Les jeunes des quartiers prioritaires de Rennes face aux politiques jeunesse Restitution de l’enquête de terrain février-mars 2010 Rennes le 2010 Chafik HBILA – Doctorant sociologie CIFRE, chargé de mission RésO Villes Benjamin DREANO – étudiant-stagiaire en master ingénierie de l’action sociale
L’enquête dans le quartier de Bréquigny Professionnels : 6 professionnels de l’animation socioculturelle 3 éducateurs de la prévention spécialisée 3 professionnels de l’insertion professionnelle (MEIF et Mission Locale) 2 assistants sociaux du CDAS 2 chargés de mission APRAS 1 chargé de mission politique de la ville 11 jeunes rencontrés : 9 garçons et 2 filles 1 de 16 ans 6 de 18 ans 4 de 20 ans Parmi lesquels: 5 lycéens 2 suivis dans le cadre de missions d’accompagnement à l’insertion 4 étudiants + une observation participante à Dullin
Petit rappel ethnographique Bréquigny : trois sociologies urbaines Un taux d’échec scolaire plus fort, notamment dans les îlots Suède et Champs Manceaux Des difficultés plus fortes à trouver un emploi Le phénomène de zapping dans la recherche d’emploi La force des groupes de pairs dans les processus de socialisation : un mécanisme de reproduction Le phénomène du consumérisme chez les jeunes
à l’épreuve de sa jeunesse : A la croisée des chemins… Le territoire de Bréquigny à l’épreuve de sa jeunesse : A la croisée des chemins…
Les enjeux jeunesse du territoire Comment organiser les ressources institutionnelles et associatives pour que l’action jeunesse profite aux jeunes qui en ont le plus besoin ? La Maison de Suède : quel programme élaborer pour répondre aux parcours de vie des jeunes en difficulté ? La MJC Bréquigny : Comment s’orienter vers les jeunes les plus en difficulté sans abandonner les programmations courantes ? Le centre social des Champs Manceaux : Peut-il durablement être écarté des questions de jeunesse ?
Une densité d’acteurs jeunesse 16-25 ans sur le territoire… Les acteurs du champs de l’animation socioculturelle: La maison de Suède La MJC de Bréquigny Les animateurs de rue du Cercle Paul Bert L’APRAS et les LCR Les acteurs de la prévention spécialisée: Les éducateurs du Relais Les acteurs de l’insertion professionnelle: Mission Locale MEIF C3 consultants Associations intermédiaires Les acteurs qui « gravitent » autour de la jeunesse: Le CDAS Le centre social des Champs Manceaux Les acteurs de l’animation sportive (CPB…) Les acteurs de l’Éducation Nationale: le lycée…
…avec un partage territorial et thématique des jeunes. Les trois structures socioculturelles comme équipement central d’un îlot Des acteurs dans les interstices pour produire du lien: le Relais et le Cercle Paul Bert Une multitude d’acteurs sur le champ de l’insertion professionnelle : Un manque de lisibilité globale pour les acteurs Un sentiment de concurrence ? Un jeu d’instrumentalisation des structures par les jeunes Bien préciser que nous reviendrons sur la concertation jeunesse plus en détail par la suite
La maison de Suède: « l’aimant » « L’épicentre » du quartier? Petit point historique Le lieu de regroupement privilégié des jeunes… de l’îlot de Suède Le réceptacle de l’essentiel des demandes des jeunes: emploi, logement… Des caractéristiques sociologiques du public accueilli qui en chassent d’autres: « c’est leur quartier et nous c’est le nôtre » Un contenu d’activité appelé à évoluer
Les propositions : Le soutien à la citoyenneté des jeunes, et dans une plus large mesure, des habitants de l’îlot Associer les habitants et les jeunes à la gouvernance de l’équipement La construction d’un véritable espace dédié 16-25 ans, lieu ressource des problématiques liées aux « jeunes adultes » du quartier Un laboratoire d’idées pour l’animation de demain
La MJC Bréquigny: une « tour d’ivoire »? La perception de la MJC par certains acteurs et jeunes de Bréquigny…: Une MJC qui n’attire pas les jeunes des îlots les plus en difficulté : un filtre social et culturel Une MJC qui donne le sentiment de ne s’intéresser qu’aux lycéens et étudiants Une MJC perçue comme « bureaucratique », « scolaire » et « élitiste » par les jeunes de Suède …en cours de modification: Une volonté forte de s’ouvrir aux jeunes du quartier Une volonté forte de partenariat avec les autres structures du quartier
Les propositions : Préserver les spécificités des programmes d’activités mais les rendre plus accessibles aux différents publics de jeunes du quartier Travailler la mobilité des publics entre les trois équipements structurants
Le centre social des Champs Manceaux L’équipement « référent » de l’îlot Champs Manceaux… dont la vocation porte sur l’ensemble du territoire CDAS (de la rocade à la gare) Va être repositionné au cœur de l’îlot Régi par la convention CAF-Ville, s’inscrit dans la tradition « familialiste » avec deux composantes : Animation sociale du quartier Soutien à la parentalité N’accueille pas de jeunes au-delà de 11 ans L’accueil a tjrs été externalisé dans les locaux jeunes à proximité
La nécessité de coordonner les interventions dans le quartier La concertation jeunesse Historiquement pilotée par le CDAS sur un objectif généraliste de concertation jeunesse Depuis 2004 : Traitement collectif de cas individuels en grande difficulté d’insertion sociale et professionnelle repérés par les partenaires Une volonté de la Ville d’impulser et coordonner la mobilisation des acteurs sur la question des jeunes adultes : une « coordination jeunesse » Un projet politique de territoire sous forme de contrat entre la Ville et les associations Recherche de cohérence, complémentarité et mutualisation
Des pistes pour l’action future Entre la MJC et la maison de Suède, il n’y a qu’un pas… Le centre social des Champs Manceaux: une structure sans jeunes pour des jeunes sans structure ? Associer les professionnels et les élus associatifs à la construction de la future « coordination jeunesse » Rendre lisible la structuration du champ de l’insertion Travailler sur la citoyenneté et la participation des jeunes à la vie de la Cité