Bilan des consommations énergétiques et émissions de GES Vincent Lorand Claire Pénet 28/03/2012
Avancée du projet Année 2009 Lancement de la démarche avec Coop de France Ouest 7 (9) coopératives et 9 fermes engagées Audits PerfAgroP3 sur les fermes de l’Ouest Fin 2009 – Année 2010 Identification de voies de progrès sur les fermes de l’ouest et des modalités de suivi (démarrage dans quelques fermes) identification de nouvelles coopératives et fermes Année 2011 Organisation des audits PerfAgroP3 sur les fermes de coopératives Est et sud ouest Mise en œuvre du suivi sur les fermes de l’Ouest Calcul des premiers bilans (5) Adhésion à la démarche de Arvalis, CRAB, CRAPL/CDA44 Année 2012 Achèvement des audits PerfAgroP3 (Est, Euralis, fermes expérimentales) Mise en œuvre du suivi sur l’ensemble des fermes du réseau Calculs des bilans de l’ensemble des fermes Objectifs d’amélioration sur l’ensemble des fermes 1) Situation des actions engagées à ce jour 2 février 2012
3 2. Méthodologie
4 Périmètre d’étude CO2, CH4, N2O
Energie directe et indirecte (fioul, intrants, aliments…) Quantité consommée * coefficient d’impact issu de bases de données GES : méthodologie selon Ges’tim Quantité * coefficient d’impact 5 Références utilisées 2. Méthodologie
Méthode d’allocation : 80% pour le grain -20% pour la paille Substitution pour la fertilisation : attribution d’un coût NRJ+GES aux effluents égal à un engrais minéral de même composition Références utilisées : Aliments bovins : Ges’tim Données non prises en compte : production éventuelle d’énergie (ex. solaire PV), stockage de carbone, minéraux Répartition des coûts énergétiques et GES par atelier 6 Références utilisées 2. Méthodologie
7 3. Résultats
1 ère étape : à l’échelle de l’exploitation 8 3. Résultats GJ Consommations d’énergie directes : % Consommations d’énergie indirectes : % Vaches laitièresCultures % Principaux postes Consommations d'énergie en GJ fioul Fertilisation Electricité aliment acheté pers. Nourries Protéines animales
1 ère étape : à l’échelle de l’exploitation 9 3. Résultats T.éq.CO2 Emissions de GES directes : % Emissions de GES indirectes : % Principaux postes d’émissions de GES Emissions de GES en T.éq.CO2 Méthane entérique fertilisation fioul stockage effluents Vaches laitièresCultures % % pers. Nourries Protéines animales
10 Schéma des répartitions des conso. énergétiques et émissions de GES par atelier Atelier cultures Atelier VL Total NRJ Total GES Paille Fourrages Effluents 3. Résultats
11 3. Résultats 2 ème étape : à l’échelle de l’atelier VL 2,58 MJ/l de lait L’alimentation est le premier poste énergivore : 69% Principaux postes consommateurs d’énergie Consommations d'énergie (MJ/L lait) Aliments achetés 0,94 Aliments autoproduits 0,92 Electricité 0,49
12 2 ème étape : à l’échelle de l’atelier VL Point méthodologique Energie 3. Résultats Postes Donnée exploitant Coefficient d’impact remarques Achat d’aliment (35%) Quantité consommée (mesurée) Ges’tim -Relativement certain sur les quantités consommées (peu de stocks) -Relativement incertain sur les coeff d’impact (révisés fréquemment, mais dépendent uniquement du % protéine de l’aliment) Aliments autoproduits (34%) Quantité consommée (estimée) Coût NRJ de production calculé dans l’atelier culture -Moyennement certain sur les quantités consommées (stocks estimés lors clôture bilan comptable), gros écart entre les quantités produites et consommées stocks ? répartition entre atelier VL et bœufs ? -Relativement certain sur les coûts de production des fourrages (itk suivis) Electricité (18%) Quantité consommée (estimée) Coefficient d’impact NRJ (Dia’Terre) -Incertitude sur les quantités consommées (compteurs électriques non spécifiques, estimations) -Certain sur les coeff d’impact
