Refinancement des banques : les premiers enseignements de la crise 26 Mars 2009.

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Transcription de la présentation:

Refinancement des banques : les premiers enseignements de la crise 26 Mars 2009

AFGAP 2 26/03/09 Sommaire Les ressources « clientèle » Les ressources de marché Tendances observées sur ces ressources Les refinancements à court terme Les refinancements à moyen terme Garantis par lEtat Secured Unsecured Les fonds propres

3 Ressources « clientèle » : il faut croire aux cycles économiques !

AFGAP 4 26/03/09 Tendances observables sur ressources de marché Plus grande difficulté pour les banques pour se refinancer en dehors de leur «zone naturelle » Effet déviction (Banques de taille moyenne => Grandes Banques => Etat) atténué par les systèmes de garanties mis en place par les Etats Désaffection des investisseurs pour les produits trop structurés (titrisation, dettes hybrides,…)

AFGAP 5 26/03/09

AFGAP 6 26/03/09 Un renforcement du placement en France (de 28% à 33%) et une baisse du cumul Suisse + NON EU de 27% à 8% ) Comparaison du placement géographique de 2 émissions Crédit Agricole S.A. entre début 2007 et septembre 2008

AFGAP 7 26/03/09 Activité du marché primaire

AFGAP 8 26/03/09 Gross IssuanceNet Issuance (expected)Change (expected)ChangePercentage Germany ,821,312,558,7% France 129,814515,232,2352,98,3% Italy ,344,7-9,6-21,5% Spain 60,557-3,531,227,2-4-14,7% Greece 33,7362,311,18,5-2,6-30,6% Belgium 31,7331,32,312,810,582,0% Netherlands 25,54822,5413,229,269,6% Austria 10,22716,8-4,718,322,9125,1% Portugal 13,1173,93,510,97,467,9% Ireland ,94,930,8% Finland 572-1,71,43,1221,4% Total 670,575483, ,257,227,3% Evolution anticipée du besoin de financement des Etats

AFGAP 9 26/03/09 Evolution de lITRAXX SUBFIN 10 Y (serie 10) en bp : rupture début 2009

AFGAP 10 26/03/09 Evolutions conjoncturelles ou structurelles ? conjoncturelle Plus grande difficulté pour les banques pour se refinancer en dehors de leur «zone naturelle » => conjoncturelle conjoncturelle Effet déviction (Banques de taille moyenne => Grandes Banques => Etat) atténué par les systèmes de garanties mis en place par les Etats => conjoncturelle conjoncturelle Désaffection des investisseurs pour les produits trop structurés (titrisation, dettes hybrides,…) => structurelle / conjoncturelle

AFGAP 11 26/03/09 Refinancements à court terme (EUR) Evolution des refinancements « banques centrales » pendant la crise : amélioration sur tous les plans Durée => extension à 3 et 6 mois Volume des AO => illimité Collatéral => élargissement notable (surtout à partir doctobre 2008, leçons à tirer pour lavenir) Sortie de crise à bien gérer par la BCE Crise de liquidité : Benchmark important pour les stress scénario en liquidité Enjeu pour les banques dans laprès crise : Maintenir les « bons » collatéraux Bien valoriser auprès des Agences de Notation et des régulateurs ceux qui redeviendront sans doute éligibles en cas de nouvelles crises systémiques Maintenir des incitations suffisantes à créer des actifs éligibles par les métiers Développer léligibilité des créances transfrontalières pour favoriser la centralisation de la gestion des collatéraux (limiter le nombre de droits utilisés dans les opérations)….

AFGAP 12 26/03/09 Refinancements à court terme (EUR) Disparition du marché interbancaire : Nombreuses initiatives pour « relancer » le marché interbancaire mais peu de résultat à ce stade Impact négatif plus important pour les banques de taille moyenne ou les banques dont le rating CT a été dégradé Quelle évolution à moyen terme ? Représentativité des taux Euribor ? Développement dun marché interbancaire sécurisé ? Réouverture progressive (JJ dabord puis maturités plus longues) du marché avec une différenciation des prix plus grande et avec des volumes plus faibles ?

AFGAP 13 26/03/09 Refinancements à court terme (USD) Après la faillite de Lehman, les Asset Managers US et les banques US ont largement réduit la quantité de dollar prêtée aux banques européennes structurellement en risque de liquidité sur cette devise (USD est une monnaie couramment utilisée dans lactivité commerciale des banques européennes notamment dinvestissement alors que les ressources à moyen terme en USD sont moins nombreuses). Par ailleurs le pic dactivité des banques américaines sur le forward EUR/USD sest déplacé dans la journée compte tenu de la plus grande incertitude dans la gestion de leur trésorerie. Ceci a conduit les banques européennes à supporter un risque opérationnel plus grand qui a conduit à lexplosion du taux au JJ en USD (13% !) payé par les banques européennes certains jours. Pour résoudre ce problème, mise en place des TAF (term auction facility) par la BCE afin de refinancer en USD les banques européennes Réflexions pour lavenir : Quel système dencadrement du risque de gaps par devise ? Quel niveau de transformation en liquidité à moyen terme ? Quelle répartition par devise des réserves de liquidité ? Peut-on intégrer la mise en place des TAF dans les stress scénario ?

