UICC HPV and CERVICAL CANCER CURRICULUM.

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UICC HPV and CERVICAL CANCER CURRICULUM

Chapitre 3. 01 Le rôle des virus HPV Ahti Anttila PhD Research Director, Finnish Cancer Registry Helsinki, Finland Harri Vertio MD, PhD Secretary general, Cancer Society of Finland Slide 01 Ce module traite du rôle de l’infection à HPV du point de vue des caractéristiques biologiques et moléculaires de la famille des virus HPV, de l’épidémiologie des infections à HPV dans le monde, de l’histoire naturelle des infections à HPV et des lésions du col de l’utérus, des facteurs de risque et des co-facteurs et terminera sur le dépistage des cancers du col utérin.

Papillomavirus (1) 02 Slide C’est un virus à DNA non enveloppé mais entouré d’une capsule nommée capside Sa cible est généralement les cellules épithéliales Très répandu chez les vertébrés supérieurs Etroite spécificité d’espèce Très nombreux types de papillomavirus ~200 types identifiés entre les animaux et les humains La famille des papillomaviridae comprend plus de 200 types de papillomavirus dont environ 100 infectent les humains et sont alors nommés papillomavirus humains (ou HPV en anglais). Les HPV sont de petits virus à DNA. Le génome est encapsulé dans une capside protéique icosahédrale (i.e., un polyhédron régulier avec 20 faces triangulaires équilatérales identiques) et n’a pas d’enveloppe membraneuse. Les virus papillomas humains sont étroitement liés, sur le plan phylogénique et des propriétés biologiques , à divers types de virus papillomas animaux spécifiques d’espèces de vertébrés incluant amphibiens, reptiles, oiseaux et divers mammifères terrestres ou marins. Les virus papillomas n’infectent aucune autre espèce, tout comme ils n’infectent jamais les humains.

Papillomavirus (2) 03 Slide Leur détection et leur génotypage sont basés sur l’identification de séquences de nucléotides Nouveau type >10% de variation dans les séquences Sous-type: 2-10% de variation dans les séquences Variant: <2% de variation dans les séquences Les Types sont codés par un nombre séquentiel dans l’ordre de leur découverte sans relation phylogénique Génome double-brin, ~8kb, stable des recombinaisons et des mutations sont rares Les papillomavirus ne peuvent pas persister en culture cellulaire. Le clonage moleculaire du génome est le résultat de la détection et de l’identification de papillomavirus à différents niveaux: espèces, type, soustype et variants. La séquence nucléotidique d’un papillomavirus détermine le type, soustype et variant. Si plus de 10% de la séquence varie par rapport au plus proche type connu, alors on considère que c’est un nouveau type; si le papillomavirus a entre 2 et 10% de variation dans la séquence alors il est considéré comme un sous-type et moins de 2% de différence definit le papillomavirus comme un variant.

Papillomavirus Humain Slide 04 La région précoce (de E1 à 8): zone codant pour la transcription, réplication, transformation. E6 et E7 code les deux protéines responsables de transformation oncogénique La région tardive: code pour les 2 protéines de la capside L1 et L2. La protéine L1 est utilisée pour les vaccins actuels contre les HPV 16 et 18 La région finale ou “Upstream regulatory region”: contrôle la transcription du génome viral a posteriori Un papillomavirus a un génome double-brin, circulaire et fermé comprenant 3 régions principales. La région de régulation précoce (E1 à 8) est composée de gènes responsable de la transcription , de la replication du plasmide et de transformation. Cela comprend au moins 6 protéines (E1, E2, E4-E7) nécessaires à la replication du DNA viral et à l’assemblage des nouveaux virus produits dans la cellule infectée. La région précoce code pour 6 zones de lecture (open reading frames (ORFs). E6 et E7 code pour les deux protéines responsables de la capacité de transformation oncogéniques des types HPV à Haut risque. La région tardive code la protéine de capside virale principale (L1) et la seconde (L2). La protéine L1 est utilisée actuellement pour la fabrication des vaccins prophylactiques contre l’HPV et L2 fait l’objet de recherches actives. La région finale est celle de la régulation a posteriori de la transcription du génome viral : “upstream regulatory region” (URR) ou “contrôle de qualité”… Un papillomavirus est classé selon les différences de séquences observées dans le gène de capside L1, qui est génétiquement stable et particulièrement bien conservé chez tous les membres de la famille des papillomavirus.

