IMAGERIE DES HEMANGIOMES DES PARTIES MOLLES A PROPOS DE DEUX OBSERVATIONS. M.Maatouk ,W.Mnari , S.Chaouch, R.Salem, M. jellali, J.Saad ,A.Zrig, W.Harzallah, C.Hafsa, M.Golli Service d’imagerie médicale CHU de Monastir
INTRODUCTION Les hémangiomes des parties molles sont des tumeurs vasculaires bénignes touchants surtout l’enfant et l’adulte jeune. Ils existe plusieurs types selon le siège, l’aspect clinique et histologique. L’objectif de cette présentation est d’illustrer deux cas d’hémangiome localisés au niveau du genou observés à l’Hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir. Le premier est intra musculaire, le deuxième est synovial,
MATERIELS ET METHODES Revu de deux dossiers de patients de sexe masculin âgé de 12 et de 9 ans colligés dans le service de radiologie de Fattouma Bourguiba de Monastir. Les deux patients ont bénéficié de radiographies standards, d’une échographie Doppler couleur et d’une IRM. Les deux patients ont été opérés avec étude histologique.
Coupes sagittales d’IRM pondérées en T1SE et DP Observation N°1 Garçon âgé de 12 ans, présentant une boiterie douloureuse avec une douleur sus-patellaire Figure 1 Coupes sagittales d’IRM pondérées en T1SE et DP Masse du Cul de sac sous quadricipital en isosignal T1 et hypersignal DP
Observation N°1 Diagnostic : Hémangiome synovial Figure 2 Coupe sagittale pondérée en T1SE fat sat+C La masse du CDS sous quadricipital se rehausse intensément après injection de Gadolinium témoignant de son caractère hypervasculaire Diagnostic : Hémangiome synovial
Observation N°2 Enfant âgé de 9 ans qui présentait des gonalgies droites évoluant depuis 1 an. L’examen clinique révélait une tuméfaction sus-rotulienne, faisant 6 cm de grand axe, de consistance dure, adhérente au plan profond. La peau en regard était normale mais il existait un choc rotulien.
Observation N°2 Figure.3 Radiographie de face du genou Masse des parties molles supra-patellaire sans phlébolithe.
a : coupe sagittale T1SE , b : coupe sagittale STIR Observation N°2 Figure 4: IRM du genou a : coupe sagittale T1SE , b : coupe sagittale STIR
Observation N°2 Masse parapatellaire externe de 3 cm de grand axe, aux contours lobulés en iso signal T1, fortement hyperintense en T2
Observation N°2 Figure 5: IRM du genou c : coupe axiale T1 fat sat sans injection de gadolinium d : coupe axiale fat sat avec injection de gadolinium.
Observation N°2 La masse contient un foyer en hyper-signal T1 en rapport avec des remaniements hémorragiques. Elle se rehausse intensément après injection de Gadolinium témoignant de son caractère hyper-vasculaire,
Observation N°2 Figure 6: Pièce d’exerèse L’examen anatomopathologique de la piéce d’exérèse mon- trait une tumeur vasculaire d’architecture lobulée à développement principalement intramusculaire correspondant à un hémangiome mixte.
L’HEMANGIOME C’est une lésion tumorale bénigne rare de siège variable. Il peut être rarement intra-musculaire mais aussi intra-articulaire (synovial:1% des hémangiomes). Focale et pédiculée ou plus souvent diffuse. Atteint plus souvent l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune. Survient plus souvent au genou (60%). Douleur, tuméfaction articulaire (hémarthrose).
L’HEMANGIOME Rx standard: Le plus souvent normales (50%). Phlébolithes rares. Masse des tissus mous parfois observée. Raréfaction osseuse. Accélération de la maturation des épiphyses ( en cas d’hémangiome synovial) Arthropathie simulant celle de l’hémophilie
L’HEMANGIOME Echographie: En échographie, l’hémangiome se traduit par une masse tissulaire richement vascularisée sans shunt décelable. Il comporte volontiers des structures vasculaires présentant un flux rapide en mode Doppler pulsé.
L’HEMANGIOME IRM: Masse lobulée. Pas d’effet de masse significatif. Signal intermédiaire en T1 avec foyers en hypersignal dûs à la présence d’un contingent graisseux intratumoral. Hyper signal intense en T2 Structures serpigineuses hypointenses en T2 en rapport avec des septas fibro-graisseux ou des vaisseaux. De rehaussement intense et hétérogène. Extension extra-articulaire possible.
CONCLUSION Les hémangiomes sont des tumeurs vasculaires bénignes rares (8% des tumeurs bénignes des parties molles) pouvant être congénitaux ou acquis et sont de siège ubiquitaire. Souvent révélée par des douleurs et une tuméfaction. L’IRM est l’examen de choix pour faire le diagnostic et le bilan préopératoire. L’exérèse totale permet la guérison définitive sans risque majeur de récidive.