AFGAP 14 26/03/09 Refinancement avec garantie Etat (MLT) Des financements garantis selon des formes différentes en Europe : direct ou indirect Des avis partagés au départ en Europe sur la garantie indirecte du type SFEF : perte de contact avec les investisseurs, volume plus limité pour chaque banque,… SFEF : lexception française : un modèle original et efficace Coût de funding de marché optimisé (collateral) Diversification des investisseurs (en particulier Banques Centrales) Accès à différentes devises (EUR et USD) Mais comment refinancer les tombées dans 3/5 ans …. par une baisse des besoins ?

AFGAP 15 26/03/09 Refinancement secured senior (MLT) Quel avenir pour le funding par titrisation ( ABS, RMBS,ABCP market…) ? Produit complexe à analyser (pas assez générique) Intéressant si la prime (liée à la structuration qui entraîne lilliquidité) à payer est inférieure au spread de la banque sponsor => ce nest pas le cas aujourdhui mais dans un monde où la banque médiane en Europe est « A » on pourrait à nouveau retrouver des situations où la titrisation redeviendrait intéressante pour des raisons de coût de funding Les Agences de Notation doivent correctement évaluer le risque de downgrading du sponsor stand alone qui titrise massivement ses meilleurs actifs afin de fixer des limites à la titrisation et rendre le système viable à long terme Quelques opportunités sur lABCP market Quel avenir pour le marché des covered bonds ? Produit plus générique (mais il reste des différences importantes entre pays) => évolution des lois, évolutions de la position des Agences de Notation Quel positionnement en terme de durée par rapport aux autres instruments ? Combien démetteur par banques (mortgage, secteur publique,….) ?

AFGAP 16 26/03/09 Refinancement unsecured senior (MLT) Une réouverture limitée du marché depuis fin 2008 pour les banques AA avec une forte position domestique Durée de 5 ans privilégiée par les investisseurs car en-dessous les émissions garanties peuvent apparaître plus attractives Un appétit limité des Trésoreries de banques (qui privilégient les émissions garanties) Réouverture des durées en dessous de 5 ans ? Réapparition des FRN ? Quelle évolution possible des marges ?

AFGAP 17 26/03/09 Fonds propres Tier 1 : Une dégradation très forte des prix => disparition du marché ou au minimum discrimination selon le crédit plus importante => distress asset ? Chez Standard and Poors, 19 banques dont le T1 a été dégradé à CC ou en dessous (au 11 mars 2009) depuis le début de la crise mi 2007 = > US, Islande, Allemagne,Irlande,UK Tous les mécanismes dabsorption des pertes ont été observés en dehors des défauts pur et simple : arrêt paiement du coupon, réduction du nominal,… De grandes disparités de traitement entre les instruments lors des restructurations Tier 2 : Non exercice de Calls sur LT2 avec step up Disparition des formats callables => format in fine qui renchérit le coût pour les banques Incertitudes sur le traitement des LT2 de Bradford and Bingley Marché en restructuration : multiplication des opérations déchange ou de rachat Investisseurs en T1/T2 : certains sont en mark to market, dautres non !

AFGAP 18 26/03/09 Core Tier one : les nouveaux fonds propres Comment fabriquer du core T1 ? À partir du résultat => augmentation de la capacité bénéficiaire, rachat de dettes sub,…. Par augmentation de capital Actions ordinaires => très dilutif à ce niveau de cours Actions de préférence => Quel marché pour ce type de produit Par augmentation des (vrais !) intérêts minoritaires Coopération industrielle => favorise les minoritaires Rachat non total de banques détenues par des Etats Réduire les encours pondérés

AFGAP 19 26/03/09 Actions de préférence (à la française ! ) Core T1 si (cf notice CB février 2009) : Pari passu avec les AO en liquidation = > possible en droit français Pari passu en continuité dexploitation => rédaction qui laisse place à linterprétation mais la CB a conclut à lobligation de verser un dividende sur les AO pour pouvoir en verser un sur les AP Actions en comptabilité Sans limite (mais limite dans la loi) Droits à lactif => + ou - selon les AP Avantages des AP par rapport aux AO pour linvestisseur Absorption des pertes après consommation des réserves Clause de retour à meilleure fortune Dividende plus élevé et garanti (si existence de sommes distribuables et décision de distribuer de lAO) Inconvénients des AP par rapport aux AO pour linvestisseur Liquidité plus faible Pas ou peu dupside en cas damélioration de la situation de lémetteur