Cycle Infectieux des HPV Slide Cycle Infectieux des HPV 05 Des cellules contenant le virus complet desquament et peuvent infecter un sujet “vierge” d’infection Particules virales assemblées Cellules contenant un millier de génomes viraux Cellules différenciées Gènes viraux E et L exprimés amplification du DNA viral dans des cellules quiescentes Cellules en division Seuls les gènes E sont exprimés Niveau très bas de fabrication de protéines Le Virus et les cellules se multiplient Les HPV infectent les cellules basales de la muqueuse et de l’épiderme. Le cycle de réplication dans l’épithélium peut être divisé en deux parties en phase avec les stades de différenciation des cellules épithéliales. Dans la partie inférieure de l’épithélium, les cellules basales prolifèrent. Dans les cellules infectées à ce stade le génome viral est répliqué à moins de 100 copies par cellule, et se maintient à ce niveau bas dans les cellules infectées durant des temps variables. Les protéines virales E1 and E2 sont essentielles à cette phase. Au cours de cette période l’infection virale persistante n’est pratiquement pas décelée par le système immunitaire. Dans la plupart des cas une sorte de réponse immunitaire est éventuellement mise en route, bien que son mode de déclenchement ne soit pas encore élucidé. Quand les cellules de l’hôte cessent de se diviser et commencent à se différentier en kératinocyte mature , cela donne un signal au virus qui active tous ses gènes afin d’augmenter le nombre de copies de son génome jusqu’au millier . Dans les couches superficielles de l’épithélium, tous les gènes viraux, y compris ceux qui codent pour les protéines L1 et L2 sont exprimés et des milliers de génomes viraux sont alors encapsulés . Ils sortent des cellules exfoliées sous formes de particules virales infectieuses. Le Virus infecte une cellule basale (kératinocyte) avec un petit nombre de copies(<10) par cellule Pas de virémie, pas de cytolyse ou de mort , cycle infectieux long

Papillomavirus Humain Slide Papillomavirus Humain 06 Deux affinités de siège d’infection Cutané: épithélium type épidermoide kératinisant Muqueux: épithélium type épidermoide non kératinisant Types de virus Bas-risque (HPV 6, 11, 42, 43, 44): essentiellement dans les lésions de bas-grade, et les condylomes Haut-risque (HR) (HPV 16,18, 31, 33, 35, 39, 45, 51 52, 56, 58, 59 and 68): essentiellement dans les lésions de haut grade et les cancers Autres types de HR possibles: HPV 26, 53, 66, 73, 82 Des différences minimales dans les séquences du DNA peuvent modifier la protection croisée. Les types d’HPV à tropisme muqueux qui incluent les hauts risques, proviennent de la famille alpha-papillomavirus. Les bas risques comme les hauts risques peuvent être trouver dans cette même famille, mais ils forment généralement des branches distinctes, (ou une branche spécifique de l’arbre généalogique des papillomas virus). Par exemple, les HPV–HR de types 16, 31 et 52 sont de l’espèce 9, alors que les HPV-HR 18 et 45 sont de l’espèce 7. De même les HPV-BR ont tendance à être plus proche des autres HPV à bas risque. C’est le cas par exemple des HPV 6 et 11 (espèce 10), qui tous les deux peuvent causer des verrues ano-génitales. La proximité des séquences de DNA des HPV oncogènes est une raison pour penser que les vaccins anti-HPV 16 et 18 peuvent permettre une protection croisée contre les autres virus HPV oncogènes. Dans la section suivante de ce module, nous nous intéresserons à la fréquence des divers types d’HPV dans le monde en fonction de la région géographique et de l’âge des porteurs de virus.

Cancers attribués aux plus fréquents génotypes HPV(%) Slide Epidemiologie 07 Infections à HPV haut-risque et bas-risque Cancers attribués aux plus fréquents génotypes HPV(%) Génotype HPV 2.3 2.2 1.4 1.3 1.2 1.0 0.7 0.6 0.5 0.3 4.4 53.5 2.6 17.2 6.7 2.9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 X Autres 82 73 68 39 51 56 59 35 58 52 33 31 45 18 16 Plus de 100 types d’HPV ont été identifiés par isolement des génomes complets et environ la moitié d’entre eux infectent le tractus génital. Parmi les HPV infectant les organes génitaux les termes “haut risque” et “bas risque” sont largement utilisés et se réfèrent aux types fréquemment trouvés dans les cancers cervicaux par rapport à ceux rarement ou jamais trouvés. Les HPV à haut-risque incluent HPV 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et 66. Les HPV 16 et 18 sont les deux plus fréquemment retrouvés dans le développement des cancers. Les HPV de types 26, 68, 73 et 82 sont associés avec des cancers cervicaux ponctuellement dans quelques études, mais jamais dans les séries de cas ou les études prospectives. Les HPV 6 et 11 ont aussi été retrouvés dans de rares cas de cancer, mais ne semblent pas augmenter le risque de cancers cervicaux de façon significative. Les HPV de types 16 et 18 et divers HPV-HR sont aussi souvent retrouvés dans d’autres cancers ano-génitaux. Adapté de Muñoz N et al. Int J Cancer 2004; 111: 278–85.

