste encore très hétérogène selon les secteurs d’activité. Certains sont majoritairement investis par les femmes et d’autres par les hommes. Cela est d’autant plus vrai pour les qualifications de premier niveau et intermédiaire. Aujourd’hui, des femmes exercent des métiers dits « d’hommes » ( conductrice de bus, sapeur-pompier, technicienne dans l’industrie), et des hommes exercent des métiers dits « de femmes » ( sage-femme, éducateur de jeunes enfants, assistant social).
mais pas le même travail Le même métier, mais pas le même travail Ils font le même métier, MAIS ils ne font pas le même travail: infirmier en hôpital Éducateur en crèche
Quelles conséquence sur les conditions de travail?
Quelles conséquence sur la santé des femmes?
Des conditions de travail différenciées Des conséquences distinctes sur la santé 2000-2008: nombre d’accidents du travail Moins 15% pour les hommes Plus 8% chez les femmes 2001-2008: nombre de maladies professionnelles Plus 59% pour les hommes Plus de 106% pour les femmes
Des conditions de travail différenciées Des conséquences distinctes sur la santé Les femmes plus souvent exposées aux TMS 58% des cas de TMS reconnues en 2003 concernent les femmes Dans une même catégorie socioprofessionnelle, être une femme augmente de 22% l’exposition à des facteurs de TMS TMS: maladie de l’hypersollicitation des capacités des salariés (psychiques, physiques, cognitives) Si l’on compare les femmes aux hommes de la même catégorie socioprofessionnelle, être une femme augmente de 22% l’exposition à des facteurs de TMS à caractéristiques identiques (âge, ancienneté, taille d’établissement, famille professionnelle). Les entreprises associent souvent le fait qu’une femme soit atteinte d’un TMS à des facteurs extraprofessionnels (biologique ou sphère domestique), ignorant ainsi la répartition différenciée des emplois et des tâches et des conditions de travail. Par exemple, au sein d’un même secteur professionnel, les femmes exercent les tâches les plus minutieuses, répétitives et parcellisées, qui génèrent un plus grand développement de TMS. Ainsi, dans le traitement de la viande, les hommes abattent les bêtes et découpent les carcasses à la tronçonneuse, et les femmes sont assignées à la découpe fine des filets.
Des conditions de travail différenciées Des conséquences distinctes sur la santé Les femmes plus exposées aux troubles psychosociaux 37% des femmes déclarent un mal être au travail - 24% des hommes Pourquoi cet écart? quelques causes.. femmes majoritaires dans les emplois de contact avec le public Moins reconnues que les hommes dans les emplois qu’elles occupent Cumul vie professionnelle et vie familiale TMS: maladie de l’hypersollicitation des capacités des salariés (psychiques, physiques, cognitives) Si l’on compare les femmes aux hommes de la même catégorie socioprofessionnelle, être une femme augmente de 22% l’exposition à des facteurs de TMS à caractéristiques identiques (âge, ancienneté, taille d’établissement, famille professionnelle). Les entreprises associent souvent le fait qu’une femme soit atteinte d’un TMS à des facteurs extraprofessionnels (biologique ou sphère domestique), ignorant ainsi la répartition différenciée des emplois et des tâches et des conditions de travail. Par exemple, au sein d’un même secteur professionnel, les femmes exercent les tâches les plus minutieuses, répétitives et parcellisées, qui génèrent un plus grand développement de TMS. Ainsi, dans le traitement de la viande, les hommes abattent les bêtes et découpent les carcasses à la tronçonneuse, et les femmes sont assignées à la découpe fine des filets.
ET l’EGALITE? Prendre en compte le lien entre égalité professionnelle et conditions de travail: faire une analyse des conditions de travail en regardant: Du côté du sexe: où sont les femmes/les hommes Du côté du genre: représentation du rôle des uns et des autres, des compétences des uns et des autres… Cela permet d’analyser en entreprise: Comment les femmes et les hommes vivent leurs conditions de travail (santé, évolution prof…) Analyser les impacts du travail sur la santé, absentéisme… et remonter aux causes TMS: maladie de l’hypersollicitation des capacités des salariés (psychiques, physiques, cognitives) Si l’on compare les femmes aux hommes de la même catégorie socioprofessionnelle, être une femme augmente de 22% l’exposition à des facteurs de TMS à caractéristiques identiques (âge, ancienneté, taille d’établissement, famille professionnelle). Les entreprises associent souvent le fait qu’une femme soit atteinte d’un TMS à des facteurs extraprofessionnels (biologique ou sphère domestique), ignorant ainsi la répartition différenciée des emplois et des tâches et des conditions de travail. Par exemple, au sein d’un même secteur professionnel, les femmes exercent les tâches les plus minutieuses, répétitives et parcellisées, qui génèrent un plus grand développement de TMS. Ainsi, dans le traitement de la viande, les hommes abattent les bêtes et découpent les carcasses à la tronçonneuse, et les femmes sont assignées à la découpe fine des filets.
ET l’EGALITE? La prise en compte du sexe et du genre conduit à appréhender plus qualitativement ce qui caractérise la vie au travail des hommes et des femmes: Les affectations différenciées aux métiers, postes, activités Les différences d’exposition aux risques professionnels L’invisibilité des pénibilités d’un certain nombre d’emploi La question des temps; la tension travail/hors travail L’interruption des parcours professionnels dus aux arrêts maternité/paternité, évolutions bloquées/temps partiels
DANS VOTRE ENTREPRISE ? La prise en compte des conditions de travail dans les démarches d’égalité professionnelle peuvent aider les acteurs de l’entreprise à : Partir du travail réel pour rendre visible : - la diversité des conditions de travail, - leurs difficultés spécifiques, - les compétences mises en œuvre, - le professionnalisme technique et relationnel des métiers jusque là « peu reconnus, peu valorisés », Pour élargir le champs des parcours/évolutions proposées aux femmes. Le RSC* peut être un outil pour poser les choses RSC* : Rapport de situation comparé
DANS VOTRE ENTREPRISE ?
19 rue Victor Hugo CS 50924- 80009 Amiens Cedex 1 Tél : 03 22 91 45 10 Mél : cestp.aract@anact.fr www.cestp.aract.fr