PATRIMOINE CULTUREL ET DEVELOPPEMENT AU BURKINA FASO Présenté par Désiré OUEDRAOGO Conseiller culturel, DEP/MCTF Et SAWADOGO Marou, Chargé de Programme DUE Ouagadougou
Aperçu sur le contexte Population rurale (80%), 60 communautés culturelles un certain maintien des valeurs traditionnelles Importantes et récentes actions de sauvegarde et de valorisation patrimoine: mausolées, événements culturels, musées, Ruines de Loropéni,etc regain d’intérêt des communautés pour la valorisation de leur identité culturelle Processus de décentralisation en cours qui consacre le transfert de la culture aux collectivités territoriales.
Potentiel Le patrimoine matériel : détenue et conservée au sein des familles et des communautés; Inventaire réalisé en 2004 : Repérage de 426 sites et monuments culturels et naturels dont: 114 inscrits dans le registre parmi lesquels 44 sont inscrits sur la liste nationale Une quinzaine de musées à statut public (9), privé (2) et communautaire (5) conservant environ 20.000 objets
Potentiel (suite) Le patrimoine immatériel: est dynamique et évolutif comprend des milliers d’usages, de pratiques, représentations, expressions, connaissances, savoir-faire, etc; se nourrit constamment d’influences et d’apports extérieurs; plus difficile à inventorier, à conserver et à valoriser.
Politique de protection et promotion du patrimoine culturel Source= Constitution de juin1991 affirme le droit à la protection du patrimoine culturel national Source= Loi N 024-2007/AN du 13 novembre 2007 portant protection du patrimoine culturel au BF; Cette loi fixe les conditions de l’inscription à l’inventaire, du classement et du déclassement, du rôle des musées, les fouilles et découvertes, de valorisation du patrimoine culturel immatériel et des sanctions; Son article 5 stipule que « la protection et la sauvegarde du patrimoine culturels sont assurés par l’Etat et ses démembrements et dans une certaine mesure par les populations locales concernées ».
Politique (suite) Adoption en octobre 2009 d’une nouvelle politique culturelle afin de: « mettre en œuvre une dynamique de développement culturel fondée sur les valeurs culturelles communes propres aux burkinabè et sur la créativité des acteurs en vue de l’épanouissement social et économique des populations ». Principaux objectifs stratégiques: Préserver la diversité culturelle en vue de promouvoir l’inculturation et de consolider la cohésion sociale ; Structurer et développer l’économie de la culture ; Renforcer la coopération culturelle et soutenir la diffusion extérieure des produits culturels burkinabè.
Politique (fin) Recherche universitaire sur le patrimoine matériel (fouilles archéologiques) et immatériel Collecte annuelle par le Musée national Conservation dans une quinzaine de musées Formation: ENAM, EPA, Université Senghor, MN Promotion/diffusion: édition doc, audiovisuelle, etc Soutien à la réalisation des infrastructures: construction du Musée depuis 1996 Soutien régulier à l’organisation d’événements culturels de promotion identitaire
Dispositif institutionnel la Direction Générale du Patrimoine Culturel (DGPC) chargée « d’assurer l’inventaire, la protection, la sauvegarde, la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel ainsi que les éléments du patrimoine artistique national et toutes autres missions qui viendraient à lui être confiées en rapport avec ses attributions »; le Musée national et les musées régionaux; les Archives nationales; les institutions de recherche de l’Université de Ouagadougou (Département d’Histoire et d’Archéologie); La Bibliothèque Nationale chargée du Dépôt légal; La Cinémathèque africaine du FESPACO.
L’action culturelle: patrimoine matériel Construction Musée national (créer en 1962) à partir de 1996 ; Création de musées publics, privés et communautaires; Organisation de l’exportation des objets d’art par décret du 29 août 1985 Création de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou en 1989 ; Création du Centre national des Archives ; Erection de Mausolées pour la perpétuation de la mémoire des héros nationaux dans les régions au cours de la décennie 2000 ; Inventaire des sites et monuments en 2004 ; Rénovation du patrimoine bâti : Palais de Kokologho, Tiébélé, etc ; Classement du site des Ruines de Loropéni sur la liste du patrimoine mondial en 2009.
L’action culturelle: patrimoine immatériel Collecte et la valorisation de la tradition orale, des chansons et pratiques culturelles communautaires par la recherche et la radiodiffusion, Promotion des expressions artistiques traditionnelles à travers la Semaine Nationale de la Culture (S.N.C.) créée en 1983; Promotion de la parenté à plaisanterie comme pratique de régulation sociale ; Début de prise en compte des valeurs endogènes dans l’éducation; Réalisation d’opérations de sauvegarde de la mémoire collective à travers les gentilés, les logos identitaires, les toponymes ; Surtout, l’organisation annuelle de centaines de manifestations culturelles traditionnelles et de festivals de promotion des identités des communautés locales à travers tout le Burkina.
Patrimoine et développement Tourisme et culture dans le même département; Tourisme d’affaires, tourisme culturel et le tourisme cynégétique (chasse).; Principaux produits : les nombreuses manifestations de promotion artistique et culturelle (festivals et salons) ; les expositions muséales ; les sites culturels et naturels ; l’art culinaire et les produits artisanaux dont le textile, la sculpture, la maroquinerie, la poterie céramique, la vannerie, etc. le textile Faso Dan Fani
Patrimoine et développement Absence de stratégies spécifiques intégrées de valorisation des sites historiques et naturels du Burkina Faso Absence d’études (ex-ante ou ex-post) permettant de cerner les impacts des actions (emplois, revenus) Cependant, on constate que ces activités font vivre plusieurs milliers de personnes (15.000 dans le tourisme) et contribuent positivement à l’image du pays.
Patrimoine et développement Les expériences les plus réussies qui font un lien fort entre patrimoine et développement sont: la Rénovation du Palais du Chef de Kokologho (grâce au projet Africa 2009) ; la peinture murale faite par les femmes de Tiébélé; Dans les deux cas, les retombées financières significatives issues de la visite des sites et de la vente de produits dérivés sont directement engrangées par les communautés locales.
Projets et perspectives Exposition A comme Afrique prévue en février-mars 2011 ; Inventaire général du patrimoine matériel et immatériel et documentation/diffusion suivi du classement, à partir de 2011 ; Mise en place des Trésors Humains Vivants; Organisation de sessions de formation des collectivités pour la protection du patrimoine culturel et naturel; Réorganisation du mécanisme d’exportation des biens culturels (expertise et certification) ; Identification du Programme culture 10è FED