Risques de cancer cervical en fonction du type d’HPV Slide 08 0.1 10 100 1000 10,000 Négatif 16 18 45 31 52 33 58 35 59 51 6 11 Odds Ratio (interval de confiance à 95% ) Les risques associés aux divers types d’ HPV (infection unique) ont été évalués dans une analyse conjointe de 11 études cas-témoin. En plus des HPV de types 16 et 18, les types 31, 33, 35, 45, 51, 52, 58, et 59 sont clairement associés au risque de cancer cervical et doivent être considérés comme à haut-risque, tandis que les HPV de types 6 and 11 représentent un risque nettement plus bas. Une co-infection par les HPV 6 ou 11 pourrait même diminuer le risque de cancer cervical chez les femmes infectées par un HPV à haut risque. Adapté de Muñoz N, Bosch FX, de Sanjosé S, et al. N Engl J Med. 2003;348:518–527.

09 HPV et cancer: niveaux de risque Slide Cancer Risque Relatif Cancer du foie et virus HCV 20 Cancer du foie et virus HBV 50-100 Cancer du col et virus HPV* 300-500 * Risque associé à une infection persistante à HPV oncogène Le risque de développer un cancer cervical suite à une infection persistante à HPV oncogène est au moins 200 fois plus élevé que celui de développer un cancer avec un autre type de virus. La fraction attribuable de l’ensemble des cancers induits par les virus HPV a été estimée globalement à 5% de tous les cancers, mais cette proportion varie énormément d’un pays à l’autre! (voir diapo 13).

10 Prévalence des HPV par régions du monde Slide Pourcentage Globalement, la prévalence des HPV continue à augmenter dans de nombreux pays. Les femmes en Afrique sub-saharienne ont une prévalence globale élevée d’infection à HPV, mais les HPV 16 contribuent à une proportion moindre d’ infections en comparaison avec les femme en Europe. Les femmes d’Amérique du Sud ont aussi une prévalence globale élevée. La distribution des différents types d’HPV varient selon les régions. Pourcentage

Prévalence des HPV chez les femmes avec cytologie normale, selon l’âge Slide Prévalence des HPV chez les femmes avec cytologie normale, selon l’âge 11 Prévalence HPV% MODELE AJUSTE NON AJUSTE 30 25 20 15 10 5 <20 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 >69 Age La prévalence ajustée globale de l’infection à HPV a été estimée à environ 10% dans une méta-analyse récente chez les femmes avec une cytologie normale. L’analyse utilise les données de 78 études publiées. Chez les femmes sans symptômes de la population générale , la prévalence de l’infection à HPV s’étend de 2 à 44% selon l’âge. Adapté de Sanjosé S et al. Lancet Inf Dis 2007;7:7 453-459.

Prévalence des types d’ HPV spécifiques des lésions du col utérin Slide Prévalence des types d’ HPV spécifiques des lésions du col utérin 12 Prévalence globale quelque soit le type d’HPV: 70% dans les lésions de bas-grade de type histologique épidermoide 85% dans celles de haut-grade Globalement, la prévalence des HPV est très élevée. Dans les lésions épidermoides de bas-grade (LSIL, confirmés cytologiquement ou CIN I ou II histologiquement), 70% des échantillons contiennent au moins un type d’ HPV, et 85% des échantillons de lésions cervicales de haut-grade (HSIL) sont positives pour au moins un type d’HPV. Ce résultat met en évidence le rôle majeur des HPV dans le développement des ou des cancers du col de l’utérus .