13 3. Résultats Consommations d'énergie (MJ/L lait) Exploit. RESEAU robot de traite Exploit. RESEAU syst. herbager Comparaison Grignon (2010 avec allocation économique) Aliments achetés0,941,120,290,75 Aliments Fourrages0, ,711,21 Electricité0, ,650,62 Fioul0,180,470,35 Bâtiment élevage0,130,250,20 Stockage des aliments 0,040,070,12 Stockage des effluents 0,010,050,04 Transformation aliments --0,02 Cession des effluents-0, ,85 Autres0,76 Total 2, ,372,51 Conso électriques GAEC: 429 kWh/VL Moy fr: 420 kWh/VL Conso fioul VL EARL : 36 l/VL/an Moy fr : 52 l/VL/an Bilan à l’unité de produit -Energie
14 3. Résultats 2 ème étape : à l’échelle de l’atelier VL 0,91 kg.éq.CO2/l de lait Principaux postes émetteurs de GES Emissions de GES (kg éq CO2/L lait) Méthane entérique 0,49 Aliments autoproduits 0,15 Aliments achetés0,14
15 3. Résultats Postes Donnée exploitant Coefficient d’impact Remarques Méthane entérique (55%) Nombre de vaches, productivité laitière (mesurée) Coefficients d’impact GES (Ges’tim) -Relativement certain sur le nombre de vaches et la productivité par an -Relativement incertain sur les coeff d’impact (ne dépend que de la productivité et pas de l’alimentation) Aliments autoproduits (16%) Quantité consommée (estimée) Coût GES de production calculé dans l’atelier culture -Moyennement certain sur les quantités consommées (stocks estimés lors clôture bilan comptable) -Relativement certain sur les coûts de production des fourrages (itk suivis) Achat d’aliment (15%) Quantité consommée (mesurée) Ges’tim -Relativement certain sur les quantités consommées (peu de stocks) -Relativement certain sur les coeff d’impact (révisés fréquemment, dépend du % protéine de l’aliment) 2 ème étape : à l’échelle de l’atelier VL Point méthodologique GES
16 Emissions de GES (kg éq CO2/L lait) Exploit. RESEAU Robot de traite Exploit. RESEAU syst. herbager comparaison Grignon (2010 avec allocation économique) Méthane entérique0,490,480,550,34* Aliments Fourrages0,150,320,340,19 Stockage des effluents0,060,210,090,17 Aliments achetés autres0,14 0,040,12 Fioul0,010,030,02 Pâturage0,02-0,03 Bâtiment élevage0,040,080,01 Electricité0,00 0,02 Stockage des aliments0,000,01 Cession des effluents-0,01-0,04--0,07 Autres0,030,05 Total0,911,231,110,79 3. Résultats Bilan à l’unité de produit - GES Mise en perspective des résultats obtenus - GES * Méthode de calcul différente
17 2 ème étape : à l’échelle de l’atelier VL 3. Résultats Des résultats par litre de lait cohérents avec les références nationales. Attention, l’IE alloue une partie du coût NRJ / GES à la viande produite (règle d’allocation protéique / environ 15% du coût à la viande).
18 3. Résultats Source : C.Martin, INRA Clermont-Ferrand Grignon Des émissions de méthane liées qu’à la productivité laitière selon les méthodes de calcul actuelles Bilan à l’unité de produit -GES GAEC de la Robinais
19 3. Résultats 2 ème étape : à l’échelle de l’atelier VL - Production de fourrages 1076 MJ/tMS 129 kg.éq.CO2/tMS Le fioul et l’irrigation sont un poste de consommations d’énergie très important. La fertilisation (engrais + effluents) représente 69% des émissions de GES.