Taux d’Incidence des cancers du col utérin dans le monde Slide 13 Taux d’incidence pour 100000, standardisé sur l’âge (population mondiale), des cancers du col de l’utérus Dans le monde, il y a environ 530000 nouveaux cas (incidents) et 275.000 décès par cancer cervical chaque année. L’infection à HPV est à l’origine de presque tous. Les cancers causés par l’HPV contribuent pour environ 5,2% de l’ensemble des cancers; ceux du col de l’utérus seuls contribuent pour 4,5%. Les types HPV 16 et 18 contribueraient pour 3,7% des cancers. Les taux les plus élevés d’incidence de cancer du col sont retrouvés en Afrique sub-saharienne, en Mélanésie, Amérique latine et Caraibes, et enfin en Asie du Sud et Sud –Est.

Taux estimés d’incidence et de mortalité Slide Taux estimés d’incidence et de mortalité 14 Taux estimés d’incidence et de mortalité, standardisés sur l’âge, et nombre de cas ou de décès des cancers du col de l’utérus par régions du monde Mondialement, les taux d’incidence et de mortalité, et les taux de survie relative, des cancers cervicaux diffèrent significativement entre les pays selon le niveau de ressources. La figure montre les estimations les plus récentes dans Globocan 2008 par le CIRC. Les différences entre les pays à ressources basses et élevées tendent à augmenter plus qu’à diminuer, en comparaison avec les données de Globocan de 1995 et 2002. L’accès au dépistage et aux services permettant la prise en charge des lésions dépistées et l’efficacité des traitements des cancers ont très nettement réduit l’incidence et la mortalité de ces cancers dans les pays à ressources élevées. Une grande proportion des cas incidents et des décès par cancer du col surviennent maintenant dans les pays à ressources basses. Source: IARC GLOBOCAN 2008

15 Le problème des infections à HPV Slide L’infection à HPV a tendance à entraîner l’apparition de cancers dans les zones de transformation des tissus épithéliaux : (“zone de jonction” entre deux types d’épithélium) Col utérin, anus, vulve, vagin, et pénis sont des exemples d’organes avec des zones de jonction de ce type L’infection à HPV est aussi associée à un risque accru de cancers de l’oropharynx et aussi de la cavité buccale de l’œsophage, du larynx, et de la peau Le problème des cancers causés par les HPV à ces différents sièges est largement dominé par ceux du col de l’utérus Cette partie du module s’intéressera aux aspects cliniques des infections à HPV qui conduisent aux lésions cervicales et au cancer. Pré-cancer et cancer apparaissent généralement au niveau de la zone de jonction du col utérin qui est plus importante au moment de la puberté et des grossesses. Le col utérin et l’anus sont des exemples d’organes avec des zones de jonction entre deux épithéliums (épidermoide et glandulaire) où se développent les cancers causés par les HPV. En plus de ces localisations un risque augmenté de cancers liés aux HPV est observé pour la vulve, le vagin le pénis de même que pour l’oropharynx, la cavité buccale, l’oesophage, le larynx et la peau. Le problème des cancers causés par les HPV à ces différents sièges est largement dominé par ceux du col de l’utérus

Histoire naturelle des infections ano-génitales Slide Histoire naturelle des infections ano-génitales 16 Les déterminants les plus importants des infections ano- génitales à HPV sont: L’âge au premier rapport sexuel Le nombre de partenaires sexuels de la femme elle même ou de son partenaire La plupart des études ont montré une protection incomplète par l’utilisation de préservatif- - Une utilisation incorrecte ou inadéquate - L’infection à HPV peut être présente dans une zone non recouverte par le préservatif Les déterminants les plus importants des infections ano-génitales à HPV sont l’âge au premier rapport sexuel et le nombre de partenaires sexuels de la femme elle même ou de son partenaire. L’utilisation de préservatifs donnent une certaine protection contre les infections à HPV, et peut réduire d’environ 50% le risque de cancer cervical; leur utilisation régulière est donc recommandée pour la protection des populations. Cependant la protection n’est pas complète , différentes raisons ont été avancées telles qu’une utilisation inadéquate, et surtout que l’infection à HPV est souvent présente sur des zones non couvertes par le préservatif. .

L’infection à HPV au cours des stades lésionnels: une histoire naturelle complexe Slide 17 Infection initiale (exposition) Infection transitoire Infection persistante Progression Col Normal Infection productive Lésion Pré-cancéreuse Lésion Invasive Disparition Régression L’exposition aux HPV est le début d’un processus lésionnel multistade et complexe. Il commence par une infection initiale, qui peut disparaître, ou devenir productive. L’ Infection à HPV peut aussi progresser vers le développement d’une lésion précancéreuse ou d’un cancer. Seule une petite proportion d’infection à HPV devient persistante, toutes les autres sont transitoires. Lorsque l’infection à HPV persiste, les cellules tendent à continuer à se multiplier plutôt qu’à devenir mature et éventuellement mourir. Elles deviennent d’abord anormales (précancéreuses) et ensuite envahissent le tissu sous-jacent (cancer invasif). La progression de l’infection à HPV au cancer invasif est lente, de dizaines d’années parfois, et le cancer apparait essentiellement chez les femmes entre 40 et 50 ans. Les infections à HPV à haut risque ou à bas risque diffèrent dans la durée de ce processus. Les HPV à bas risque disparaissent plus rapidement, alors que les HPV à haut risque tel que le 16 persistent plus longtemps. Pour les HPV-HR, le temps pour observer une séconversion vis à vis du DNA de l’HPV est de 8–9 mois, et pour redevenir HPV-DNA négatif la durée est de 12–18 mois. L’infection par les types 16 ou 18, suivent le même schéma que les HPV de type 6 ou 11 mais le temps pour la régression est plus long. La durée entre le diagnostic d’infection à HPV et l’apparition d’un carcinome in situ du col est habituellement d’au moins 7 ans et très souvent plus long, jusqu’à plusieurs dizaines d’années. La Progression ou la régression potentielle des lésions précancéreuses varient aussi avec l’âge. Entre 18 et 34 ans il a été estimé que 84% des lésions précancéreuses régressent, alors qu’après 35 ans seulement 40% régressent. Les taux estimés de progression sont respectivement de 16% et 60%. Entre 13 et 22 ans , 90% des infections régressent spontanément. La durée moyenne de progression d’une lésion précancéreuse vers un cancer invasif est de 12 ans environ. La Progression peut même quelques fois durer 50 ans car on détecte des cancers chez des femme de 75 ans et plus. CIN 1+ CIN 2+ CIN 3+ Cancer Les HPV à haut risque prennent plus de temps pour disparaître que ceux à bas-risque Adapté de IARC, 2007

Facteurs de Risque des cancers cervicaux Slide Facteurs de Risque des cancers cervicaux 18 Jeune âge au premier rapport sexuel Jeune âge au premier accouchement Nombre élevé de grossesses Immunosuppression HIV, autres maladies , ou chimiothérapie Tabac Utilisation de longue durée de contraceptifs hormonaux Infection par l’ HIV ou autres IST(infection sexuellement transmise) Herpes ou Chlamydiae trachomatis Absence de dépistage ou de traitement de lésions précancéreuses Les infections à HPV-HR sont le facteur de risque majeur des cancers du col utérin. Les HPV sont principalement transmis par une relation sexuelle bien que d’autres voies soient possibles. L’infection à HPV est considérée comme nécessaire mais non suffisante pour développer un cancer cervical. Plusieurs autres facteurs de risque sont importants à considérer dans la progression des lésions jusqu’au cancer tels que une parité élevée,d’autres infection concomittentes ano-génitales, (Plusieurs types d’ HPV, l’herpes simplex de type 2, les chlamydiae trachomatis, et/ou l’HIV),le tabagisme, l’usage de contraceptifs, des facteurs immunologiques, et l’absence de dépistage ou de traitement de lésions précancéreuses.

Slide Co-facteurs 19 L’interaction entre les HPV et certains co-facteurs liés à l’histoire naturelle de la maladie n’est pas encore complètement comprise Avec les co-facteurs viraux , l’effet au cours du temps sur le développement de cancers cervicaux n’est pas totalement élucidé Taux d’infection élevé et aussi de disparition spontanée - Profil d’exposition ou immunité naturelle? Une déficience immunitaire de l’hôte peut jouer un rôle important dans le développement d’un cancer cervical. L’impact de co-facteurs sur l’initiation, la progression, ou la régression des infections à HPV ou des lésions qui en résultent ne sont pas encore complètement comprises. Avec les co-facteurs de type viral , l’effet au cours du temps sur le développement de cancers cervicaux n’est pas totalement élucidé. L’épidémiologie et les études virologiques indiquent que l’infection à HPV est caractérisée par un très haut taux d’acquisition et de disparition spontanée tout aussi élevée, qui peut être la conséquence d’un profil d’exposition ou d’immunité naturelle. Comme les cancers induits par les HPV se développent relativement rarement, seulement chez un petit pourcentage de femmes infectées par les HPV au cours de la vie (et encore plus rarement chez les hommes infectés), une déficience immunitaire de l’hôte peut être aussi d’importance dans le développement de lésions ou de cancer cervical.