20 3. Résultats Analyse bilan Energie et GES – atelier VL L’alimentation est le 1 er poste consommateur d’énergie et un poste important d’émissions de GES C’est la performance énergétique et GES de chaque fourrage qui déterminera la performance du poste aliments autoproduits > gestion de la fertilisation, gestion du fioul (conduite économe) Globalement le niveau de productivité des VL est un facteur de performance de l’efficacité énergétique (meilleure efficacité de transformation de l’aliment en lait), pourvu qu’elle ne nécessite pas de recourir à des aliments plus coûteux en énergie ! Consommations électriques importantes sur l’exploitation
Le méthane entérique est le premier poste émetteur de GES (53%). Du fait de la méthode de calcul, seule la hausse du niveau de productivité des VL permet d’agir sur ce poste. Le type d’alimentation est susceptible d’avoir un effet, que le dispositif actuel de suivi ne permet pas de mesurer. 21 Analyse bilan Energie et GES – atelier VL 3. Résultats
3 ème étape : à l’échelle de l’atelier cultures (fourrages compris) Analyse de la performance Energie-GES 3. Résultats
23 3 ème étape : à l’échelle de l’atelier cultures (fourrages compris) Analyse de la performance Energie 3. Résultats Postes Données exploitant Coefficient d’impact Remarques Effluents Quantité consommée Méthode d’allocation par substitution - Relativement certain sur les quantités épandues (ITK). -Relativement certain sur la composition NPK des effluents importés (sauf lisier de porc). Achat d’engrais Quantité consommée (mesurée) Ges’tim - Relativement certain sur les quantités consommées (enregistrement des ITK moyens). - Relativement incertain sur les coeff d’impact (coeff moyens par grand type d’engrais). Fioul ITK, liste de matériel Ges’tim et Diaterre - Relativement certain sur les itinéraires techniques. - Relativement incertain sur les coeff d’impact (consommations moyennes / CV / heure)
24 3 ème étape : à l’échelle de l’atelier cultures (fourrages compris) Analyse de la performance GES 3. Résultats Postes Données exploitant Coefficient d’impact Remarques Effluents (66% émissions indirectes, 44% émissions directes) Quantité consommée (mesurée), composition NPK (valeur moyenne) Ges’tim - Relativement certain sur les quantités épandues (ITK). -Relativement certain sur la composition NPK des effluents (sauf lisier de porc). - Relativement incertain sur les coeff d’émissions au champ (coeff moyens). Engrais (66% émissions indirectes, 44% émissions directes) Quantité consommée (mesurée) Ges’tim - Relativement certain sur les quantités consommées (enregistrement des ITK moyens). -Relativement incertain sur les coeff d’impact pour la production (coeff moyens par grand type d’engrais). - Relativement incertain sur les coeff d’émissions au champ (coeff moyens).
25 3. Résultats 3 ème étape : à l’échelle de l’atelier cultures - à l’unité de produit Des résultats /TMB cohérents avec les références nationales.
26 3. Résultats 3 ème étape : à l’échelle de l’atelier cultures exemple du blé 1571 MJ/tMB 262 kg.éq.CO 2 /tMB La fertilisation représente 51 % des consommations d’énergie (fabrication des intrants) et 76 % des émissions de GES (fabrication des intrants et émissions à l’épandage) sur le blé. fertilisation
27 3. Résultats Analyse bilan Energie- atelier cultures (fourrages compris) La fertilisation (engrais + effluents le cas échéant) est le 1 er poste consommateur d’énergie et émetteur de GES : les quantités et la nature des fertilisants épandus en est la cause. Le pilotage de la fertilisation azotée est un facteur de performance de l’efficacité énergétique et climatique : OAD, analyses des effluents, analyses de reliquats… Levier d’amélioration en amont de l’exploitation à travers la fabrication des engrais. Les consommations de fioul sont un poste important pour certaines cultures et au niveau de l’atelier. Consommations à préciser avec les carnets de suivi. Leviers possibles : techniques culturales, techniques de conduite.
Facteurs déterminants de la performance énergétique : La fertilisation Les consommations d’énergie directes : électricité, fioul L’alimentation Facteurs déterminants de la performance « GES »: Le méthane entérique La fertilisation Le stockage d’effluents les aliments achetés 28 Conclusion
Préconisations 29 Pistes pour améliorer les performances (Energie+GES) : Maintenir le niveau de productivité laitière pour maintenir l’efficacité énergétique (poste alimentation) et GES (poste méthane) Optimiser la stratégie de fertilisation (si c’est encore possible) analyses de reliquats N sur céréales, analyses d’effluents Piste sur l’électricité : réduction des consommations avec un pré- refroidisseur de tank à lait Pistes pour améliorer le suivi Suivi des quantités d’aliments distribués : peson Suivi régulier des consommations électriques et de fioul -problème des estimations suivi des consommations de fioul pour certains travaux (récolte, travail du sol, semis, affouragement…) -Compteur Buscan pour suivre les consommations de fioul pour certains travaux et faire des comparaisons ?
Compteur Buscan Utilisé dans le programme Efficient 20 (FR Cuma Ouest + Aile) Objectif : enregistrer les consommations de fioul cumulées Jusqu’à 5 par jour Permet de dissocier les consommations liées : -au transport jusqu’à la parcelle -au travail sur la parcelle -au transport retour vers exploitation/Cuma Avantages : -facile à brancher sur le tracteur -facile d’utilisation -déplaçable sur un tracteur de même marque Des fiches de saisie sont placées dans le tracteur et permet à l’agriculteur de faire le bilan des enregistrements en fin de journée 2 février 2012