Rôle d’une co-infection par HIV Slide Rôle d’une co-infection par HIV 20 Une forte proportion de femme HIV-positives est infectée par de multiples types d’HPV L’infection à HPV persiste plus facilement chez les femmes HIV-positives que chez les femmes HIV- négatives Dans les régions avec l’incidence la plus élevée de cancers cervicaux, en particulier en Afrique, la prévalence des infections à HIV et celles des sarcomes de Kaposi est aussi très élevée L’HPV est très répandu et facilement transmis par contact sexuel. On estime qu’environ 75% de toutes les personnes ayant une activité sexuelle seront infectées entre 15 et 49 ans par au moins un type d’HPV. Chez les femmes HIV-positives il a été montré qu’une haute proportion sont infectées par divers types d’ HPV, et l’infection à HPV tend à persister plus facilement chez elles que chez les femmes HIV négatives. Peu de données existent sur la prévalence des différents types d’HPV chez les femmes HIV-positive. Le rôle des HIV est important car dans les régions avec l’incidence de cancers cervicaux la plus élevée , en particulier en Afrique, la prévalence des infections à HIV et celles des sarcomes de Kaposi est aussi très élevée.

21 Prévention des cancers liés aux HPV Slide Efficacité des programmes de dépistage par cytologie des lésions du col utérin, organisés en population Dans les pays à ressources élevées, le dépistage a permis une diminution de 70 à 80 % de l’incidence des cancers du col utérin depuis les années 1960 La Couverture de la population cible et l’assurance de qualité sont capitales Les programmes de dépistage dans les pays à ressources faibles ou bien n’existent pas ou sont peu efficaces: en raison de moyens trop limités (matériels, personnels formés, équipements, contrôles de qualité, infrastructures, accès aux soins, absence de suivi…) L’efficacité des programmes de dépistage des lésions du col utérin par cytologie a été démontrée et peut atteindre 80% de réduction d’incidence des cancers cervicaux ou plus dans des conditions optimales (comme dans les pays du Nord de l’Europe). Dans de nombreux pays développés des réductions d’incidence de 40% à 70% ont été observées, selon les modalités de dépistage, les taux de couverture, et la période où les données ont pu être colligées. Il est aussi possible qu’avec les nouvelles méthodes, par exemple avec le test d’identification des HPV, l’efficacité pour prévenir les cancers cervicaux soit encore supérieure. Il y a aussi des pays, avec des ressources faibles ou moyennes, ou aucun service de dépistage n’existe et où il n’est donc pas possible d’espérer diminuer l’incidence de ces cancers. Si l’on considère l’accessibilité des services et, en partie, les variation de risque de base, les différences d’incidence des cancers du col varient de 5 à 100 cas pour 100000 femmes dans le groupe d’âge principal de la maladie ( >30 ans).

22 Prévention des cancers liés aux HPV Slide Manque de données populationnelles sur: Faisabilité et efficacité des méthodes alternatives de dépistage (i.e., Test HPV ou Inspection visuelle-VIA) sur l’incidence et la mortalité Faisabilité et efficacité des autres moyens de prévention tels que la vaccination HPV La prise en considération d’une étiologie multi-factorielle doit permettre la promotion de l’éducation à la santé et des conseils aux femmes et aux hommes comme part intégrale des programmes de contrôle des cancers du col utérin Une information complète de la population sur l’ efficacité des méthodes alternatives de dépistage, telles que le test HPV ou l’inspection visuelle avec acide acétique (VIA) sur l’incidence et la mortalité n’est pas encore possible. L’information sur l’efficacité d’autres méthodes de prévention comme la vaccination HPV n’est pas d’avantage disponible , traduisant le fait que l’impact potentiel sur la prévention de ce cancer n’est pas encore suffisamment connu dans le cadre d’études en population. Le développement de programmes accessibles et soutenables pour tous est particulièrement important dans les pays à ressources limitées où ces cancers sont le plus fréquent Si l’on considère l’étiologie multifactorielle, la promotion de l’éducation pour la santé et les conseils aux femmes et aux hommes sur les différents moyens de protection doit être une part intégrale des programmes de contrôle des cancers du col utérin

Slide 23 Merci Cette présentation est disponible sur: www.uicc.org/curriculum Merci de votre attention. Cette présentation peut être téléchargée depuis le site l’UICC.